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 Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]

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MessageSujet: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeDim 8 Mar - 23:58

Brrr… Quelle journée ! Cela faisait trois jours à peine que mademoiselle Charlie avait quitté l’infirmerie que déjà elle se remettait à faire tout et n’importe quoi… Avec son corps je parle. Elle courait, sautillait, sautait… Et vomissait aussi. Ce n’était pas parce qu’elle avait frôlé la mort qu’elle avait arrêté ça. Non, toujours obsédée par le poids, notre ingénue n’avait pas cessé de regarder son ventre à savoir si elle n’avait pas pris un kilo avec les médicaments qu’on lui avait donné. Ah… Sacré épisode tout de même. C’était la première fois qu’elle se faisait poignarder ! Sisi ! Vraiment ! Jusqu’alors, sa peau n’avait jamais été trouée de la sorte, seulement abîmée par de nombreux hématomes… Mais alors ? Ça faisait quoi de se prendre un couteau dans le bide ? Binh… Pas du bien, je vous le concède. La première nuit, elle n’avait pas cessé de se tordre de douleur, la seconde… c’était déjà mieux. Mais la seule personne à laquelle elle avait rêvé alors s’appelait Keiji. Pourquoi lui ? Elle ne choisissait pas ses rêves… Et ce n’était pas des cauchemars attention ! Non, au contraire, son subconscient l’assagissait et le faisait plus ressembler à un garçon « normal » si je puis m’exprimer ainsi. Il n’était pas aussi sombre que dans la réalité. Mais celui qu’elle imaginait n’existait pas et c’était tant mieux quelque part, car il n’en existait qu’un seul et unique, et il ne parlait pas. Plus elle se repassait la scène de la salle des tortures et plus elle se sentait puissante. Mais à l’inverse, plus elle se souvenait de ses réactions à l’infirmerie et plus elle avait honte. On aurait dit une gamine… Il avait dut la prendre pour une idiote ! Et il y avait de quoi ! Pour finir, elle l’avait à nouveau embrassé. Binh oui, c’était comme ça. Il ne lui disait rien et semblait s’amuser à le faire tourner en rond alors… Elle s’amusait à son tour. Œil pour œil, dent pour dent mon lascar ! D’un côté, elle regrettait de l’avoir rencontré, ce qui lui avait valu quelques souffrances… mais de l’autre, elle le trouvait intriguant, et surtout, il émanait de lui une telle… Spécificité, une telle douleur aussi, qu’elle ne se lassait pas de se repeindre ses yeux. On dit que tout passe par un regard, c’était peut être vrai pour certaines personnes… Et lui en faisait parti.

Mais passons… il devait être dans les alentours de 19 heures lorsque la donzelle sorti du bâtiment histoire de se changer un peu les idée. Le soleil se couchait derrière l’horizon en une étincelle âcre et rougeoyante tandis que le reste de neige craquait sous ses pas. Charlie s’était couverte plus chaudement cette fois et n’avait pas l’air d’une streap-teaseuse tout droit sortie d’un de boîte de nuit. Non, elle avait revêtu un jogging blanc, des botes en caoutchouc beiges, un gros pull en larges mailles de couleur crème et par-dessus le tout, une très large écharpe blanche et immaculée qui dissimulait tous le bas de son visage et descendait jusqu’à ses fesses. Pour ne pas être gênée, elle avait attachée ses cheveux en une queue de cheval haut mais ne s’était pas donnée la peine de les boucler. Zero maquillage, tout au naturel. Elle s’avança sur un chemin qu’elle n’avait encore jamais emprunté et qui donnait sur un bois… Avec les rayons lumineux, cela donnait un air féerique au paysage… Ce qui était plutôt exceptionnel quand on sait où on se trouve. La petite dame était de bonne humeur, cette nature avait suffit à éveiller en elle l’envie de se transformer en rossignol. Ainsi elle se mis à chantonner plusieurs compiles de Disney mélangé à du Beethoven ou du Mozart… C’était assez bizarre mais agréable à entendre… Bien qu’elle soit seule parmi toutes ces branches. Son sourire toujours imprimé sur ses lèvres rosies par le froid, elle surpris un écureuil couleur feu qui bondit d’un tronc à un autre. O.O « Tiens, une chouette » pensa-t-elle sans arrêter sa marche. Oui bon, elle n’avait pas eu le temps de bien voir et en plus en Angleterre, les écureuils sont gris ! >_<

Une heure passa lorsqu’elle se retrouva nez à nez avec une clairière… Une jolie clairière tranchée par un muret. S’avançant encore, elle découvrit un vieux portail de bois qu’elle ouvrit pour se rendre… Dans un cimetière. Tiens, et laissez-là deviner… il n’y avait que des pensionnaires inscrits sur ces tombes ? La belle frissonna violemment en même temps qu’un coup de vent fit se soulever son écharpe. L’une des pierres tombales attira tout particulièrement son attention étant donné que les fleurs entreposées dessus étaient encore fraîches. Tiens, en voilà un qui avait décédé il y a peu. Elle eut beau lire le nom, cela ne lui dit rien… Néanmoins, elle ressentit comme un petit pincement au cœur en s’imaginant finir de la même manière. D’un geste de la main, elle retira les pétales pourris de la pompe funèbre ainsi que la terre qui s’y était déposée. Tout cela soigneusement, comme si ce fut une proche qui était enterrée là. N’allez pas essayer de comprendre… il n’y avait rien à comprendre. Petite déjà, Charlie aimait bien se balader dans les cimetières, cela lui rappelait qu’elle n’était pas immortelle… Et chaque fois, elle ramassait les pots cassés ou les fleurs tombées. C’était un hobby particulier.

« Repose-toi va, t'as pas eu de chance voilà tout… » Souffla-t-elle entre ses dents en esquissant un timide sourire.

Ça lui arrivait souvent de parler aux morts ? O_o Euh… Nan pas vraiment nan. Mais là en l’occurrence… Ah, un jour elle partirait elle aussi, dans un autre monde. Binh oui, c’est pas le tout de mimer le bonheur, mais y’a un moment où la douleur nous rattrape. Charlie était une fille sans problème à Anguish, et elle avait l’air un peu niaise parfois, à sourire tout le temps… Tout ça pour cacher une souffrance que personne ne verrait. Elle avait l’habitude maintenant. Mais c’était toujours douloureux de se le redire.

