Je suis là... [libre]

Invité

Love était recroquevillé au sol contre le bord du bateau moteur qui le menait vers une île étrange où il allait apparemment terminer sa vie. Bon. Il aurait préféré retourner sur l'île des Indiens où il avait été recueillit mais il n'avait pas le choix. Il baissa les yeux sur les menottes qui reliaient ses poignées et qui lui faisaient mal. Mais il ne se plaignait pas, il attendait juste que le rugissement du moteur du bateau cesse de le faire vibrer de haut en bas en faisant gémir ses tympans. Il ne pouvait même pas plaquer ses mains contre ses oreilles puisque les menottes étaient trop courtes. Il enfouit donc son visage entre ses genoux en grimaçant.
Près d'une heure plus tard, le bateau sembla ralentir et le moteur finit soudainement de hurler. Love, qui avait bien faillit s'endormir finalement finit par sursauter et leva les yeux. Bien qu'il fût assis, il savait parfaitement qu'il venait d'arriver à destination, à moins qu'il y est une panne.

Un des hommes qui l'accompagnaient s'approcha et l'attrapa par le bras gauche pour le redresser violemment. Love serra les dents mais ne dit rien. L'homme le pressa jusqu'au bord. Love fut surpris de voir qu'ils étaient encore à quelques mètre de la plage de l'île. Mais il pouvait voir de là un grand bâtiment à l'air plutôt lugubre s'élever sur l'île. Pas de doute, ça semblait bien être ce fameux pensionnat d'Anguish dont on lui avait parlé. Love se tourna vers l'un des hommes :

"On ne se rapproche pas ?"

L'homme ricana, sortit un pistolet de sa ceinture et se baissa à la hauteur du jeune homme avec un sourire carnassier pas très rassurant. Love se ratatina tandis que l'homme ricanait encore mais lui enleva soudain ses menottes. Love se frotta les mains, un peu inquiet quand même.

"Non. Toi, tu nages."

A peine eut-il terminé sa phrase qu'il bouscula violemment le jeune garçon par dessus bord d'un grand coup de pied entre les deux omoplates. Love poussa un cri et fut engouffré dans une eau glaciale et salée. Il était bien placé pour l'affirmer puisqu'il venait de boire la tasse. Il battit des pieds et des mains pour revenir à la surface et cracha. Puis il implora :

- Remontez-moi !! Je ne sais pas bien nager !!

L'homme se contenta de rire aux éclats et pointa son arme sur lui avant de le menacer en disant qu'il devait se débrouiller et nager jusqu'à la plage et que s'il tentait quoique ce soit d'idiot il n'hésiterait pas à le descendre pour le transformer en repas pour les requins.

- Il... il y a des requins ici ?

- Ouais... ici la mer en est bourrée. Je te conseil de pas traîner p'tit gars.

Love paniqua et se mit à nager comme il pouvait en direction de la plage. Il n'avait jamais vraiment apprit à nager, il savait juste remuer les bras et les jambes plus ou moins bien pour avancer et en pas couler. C'était drôle à voir apparemment puisque les hommes sur le bateau explosaient de rire.
Il fallut quelques minutes à Love pour atteindre la plage, épuisé, trempé, et tremblant de froid. Etalé sur le sable, les jambes encore dans l'eau, Love jeta un regard en direction du bateau. Celui-ci était tout proche et l'homme lui balança un sac que Love reçu de plein fouet dans l'estomac puis il commença à s'éloigner en rugissant. Le jeune garçon eu envie de pleurer mais se contenta de renifler et se redressa lentement avec son sac à la main.

Il regarda ses vêtements trempés qui comportaient une élégante chemise blanche et une pantalon de lin noir retenu par une ceinture argentée. Tous ça semblaient bien luxueux. Trop pour lui puisque ces vêtements venaient de sa famille adoptive qui désirait l'habiller comme un petit prince. Lui s'il avait pu, il aurait vécu avec pour seul vêtement un pagne. Comme lorsqu'il avait grandit avec les indiens. Bon... tant pis.
Il se débarrassa de sa chemise qui lui collait à la peau ainsi sur son pantalon et les laissa sur place sans regret pour se diriger avec un simple caleçon vers l'entrée du pensionnat.

Il leva les yeux pour admirer sa hauteur et frémit. Cet endroit avait vraiment l'air lugubre. Ca ne le rassurait pas du tout. Apparemment ce lieu accueillait des assassins et des fous. Il espérait juste ne pas trop en rencontrer. Comme il commençait vraiment à avoir froid, Love poussa la grande porte d'entrée et pénétra dans le hall du bâtiment. Il regarda timidement autour de lui mais il n'y avait rien. Love, un peu inquiet, n'osa plus faire un geste à part de poser délicatement son sac sur le sol.

