ThE eNd ... Or NoT || Keiji ||

Monika avait faim. Très faim. Elle ne supportait plus de devoir se remplir à moitié l'estomac de restes dégoutants qu’ils leur imposaient comme repas. Au final ils finiraient tous par crever de faim ou d’empoisonnement avec toutes ces horreurs ! Mais ce soir là le ventre de notre Monika gargouillait effroyablement et elle ne pouvait plus le supporter. Elle avait perdue plusieurs kilos à se priver de cette nourriture infâme et maintenant elle allait attendre le seuil de l’anorexie à continuer dans cette voie là.

La jeune femme dû donc se résoudre à aller faire un tour au réfectoire pour manger un morceau. Elle se forcerait au moins un peut. Peut être qu’en fermant les yeux et en pensant à autre chose elle pourrait faire abstraction du goût infecte de ce qu’elle ingurgiterait …

Un malheur s’ajouta lorsqu’elle se rendit compte qu’apparemment tous les pensionnaires avaient eut les mêmes soucis qu’elle puisqu’il ne restait aucune table de libre en vue. Et zut ! Dans un soupir elle attrapa quelques fruits déjà bien trop mûrs ou presque déjà pourris, une poignée de gâteaux émiettés et fourrés à elle ne savait trop quoi et un yaourt aux pruneaux. Et bien ça promettait déjà son repas …
Elle s’avança ensuite dans la petite salle où étaient rangés les tables et les chaises. Elle ne chercha même pas à faire soigneusement le choix de la personne avec qui elle mangerait et s’assit à la première devant elle. En face d’elle se tenait un homme à carrure forte, au regard sombre et la mine effroyablement glaciale et neutre. Monika posa son ridicule plateau sur la table et sans un autre regard pour l’inconnu elle commença à entamer un des fruits.

Au bout d’un moment elle sentit le regard de son voisin peser sur elle. Lorsqu’elle daigna relever la tête pour le regarder, elle surprit son regard vicieux fixer son décolleté un peut plongeant. Elle leva les yeux au ciel et lança :

- Je changerais de cible si j’étais toi. Je ne supporte pas les vicelards de ton genre.

Elle lui lança un regard noir qui ne déstabilisa en aucun cas l’homme assis en face d’elle. Au contraire il eut un certain sourire en coin qui lui déplut énormément et lui répondit d’une voix grave mais posée que les jolies choses étaient faites pour être regardées mais que, en y regardant mieux, étaient loin d’être potable. Monika serra les dents et son regard se fit encore bien plus froid. Elle se leva précipitamment, renversant sa chaise, l’homme ne fit pas un geste et la regarda avec un air amusé. Monika fit le tour et se posta juste derrière l’homme. Elle empoigna sa chevelure dense et tira sa tête vers elle pour qu’il la regarde. Elle lui cracha alors :

- Je te recommande bien plus de respect que cela à mon regard espèce

d’abrutit ! Et ne poses plus jamais un seul de ton regard pervers sur moi !!
Elle n’osa même pas lui annoncer ce qu’il entourerait dans le cas contraire. Elle préférait laisser tomber. De toute façon elle avait autre chose à faire que de remettre en place ces stupides bonshommes qui ont les hormones qui crient famine ! Elle allait tourner les talons lorsqu’il lui lança qu’elle ne valait rien et qu’elle pensait pouvoir faire peur avec ces stupides recommandations.

Monika se mordit la lèvre. Quel imbécile ! Elle leva les yeux au ciel puis attrapa les cheveux de l’homme et tira violemment, le faisant tomber de sa chaise. Elle attrapa alors les horribles biscuits de son plateau et lui fourra dans la bouche, l’obligeant à les manger. Elle le fit mettre ensuite a genou avec en prime quelques coups de genou dans les cotes. Elle cogna alors sa tête contre le coin de la table avec violence, l’homme s’effondra en se tenant la tête, se traîna au sol comme un ver.

- Voilà comme on me respecte !