Clignant plusieurs fois des paupières, elle ne vit pas arriver un second coup de vent majestueux qui déroula carrément son écharpe d’autours de son cou pour la faire voler en l’air. Rah zut ! Il ne manquait plus que ça ! Et évidemment, le morceau de laine vint se heurter à quelqu’un… Elle n’était plus seule ? C'est en voulant se relever pour la récupérer que la jolie blonde perdie l'équilibre et se retrouva les fesses dans la neige... T_T
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Keiji Kitade
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeLun 9 Mar - 21:22

Le vent froid puis un long voile chaud... c'est pas vraiment ce qu'on s'attendait à recevoir quand on se rendait dans un cimetière, en même temps il ne s'attendait pas non plus à se faire envoyer des tomates par les morts, bien que... il y en avait quand même un petit paquet qui étaient là par sa faute. Si on croyait un peu au fantôme, il y aurait de quoi avoir peur mais ce n'était pas le cas de Keiji. Que venait-il faire auprès des morts? Narguer ses anciennes victimes? Histoire de leur montrer que lui à leur contraire était toujours en vie malgré ses actions. Même pas. Il n'était pas du genre à croire que les morts nous jetaient un œil de là haut ou d'en bas en fin de compte quand on marche entre ces allés. Mais justement les allés d'un cimetière, ça lui convenait bien non? Assez froid et morbide. Pour en revenir à sa présence, elle n'était pas si fréquente mais de temps en temps pourquoi pas passer dans le coin? Non, il n'y avait donc pas de raisons précises, il passait juste par là. En toute innocence. Des tombes autant anciennes que récentes, il y a en avait un paquet et pourtant on pouvait presque s'en étonner en fin de compte : il y avait donc un minimum de respect pour les morts entre ces murs? Avouez que quelque part, on pouvait ne pas s'y attendre. Sans doute que l'effet recherché était autre : les noms même si certains manquaient, les tombes mêmes si la plupart étaient en piteux état et peu soignées semblaient venir chercher le regard de celui qui entre ses murs étaient encore vivant. Elles venaient ainsi le narguer. Ris bien toi qui me regardes, bientôt tu seras à ma place. C'étaient bien ce qu'elles venaient rappeler à tout passager, et comme ça elles semblaient effectivement prendre plus de sens encore à Anguish où rien n'assurait un lendemain. C'est une raison également pour laquelle on s'attendait rarement à y trouver des fleurs. Pourtant comme partout des amitiés se créaient entre ses murs, les sentiments existaient, même ceux du souvenirs. Ces fleurs qui éblouissaient un premier temps en illustrant l'amour et le regret qu'on ressent face au mort pour enfin finir par pourrir comme lui. Elles formaient ainsi un lien, comme un discours silencieux entre le monde des vivants et celui des morts même si bien sûr tout ça ne restait qu'une image comme seuls les hommes ont la vanité de croire quand ils le souhaitent.

Cette tombe sur laquelle elle était venue se perdre... Cette tombe qui était l'une des rares à être ainsi décorée de sentiments, elle n'était pas si récente que ça. Cette tombe, c'était celle de Kristinna. Un nom qui avait été bien connu entre ses murs n'est-ce pas? Une ancienne pensionnaire. Assez exceptionnelle ayant cette rare capacité de pouvoir faire preuve d'autant de monstruosité que de gentillesse. Elle était déjà d'ailleurs plutôt apprécié de tous le monde par ce biais, des bons comme des méchants. Et pourtant, elle avait été tuée un beau jour par l'un d'eux. Et cette personne se trouvait justement à quelques pas de là en train de se prendre une écharpe dans sa marche. Cette personne c'était Keiji oui. C'est lui qui avait mis définitivement fin à la vie de Kristinna volontairement. Kristinna, il l'aimait bien pourtant, oh on ne peut pas parler de sentiments particuliers non plus ni même d'amitié mais il passait du bon temps avec elle. Ils étaient à force égale l'un et l'autre et s'étaient souvent mis ensemble dans de sales états en gardant toujours la limite extrême de la vie. Mais Kristinna s'était éprise de Darren. Cela avait été sa faute. Une faute? Qui était-il pour juger ce genre de choses? Après tout, il avait fait la même. Non, le mot était mal choisi. Simplement, ça lui avait coûté. On ne peut pas dire que Keiji l'avait tué pour cette raison, celle de faire souffrir Darren, ce serait bien trop facile néanmoins ça faisait partie de ses motivations, il n'y avait pas à en douter.Mais ce n'était pas tout... Kristinna était la première personne qu'avait rencontré Keiji en arrivant. Sa mort marquait également un renouveau. Une page définitivement tournée. Symboliquement oui. Et dans la mort, elle n'avait pas été une victime comme les autres. Une mort rapide d'une part, il ne l'avait pas torturée. Un coup, un seul bien placé alors qu'il l'avait trompé sur ses intentions, gênant une réaction suffisamment rapide pour s'en défendre. Si à ce moment-là tout était allé très vite, la suite s'était avérée également très différente. Jamais Keiji ne s'attardait sur les morts, pour elle, il avait fait une exception. Montant cette mise en scène. Transportant son corps jusque dans le dortoir, il était resté des heures à ses côtés, ses mains contre sa peau qui perdait doucement sa chaleur jusqu'à ce que son corps se rigidifient, prenant alors la forme qu'il avait méthodiquement choisi. Il ne l'avait pas quitté un instant alors. Il ne l'avait pas lâchée. Sa peau contre ses mains. Son regard vide ouvert sur un monde qu'elle ne percevait plus. Il avait ainsi figé un sourire dans l'éternité. Morte, elle semblait vivante encore... même si aujourd'hui il ne devait déjà plus resté grand chose de ses efforts... Bien étrange souvenir tout cela. Étrange moment également. Le genre de souvenirs qu'il n'oubliait pas... comme celui de la fille au jolie sourire, même si les raisons étaient bien différentes. Des victimes, pas comme les autres... Concernant Kristinna, peut être qu'elle lui manquait presque un peu parfois bien qu'il n'interprétait pas réellement ce genre de sentiment de cette manière là. Dans tous les cas, la vie continuait. Les visages défilaient. Et ceux des morts étaient remplacés par de nouveaux... cette vérité continuera jusqu'à notre propre mort après tout. Keiji n'était pas de ceux qui restent enfermés dans les souvenirs du passé.

Et ces nouveaux visages pouvaient être représentés par exemple par celui de Charlie... aucune comparaison possible avec Kristinna, mais une fille très intéressante malgré tout. Quelques jours s'étaient écoulés depuis leur rencontre, quelques jours pendant lesquels on réapprend à marcher normalement... S'il avait repensé à leur rencontre de son côté? Oui, ce n'est pas faux. Il avait repensé à cette jeunesse légère et intrigante, sa vivacité. On pourrait presque parler de naïveté si en réalité elle n'était pas lucide malgré tout. Elle n'était pas innocente, ni pure de toute souffrance. Elle avait eut son lot à n'en pas douter même s'il ignorait ce qui l'avait réellement amenée ici. L'insouciance? Non plus. Il ne savait pas vraiment comment définir ce comportement si changeant. Mais qu'importe la définition après tout. Elle ne semblait entrer dans aucun moule pré-défini. Pourquoi en parler d'un seul coup? Parce que c'est elle qui se tenait là devant lui parmi les morts. C'est son bout d'écharpe qu'il venait de recevoir et c'était sa chute dans la neige qui accueilli son arrivée, ah, ça y est, elle avait retrouvé sa maladresse, c'était bien signe du début de cette deuxième rencontre. Il s'approcha alors jouant avec cette longue écharpe entre ses doigts. Il était de très bonne humeur aujourd'hui sans qu'il n'y en ait de raisons apparentes mais ça se sentait un peu tout de même, sans doute enfin pas sûr avec lui. Il s'avança ainsi lentement jusqu'à elle, puis lentement encore glissa l'écharpe autour de son cou. Il ne la relâcha pas aussi vite, agissant doucement, d'abord ainsi devant elle, puis mélangeant l'un et l'autre morceau de l'écharpe en s'abaissant à sa hauteur ne lui parlant que par le regard et par ses gestes. Il n'y avait pas de violence dans ces derniers et pourtant, ses mains resserraient l'écharpe comme s'il voulait l'étrangler... chose qu'il ne fit pas. S'arrêtant avant, lui glissant un sourire moqueur cette fois pour relâcher l'écharpe de ses mains finement gantées avant de se redresser la fixant d'un regard.

