Et bien, et bien... -- Libre --

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June arriva sur l'île avec une navette rapide. Elle avait apporté deux grosses valises en se disant qu'après tout elle ne savait pas combien de temps elle resterait travailler ici. Elle descendit du bateau et deux grandes armures à glace l'aidèrent à déposer ses affaires sur le sol. Elle les remercia d'un bref sourire et leur fit signe de partir d'un geste de la main. Un des marins porta une main à sa casquette en guise de salut et le bateau repartit. Durant le voyage, elle avait apprit beaucoup de chose sur cet endroit. Beaucoup de choses qui revenaient un peu au même en fait. C'était un endroit ou on envoyait toute sorte d'ados. Des assassins, drogués, voleurs, trafiquants, psychopathes, violeurs, gangsters et plus encore. Vachement peu commun comme bled mais ça ne l'avait pas refroidit pour autant. Elle avait bossé dans des hôpitaux, des prisons et des asiles alors ici c'était un peu un mélange de tout, elle ne serait pas dépaysée et puis c'était une grande fille.

D'un geste ample, elle repoussa quelques mèches de ses cheveux derrière ses épaules et agrippa ses valises dans chaque main pour les trainer jusqu'à l'entrée. Une fois arrivé, elle fut accueillit par un grand surveillant musclé comme un bodybuilder qui l'accompagna jusque chez la Directrice. Cette femme n’était pas une de celle à qui on pouvait manquer de respect. Un seul coup d'œil vous conseillait de la boucler pour ainsi dire. La jeune June préféra donc afficher un léger sourire poli et répondre aux questions sans trop en poser.
Leur contrat était clair. Elle était nourrit, logée et payée gratuitement à condition qu'elle mette un minimum un peu d'ordre dans le pensionnat. En revanche, il semblait hors de question de le faire briller comme un sous-neuf, l'ambiance devait rester "crasseuse". Ouais... on supposait que ça faisait plus d'effet pour les invités et que les pensionnaires de pensent pas que soudain elle s'inquiétait de leur bien être. Bon... plutôt simple comme job.

June avait donc accepté son boulot et commença dès le premier jour. On lui donna un uniforme. Oui sauf que l'uniforme... bon sang c'était le cliché total ! Une petite robe noire légèrement bouffante et très courte avec un tablier blanc. Misère... elle qui détestait ce genre de robe courte pour pétasses... tant pis, elle n’avait apparemment pas le choix.
Elle se changea dans sa chambre douillette et noua ses cheveux en queue de cheval avec un ruban noir, puis elle attrapa sa mallette de travaille et partit en direction du hall. Elle commencerait par là.
Elle passa un chiffon pour dépoussiérer le peu de meubles qui s'y trouvait, puis sur les fenêtres pour qu'on y voit plus clair, et se débarrassa à l'aide d'un escabeau des nombreuses toiles d'araignées. Enfin, elle s'arma d'un balais et passa celui-ci partout et dans tous les coins. Elle se trouvait dans les couloirs tout proches lorsqu'elle entendit quelqu'un s'adresser à elle...