Notre chère Monika avait bien souffert de son passage à l'infirmerie. Il parait qu'elle avait été très salement amochée. Mais elle ne se rappelait ni par qui ni pourquoi … Keiji peut être …La jeune femme n’avait même plus envie d’y repenser. Après tout elle n’avait que faire de ses propres moments de faiblesse. Comment avait-elle put s’être laissée duper aussi facilement ? Pfff encore un mystère. L’éclaircir ? Cela servirait-il à quelque chose ? Peut être à avoir la conscience tranquille.
Pour le moment elle rassemblait les seules idées qui lui restaient encore d’assez clair pour trouver une autre manigance à son gout. L’amnésie. Elle saurait jouer de cet atout en temps voulus. Surtout auprès de certaines personnes …
La jolie brune sadique sous ses airs de belle jeune femme plutôt sage, traînait cette fois ci dans les sombres couloirs du pensionnat, regroupant quelques souvenirs plutôt sanglants. C’est alors qu’elle atterrit sans y avoir prêté attention, dans le hall d’entrée. C’était loin d’être son endroit favoris se rappelait-elle. Ce n’était pas son genre d’accueillir les minus qui venaient se jeter dans la gueule du loup. Ca c’était plutôt le sal boulot de Keiji ou Shean. Ce dernier adorait cela …
Elle ne pensait pourtant trouver personne en arrivant et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit qu’en fait il y avait bien quelqu'un dans le hall. Un nouveau ? Cela faisait un bon moment que notre Monika n’avait pas errée dans les couloirs. Elle n’aurait donc put l’affirmer … pourtant le sac qu’il avait près de lui s’en chargea. Ce garçon venait en effet d’arriver en enfer. Monika fut interloquée par le simple vêtement qu’il portait : un caleçon. Monika réprima un rire et se contenta d’un petit sourire en coin. Il descendit le grand escalier de marbres gris pour se diriger vers le jeune homme mais se tint dans l’ombre pour ne pas se faire remarquer immédiatement. Elle le regarda un instant puis s’approcha doucement de lui et pris la parole.

- Bienvenue en enfer bel agneau. Je suppose que tu ne t’ais pas réellement égaré hum ? Que nous vaut cette infinie visite ?

Invité

Love regardait, bouche bée tout autour de lui. Il faisait ici, à peine plus chaud qu'à l'extérieur, les murs étaient salles, les vitres crasseuses, le sol poussiéreux, les pièces obscures et il y avait une odeur... une odeur étrange. Love plissa les sourcils et renifla légèrement l'air avec curiosité avant de grimacer. Une odeur de renfermé, de moisit, d'humidité mais surtout... de sang. Love trembla des pieds à la tête avec une grimace dégoutée avant d'inspirer de grande goulées d'air fade. Ca n'avait rien d'engageant du tout ça. Il avala difficilement sa salive et pivota pour avoir une vue à 360 degrés de ce qui l'entourait. C'était moche et sale. Il soupira profondément, un peu désappointé de sa situation. En plus le hall était complètement vide. Etaient-ils morts ? Ou bien il y avait une réunion quelque part, un rassemblement... ou alors ils avaient peur de lui et n'osaient pas se montrer. Ca pouvait être une embuscade aussi... à cette idée, certes, un peu idiote, il se retourna violement au cas où, regardant avec affolement la pièce entière. Rien. Il se faisait peur tout seul. Quelle andouille.

Love humecta ses lèvres et finit par se pencher pour prendre son sac, dans l'intention de se débrouiller tout seul pour se trouver un coin ou dormir. C'est bizarre qu'aucun des surveillants ne l'accueil... mais ici ce n'était pas comme ailleurs ou ces grandes écoles de New York. Les règles n'étaient pas du tout les même. Ici il devrait se débrouiller complètement seul. Pas grave, il y était habitué et préférait ça.
C'est alors que soudain, une voix féminine retentit dans son dos. Love sursauta en lâchant son sac qui tomba au sol en soulevant un petit nuage de poussière et pivota brusquement pour faire face à l'individu.

"Bienvenue en enfer bel agneau. Je suppose que tu ne t’ais pas réellement égaré hum ? Que nous vaut cette infinie visite ?"