Il tourna ensuite juste un peu la tête et fut cette fois un peu surpris de la voir s'attarder sur cette tombe, c'est ce qu'il constata rompant enfin le silence de son arrivée sur un ton qui restait assez léger en fin de compte.


- Tu connaissais Kristinna?

Effectivement il n'aurait pas cru qu'elle était à Anguish depuis ce temps-là, il la croyait plutôt fraichement débarquée... mais il pouvait se tromper après tout.... et oui ce fut sa manière tardive de lui dire bonjour!
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeLun 9 Mar - 22:49

Foutu vent ! Sans son écharpe et dans la neige, Charlie était comme un poulet sans plume. N’exagérons rien, elle portait tout de même en plus un gros pull en laine et un pantalon ! Elle s’était même confectionnée en Allemagne une jolie paire de moufles avec sur chacun une petite planète tout simplement parce qu’elle avait toujours la tête dans les étoiles. Enfin là, en l’occurrence… c’était plutôt les fesses dans la neige. Grimaçant de honte, elle avait d’abord baissé la tête avant de se persuader qu’il fallait qu’elle coure derrière son petit bout de laine où elle le perdrait à tout jamais. Et Dieu sait où il irait se nicher… ‘Manquerait plus qu’une salle prétentieuse ne s’en serve à sa place ! Ou qu’elle finisse oubliée sur une branche… pauvre écharpe… Ouai, Charlie était bien la seule à avoir de la peine pour un vêtement. Il lui était déjà arrivé de s’excuser à une robe qu’elle avait tâché vous savez. C’était du même registre que ces gens qui se payent un poteau et s’excusent toujours. Mais passons, qui ça pouvait bien intéresser tout ça ? Soupirant un peu d’air glacé, la belle se voulu se remettre sur pied lorsque le craquement d’autres pas non loin d’elle détourna son attention. Tiens, quelque d’autre était ici ? Tournant son visage au nez rougi par la fraîcheur, elle aperçue une silhouette qu’elle cru reconnaître… Oh mais oui ! Un peu qu’elle la connaissait ! Et devait elle avoir peur ? Binh… peut être, toujours est-il qu’elle ne ressentit rien d’autre que du soulagement en le voyant avec son écharpe dans les mains. Il s’approchait… lentement, comme un chat noir guettant sa proie mais sans la lueur féline d’une attaque imminente dans son regard. Non, il semblait plutôt doté d’intentions « normales » pour une fois. Et en effet, le jeune homme s’était accroupi pour se trouver à la hauteur de la jolie blonde avant de lui rendre son bien de lui-même, l’enroulant autours de son cou. Elle se laissait faire… Sans pour autant le quitter des yeux… Comme absorbée par ses prunelles sombres. C’était évident : elle n’était pas mécontente de le revoir malgré qu’elle lui doive deux belles cicatrices au niveau de son nombril. Néanmoins, tout se concentra dans sa tête lorsqu’elle se sentit brusquement étouffée dans la laine, l’asiatique tirant à chaque extrémité comme pour la priver d’oxygène. Charlie eut un moment de panique et écarquilla candidement ses paupières en ouvrant progressivement sa bouche. Elle allait lui ordonner de se reculer lorsqu’il relâcha le tout, la libérant de son emprise de boa avec en prime un sourire malicieux. Ah ! Il se moquait d’elle le petit salopard ! >_< Il allait voir ce qu’il en coûte !

La demoiselle fronça un instant les sourcils, comme si elle avait soudainement décidé de bouder suite à ce geste. Peuh ! Il ne l’aurait pas deux fois. C’est alors qu’il prit la parole… Keiji Kitade avait parlé en premier ? O_O *entoure ce jour avec un gros stabilo rouge sur son calendrier* Incredible ! Bref… Son interlocutrice allait répondre lorsqu’elle se rappela qu’elle était toujours assise dans la neige et qu’elle commençait à avoir le popotin congelé. Essuyant son pantalon, elle rejoignit ensuite le jeune nippon et se posta à côté de lui, ses yeux bleus postés sur la fameuse tombe…

« Euh… Non. Mais les fleurs n’étaient pas en bon état alors j’ai retiré les pétales qui étaient tombés et j’ai netto… »

Hum, il s’en moquait un peu de ça non ? Et puis ce n’était pas trop la réponse à la question où du moins, inutile d’en rajouter des tonnes. Se ravisant, Charlie déposa ses mains moulées dans ses gants sur ses joues et reprit, plus naturelle :

« Enfin non, non, je ne la connais pas. Ça mort ne me touche pas plus que ça même si c’est toujours dommage de mourir aussi jeune. Enfin, chacun notre tour ! »

Si Keiji lui révélait qu’il en était le meurtrier, cela ne la choquerait pas pour le moins du monde… Après ce qu’il avait faillit lui faire, ça n’avait plus trop d’importance en fait… Et puis, comme je le disais précédemment, elle ne la connaissait même pas, en quoi cela devrait l’effrayer ? Esquissant un petit sourire sur ses lèvres roses, l’anglaise s’amusait à observer son camarade plus en détail du coin de l’œil, sans que celui-ci ne s’en aperçoive. Jusque là elle n’avait jamais vu son minois asiatique à la lumière naturelle. Il était tout pâle… Bien plus qu’elle. Mais il avait une jolie peau et une jolie bouche. Quant à ses yeux… De toute manière, la donzelle avait toujours trouvé les regards bridés attrayants donc, il n’y avait pas de raison que le sien échappe à la règle. Mais elle n’était pas là pour mâter ! D’ailleurs… pourquoi était-elle là au juste ? Pour réfléchir ? Ah oui c’est ça, elle voulait méditer… mais méditer sur quoi ? Tsss… Il n’y avait rien dans sa vie qui ne méritait réflexion.

