| | | Comme un 'Bienvenue à Anguish' |  |
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Juliette Lebond
| Infirmier(e) d'Anguish |
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|  Sujet: Comme un 'Bienvenue à Anguish'  Sam 19 Fév - 13:49 | |
| 15h16. C’est ce qu’indiquait la grande horloge qui surplombait l’infirmerie. L’heure était pourtant la dernière préoccupation des pensionnaires à Anguish, mais pour Juliette Lebond, la notion de temps était importante, presque vitale, comme une preuve de normalité. Sans oublier que les heures et les minutes étaient utiles pour suivre les traitements et les prises de médicaments. L’infirmerie était ainsi le seul endroit où l’heure avait son importance.
Cela faisait des heures que Juliette enchaînait les patients. Bras et jambes cassés à soigner, de nombreuses entailles à panser mais aussi simplement des pensionnaires à réconforter, c’était une journée qu’on pouvait considérer comme tranquille et qui soulageait l’infirmière. Rien à voir avec la veille où elle avait dû rester au chevet de trois patients à la fois, entre vie et mort. Seul un s’en était remis. Une situation presque routinière, même si la soignante avait fait son maximum. Voilà pourquoi aujourd’hui, elle voulait continuer d’espérer qu’il n’y aurait pas de grosses victimes.
Assise à son bureau, elle était justement en pleine discussion avec une jeune fille qui était arrivée un mois plus tôt.
Terrifiée comme beaucoup d’autres, elle n’arrivait pas à dormir et était dans un état d’épuisement extrême. L’infirmière prit le temps de l’écouter, tentant de la rassurer. S’éclipsant un instant dans la réserve, elle revint avec une boîte de somnifères. L’informant sur la posologie et la prudence à tenir, elle lui donna les médicaments puis l’accompagna à la porte, avec un sourire réconfortant aux lèvres, lui demanda de prendre soin d’elle avant de la regarder partir.
Au même moment, un nouveau visiteur fit son apparition. Un surveillant cette fois. Car oui, l’infirmière se devait de soigner tout le monde, pensionnaires et personnel. Pendant les premières années à Anguish, elle avait eu du mal à soigner ces bourreaux qui faisaient tant de mal aux autres, puis finalement elle s’était fait une raison : ce n’était pas à elle de choisir qui devait vivre ou mourir. Même si elle était toutefois un peu moins douce avec ces bourreaux. Le surveillant qui était en face d’elle n’était cependant pas vraiment de cette catégorie. L’invitant à rentrer dans l’infirmerie, elle referma la porte derrière lui. Le jeune homme, Rick, faisait partie de ces nouveaux surveillants qui étaient encore quelques temps plus tôt, des pensionnaires. C’était peut-être un rustre et un nigaud avec ses airs de grand balèze, mais il ne se montrait violent que si on le cherchait, le reste du temps, il le passait dans son coin sans trop chercher à faire du mal. Peut-être l’un des surveillants que Juliette préférait, avec sa nonchalance et sa maladresse.
Se rapprochant de lui, elle lui demanda de retirer sa chemise, ce qui rendit visible un bandage au niveau de la poitrine. Deux jours plus tôt, elle l’avait soigné après une bagarre avec un autre surveillant. Apparemment, le caractère peu cruel de Rick lui valait pas mal de railleries, même chez les surveillants. Un coup de couteau lui avait était donné, manquant de peu les organes vitaux. Aujourd’hui, même s’il était entre de bonnes mains, le risque d’infection était toujours là. Défaisant le bandage, l’infirmière engagea la conversation. Quelles étaient ses occupations dans la journée, s’il dormait bien… Mais le surveillant n’était pas un grand bavard alors la discussion fut courte. L’infirmière désinfecta la plaie, contente de l’absence d’infection puis refit le bandage. L’opération ne prit pas plus de quelques minutes et Rick se releva, ravi de pouvoir repartir aussi vite. Remerciant Juliette d’un grognement incompréhensible dont il avait le secret, il s’apprêtait à partir quand elle l’arrêta d’un geste.