Love regarda la jeune femme sans broncher, comme si d'un moment à l'autre elle allait lui sauter à la gorge. Mais non. Une visite disait-elle ? C'était loin d'être le cas mais il n'allait pas se risquer à le lui faire remarquer. En fait il n'osait même rien dire, il fit simplement un pas en arrière en rougissant et se triturant les doigts. Finalement il bredouilla :

- J'ai tué des gens... alors on m'a envoyé ici. C'est grave...j'aurais pas du... mais j'étais obligé, ils auraient parlés et ils m'auraient retrouvés... je ne voulait pas retourner là-bas parce que...

Love se mordit les lèvres en rougissant de plus belle. Voilà qu'il racontait sa vie maintenant. Han ! Lui qui ne voulait pas en parler ici... bon il avait pas dit grand chose de toute façon.

Monika n'avait pas toujours eut des intentions négatives et destructrices à chaques personnes qu'elle avait croisée ... quoi que. Mais se serait peut être exagérer. Et si l'on se posait a ce moment là la question et bien notre chère demoiselle répondrait que de toute manière, son appetit feroce de faire reigner le respect et la terreur a son egard était en effet toujours présent et ne demandait qu'a se confirmer !
Elle marcha jusqu'au jeune homme et tourna autour comme une louve affamer tout en l'observant de haut en bas pour mesurer la personne. Elle fut assez deçus que ce que son regard avait déjà supposer de soit en effet que la réalité : ce garçon était innofensif. Malgrès tout les apparences ici pouvaient bien vite changer.
Alors que Monika lui avait poser une question, le jeune homme kui répondit qu'il était ici pour avoir tuer des gens. Un sourire s'esquissa sur le visage faussement enjoleur de la jeune femme mais se changea en grimace desespérée lorsqu'il rajouta qu'il n'aurait pas dû pour une raison qu'elle n'écouta pas. Elle fit un geste désinvolte de la main comme pour chasser ces dernières paroles ennuyeuses puis lui répondit d'un air glacial.

- On se fiche tous éperdumment du pourquoi tu as tuer. Tu es un assassin et c'est largement suffisant pour tout le monde. Et d'où tu viens comme ça ?

Monika prenait gout a aller chercher les informations sur les nouveaux. Non pas qu'elle s'inquiétait qu'ils puissent lui vouloir du mal au contraire. Mais simplement pour vérifier que ce pensionnat était de plus en plus ennuyeux. Décidemment si elle n'avait pas été là et certains autren aussi. Ce pensionnat serait un refuge pour colombes égarées et blessées. Pffff déplorable ...

Invité

Love regarda la jeune fille s'avancer puis tourner autour de lui. Love tenta de la suivre du regard en pivotant sa tête, perplexe. Que faisait-elle ? Elle avait un regard plutôt inquiétant et Love ne se sentait pas vraiment dans son assiette. Il avait plutôt l'impresion d'être un cheveux arrivé sur la soupe. Une soupe brûlante pour un cheveux plutôt petit... enfin c'était méthaphore idiote. Il tenta d'expliquer vaguement son cas mais la fille fit un geste evasif de la main. Il semblait qu'elle se fichait bien de son histoire, le jeune garçon se tue donc immédiatement en rougissant légèrement. Il n'aimait pas jouer le rôle d'une pipelette mais il était plutôt intimidé, il venait d'arriver après tout, alors il était anxieux.

Un assassin lui ?! Love ouvrit de grands yeux ronds. Mais non ! Enfin... ça dépendait quel était exactement la significatiion d'un assassin. Est-ce que le facteur de la volonté y entrait ? Dans ce cas il n'en était pas un. Il n'avait pas voulu, il avait été un peu obligé, il el regrettait. Mais est-ce que ça changeait vraiment quelque chose ? Apparemment pas. Love baissa les yeux avec un air abbatu. Il aurait voulu s'éviter cette étiquette. Il n'aimait pas trop l'idée d'être un assassin...
Mais la fille venait de poser une question. D'où il venait ? Love redressa la tête pour la regarder et répondre :

- Ca dépend. De New York à l'instant... mais avant...

Il se tue soudain, se disant qu'il n'avait aucune envie de raconter son histoire. Elle se moquerait de lui... comme tous ceux à qui il avait raconté ce morceau de son passé. Il avala difficilement sa salive et termina :

- Mais avant rien. Je viens de New York, la grande ville.

Une trop grande ville... il n'aimait pas ce gigantesque espace rempli de buildings et de véhicules ronflants... c'était moche et bruyant !

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