Apparemment, il pouvait à nouveau marcher… C’est qu’il s’était vite remis ! Elle pouvait parler, elle et ses deux trous en plus. Au bout d’une journée déjà elle s’était sentie comme neuve. Elle voulue regarder ses mains mais elle étaient dissimulée par ses gants. C’était étrange cette façon qu’elle avait de toujours vouloir se rassurer concernant les autres. Il n’avait pourtant pas été franchement sympathique avec elle, ne serai-ce qu’à l’infirmerie lorsqu’il lui faisait bien comprendre qu’il n’en avait rien à faire d’elle et qu’elle pouvait débarrasser le plancher qu’il ne s’en porterait que mieux. Ouh le vilain ! Néanmoins, elle appréciait sa présence, là, tout de suite… Une nouvelle fois, c’était rassurant. Comme ça, elle ne pouvait pas faire de bêtise. Et quand je dis « bêtise » vous savez bien sûr ce que j’entends… Non ? Mais vous ne comprenez rien ma parole ! Je parle de la maladie qui la bouffe de l’intérieur depuis toutes ces années, celle qui la force à se trimballer l’estomac vide 24/24h. Et oui, tant qu’elle était accompagnée, elle ne pensait pas à vomir ou du moins, c’était une excuse pour ne pas se faire d’avantage de mal.

La jeune femme avait fermé les yeux… Et prit un soudain aspect triste… mais ce n’était pas ce qu’elle voulait ! Elle voulait rire, et s’amuser ! Ainsi, elle se secoua la tête puis s’accroupis comme Keiji tout à l’heure et ramassa un peu de neige sans que celui ne s’en aperçoive. Affichant un sourire coupable et fourbe, elle se planta juste derrière lui et se plaça sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille et murmurer…

« Tu ne m’en veux pas de t’avoir embrassé l’autre jour ? Bon alors tu ne m’en voudras pas pour ça non plus ! »

D’un geste ultra rapide et surtout adroit, elle lui envoya toute la neige qu’elle avait dans la moufle en pleine visage tout en éclatant de rire. Un rire mélodieux qui éveillait toute son envie de demeurer de bonne humeur et pourquoi pas, d’entraîner quelqu’un d’autre dans son euphorie. Enfin elle n’était pas folle non plus, et elle s’écarta rapidement de son interlocuteur toujours rieuse.

« On pari que t’arrive pas à me toucher ? » Lui lança-t-elle comme défit enfantin tout en lui tirant la langue.

Sur ce, elle s’en alla pour courir dans le cimetière, sauta le petit muret comme un mouton et tapa des mains comme pour inciter le garçon à la poursuivre. Allez… Ils allaient bien s’amuser. Quelque chose lui disait qu’il n’avait pas fait ça depuis longtemps celui-là… Mais cela ne voulait en rien dire qu’il n’était pas fort pour ce qui était de viser ! Charlie s’abaissa pour recharger ses munitions au cas où il réussirait à l’approcher. Seul détail : elle visait comme une taupe xD
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeSam 14 Mar - 17:08

Keiji était donc posté devant la tombe de Kristinna à présent, se redessinant l'image de cette jeune blonde. Les fleurs? Sûrement Darren... quoique, elle avait d'autre amis. Non, c'était sûrement Darren, les autres avaient du oublier la jeune femme... en tout cas, il préférait penser que c'était Darren, même s'il trouvait ça toujours aussi stupide. Ca signifiait quoi de venir en poser là, d'autant que des fleurs ici c'était pas forcément facile à trouver surtout en plein hiver sous la neige. Qu'il pensait à elle? A quoi bon? Non, mais c'est vrai à quoi ça sert? C'est pas ça qui la fera revenir ni qui l'empêchera de partir. Encore une chose que Keiji ne pouvait pas comprendre. Ne comptez pas sur lui pour venir mettre des fleurs sur n'importe quelle tombe... si encore ça avait pu être ironique mais dans ce cas ce ne serait sûrement pas pour le mort mais pour quelqu'un qui resterait vivant, cela dit même dans ce sens-là, ça ne lui passerait sûrement pas à l'esprit. Alors non, il ne comprenait pas. Tout comme l'étrange habitude que lui décrivait Charlie à l'instant-même. Elle était venue nettoyer cette tombe pour quelqu'un qu'elle ne connaissait même pas. Entre nous, ce dernier détail venait lui confirmer les soupçons de Keiji. Evidemment qu'elle ne la connaissait pas, il avait bien raison là derrière. Mais restons à cette idée : nettoyer la tombe! Avouez qu'elle était pas mauvaise celle-là, non mais si elle avait une passion du nettoyage qu'elle nettoie Anguish ce serait bien plus utile! Là au moins on y vivait! La tombe, qu'est-ce que ça pouvait faire? Quand à lui révéler qu'il en était le meurtrier, il n'en avait aucunement l'intention. Il n'avait pas la manie particulière de chercher à se vanter de ses mesfaits dès que l'occasion s'en présenter, sauf quand ça pouvait lui servir à quelque chose. Mais là en l'occurence, il n'y avait vraiment pas d'intérêt. Kristinna était très bien où elle était, pas besoin de la déterrer. Quand à ce que faisait la jeune fille à ses côtés, parce qu'on se doute bien la connaissant qu'elle n'avait pas cesser de gigoter en comparaison du calme retrouvé de Keiji, il n'y prêta aucunement intention, lui laissant ainsi la possibilité de faire tout ce qu'elle souhaitait. Pour sa part, il se pencha vers les pauvres misérables fleurs qui se trouvaient là et les prit entre ses doigts. Bah... elle avait nettoyé mais ces fleurs elle avait oublié de les enlever non? Il ne faisait que compléter son oeuvre commencée. Après en avoir rompu toute la beauté primaire, il jeta le paquet restant dans l'allé. Quel intérêt à faire ça? Aucun. Simplement, c'était l'oeuvre de Darren n'est-ce pas? Ou même si c'était de quelqu'un d'autre peu importe. Normal de le détruire. Dans tous les cas, ce qui pouvait imprégner ainsi des sentiments, le détruire, revenait presque du réflexe pour lui.

C'est un peu plus tard alors qu'il n'avait rien répondu aux différentes explications que lui avait donné Charlie à la question qu'il avait été le premier à lui poser, qu'il se prit en plein visage quelque chose de glacé, humide et ruisselant... de la neige! Oui, il en fut surpris on peut le dire, disons qu'il ne s'y était pas particulièrement attendu même pas du tout. Son regard sous l'ensemble n'était pas particulièrement ravi non plus alors qu'il essuyait le résultat. De son côté, Charlie semblait d'humeur joueuse. Elle lui lança ensuite une sorte de défi, enfantin effectivement avant de partir en courant dans la neige. Keiji avait retrouvé son silence de marbre et n'eut rien de mieux à faire que de la regarder s'éloigner à vive allure encore n'ayant pas eut de réaction particulière. Paralysé quelque part par ce rire joyeux, innocent. La jeune fille avait le pouvoir de le perturber sur ce point précis. Elle semblait voleter partout comme un papillon au printemps, quelle réaction voulez vous avoir face à ce genre de comportement? Alors oui, je peux le dire clairement, ça le perturbait.