Elle remit ses cheveux bien en place puis se détourna et sortit sans rien avoir mangé, encore une fois, du réfectoire. Elle marcha durant un petit moment, arrivant finalement devant une porte qu’elle reconnue a peut prêt. Se devait être la réserve. On pouvait y trouver plein d’objets intéressants. Avec un peut de chance elle pourrait s’amuser aujourd’hui à en tester quelques uns sur d’autres personnes …
Avec un sourire elle entra et commença sa petite emplette sans grand succès. Au bout de quelques minutes elle entendit la porte s’ouvrir. Monika se redressa et lorsqu’elle se retourna elle se retrouva face à l’homme qu’elle avait agressé au réfectoire. Du sang coulait d’une de ses tempes, il semblait fou de rage. Monika rit, se moquant de lui mais cessa bientôt en apercevant ce qu’il tenait à la main. Voilà donc la raison pour laquelle il l’avait suivit et surtout avait réussi à la retrouver aussi facilement …

Sa télécommande étrange à la main, l’homme qui était en fait un surveillant s’approcha lentement avec un regard de fou furieux, ses cheveux tombant sur son visage, ses yeux globuleux fixés sur elle. Malgré l’impressionnant état de cet homme, Monika ne recula pas et le défia du regard. Mais sans même qu’aucun d’eux n’ait bougé, Monika fut projetée au mur avec une violence extraordinaire. Son dos puis sa tête heurta le béton et elle tomba à terre. La douleur était présente mais elle n’y fit qu’à peine attention et se redressa vivement pour refaire face à son agresseur.

- Je vois que tu n’as pas apprécié mon petit jeu de tout à l’heure. C’est bien dommage.

L’homme émit un grognement puis un rire étrange avant de ré appuyer sur un bouton. Quelque chose siffla alors horriblement dans la tête de Monika qui s’affaissa à terre dans un cri de douleur. Arrêtez cela par pitié arrêtez le ! Monika n’avait jamais ressentis une douleur aussi horrible que celle-ci ! Que lui arrivait-il ?! Et cela ne cessait pas ! Elle croyait devenir folle ! Finalement cela cessa, juste avant que Monika ne sombre dans l’oublie. Haletante, elle ne fit pas attention non plus au pied qu’il lui lança dans la mâchoire presque immédiatement. La jeune femme retomba violemment en arrière, se tenant la mâchoire, espérant que la douleur cesse… Elle sentit qu’il l’attrapait par les cheveux.

Il lui susurra quelque chose qu’elle n’entendit pas avant qu’il ne sorte un couteau de sa poche. Il la plaça sous sa gorge. Monika n’attendit pas avant d’envoyer un fabuleux coup de pied dans l’estomac du surveillant qui recula de quelques mètres dans un cri étouffé. Monika reprit son souffle comme elle put et se releva lentement. Mais à peine était-elle debout que l’homme se précipitait déjà vers elle avec le couteau. Lorsqu’il fut à sa hauteur, Monika esquiva le coup et donna un grand coup sur le poignet de l’homme qui lâcha son arme. Monika la rattrapa et le planta dans le dos de son agresseur avec force. Il hurla de douleur mais Monika retourna la lame aussi férocement que possible avant de retirer l’arme de son corps. Un dernier coup de pied dans le dos l’envoya face contre mur puis se laisser tomber au sol. Monika se massa la nuque et chercha la télécommande des yeux.

Elle s’approcha du surveillant mais à peine l’avait elle retourné pour la lui faucher qu’il lui assena un grand coup de poing dans la figure. Monika fut rejetée en arrière une nouvelle fois, sentant le sang couler de son nez. Aussi vite après, une force la jeta contre un mur à nouveau mais cette fois un étrange mécanisme émit un déclic et Monika s’aperçut qu’elle ne pouvait plus bouger ni les mains ni les jambes. Elle hurla de rage mais déjà le surveillant de redressait et le son horrible retentit de nouveau dans la tête de Monika. C’était insoutenable ! Alors que ce son cessait, l’homme l’obligea à redresser la tête pour le regarder. Sans rien dire il esquissa un horrible sourire victorieux et reprit son arme qu’il n’hésita pas à planter dans le ventre de Monika. Longtemps il tritura, enlevant, renfonçant la lame, la retournant dans sa plaie, l’agrandissant toujours en riant.