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Noëleen sortit de la maison avec sa mallette et un grand sac à dos qu’elle alla poster dans le coffre de la voiture. Sa mère était déjà au volant, impatiente de partir en lui lançant des regards noirs. Pourquoi était-elle si tendue et de tel mauvais poil aujourd’hui ?!
Noëleen se dépêcha donc et s’assied aux cotés de sa mère dans la voiture qui démarra aussitôt. Elles roulèrent un peut plus d’une heure sans s’échanger un seul mot. Pourtant Noëleen aurait bien aimé qu’elle réponde a ses questions : « Et papa il est au courant que je parts ? Pourquoi il ne m’appel pas ? Pourquoi il n’est pas venu ? »
Mais sa mère restait muette. Elles arrivèrent enfin au port. Sa mère lui tendit un son billet, sortit de la voiture et ouvrit le coffre pour lui tendre ses affaires. Elle l’enlaça rapidement, déposa un léger baiser sur son front et repartit après s’être vaguement excuser de ne pas rester plus longtemps mais elle avait beaucoup de travail. Elle l’appellerait plus tard.
Noëleen n’insista pas et hocha seulement la tête avant de s’approcher du bateau portant le numéro inscrit sur son billet. Des hommes à l’air sombre et étrange la pressèrent de monter en la brusquant quelque peut. Et bien quelle délicatesse … mais bon elle n’était pas en croisière. C’était une navette comme les autres. Mais elle s’étonna de ne trouver aucun autre futur élève de l’école avec elle dans l’embarcation. On la laissa dans la cabine durant tout le voyage.
Lorsqu’elle en sortit avec ses bagages 2 heures plus tard, on la poussa sur une plage déserte. Noëleen commença à s’inquiéter mais ne dit rien et suivit les drôle de types jusqu’à un immense château plutôt inquiétant.

- Heu … vous êtes sûr que c’est ici l’école de médecine … j’ais pas l’impression que …

Mais à peine s’était-elle retournée qu’il n’y avait déjà plus personne derrière elle. Les hommes avaient disparus. Noëleen lâcha vivement son sac et se mis à courir sur la plage pour rejoindre le bateau qui commençait à s’éloigner. Elle cria pour qu’il fasse demis tour, faisant de grand signes mais personnes ne bougea et le bateau partit jusqu'à disparaître à l’horizon alors que Noëleen se laissait tomber à genou en pleurant à chaudes larmes. Elle se retrouvait seule dans un endroit inconnu qui n’avait pas l’impression d’être vraiment sa grande école de médecine dont elle avait tant rêvée …

Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard qu'elle se releva, les yeux et les jours rosis par les larmes qui y avaient abondamme,t coulées. Mais elle se redressa bien vite avec détermination. Son père et sa mère ne lui aurait jamais permit d'être aussi faible. Peut être d'ailleurs étais-ce juste un test. Si jamais elle le réussissait, peut être que sa mère lui vouerait-elle plus d'affection que jusqu'à ce jour qui sait ...
Elle se leva, prenant appuis sur un rocher puis repartit vers le grand bâtiment. Elle reprit à deux main ses affaires et monta les marches qui menait à une grande porte d’entrée. Elle se dressa devant et chercha une sonette mais il n’y avait rien. Elle toqua mais personne ne lui répondit …
Elle soupira et baissa la grande poignée. Cette porte n’était pas fermée à clef, elle la repoussa avec force et elle se trouva face à un grand hall plutôt froid qui n’avait pas un air très accueillant. Elle soupira puis entra et tenta d’appeler presque immédiatement :

- Wouhou ! Il y a quelqu'un ?!

Aucune voix ne deigna lui répondre. Elle regarda tout autour d’elle. Non décidemment cet endroit n’avait absolument rien à voir avec sa fameuse école de médecine. Le fait qu’elle s’en rende compte lui faisait presque penser qu’elle avait raté sa vie. Et comme une sensation étrange que lui procurait cet endroit, une peur au ventre se réveilla. L’inquiétude de ne plus revoir sa famille, sa ville et tout le reste auquel elle tenait tant …
Elle prit une porte au hasard qu’elle poussa à son tour et vit un couloir plutôt large se diriger vers une aile différente. Mais personne en vue. Soudain elle fut comme effrayer de se retrouver toute seule ici. Pourquoi est ce que personne ne s’était inquiété de sa venu ? Cet endroit était-il au moins habité par quelqu'un ? Ou quelque chose … même les frayeurs de petites filles venait soudain lui donner des frissons dans tout le corps … mais quel était donc ce fichu endroit qui filait la chaire de poule ?!
Après s’être promené sans croiser âme qui vive elle finit par déboucher dans un couloir un peut plus étroit et se figea aussitôt. Il y avait quelqu'un là bas au bout. Elle n’osa tout d’abord pas faire un geste, ni rien dire. Après tout elle ne conaissait nullement cette personne ! C’était une jeune femme aux long cheveux couleur ébène et à l’allure asiatique. Elle avait une robe étrange, plutôt aguichante et elle passait un chiffon sur quelques meubles. Une femme de ménage ? Il y avait donc quelqu'un qui entretenait cet endroit ! Et donc forcément pour quelqu'un ! Et ce quelqu'un il fallait absolument qu’elle le trouve pour lui poser certaines questions. Mais pour l’instant elle restait muette à observer la jeune femme …