Quand au défi qu'elle venait de lui lancer, il l'avait bien compris oui évidemment. Mais effectivement ce n'était pas particulièrement dans ses habitudes. Et pour sa part, quand il donnait des défis ou des paris, on ne peut pas dire qu'ils étaient d'un genre similaire. Alors qu'allait-il faire, je vous le demande. Durant les premièrs temps, temps que prit Charlie pour disparaître de sa vue. Il ne fit rien, mais rien du tout. Son visage n'exprimait aucun amusement face à son geste, en même temps il était pas particulièrement ravi non plus de s'être pris une boule de neige dans le visage. Il semblait toute fois l'avoir un peu suivi du regard, sans doute à cause de sa position, légèrement tourné dans la direction qu'elle avait pris. Est-ce qu'il se mit à la poursuivre comme elle semblait le vouloir? Non. Pas le moindre du monde. Il finit par se retourner au contraire, faisant dos à cette direction, puis profita de cette tombe qui avait été nettoyée pour s'y asseoir, c'est pas qu'il était fatigué, m'enfin avouons qu'il n'était pas encore complètement remis malgré tout et que c'était pas la peine de trop forcer sur ses tendons fragiles. Non, en fait la raison était encore différente de celle-là mais c'était un point secondaire qui n'était pas non plus complètement vain malgré tout. La raison alors? Ben quoi? Vous croyez qu'il allait se mettre à participer à un lancer de boule de neige? Keiji? Il n'avait jamais joué à ce jeu, manquant sans doute de partenaire alors c'est pas maintenant que ça allait commencer. Néanmoins notez qu'il y a désormais une différence malgré tout : il a une partenaire. Ou plutôt c'était elle qui était au stade évoqué précédemment : c'est elle qui avait envie de jouer et qui cherchait quelqu'un pour l'y accompagner. Pas vrai? Mais il ne répondit pas à ses attentes.

On peut supposer en tout cas, je m'en permets... c'est plus drôle comme ça, qu'au bout d'un certains temps, la jeune fille comprit qu'elle n'avait pas encore mis Keiji complètement dans sa poche, en tout cas qu'elle ne l'avait pas convaincu et qu'il n'allait pas répondre à ses attentes, comme souvent. Peut être qu'alors, elle baissa sa garde, se rapprochant un peu à nouveau... parlant peut être. Ou râlant. Toujours est-il que ce fut simplement lorsqu'elle réapparut dans le champ visuel de Keiji, que la jeune fille obtenu une réponse... Et oui. Ce contact vif et glacial à son tour, du premier coup, bien visé. Parce qu'elle croyait vraiment qu'il n'arriverait pas à la toucher? Comment ça il avait triché? Personne ne l'a jamais interdit! N'empêche, je vous le demande, à quoi ça sert de mettre des gants si c'est pour les avoir trempé ensuite? Les doigts étaient tout aussi gelés! Non, vraiment inutile! Néanmoins, il s'en moquait pas mal du degré d'humidité de ses doigts, c'est sur la jeune fille que son regard était à nouveau posé alors qu'il s'était relevé également en la visant. Son regard qui parlait pour lui. La lueur de défi qu'il avait relevé malgré tout sans doute ou du bien sûr que j'en suis capable. A apprécier au choix, même si ça revient au même. Peut être qu'il n'était pas adepte des boules de neige, mais viser... s'il n'était sans doute pas un as de la chose, il se débrouillait pas si mal. Faut dire que viser... c'était quelque chose d'utile quand on manie le couteau... ben oui comme quoi, tout peut avoir des fins utiles dans la vie!

Ce qu'il en disait toute fois? Oui, pas grand chose, ça on l'a entendu ou plutôt pas mais au fond de lui? Ah toujours intéressant ce qu'on peut penser hein? Et bien pas grand chose pourtant. Il avait réagi au défi simplement, en acte je parle. Peut être qu'il avait fallut attendre un peu pour ça. Bon pas qu'elle soit juste sous son nez non plus ça n'aurait pas été très drôle, mais disons qu'elle aparaisse vaguement à l'horizon. Mais à part ça? Perturbé encore? Pas par son geste à lui, ni par les réactions qu'avaient pu avoir la jeune femme... Par quoi alors? Rien ou plutôt beaucoup de choses. Ce qu'il ne montrait pourtant pas du tout, impassible dans ce regard assuré qui venait démonter les propos de Charlie mais bien plus intérieurement donc... Ces pulsions de jeux, il les avait eut un jour, comme tous le monde et puis il les avait perdu avant de transformer tout ce qu'il ressentait par la violence et la froideur... même à ce moment alors, ces jeux si on peut toujours les appeler ainsi n'avait plus cette connotation joyeuse. La violence oui. C'est tout ce qu'il y avait derrière. Des années de silence alors pourquoi ce genre de désir pouvait revenir aujourd'hui. Il y a quelques temps aussi, quand il était avec Keira dans cette salle qu'il s'était approprié, il avait ressenti ça... face à celle, il ne s'était pas privé de le laisser s'exprimer, ici, maintenant, dans la neige au milieu de ce cimetière avec Charlie, c'était différent. Disons qu'il ne s'en était pas tellement rendu compte le jour précédent mais là quand il le voyait sur quelqu'un, c'était forcément différent. Alors peut être bien qu'il y avait de ça aussi, une certaine envie, presque une jalousie encore... masqué derrière ses barrières qui le retenaient. Coinçé? Ben oui, c'était bien le cas. Comment se laisser aller facilement vers des pulsions qu'on connaît mal? Qu'on est pas sûr de maîtriser? Keiji n'était pas préventif ni protecteur envers lui-même quand il s'agissait de violence, allant plutôt au devant des ennuis parce qu'effectivement la douleur, les coups, ce n'était pas quelque chose d'inconnu, il savait où il allait. Mais dès qu'il s'agissait d'autres choses, de sentiments ou juste de plaisir, c'était différent. Il ne se l'autorisait pas si facilement. Il restait sur ses gardes, plus introverti. Comme le fut cette façon de réagir, il ne s'était pas jeté après elle même s'il avait répondu en préparant doucement cette boule de neige assis contre cette tombe, jusqu'à ce qu'elle même renonce à espérer qu'il n'agisse. A présent? Laissons la parole à Charlie, elle avait toujours de quoi dire cette demoiselle! Et là elle allait sans doute pouvoir en profiter! Elle en avait bien le droit! Il s'était joué d'elle une fois de plus après tout au final... bah c'était bien rendu en même temps! Il lui devait bien ça! Elle ne s'était pas privé elle non-plus, elle lui avait même rappelé à l'instant! A la guerre, comme à la guerre
!
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeSam 14 Mar - 18:57

