I'm here for - Clent Nelson

Né à Los Angeles d'une famille aisé, Clent se fait rapidement remarquer par ses capacités intellectuelles. Ayant toujours fréquenté des écoles prestigieuses, il partit néanmoins en école pour surdoués à ses 9 ans, après une année de tests divers et variés qui semblaient tous l'ennuyer plus qu'autre chose. Il vécu donc une enfance assez turbulente, mêlant internat, absence des parents et curiosité de la nature. Il n'y fit pas spécialement attention, il ne le vivait pas mal, il n'en était pas spécialement fier, cela ne l'intéressait pas. Il fut diplômé, brevet et baccalauréat spécialisés, il n'eut aucun épanouissement en apprenant chaque nouvelle, ça lui semblait évident, dans la logique des choses. Ses parents lui envoyaient des cadeaux par le courrier de l'internat. Il ne les ouvrait pas, sachant d'avance ce qu'ils contenaient, les présents comme les mots, toujours les mêmes, écrits par leurs secrétaires. Il les offrait.
En effet, malgré qu'il ne s'intéresse ni à ses parents, ni à ses résultats, ni à son avenir tout tracé, Clent a toujours été quelqu'un de très sociable. Jamais trop dans la débauche, jamais trop dans la chasteté, toujours dans un milieu plaisant, il sait ce qu'il faut faire pour être aimé quelle que soit la personne ou la situation. Ses conquêtes sont nombreuses et ne durent que peu de temps, l'amour ne semble pas l'intéresser, et il se lasse rapidement de faire l'amour avec la même personne. Au fur et à mesure de son expérience, il se rend compte que le nom d'une personne peut avoir de l'influence sur comment on la perçoit. Peu à peu, il se met à tenter l'expérience au près de nouvelles connaissances, et cela se révèle à nouveau bénéfique. Il n'hésite plus à s'inventer un nom en fonction de la personne. Fred Combette, Yannis Parker, Micah Gonzales, Edward Valon... Ce dernier était de loin son préféré, il plaisait souvent aux femmes entre vingt et trente ans, probablement le côté chic, mais pas trop. Comme d'habitude, le juste milieu. Manipuler les gens était devenu un quotidien et, à nouveau, il s'en lassa. Passer des heures à discuter, à faire des sourires, à se forcer à rire, à séduire, cela ne l'intéressait plus. Il se posa alors une question simple.
Pourquoi passer tant de temps en formalités inutiles ? Pourquoi ne pas juste prendre, comme ça ? Il n'y avait aucune raison que ce soit impossible. Il ne regrettait pas, c'était grâce à l'expérience qu'il avait acquise qu'il pouvait prendre comme il le souhaitait. Cela lui semblait évident, dans la continuité des choses. Toute sa vie avait toujours été évidente. Il pris donc comme bon lui semblait. Il n'était pas un malade comme certains violeurs, cela n'avait rien d'une drogue, il n'y avait aucune addiction, il se contrôlait comme il le souhaitait. Il prenait simplement ce qu'il voulait des personnes qu'il voulait quand il voulait. Ce n'était pas régulier. Ce n'était pas organisé. Il avait la force physique et mentale pour le faire. Ce n'était pas un malade, mais c'était pire.
À 18 ans son premier viol, à 19 ans son premier procès, il fut acquitté, il savait comment faire, à 20 ans, après plusieurs poursuites, il décida de partir dans un pensionnat dont il avait entendu parler, loin, il serait loin de la justice là bas, ils ne le retrouveraient pas, ils l'oublieraient. Le pensionnat Anguish serait son logement pour un petit moment, juste le temps de se faire oublier...