« Tu pourrais aller me chercher quelqu’un s’il te plaît ? »
Nouveau grognement, cette fois-ci plus mécontent.
« Allez Rick…c’est une nouvelle, Autumn Kramer »
Sa réponse ne fut pas très audible et Juliette crut entendre un ‘Pas que ça à foutre’, mais elle savait qu’il le ferait. Hochant presque imperceptiblement la tête, ce qui semblait vouloir dire qu’il saurait reconnaître cette Autumn, il remit sa chemise et quitta la pièce, en traînant les pieds.
L’infirmière retourna à son bureau. Voyons voir…Autumn Kramer. Cela faisait une dizaine de jours qu’elle était arrivée à Anguish. Juliette avait l’habitude de donner un rendez-vous à chaque nouveau pensionnaire, histoire de se faire connaître mais aussi de se renseigner sur la personne.
Un petit quart d’heure plus tard, Juliette entendit frapper à la porte. Décidément Rick avait fait vite, certainement pressé qu’on le laisse tranquille…
« Entrez » | |
| | | | Autumn Kramer
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Sam 19 Fév - 18:02 | |
| La journée était déjà bien avancée et Autumn aurait voulu que le temps passe plus vite encore. Il n'y avait pas si longtemps que cela pourtant qu'elle était arrivée à Anguish mais elle rêvait de s'enfuir tout en sachant que c en'était pas possible. Elle n'avait pas tardé à retrouver ses vieux démons avec ce qui s'était passé avec Shean. Elle n'avait guère lutté quand il lui avait parlé de la récompenser si elle se laissait faire. Il avait pris son pied et elle avait pu récupérer un petit sachet de cette poudre blanche qui faisait ses délices depuis tant d'années. Il s'était montré bien généreux pour cette première partie de jambes en l'air, mais ce ne serait peut-être pas pareil les fois suivantes. Et maintenant il avait ferré le poisson ... elle ne dirait plus jamais non.
Elle s'était réfugiée dans un petit coin tranquille, où personne ne pouvait la déranger et y avait passé une partie de l'après-midi à ressasser son histoire, ses illusions perdues. Autumn s'était sentie tellement déprimée qu'elle n'avait pas pu résister et avait sniffé un peu de coke. Pendant une bonne heure, cela avait été mieux. Elle n'avait plus pensé à toutes ces mauvaises diées qui trottaient chaque jour dans sa tête. Elle avait même essayé de faire des projets, se disant qu'il fallait qu'elle se fasse des amies ici. la jeune fille était même revenue jusqu'au dortoir des filles en chantonnant, ce qui ne lui était pas arrivée depuis un moment. puis, alors qu'elle était en train de se changer, elle ne savait d'ailleurs pas pourquoi elle avait décidé de changer de tenue, Autumn avait senti que ses idées tristes et morbides revenaient.
Au bout de quelques minutes elle en eu assez, se prenant la tête entre les mains comme pour essayer de chasser ces mauvaises pensées. N'y tenant plus elle se prépara une nouvelle ligne sur le revers de sa main, un peu plus que la première fois et recommença son petit manège. Quelques palpitations aparurent et elle s'allongea. C'est à ce moment que quelqu'un entra dans le dortoir. Elle entendit des pas qui se rapprochaient, comme un écho lointain, et se redressa tant bien que mal sur ses coudes. Un homme, un jeune homme s'approchait. C'était un des gardiens, Rick. Il n'était pas du genre violent, c'était la réputation plutôt bonne qu'il avait parmi les "pensionnaires" mais aussi celle qu'elle avait pu constater d'elle-même. Elle était seule dans cette partie du dortoir et c'était donc elle qu'il venait voir. Il était d'ailleurs maintenant près de son lit et venait de lui demander de le suivre jusqu'à l'infirmerie, parce que l'infirmière voulait la voir. Un vent de panique s'empara de la jeune fille qui se demandait la raison de cette requête et ... dans l'état où elle était.