Keiji était « différent » de bien du monde dans le sens où il ne s’enterrait pas dans des conventions culturelles comme le font 90 % de la population sans même s’en rendre compte. Et pourquoi c’est mieux de placer un corps dans un cercueil ? Il est mort de toute façon, on peut le brûler ou le donner aux chiens ! Ça économisera du bois et de la nourriture ! Et pourquoi placer des fleurs ? Ça tue les fleurs et la personne décédée s’en fout puisque de toute façon elle ne saura jamais que l’on pense à elle… Bref, comme vous pouvez le constater, il n’était pas le seul à se trouver entre deux mondes… Seulement certains aiment se poser des questions et d’autres non. Charlie aimait nettoyer les tombes et sans savoir pourquoi. Déjà enfant, avant qu’elle n’ait conscience de la mort, elle le faisait. Et ce n’était pas la religion non plus ! Elle ne croyait en aucune force divine et supérieure… Pour elle, tout était ici, dans l’être humain. Et la croyance ne servait qu’à rassurer les crétins qui ont peur de la mort. Mais comment vivre libre si on a peur de l’inévitable ? Bon, n’allons pas dans les débats philosophiques… Mais tout de même ! Notre jeune Anglaise aimait la vie et ça se lisait dans ses jolis yeux bleus. Elle était une véritable petite sirène dans un monde de piranhas. Elle n’imaginait pas qu’il puisse exister quelque chose après la mort, un paradis ou un enfer… Rien ! La mort c’est la rupture entre l’existence et le rien du tout. La seule façon d’exister après le passage de la faucheuse… c’est d’avoir des amis ou de la famille qui se souvienne encore de vous… Jusqu’à ce qu’à leur tour ils s’en aillent… De toute façon, on sera tous oubliés un jour, et tout ce que l’on a fait, pensé ou commis… Tout ça n’aura plus d’importance. Il n’y a que pour ces gens là : Hitler, Charlemagne, Rousseau ou Picasso que la vie est éternelle ! Parce qu’ils ont fait des choses… Qui en ont changés d’autres. Et Keiji, que faisait-il à part… Torturer ? Savait-il aimer ? Aimait-il une femme aujourd’hui ? Parfois Charlie se posait cette question. Sans vraiment savoir pourquoi, elle essayait d’y répondre. De déceler dans ce regard noir… Une toute petite parcelle d’amour. Chose qu’elle n’avait pas encore trouvé. Alors elle se contentait de l’imaginer, tendre et souriant. C’était difficile étant donné qu’elle ne l’avait jamais observé concrètement ainsi. Mais elle y arrivait et alors elle rouvrait les yeux, juste à temps pour se rendre compte qu’elle affichait un vieux sourire niais en plein milieu du repas. La honte… N’essayez pas de comprendre… ça lui faisait juste du bien de le regarder comme ça. Et à l’inverse, elle souffrait de ne pas le comprendre. Remarque, la comprenait-il lui ?! Sûrement pas ! Elle devait lui paraître étrange à rire tout le temps, à sautiller, à présenter un portrait aussi candide d’elle-même. Douce amertume…

Toujours est-il que nos deux protagonistes étaient réunis dans ce cimetière… Et que la blondinette avait envoyé un défi au jeune homme en lui recouvrant le visage de neige. A première vue, il n’avait pas aimé… Pas du tout même. Il restait complètement impassible alors qu’elle était excitée comme une puce. Deux parfaits opposés… Rah flûte ! Elle qui ne demandait qu’à s’amuser ! Ne pouvait-il pas se dérider de temps en temps ? Connaissait-il le verbe «amuser » ou « divertir » ou encore « sourire » ?! La belle s’était sauvée en courrant dans l’espoir qu’il réponde à sa provocation et la poursuive avec lui aussi, une boule dans la main. Tu parles ! Elle pouvait se brosser la martine ! =O Il s’était assis sur la tombe ! Démontée, la demoiselle s’était relevée alors qu’elle venait de se cacher derrière le muret. Elle lui envoya quelques signes du bras encore histoire de le faire changer d’avis, lui tira la langue à plusieurs reprises puis lui envoya plusieurs grimaces lorsqu’un éclair de lucidité lui fit comprendre qu’il ne bougerait pas. Déçue ! Déçue ! Déçue ! Mais pourquoi personne ne voulait jouer avec elle… ? Elle était si chiante que ça ? Et voilà, tout le peu d’amour propre et surtout de confiance en elle qui lui restait venait de ficher le camp au grand galop. Elle tira une tronche de marmotte fatiguée et commença à s’avancer vers son interlocuteur, traînant ses bottes dans la neige. Pfouaaah… En fin de compte, ce type n’était pas drôle et il n’y avait rien à en tirer c’est ça ? Zut… Elle n’aurait pas dut se faire des idées ! Non, elle ne pensait pas l’avoir dans la poche, jamais ! Mais elle aurait souhaité qu’ils s’amusent ensemble. Dodelinant de la tête, elle continua à progresser avec paresse lorsqu’une attaque lui arriva en pleine face, sans qu’elle n’ait le temps de réagir. D’abord surprise, Charlie demeura un moment figée dans la stricte même position qu’elle avait avant de se recevoir la boule de neige… Ensuite, il lui fallut deux ou trois secondes avant de réaliser puis – enfin – elle retira le reste de glace de sa peau et lança un regard stupéfait au japonais.

C’est drôle… il avait beau avoir répondu, il ne bougeait toujours pas. Comme s’il s’interdisait de réagir. Quoi… il avait peur ? Mais peur de quoi ? D’elle ?! Non… De ressentir du plaisir ? De se laisser aller ? De rire ?? Bon, c’était un bon début. Mais elle voulait l’entendre son rire ! Et par le rire sadique du tueur ! Celui du jeune homme Keiji. Bon, il l’avait touché, et elle avait lâché ses munitions du même coup. Revenue juste à côté de nippon, elle s’accroupis pour le rejoindre (vu qu’il n’était pas d’humeur joueuse) et ne dit rien. Deux statues muettes. Wow ! Ils allaient aller loin comme ça… mais pourquoi devait-elle toujours faire le premier pas ?? Pourquoi lui ne disait rien, ne bougeait pas, ne lui parlait pas ! C’était.. Frustrant… Blessant même. Elle ne lui demandait pas de lui faire un câlin non plus, mais ouvrir la bouche serait une première !

« Quand j’étais petite, j’adorais la neige. Noël aussi. Toutes les rues de Londres décorées, les musiques et les gens qui portent des cadeaux ! Mais… Je le passais toujours toute seule dans ma chambre parce que mes parents étaient chaque fois trop occupés pour fêter ça avec moi. Je n’avais pas le droit de sortir non plus, et je n’allais pas dans des écoles publiques, je n’avais pas d’ami… »

Tout en murmurant, elle se mit à tracer des dessins dans la neige, des cercles, des sapins, des petites notes, des sourires et des cœurs… un peu tout ce qui lui passait par la tête. La tête posée sur ses genoux elle continua…

« Je crois que c’est parce qu’on a cassé toutes mes illusions que je suis ici. Et aujourd’hui plus rien ne m’ais permis, personne ne crois au la magie, on préfère torturer des gens, regarder le sang couler plutôt que d’observer des ampoules sur un arbre. Je ne devrais pas être ici, je ne suis pas une gentille fille, mais je n’suis pas comme vous, je n’suis pas encore un animal… »

Elle ferma les yeux et son soupire silencieux fut visible à cause de la condensation de son souffle au contacte de l’air frais. Elle en conclu qu’il fallait qu’elle parte, et tant pis… C’est pourquoi elle se leva sur ses jambes rapidement en époussetant son derrière…

« Ravie de vous avoir rev… »