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June était désespérée de voir la quantité de poussière qu'il y avait dans cet endroit ! Même avec sa rapidité cet endroit ne serait pa potable avant des mois !! Et encore si les pensionnaires s'amusaient à bacler son travail elle en aurait pour des années ! Misère... remarque elle n'avait pas autre chose en tête pour le moment que ce boulot, pas de rêve à réaliser ni rien qu'on s'en repproche alors bon, elle fairait bien un effort n'ayant rien d'autre à faire.
June atrappa un autre chiffon dans sa grande malette d'entretient, puis un sprai pour les meubles bois qu'elle aspergea sur l'un d'eux. Une vieil commode avec deux tiroirs fermés à clef. En parlant de ça, elle-même possedait un gros trousseaux que la Directrice lui avait fournit. Bien pratique pour passer partout là où les pensionnaire n'allaient pas. On lui avait aussi donné une sorte de zapette. Alors ça, on lui avait bien conseillé de le garder toujours sur elle et de s'en servir si jamais un pensionnaire avait l'idée idiote de s'en prendre à elle. Bon. Elle ne savait pas comment ça fonctionnait mais espérait de pas avoir à s'en servir.

Elle commença donc à astiquer comme possible le vieux meuble qui reprenait un peu de couleur quand tout à coup, elle entendit des pas dans le couloirs. Pendant les première secondes, elle ne se retourna pas. C'était juste un passage, pas de quoi interompre son boulot par simple curiosité. Mais les pas s'arrêtèrent non loin d'elle et se turent. Intriguée finalement, June deigna se redresser et jeter un oeil à l'inconnu. C'était une jeune fille, apparemment nouvelle qui trainait une valise. Ah, une nouvelle pensionnaire ? Celle-ci ne disait rien et l'observait. June fronça les sourcils et rangea son chiffon. Elle essuya ses mains sur son petit tablier blanc déjà un peu tâchée et s'avança vers la jeune fille. Lui faisant face, elle posa ses mains sur ses hanches, la toisa et lui parla :

- Tu es perdue ? Si c'est le cas ne me demande rien, je viens d'arriver. Par contre les dortoirs sont à l'étage, de ce coté.

June tendit le bras et un doigt au bout du couloir où un escalier grimpait au second étage. Il s'y trouvait le dortoir des filles et des garçons. Où exactement, elle ne savait pas trop mais bon. Elle en avait entendue parler.

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Noëleen ne savait pas trop comment réagir face à une inconnue. Oh pourtant elle l'avait fait des milliers de fois mais ce cas là était différent. On l'avait dupée, et elle se retrouvait seul dans un château lugubre. Elle avait l'impression d'être dans un film d'horreur ou la demoiselle allait se transformer en monstre ou en vampire pour la dévorer ou l'enfermer à jamais dans un cachot noir. Elle frissona mais décida de ne pas montrer son inquiétude. Après tout elle était une De Courance !

Elle arbora un léger sourire à la jeune femme et fit quelques pas vers elle alors qu'elle lui annonça qu'elle ne pourrait pas l'aider si elle était perdue. Néanmoins elle lui indica les dortoirs gentilment. Noëleen fronça les sourcils. Des dortoirs ? Mais c'était quoi cet endroit ?!

- Merci. Mais heu ... je n'ais rien à faire ici. On s'est trompé d'adresse et je n'ais aucun moyend e repartir ou de prévenir qui que se soit ... je crois que j'ais perdue mon portable.