Monika ne pouvait empêcher les hurlements de douleurs s’échapper de sa bouche. Finalement il décida de la crucifier avec des petits poignards. Monika ne sentait même presque plus ces douleurs si tellement la précédente avait été terrible. L’homme se déchaîna en lui assenant claques et coup de poings dans le ventre puis au final la laissa retomber comme une loque au sol. Monika était déjà inconsciente lorsque dans un grand éclat de rire, l’homme s’éloignait, laissant sa victime baigner dans son sang. On aurait parfaitement put croire qu’elle était morte … car c’était déjà presque le cas …
Ainsi devrait mourir Monika Loggia ? Pour un simple accrochage avec un surveillant ? C’était inconcevable ! Elle pourtant si redoutable … prise a son propre jeux comme beaucoup d’entre eux déjà …

Un surveillant qui a les moyens de vous réduire en pâté pour chien sans trop se salir les mains mais qui a peur de vous c'est très amusant et surtout très utile! Keiji s'en servait depuis longtemps... en réalité ce surveillant n'avait pas uniquement peur de Keiji. Il avait une peur bleue d'Anguish. Il était arrivé là, comme d'autres, menacé mais il n'était pas quelqu'un de particulièrement menaçant ainsi il s'était trouvé chargé, plutôt que de vadrouiller dans les couloirs de tout le côté contact avec l'extérieur... intéressant, pas vrai? Si la directrice le gardait, pas difficile, avec sa trouille de tout le monde, il était le mieux plaçé pour ce genre de rôle... parfois la peur rend sécurisant. Il ne risquait pas de trahir les secrets d'Anguish et c'est ce qui comptait! Quand à Keiji, il le roulait suffisamment bien pour avoir de lui ce qu'il voulait. Notamment? Ses cigarettes bien sûr. D'autres surveillants aussi les traffiquaient... contre autre chose mais Keiji conservait ce premier lien parce qu'il n'y a pas non plus que les cigarettes dans la vie! Bref...

Une petite histoire toute bête qui permettait pour autant de comprendre actuellement le mécontentement de Keiji... un autre surveillant qu'il n'avait pas réellement croisé jusqu'alors et dont il ignorait depuis combien de temps il se trouvait entre ses murs avait plus ou moins découvert leur trafic et terrorisait le premier avec on ne sait quel discours. Résultat, ça faisait deux jours qu'il osait annoncer à Keiji qu'il n'avait pu se procurer ce qu'il lui avait demandé. Notre sadique local n'eut pas de mal à lui faire sortir les vers du nez. Comme s'il allait accepter qu'une menace soit supérieure à la sienne et l'handicappe en plus de ça! Une chose en entraînant une autre, il apprit où se trouvait le fameux deuxième surveillant et parti à sa rencontre... autant rêglé le problème une bonne fois pour toute, faut bien défendre ses intérêts dans la vie, c'est la moindre des choses! Lui avoir accordé deux jours, c'était déjà trop! Bon après ce qui se passerait c'était autre chose, on est jamais sûr de rien, le tout c'est de le vouloir et d'essayer!

Keiji le rencontra enfin, pas bien loin de la réserve... Il avait un air très satisfait sur le visage mais c'était loin d'être le problème. Keiji l'aborda sans aucune once de sympathie. Une conversation vaguement ironique s'en suivit. Keiji le menaça. L'autre sortit sa télécommande. Premier coup de coûteau... qui trouva sa cible chez le surveillant même si Keiji vola lui aussi dans le mur. Tout comme Monika l'avait fait plus tôt, il ne se laissa pas arrêter et reparti à la charge à la grande joie du surveillant qui bien que déjà blessé par ce premier coup plus les restes de sa bagarre avec Monika se sentait toujours largement supérieur grâce à cette fameuse invention appelé télécommande! Keiji ne se laissa pas impressionner...

Et c'est là que le surveillant commit l'erreur qui lui coûta la vie. Deuxième bouton : ce bruit strident, insupportable, terrible douleur qui paralyse par sa puissance. Keiji était au courant de ce système sans l'avoir encore réellement expériementé, en tout cas pas si fort. Atroce oui mais il ne se laissa pas faiblir profitant que son corps était encore sans aucune douleur pour aller taper dans la main du surveillant qu'il retourna ensuite dans un craquement violent alors qu'il le frappait par derrière. L'horrible son prit fin alors que la télécommande tombait vers le sol. Le surveillant eut un geste vif mais Keiji l'était davantage et l'empêcha de l'atteindre, le frappant de nouveau de son coûteau. Les deux hommes se retrouvèrent alors de nouveau en combat plus singulier, plus de télécommande, Keiji était le plus avantagé : à part les coups dans le mur, il n'était nullement blessé. Il n'empêche qu'ils étaient armés tout deux. Le surveillant ne se laissa ainsi pas faire évidemment, il n'était pas né de la dernière pluie... Ce fut violent encore, jusqu'à ce que le couteau de Keiji s'avéra particulièrement adroit, battant celui de son adversaire. Gorge tranchée. L'homme s'écroula à terre. Mort. Keiji se moqua alors de son infortune en ajoutant un coup de talon dans sa blessure saignante admirant la belle flaque qui se dessinait. Fallait bien ça pour l'effort qu'il venait de lui faire vivre... sans compter une petite rancune personnelle.