Et hop, vas-y que j’me prends les pieds dans une branche et que j’perd l’équilibre ! Charlie, c’était comme une bombe à retardement mais sans minuteur, on ne savait pas quand ça allait exploser. Et c’est ainsi qu’elle retomba lourdement (ouai, 35 kilos ça va encore =O) sur les genoux de son interlocuteur renfrogné, son bonnet lui tombant sur les yeux. Gné ? Ou était-elle ? Encore étourdie, elle sentit qu’elle était assise sur quelque chose d’anormalement chaud tout de même… Mais le plus drôle fut lorsqu’elle compris et qu’elle s’empourpra en seulement 2 secondes et demi, persuadée de se recevoir un coup de pied mémorable d’ici peu.
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeDim 15 Mar - 13:44

Qu'elle s'était excitée davantage alors qu'il s'était lui encore plus immobilisé sur la tombe se fondant dans le décors, Keiji l'avait bien remarqué. En réalité, s'il était souvent aussi froid, il n'était quand même pas toujours aussi peu actif et immobile. Il y avait une explication toute bête à cette idée. Charlie tout simplement. Ou disons la bougeotte de Charlie. Comment pouvait-il mieux répondre à cette excitation permanente qu'avec l'immobilisme? Ca semble paradoxal? Pas tant que ça si? Traduisons simplement qu'elle bougeait largement assez pour deux. Pourquoi voulez vous donc qu'il se fatigue? Je peux vous dire que quand l'autre ne bougeait pas, il réagissait effectivement à l'inverse, se mettant lui cette fois à l'oeuvre. Ca lui rappellait quelque chose ça aussi... une fille qui avait passé quelques temps entre ses murs. Elle s'était figée en le voyant. Une véritable statue. Il s'était bien amusé ce jour-là. Evidemment que dans ce cas-là, il n'allait pas rester lui aussi immobile! Il ne se passerait pas grand chose sinon! Fallait-il en conclure qu'il réagissait toujours à l'inverse? Quand même pas. Et il ne souhaitait pas non plus que Charlie s'immobilise en réalité. Elle semblait avoir cette personnalité, c'est ainsi qu'il l'observait, et ainsi qu'il avait intégré sa représentation... Si en règle général, il ressentait cette pulsion de destruction face à ce genre de comportement, il ne le ressentait étrangement pas avec Charlie sans qu'il n'ait à se l'expliquer lui-même. En règle général, de toute manière, il ne se posait pas vraiment de question, il agissait bien plus par instinct. Elle n'avait pas tord en parlant d'animal même si on en est pas encore là dans l'échange. Agir par instinct, c'est bien ça non? Même si une fois encore ce n'était pas généralisé. Ca influait simplement beaucoup ses comportements, sans aucun doute là-dessus.

Il avait ainsi attendu qu'elle renonce, qu'elle abandonne avant de lui montrer qu'il pouvait la toucher. Evidemment, ça ne relançait pas le jeu qu'elle avait démarré. Si encore il en avait rit ou qu'il s'était cette fois mis en mouvement, même après avoir attendu ce temps en silence, ça aurait pu l'être mais non, il était reste là, droit, cette silhouette sombre dans la neige. Sans réagir autrement que par l'intermédiaire de cette boule de neige. Peut être qu'effectivement, ça rendait une fois encore l'ambiance assez étrange. Pas vraiment ce qu'elle avait envisagé sans aucun doute... Elle resta figée un moment, surprise quelque part sans doute avant de finalement le rejoindre. Elle n'avait plus cette légéreté, comme quoi même sans rien faire il la diminuait chez elle... quel triste pouvoir! Elle s'assit où il était auparavant et il fit de même à nouveau à ses côtés. C'est vrai que lorsque d'un seul coup, ils se mettaient au même point la situation n'était plus très intéressante... Et pourtant effectivement Keiji ne disait toujours rien. Laissant le silence peser autour d'eux. Ce silence de mort, ça a du sens, vu la situation non? Enfin, un sens... à ces comportements, il n'y en avait pas tant que ça en réalité... Pourtant Keiji était toujours de bonne humeur au fond de lui même! Ca se voit pas hein? Mais c'était bien le cas. Sans doute que dans le cas contraire et s'il n'avait aucun intérêt pour la jeune fille, à sa proposition, il lui aurait tourné le dos et s'en serait allé de la même manière.

En l'écoutant se remettre à parler, même si la différence ne dut pas être particulièrement perceptible, il se ferma pourtant à nouveau davantage. Pas besoin d'y voir une quelconque comparaison ou quoique ce soit, c'était juste instinctif une fois encore. Bloquant pensées, sentiments... tout ce qu'on peut imaginer. Se fermant à l'écoute, à la discussion et pourtant il écoutait bien... Tout ceci n'était qu'inconscientisé, peu importe si ça se dit pas. Pendant qu'elle parlait, il fixait simplement ses dessins qui apparaissaient au sol. Elle lui faisait tout de même ses confidences, il s'en rendait compte? La neige. Il avait aimé ça aussi à un moment et puis... la neige ça ralentit la course. Le froid paralyse. Ca ressort plus violemment après coup. Il y avait tout de même certaines choses qu'il continuait de trouver belle... mais son sens positif là aussi était sans doute détourné. Il ne chercha jamais à l'interrompre, la laissant continuer son discours jusqu'au bout pour les raisons que j'ai déjà évoqué et de toute manière il n'avait aucun conseil ni réconfort à lui donner. Et puis... elle en avait encore des illusions n'est-ce pas? Où trouverait-elle la force de les simuler dans le cas contraire? La fin de sa tirade était en tout cas particulièrement réaliste à mon sens. Qui ici était encore capable d'illusions? Pas grand monde hein? Pour sa part, ça faisait bien longtemps qu'elles avaient disparus. Les ampoules dans les arbres, les décorations de Noël... depuis combien son regard n'était plus capable de s'y attarder avec rien qu'une parcelle de rêve?

Puisqu'aucune réaction ne suivait... Elle prit l'initiative de s'en aller. Que pouvait-on effectivement dire de plus? Et ce n'est sans doute pas lui qui allait chercher à la retenir non plus. Toute fois... alors qu'elle se levait, sa maladresse bien connue refit surface. Elle glissa sur une branche et alors que Keiji ne la regardait pas, elle lui retomba dessus en moins de deux, presqu'à croire qu'elle avait fait exprès de si bien viser! Même si son bonnet lui recouvrait la vision, Keiji la vit changer de couleur juste sous ses yeux alors que lui même venait de prendre conscience de ce qui venait de lui tomber dessus sans prévenir! Une Charlie, plus en os qu'en chair entre nous! Le coup de pied mémorable qu'elle attendait se transforma de façon un peu surprenante en un bras à allure serpentine qui se glissa autour de son corps la retenant alors qu'elle venait de s'y effondrer... Une main tissulaire encore froide et humide par la neige se trouva à son tour positionnée sur son visage, le bout des doigts sur le bonnet qui recouvrait son regard, le pouce sur sa joue... le visage de Keiji s'avança alors jusqu'à ce qu'elle ressente sans aucun doute son souffle chaud contre sa peau. Il descendit son doigt sur ses lèvres, sur son cou anticipant l'écharpe, se balladant ainsi sur son visage. Il ne sentait pas véritablement sa peau avec le tissu et pourtant il continuait cette exploration silencieuse. Sa main se glissa jusqu'à ses mèches de cheveux glissant hors du bonnet avant de remonter sur ce dernier pour libérer enfin son regard... dans lequel il plongea seulement le sien. Son regard n'avait pas changé. On y laisait aucune tendresse malgré la douceur de ses gestes précédents diminué peut être par le froid. Sa main se trouva alors à la hauteur de son épaule et l'autre finit par se déplacer à son tour pour que dans un mouvement plus directif et brusque, il augmente cette fois sa chute la poussant en arrière, enfin légèrement sur le côté histoire de viser tout de même, tout en continuait de la suivre de ses mains, jusqu'à ce qu'elle se retrouve le dos contre le froid de la tombe, lui penché à présent par dessus, leur corps se mélangeant malgré tout en vu de leur point de départ. Son visage près du sien, sa main ayant retrouvé la hauteur de son visage... il prolongea encore un peu cet instant en lui volant un baiser... ça vous rappele quelque chose? C'était pas uniquement pour ramener un équilibre cela dit mais libre à vous de penser de ce que vous voulez! D'ailleurs c'est bien l'intérêt de tout ce qu'on peut avoir à faire : l'explication qu'on en donne. Tout peut changer face à ce qu'on en dit, effet garanti!