N'était-ce pas parce que l'infirmière avait eu vent des agissements de la jeune fille qu'elle la convoquait ? Oui ... ce devait être cela. Mais il n'y avait pas moyen de se soustraire et elle suivit donc Nick. Ils arrivèrent rapidement à l'infirmerie et le gardien ouvrit la porte après avoir frappé. Il venait de faire signe à Autumn de rentrer. celle-ci obtempéra. Elle avait les jambes flageolantes et des bouffées de chaleur. Il pouvait y avoir plusieurs causes ... la peur de se faire réprimander, l'excès de prise de cocaïne car elle y avait été un peu fort la deuxième fois. Mais il lui fallait assumer. Elle s'approcha de l'infirmière, une jeune femme brune, souriante, avenante, qu'elle n'avait fait qu'entrapercevoir de loin jusque là. Autumn lui fit un petit sourire timide, se demandant si elle arriverait à faire illusion.
"Bonjour madame ... vous ... vous vouliez me ... voir"
Elle avait un peu de mal à articuler, dse tremblements qu'elle essayait de cacher s'emparant de son corps. C'était bien le jour! | |
| | | | Juliette Lebond
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Dim 20 Fév - 5:08 | |
| L’infirmière sortit d’un tiroir un dossier vierge sur lequel le nom d’Autumn était inscrit. C’était une habitude qu’elle avait prise tout au long de ces sept ans à Anguish. A l’extérieur, quand elle travaillait à l’hôpital, le suivi des patients était déjà capital alors hors de question de changer cette habitude ici. Elle avait cependant accès à tous les dossiers des pensionnaires mais avait décidé dès son arrivée de ne jamais les ouvrir. Le passé de ses patients ne la concernait pas, elle était persuadée que tous avait droit à une nouvelle vie ici. Et puis elle avait peur de perdre son objectivité si elle lisait tous ces dossiers. Seul le dossier médical lui importait donc. Et la première visite qu’elle faisait faire à tous était un bon moyen pour remplir ce dossier.
Juliette releva la tête quand sa patiente fit irruption dans la pièce. Elle semblait timide et si fragile, comme une petite chose isolée à l’avenir incertain. Se levant de sa chaise, la soignante salua le surveillant qui sortit en refermant la porte derrière lui. Se ré-interessant à la nouvelle venue qui semblait se demander ce qu’elle faisait là, l’infirmière lui lança un regard attentionné.
« Je t’en prie assis-toi. »
L’invitant en désignant d’un geste la chaise se trouvant en face de bureau, Juliette s’assit derrière.
« Je me présente, je m’appelle Juliette Lebond. Tu peux m’appeler par mon prénom ou par Madame ou Mademoiselle, comme ça t’arrange, mais je te demande juste de me vouvoyer, ce que je peux faire pour toi si tu le veux. »
La jeune femme laissa un petit moment pour laisser la pensionnaire répondre, avant de continuer :
« Je suis l’infirmière d'Anguish. Ne t’inquiètes pas, je t’ai juste convoquée pour remplir un dossier médical, ce que je fais pour chaque pensionnaire. »
Tout en parlant, Juliette observait poliment la jeune fille. Sa voix avait été assez bancale, ses mouvements lents et irréguliers, son visage était pâle. Et ce regard si fuyant ainsi que ces pupilles dilatées. L’infirmière connaissait ces symptômes par cœur à force d’y avoir été confrontée. La jeune Autumn s’était droguée peu de temps avant son arrivée dans l'infirmerie. Sans rien laisser paraître - après tout, peut-être qu’elle se trompait - Juliette enchaîna :
« Et puis sache que même ici, je reste un professionnel de santé, j’essaye dans la mesure du possible d’être toujours disponible, que ce soit pour soigner ou même écouter. Tu peux me faire confiance. »
Elle afficha un nouveau sourire sincère, voyant bien qu’elle était troublée.