Il l'abandonna aussi vite et sans un regard de plus pour aller se pencher sur la télécommande qu'il récupéra... avouez que la chose était intéressante à conserver n'est-ce pas? Enfin du moins qu'il ne la retournai pas bêtement contre lui! Soyons un minimum adroit! Il l'observa attentivement pour une fois que c'était lui qui l'avait dans les mains. La télécommande surveillait une salle... la réserve justement. Keiji se redressa et s'avança vers cette dernière. Il dévérouilla la porte et aperçut un corps sans vie, du moins qui semblait sans vie. Il alluma la lumière ce qui ne l'aida nullement à le distinguer. Pas de doute l'homme était malgré tout quelqu'un d'intéressant... Keiji pouvait presque se mettre à la place de n'importe qui découvrant l'une de ses victimes. Elle était salement amochée et sans aucun doute morte. Pour autant il s'avança, histoire d'observer le travail effectué. Un joli corps, belle demoiselle, fine et gracieuse... le spectacle de ce corps ouvert et sanglant était parfait, chaque coup, chaque blessures... rien ne lui échappa. Magnifique. Divin. Il en sourit... s'abaissant il glissa ses doigts sur le sang qui coulait encore frais de certaines de ses blessures. Malheureusement oui, tu n'en es pas l'auteur. C'est alors qu'il s'aperçut que contre toute attente la jeune fille était vivante. Vivante? Pas possible! Pas après un tel traitement... Il s'y connaissait suffisamment bien dans la chose pour le savoir! Il vérifia. Vivante oui. Incroyable. La vie parfois est capricieuse... pourtant après un tel traitement elle ne devait plus être bonne à rien. Il dégagea les cheveux de son visage et seulement à présent reconnu le visage de Monika Loggia. Un sourire presque tendre se dessina sur ses lèvres, j'ai bien dit presque, ce n'était sans doute que le hasard de la reproduction sur son visage... il glissa néanmoins en même temps les doigts sur ses tempes puis sur sa joue.

- Petite chose... je savais bien que ton assurance te perdrait... tu te crois plus forte que tu ne l'es... Monika.

Néanmoins, elle était toujours en vie n'est-ce pas? Et cette remarquable prouesse valait bien qu'il tente de l'aider. Qu'il tente oui car rien n'assurait la chose... même avec des soins, ses chances de survie et de récupération était plus que minimes. Et puis Monika était une vieille connaissance, un peu à la Kristinna dans un genre différent... il avait bien envie qu'elle survive. Qu'elle lui doive la vie pouvait toujours s'avérer amusant. Et puis faut le dire, ça faisait un bout de temps qu'il ne l'avait plus vu.

Ne pouvant grand chose sur place, il la prit dans ses bras avec mille précautions, veillant aux blessures qui auraient pu s'avérer fatale et qui d'ailleurs aurait du l'être... Oui la vie était quelque chose d'amusant, que faisait-elle encore dans ce petit corps? Il la conduisit ainsi sans plus tarder jusqu'à l'infirmerie... où un regard effaré l'attendait... par où seulement pourrait-on commencer pour tenter de la maintenir en vie? Keiji poussa l'infirmière et resta aux côtés de Monika pendant toute la durée d'une tentative de stabilisation de son état. Tentative qui s'avéra contre toute attente un succès. Monika voulait vivre de toute évidence, elle s'accrochait, Keiji lui en fit la remarque avec un air moqueur.

- Tu es verte de rage, n'est-ce pas? Te faire avoir comme ça par un surveillant!

Il en riait oui alors que l'infirmière vidait son stock de pansement. Les soins durèrent très longtemps. Même une fois terminée, la survie de Monika n'était pas encore assurée... Il finit par la quitter alors qu'elle était toujours dans un état second après avoir fait promettre à l'infirmière de la laisser là-bas à part bien tranquille et loin de tout contact... même si pour sa part, il lui rendit visite chaque jour sans excpetion quoiqu'il advienne... attentionné pas vrai? Bon, n'imaginez pas les fleurs sur la table de chevet quand même!!

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» .............[ KEIJI !!!^^ ]
» Je m'en veu tellement[pv Keiji]
» Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]
» Et c'est repartit... [Keiji]
» un peu de tranquilité[pv Keiji]