Katerina marchait calmement dans les couloirs du rez-de-chaussé. Après tout, elle n'avait que ça à faire dans cet endroit. Mais soudain, alors qu'elle regardait ses pieds avancer lentement de dalle en dalle, chose hautement intéressante, elle entendit un bruit devant elle et leva les yeux brusquement. Un autre pensionnaire se tenait devant elle, la regardant avec deux grands yeux surpris. Mais ce qui attira le regard de Katerina, ce fut le couteau qu'il tenait à la main. Non mais il comptait en faire quoi là ? Ni une ni deux, sans même vraiment y réfléchir (ou alors une seconde), Katerina fit demi-tour et se mit à courir le plus vite possible, essayant d'échapper à ce jeune homme aux allures d'ahuri et au couteau qu'il tenait dans la main. Elle s'était déjà faite agressée une fois avec une de ces foutues armes, et pour l'instant ça lui suffisait amplement.
Elle courrait donc à travers les couloirs de pierre, mais elle n'entendit aucun bruit de poursuite. Tant mieux. Cependant elle continua à courrir, à croire qu'elle avait envie de faire un petit footing ce jour-là ! Et même si courir avec une robe n'était pas des plus pratique, et bah tant pis, elle continuait. Tant qu'à faire, elle allait pas s'arrêter, les pensionnaires aux allures de psychopathes, elle en avait déjà croisé d'autres au détour de pièces ou couloirs avant celui-là et ne voulait pas en recroiser de si tôt. Mais au bout d'à peine 10 minutes elle était essouflée, sa course se ralentissait sans qu'elle le veuille, alors elle chercha des yeux une porte. En plus si elle continuait comme ça, elle aurait bientôt fait le tour du rez-de chaussé. Katerina vit enfin une porte, se rua dessus pour l'ouvrir brutalement avant de la refermer sans un bruit, ce qui pouvait parître bizarre je sais, mais c'est pour rester un peu discrète tout de même !
Une voix douce venait de s'arrêter de chanter dans la pièce où elle venait d'entrer, en même temps c'était compréhensible vu comment Katerina venait de débarquer sans crier gare. Une jeune femme blonde la regardait, assise sur un canapé miteux. Katerina semblait l'avoir dérangée dans de belles pensées. Enfin pour l'instant, elle était essouflée et ne pouvait pas parler à l'inconnue qui se tenait devant elle. Elle resta donc près de la porte à respirer un peu trop fort, avant d'essayer de dire quelque chose.
- Hey...
Elle ne savait pas trop quoi dire, vu qu'il lui semblait qu'elle dérangeait un peu la jeune femme blonde... Bon d'accord c'était pas concluant comme phrase d'introduction, mais elle était essouflée, alors on la pardonne !