« Bien, tu as des questions ? Sinon, je vais te demander de te mettre en sous-vêtements et de rejoindre la table d’auscultation, s'il te plaît… » | |
| | | | Autumn Kramer
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Dim 20 Fév - 11:57 | |
| Décidément rien ne se passerait jamais comme elle le souhaitait pour Autumn. Si au moins elle avait pu profiter de ces quelques minutes de bien-être, toute seule dans son coin. Mais non, il avait fallu qu'on vienne la chercher juste à ce moment-là. Et voilà que la situation faisait perdre à la jeune fille le peu de confiance en elle qu'elle pouvait avoir. Même l'effet de la drogue, qui habituellement la mettait dans un état d'euphorie, certes tout provisoire mais malgré tout bienfaisant, se perdait dans l'état de stress qui venait de l'envahir. Elle savait qu'elle ne pourrait guère faire illusion bien longtemps devant une rperésentante du corps médical.
L'infirmière, qui venait de se présenter, paraissait pourtant calme et douce. Cette jeune femme ne ressemblait pas au reste du personnel que l'on trouvait ici. Cela mit un peu de baume au coeur de la jeune fille sans toutefois la rassurer complètement. Il s'agissait peut-être d'une attitude de circonstance destinée à l'amadouer pour mieux lui tirer les vers du nez. Autumn restait sur ses gardes, ou essayait d'y rester car sa capacité de raisonnement n'était pas optimum. Elle avait vraiment dû un peu trop forcer sur la dose. D'habitude elle ne réagissait pas ainsi. Il est vrai qu'elle s'était fait deux lignes à moins de deux heures d'intervalle. C'était ça aussi le résultat de la "générosité" de Sean.
L'infirmière avait un curieux nom et un prénom tout aussi peu habituel par ici. Elle devait être d'origine française, bien que parlant fort bien l'anglais. Elle voulait donc remplir son questionnaire médical. Il était sans doute normal qu'elle le fasse pour tous les nouveaux arrivants. On ne savait jamais ce qui pouvait se produire surtout dans ce milieu assez hostile. Il devait bien arriver que des pensionnaires soient victimes d'ennuis de santé ou ... d'accidents. Cette perspective fit soudain froid dans le dos à Autumn. Elle eut la sensation que sa bouche était soudain très sèche et qu'elle ne pouvait plus déglutir. Elle fixa un moment l'infirmière, comme incapable de dire quoi que ce soit puis réussit à articuler quelques mots.
"oui madame ... je comprends. Je ne m'inquiétais pas ..."
Pourtant tout dans son comportement disait le contraire. Mais elle essayait de se maîtriser sans vraiment y réussir. Et quand Madame Lebond, après l'avoir observée un long moment, lui dit qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'elle était une professionnele de santé... cela amplifia la panique de la jeune fille. Celle-ci était encore plus persuadée que l'infirmière savait ce qu'il en était pour elle, qu'elle avait compris qu'Autumn était sous l'emprise de la drogue. Elle allait certainement faire un rapport car la consommation de stupéfiants était bien entend interdite ici. La suite des propos lui parvint comme dans un bruit de fond. Des questions ... non elle avait pas. Elle souhaitait surtout en terminer le plus rapidement possible avec l'infirmière et revenir au dortoir pour récupérer et ressasser ses histoires seule dans son coin. Elle resta prostrée face à Juliette bien que celle-ci lui ait demandé de se mettre en sous-vêtements et d'aller à la table d'auscultation. Autumn était incapable de réagir, prise de panique mais cherchant à garder cela en elle. | |
| | | | Juliette Lebond
| Infirmier(e) d'Anguish |
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Dim 20 Fév - 15:22 | |
| La pensionnaire était loin d’être une grande bavarde. Bon, il fallait dire qu’ici les gens n’aimaient guère parler, l’infirmière en avait l’habitude maintenant et comprenait bien. Posant toujours un regard bienveillant sur la jeune fille, Juliette voyait bien à quel point elle était crispée et angoissée. Les effets de la drogue sans doute, mais il semblait y avoir autre chose. De la peur. La pensionnaire disait ne pas être inquiète mais l’infirmière n’était pas dupe, et puis sa voix et son regard la trahissaient. Quand elle l’invita à passer à l’auscultation, Autumn ne réagit même pas, comme pétrifiée. Il était temps de la calmer.