Calme. Clent est quelqu'un que l'on apprécie. Trouvant toujours quoi dire, à quel moment, quel regard ou quel sourire peut faire basculer la situation, rares sont ceux qui perçoivent réellement son caractère. Si la situation le demande, il va rire, pleurer, crier, sourire, ne rien dire ou faire la conversation des heures durant. Il s'adapte et s'adaptera toujours, même dans des moments durs, pour lui ou les autres. Au fond, il est assez insensible, menant sa vie comme il l'entend et ne pensant qu'à son plaisir personnel. Il sait néanmoins que son premier atout est le fait d'être un jeune homme apprécié sans être connu, ayant suffisamment d'histoires pour être normal et suffisamment peu pour qu'on ne parle pas de lui : un parfait silencer. Il possède néanmoins un vice légèrement handicapant : l'envie. Il veut une chose, puis s'en lasse vite, et la jette, et veut autre chose. Certes il semble avoir trouvé des mécanismes qui lui tiennent plusieurs années par leurs richesses de variété, mais il finira par se lasser de prendre sans prémices comme du reste. Et à nouveau il devra trouver autre chose. Il n'aura certainement pas de mal : en effet, dès le plus jeune age on a découvert que Clent était un surdoué, et il a ainsi une capacité de réflexion plus élevée et surtout plus rapide que les autres, ce qu'il lui permet de manipuler les gens sans difficultés majeures.

Clent est un jeune homme beau et séduisant. En soit, ce qu'on nomme un BG. Il mesure dans les m80, musclé sans être spécialement carré, d'ailleurs assez mince. Il a la peau claire, voir ce que l'on pourrait qualifier de pâle, une mâchoire carrée mais délicate sur laquelle repose une barbe de trois jours assez entretenue, des yeux en amandes bleu roi, des sourcils fins et un nez droit. Il a des lèvres en triangle fines et légèrement rosées. Ses cheveux soyeux lui arrivent aux épaules, ondulés, sans frange, noir ébène. On peut néanmoins remarquer sur les pointes de certaines mèches les restes d'une coloration vert feuille. Il est toujours coiffé sans être sophistiqué, le minimum syndical pour faire bonne impression, même si cela change en fonction de la personne qu'il a en face. Il porte généralement un sweat à capuche noir, fermé sur une chemise blanche et un pantalon en velours noir droit, ainsi que des chaussures de ville banales. Il peut lui arriver d'être en trois pièces, ce qu'il porte d'ailleurs assez bien. Il a généralement une démarche élégante, sûre de lui, et dégage une certaine aura de tranquillité. On peut parfois le voir se perdre dans des informations inutiles qui apparaissent autour de lui, comme par manque d'organisation.

Après un procès dont il fût acquitté l'an dernier, les plaintes pour viol, coups et blessures et autres s'accumulant au près de la police, la seule solution qui s'offrait à lui était ce pensionnat dont une connaissance lui avait parlé, un de ces jours. Elle y avait envoyé sa fille depuis quelques jours, elle n'avait pas de nouvelles alors cela devait se passer bien, et puis c'était sur une île, elle ne savait pas exactement où mais ça semblait assez loin et assez calme - en vérité, elle semblait juste soulagée que sa fille disparaisse de sa vie, pour une raison quelconque, mais ça ne semblait pas la toucher. Il lui demanda la façon dont elle s'y était prise, par simple curiosité et parce qu'il avait un cousin dans la même situation - il avait utilisé le nom d'Edward Valon ce jour là, et le charme semblait opérer sur la jeune femme, si bien qu'elle lui raconta tout. Il décida de s'y rendre pour tenter de fuir la justice le temps qu'elle l'oublie. Il arrive donc au pensionnat d'Anguish par sa propre initiative et ses propres moyens, ses parents ne s'occupant de toute manière plus de lui depuis des années - et ne s'étant d'ailleurs jamais occupé de lui. Il ne vient évidemment ici que pour un an ou deux, il compte partir ensuite faire son retour à Los Angeles, en faisant quelques détours dans les U.S.A. histoire de faire passer encore un petit peu de temps avant sa réapparition, étant donné la police de L.A. légèrement collante, d'autant plus auprès de lui.
Il ne réalisait pas dans quoi il s'embarquait mais, d'un autre côté, son objectif semble atteint : maintenant qu'il a mit un pied sur cette île, la police n'entendra plus jamais parler de lui...