Elle disait celà tout en le découvrant. En effet maintenant elle se rendait compte qu'il n'était plus dans sa poche. Soit les hommes costaud le lui avaient volés, ou bien alors il était tombé quelque part. Pas de chance.
Elle soupira puis reprit :

- En fait je cherche l'école de médecine. Ce n'est pas ici n'est ce pas ? C'est quoi cet endroit ? Une sorte de ... chambre d'hôte ?

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La petite avait l'air un peu perdue au milieu de ce couloir sombre. Même étonnée de sa présence ici et pourtant, si elle se trouvait à Anguish, c'était pour une raison. Il était peur probable qu'elle se soit égarée en mer. June croisa les bras en fixant la jeunette qui s'était également approchée tout en restant innexplicablement prudente. Faisait-elle si peur que ça ? Elle n'avait rien d'effrayant ! Lorsque June lui indiqua aimablement la direction à prendre pour les dortoirs, la brunette fronça les sourcils et s'en étonna en disant qu'en fait elle n'avait rien à faire ici et que c'était une erreur d'adresse, ajoutant qu'elle avait perdue son portable.

Ce fut à June d'hausser un sourcil et de regarder la gamine comme si elle était atardée. Une erreur d'adresse ? Cette fille se payait-elle sa tête ? On débarquait pas à Anguis à cause d'une "erreur d'adresse" ! Déjà que cette île était méconnue et peut-être même pas indiquée sur une carte alors... non vraiment soit cette fille était folle, ou bien elle le faisait exprès. A moins qu'on l'ai trompée et dupée ? Pourquoi des gens feraient ça ? Bah... aucune importance. June leva les yeux au ciel et la miss lui dit carrément qu'elle cherchait une école de médecine, s'appercevant bien qu'ici elle ne s'y trouvait pas, et se demandant si ce n'était pas une chambre d'Hôte. June ouvrit de grands yeux ronds puis explosa de rire en se courbant en deux.

Une chambre d'Hôte !! Ah, ah ! Celle-là elle était bonne ! Cette fille devait être dérangée, vraiment ! Rien qu'en entrant on ne pouvait pas dire que ça ressemblait à ce genre de chose ! Anguish une chambre d'Hôte !! Pourquoi pas... oui, y aurait du grabuge ! June se calma et essuya une larme d'émotion de ses yeux avant de regarder la nouvelle arrivée.

- Une chambre d'Hôtes ?! T'es tombée sur la tête ou quoi ?! Tu veux vraiment savoir où tu es ? Ma pauvre tu n'imagines même pas dans quel pétrin tu viens de te fourrer... la tête la première en plus ! Viens suis-moi...

Elle rit encore un peu puis lui fit signe de la suivre. Elle continua le couloir avant de s'arrêter devant une porte qu'elle ouvrit en grand. Elle appuya sur l'interrupteur pour allumer la lumière et y entraîna la nouvelle. Une fois toutes les deux à l'intérieur, elle pointa la pièce du doigt. Les murs et le sol étaient recouverts de tâches de sang... et quelques couteaux, des chaînes et autres instruments traînaient un peu partout... June sourit.

- Le voilà ta chambre d'Hôtes ! Un pensionnat où l'on envoi les cinglés, les assassins et les truands jusqu'à ce qu'ils soient vidés de leur sang ou meurent d'une quelconque façon. Avec un peu de chance, les pensionnaires ont l'aide des surveillants qui se gênent pas pour s'amuser avec eux... dans ce cas là ils meurent plus rapidement généralement. Mais faut voir y en a qui pourissent ici depuis un bail...

Elle rit de bon coeur et laissa la demoiselle admirer tous ça...

» Ca faisait bien longtemps... [Rueben]
» Et, c'est plutôt bien cet endroit ! [Keiji]
» Une rencontre bien étrange [ Keiji+Shean ]
» Howald Alex un pensionnaire bien étrange
» Je suis là... [libre]