« Ecoute, il y a une caméra derrière toi qui filme en permanence l’infirmerie, mais aucun micro. Et je ne suis pas du genre à répéter ce que l’on me dit. Rien ne sort d’ici, je te le promets. »
Juliette avait insisté sur cette dernière phrase, espérant mettre en confiance la jeune Autumn, puis rouvrit la bouche, pour lui poser la question, toujours avec douceur :
« A quand remonte ta dernière prise ? Qu’est-ce que tu as pris exactement ? »
C’était peut-être un peu direct, mais il n’y avait aucune raison de lui mentir. Elle était persuadée que sa patiente avait consommé de la drogue, et ce n’était pas dans son habitude d’éluder les sujets embarrassants. Elle n’était pas là pour juger et réprimander, seulement pour aider. Envisageant par avance la panique chez Autumn, l’infirmière ajouta :
« Je ne suis pas là pour te blâmer, rassure-toi. Et je le répète, ça restera entre nous. »
Juliette lui sourit une nouvelle fois avec indulgence puis se leva pour se diriger vers un lavabo. Là, elle prit un gobelet en plastique et le remplit d’eau. Revenant à son bureau, elle posa ce verre du côté d’Autumn puis se rassit à sa place. La pensionnaire aurait sans doute besoin de boire, la drogue pouvait déshydrater facilement. Eh oui, ce n’était pas la première fois qu’elle avait affaire avec des toxicos ici. Elle avait réussi à en sevrer plusieurs, le reste n’avait pas tenu très longtemps, et elle ne voulait pas qu’Autumn fasse partie de cette seconde catégorie… | |
| | | | Autumn Kramer
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Dim 20 Fév - 18:53 | |
| La jeune fille restée ainsi, plantée devant l'infirmière qui devait vite avoir compris que plus son interlocutrice clamait son absence d'inquiétude, plus cela reflétait au contraire l'état d'extrême tension qui s'était emparé d'elle. Autumn écoutait la jeune femme qui essayait de la rassurer mais dont la sollicitude augmentait encore plus son inquiétude. Des sueurs froides parcouraient son corps alors qu'elle restait prostrée. Et la phrase vint, lui apportant la confirmation que la jeune femme n'était pas dupe ... - Citation :
- A quand remonte ta dernière prise ? Qu’est-ce que tu as pris exactement ?
Elle s'en doutait bien sûr mais l'entendre dire ça ... cela la remettait face aux risques qu'elle encourrait ici. Pourtant Juliette lui paraissait vouloir réellement se soucier de sa santé. La jeune pensionnaire cherchait à retrouver le fil d'un raisonnement mais c'était si difficile. Si elle commençait à lui dire ce qu'elle avait pris, la jeune femme voudrait savoir comment elle s'était procurée ce genre de substances. Et là c'était un engrenage terrible. Mais d'un autre côté, mentir ne la ménerait nulle part. Elle se sentait prise au piège.
"j'ai ... j'ai pris de la coke dans... dans l'après-midi ..."
Elle préférait en lacher un peu pour éviter d'avoir à tout déballer. Mais il n'était pas certain que cela la sauve du naufrage. Et Autumn se sentit soudain encore plus mal d'avoir dû avouer avoir consommé de la drogue. Pourvu que l'infirmière s'en tienne là. Mais rine n'était moins sûr. Et, en plus, elle ne se senatit pas bien dut tout. Des palpitations encore plus fortes, des sueurs qui perlaient sur son front et sous ses aisselles, incapable de bouger et de se déshabiller comme le lui avait demandé l'infirmière. Elle n'osait pas regardé Juliette dans les yeux mais, à vrai dire, se sentait comme hébétée. Elle n'avait jamais eu ce genre de réaction et se demandait si c'était la drogue elle-même, l'excès de prise, l'état de panique dans lequel la mettait cette situation. Elle luttait désespérément contre cette situation, voulant retrouver une attitude plus ... normale. Et plus elle se démenait plus elle se senatit mal.
Elle réussit malgré tout à reprendre un peu ses esprits. Autumn posa son regard sur la jeune femme et elle y vit beaucoup de douceur et de compréhension. Elle devait absolument lui faire confiance. Pourvu simplement qu'elle ne lui fasse pas la morale ... ce serait la pire des choses. Reprenant un peu le contrôle d'elle-même, la jeune fille entrepit de se déshabille rpour se mettre en sous-vêtements. Ses gestes étaient certes mécaniques mais elle arrivait à sortir du malais equi l'avait envahie durant quelques instants. elle aurait été incapable de dire si cela avait duré des secondes, des minutes .... plus... Autumn finit pas se diriger tant bien que mal vers la table d'auscultation, guettant les prochaines paroles de l'infirmière, en souhaitant que ces paroles ne l'enfoncent pas un peu plus. | |
| | | | Juliette Lebond
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Dim 20 Fév - 23:03 | |
| Cocaïne, la pensionnaire finit par l’avouer. L’infirmière hocha la tête sans un mot. Inutile d’en rajouter, le jeune fille semblait assez perturbée comme ça. Son aveu l’avait d’ailleurs encore plus remuée. Juliette lui laissa le temps de s’en remettre, la voyant transpirer et frissonner. Une si jolie fille, quel gâchis…
Finalement, Autumn se déshabilla, ce qui sembla lui demander beaucoup d’efforts. Satisfaite qu’elle suive ce qu’elle lui avait demandé, la soignante prit cela pour un signe de confiance. Elle l’accompagna jusqu’au lit libre qui servait pour les auscultations, en prenant au passage son stéthoscope.
« Assis-toi je t’en prie »
S’asseyant en même temps sur une chaise en face d’elle, elle posa le stéthoscope sur le thorax d’Autumn, lui demandant par moments de respirer fort. Son rythme cardiaque était très irrégulier, ce qui n’était pas étonnant après une prise de cocaïne. Juliette prit ensuite la tension, qui se révéla sans surprise très élevée. Puis l’amena sur une balance pour la peser. Eh oui, comme chez un vrai docteur. L’infirmière avait lutté pour obtenir tout ce matériel et était fière d’elle de l’avoir désormais à sa disposition, même si ça restait assez rudimentaire. Une fois cela fait, Juliette invita la jeune fille à se rhabiller et à la rejoindre ensuite.
« Et bois un peu, s’il te plaît, ça te fera du bien. » rajouta-t-elle.
Se rasseyant à son bureau, elle remplit le dossier médical, notant les informations qu’elle venait de récolter. Puis, ayant rapidement fini, elle referma le dossier et releva la tête vers Autumn. L’infirmière avait essayé de ne pas aborder le sujet délicat dans les dix dernières minutes, mais il leur fallait bien en parler. Joignant les mains sur la table, elle regarda tendrement la pensionnaire.
« Tu te sens comment ? Nausées, mal de tête ? » | |
| | | | Autumn Kramer
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Lun 21 Fév - 0:56 | |
| Juliette l'avait fait asseoir sur un lit qui était à l'autre bout de la pièce et la jeune fille se sentait toujours aussi désemparée. Elle n'osait toujours pas vraiment regarder l'infirmière, de peur de trop lui montrer ses yeux aux pupilles dilatées et son regard un peu absent. La jeune femme ne lui avait fait aucun reproche jusque là et se contentait de l'ausculter. Elle devait observer son rythme cardiaque franchement anormal. Autumn se laissait faire, respirant comme le lui demandait l'infirmière, assise face à elle. Puis elle lui demanda d'aller se peser sur une balance flambant neuve. La jeune pensionnaire aperçut le chiffre qui s'affichait, c'était une balance digitale. 50 kilos ... ce n'était pas beaucoup pour ses 1m68 ... elle avait encore maigri depuis son arrivée ici.
L'infirmière venait de l'inviter à se rhabiller et, une fois que ce serait fait, à venir la rejoindre à son bureau où la jeune femme était revenue s'installer, finissant de remplir la fiche. Au passage elle lui avait servi un verre d'eau en lui recommandant de boire. Autumn avait effectivement très soif et les sueurs qui se manifestaient de plus en plus étaient en train d'achever de la déshydrater. Elle se sentait la gorge sèche et la gorgée d'eau qu'elle but lui permit à la fois de moins ressentir cette impression désagréable de bouche asséchée et aussi de se calmer un peu. Les palpitations allaient peu à peu se calmer mais ce serait de nouveau une période de déprime pour elle. La soirée allait être dure mais elle essaierait de ne plus toucher à la came pour aujourd'hui. Elle revint s'asseoir face à l'infirmière qui était toujours aussi calme et souriante. Il y eut quelques instants de silence puis Juliette regarda la jeune fille et chercha à obtenir quelques informations sur ce qu'elle ressentait. Tant que cela en restait à une analyse clinique ce n'était pas gênant pour Autumn. Là où ça se gaterait c'était si l'infirmière cherchait à savoir comment et par qui elle avait eu la drogue. Mais cela ne semblait pas être sa préoccupation ... du moins pour l'instant.
"des nausées? un peu mais pas trop. J'ai surtout très chaud ... comme si j'avais de la fièvre. Ca m'a fait du bien de boire ... merci. Je suis un peu sans force ... abattue. Vous me voyez pas trop en forme ..."
Elle eut un petit sourire timide en disant cela. Et c'est vrai que d'habitude elle pétait la forme en prenant cette saloperie et c'est bien pour ça qu'elle en prenait. Sinon la vie serait infernale. Si seulement elle y avait pas goûter de nouveau après sa rencontre avec Sean. Il avait fallu qu'elle tombe sur lui et qu'elle replonge. Son arrivée à Anguish n'aura donc même pas servi à ça! | |
| | | | Juliette Lebond
| Infirmier(e) d'Anguish |
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| | Sujet: Re: Comme un 'Bienvenue à Anguish' Dim 27 Fév - 16:05 | |
| Juliette ne pouvait s’empêcher de ressentir de l’empathie pour la jeune fille. Cette fille mignonne mais chétive et totalement paumée. Oui, elle l’aiderait à s’en sortir. Elle aurait voulu la secouer, lui parler de toutes les conséquences nocives de la prise de cocaïne. Mais non, elle savait parfaitement que ce n’était pas la bonne méthode, bien au contraire. Pour le moment, il fallait qu’elle lui fasse confiance. Le reste ce serait pour plus tard, mais bien entendu, l’infirmière n’allait pas la lâcher de sitôt. Juliette hocha la tête à la réponse d’Autumn. ‘Pas en forme’, c’était guère étonnant. Comme à son habitude, la soignante ne laissa pas paraître ces reproches. Quant à la provenance de cette drogue, la question ne lui vint même pas à l’esprit. Les pensionnaires arrivaient à Anguish avec leurs propres affaires, alors un peu de cocaïne dans une valise, ce n’était pas impossible. Peut-être un peu naïve, l’infirmière ne se doutait pas le moindre du monde qu’un petit trafic de drogue avait lieu dans le pensionnat. Alors elle restait persuadée qu’un jour, Autumn se retrouverait en manque, et là Juliette serait là.
Pour le moment, la pensionnaire n’était pas dans son assiette. Boire l’avait tout de même calmée d’après ses dires, ce qui était bon à attendre. L’infirmière lui sourit une nouvelle fois, avec compréhension.
« Sinon tu es allergique à quelque chose en particulier, nourriture ou médicament ? Tu as une maladie chronique comme de l’asthme ou un diabète ? »
Encore une fois, simples questions de routine. Juliette écouta sa réponse puis la nota dans le dossier médical. Il lui semblait avoir fait le tour des généralités et autres questions communes à tous. Le seul point qui persistait était bel et bien celui de sa dépendance à la drogue.
« Si tu veux, tu peux rester dormir ici cette nuit. Tu serais seule et au calme, ça te ferait du bien. »
Sans oublier que l’infirmière serait là en cas de problème. Non pas que son objectif était de la fliquer mais une rechute était possible après une quantité un peu trop grande de cocaïne, ce qui semblait être le cas vu son état. La phrase restait cependant une proposition. Juliette lui laissait le choix, même si elle se doutait de la réponse négative. | |
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