Un petit instant au contact glacial d'une tombe mélé à la chaleur de deux corps l'un contre l'autre c'est bien drôle mais reprenons-nous un peu, lorsque le visage de Keiji reprit une distance plus habituelle avec le visage de Charlie, son regard avait changé, comme ignorant le moindre de ses gestes précédents. Il était cette fois accompagné d'une lueur moqueuse tout comme venait le confirmer ce léger rictus au coin de ses lèvres et le ton qu'il employa alors...


- Tu es si maladroite!

Dans la seconde qui suivit leur rapprochement prit fin et Keiji l'abandonna à cet allongement forcé en se relevant lui et s'époussetant à son tour par la même occasion, elle avait beau être passée par là avant, ça restait humide toute cette ambiance. Une conclusion à faire? Ne cherchez pas trop loin! Il ne faisait qu'adapter la situation à ce qui lui tombait entre les bras après tout!
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeDim 15 Mar - 14:58

Alors… Game over ? Il ne jouait pas et ne jouerait jamais c’est ça ? Elle pouvait donc se rhabiller la petite anglaise. Dommage, elle qui était pourtant de si bonne humeur. Une pile électrique ? Et alors… ? Ici il n’y avait que des cadavres ambulants ! Même Diva n’était plus ce qu’elle était. Recouverte de cicatrice, pleurant toutes les larmes de son corps et enceinte encore en plus ! Quel malheur… Avoir un bébé entre ces murs, que pouvait-il y avoir de pire ? Beaucoup de choses certes… Mais passons. Où en étions nous déjà ? Ah oui, la déception de la donzelle qui avait fini par renoncer et par rejoindre monsieur-je-reste-les-fesses-ici en traînant des pieds. Pouah ! Elle aurait dû amener un chien ici pour jouer à la balle ! Ça aurait été déjà mieux. Il n’empêche qu’avec ce geste, Keiji avait blessé son interlocutrice qui tentait de ne pas le montrer derrière sa bouderie enfantine. Le fait qu’il ne montre aucun intérêt pour elle l’enfonçait 6 pieds sous terres aux côtés de cette Kristinna. Elle devrait si faire, en même temps, c’était normal n’est-ce pas ? Il avait voulu la blesser et aujourd’hui elle avait à nouveau la banane. Peut être étai-ce cela qui l’exaspérait. Oh mais elle n’allait pas changer pour ses beaux yeux ! Déjà qu’elle se trouvait meurtrie à l’idée de gâcher le reste de sa vie ici, alors n’y comptez pas ! Toujours est-il que si ce monsieur ne la regardait pas, elle n’insisterait pas. La peur ? Non… La honte ? Non plus… En fait, elle avait beau avoir une réputation de chieuse professionnelle, elle n’aimait pas embêter son monde. Si on voulait l’effacer, elle laisser la gomme lui passer dessus. Il ne resterait d’elle que des petits copeaux de pâte sur une feuille à nouveau blanche. Néanmoins, alors qu’elle avait perdu tout espoir de s’amuser et qu’elle allait débarrasser le cimetière de sa modeste présence, voilà que sa maladresse reprenait le dessus.

C’était bien le moment ! Rah, pourquoi avait-elle héritée d’un truc pareille ? Son cerveau n’était pas nerveusement accordé à ses membres c’est ça ? Ou était-elle juste profondément débile ? Cela ne changeait rien au fait : le bout de son pied ripa sur une branche gelée et elle eu beau battre des bras comme un oiseau, elle ne fit que tomber comme un caillou sur les genoux de Keiji. Chose qu’elle ne comprit pas dans l’immédiat d’ailleurs… Son bonnet sur les yeux et l’air complètement ahurie, elle avait commencé par reprendre une respiration avant de sentir une chaleur se propager de ses fesses jusqu’aux bout de ses doigts. Comme si elle venait de s’assoire sur un matelas auto chauffant fort agréable. Or… En y réfléchissant bien, il y avait très peu de chance pour que ce genre de confort puisse être installé dans un cimetière… C’est ainsi qu’elle déposa brusquement sa main droite sur son « support » et reconnue la texture du pantalon mais aussi de la chair. Arg ! Dans deux minutes elle allait être éjectée de l’autre côté de la tombe comme sur un porte-avion. Attention, prêt au décollage ! Serrant la mâchoire, elle fut surprise de se retrouver d’un coup compresser contre le jeune nippon par un bras constrictor qui lui entourait le ventre. What ? o_Ô Charlie n’osait plus bouger d’un pouce, comme instantanément paralysée par ce seul contacte. De la même manière elle se tassa progressivement sur elle-même tandis que des doigts gantés progressaient sur son visage, au rythme du vent qui faisait battre leurs cheveux. Que cherchait-il ? Un bijou quelconque à vendre ? Elle n’en n’avait pas. Si elle respirait ? Difficilement… Mais oui. Il l’a pelotait ?????? =O Nan… Nan c’n’était pas du genre de Keiji ça…xD Lui qui se montrait toujours distant, froid et solitaire. Il devait bien y avoir une raison, peut être l’ignorait-il aussi… En tout cas, elle se laissait faire docilement. N’allez pas croire que c’était là une preuve de tendresse ou d’amour, c’était simplement inattendu et… Agréable avouons-le, pourquoi s’en priver ? En plus, leurs corps se réchauffaient l’un l’autre dans cette étreinte particulière et chaste. La demoiselle finie par recouvrer la vue, jusque là elle s’était laissée choyée en aveugle… Son bonnet rehaussé, elle cligna plusieurs fois des yeux et tomba directement sur les deux pupilles noir encre de l’assassin. OMFG O.O Son cœur cessa de battre une demie seconde et fit un bon majestueux dans sa poitrine. Elle avait la sale impression de ne plus rien contrôler, et rien n’était plus désagréable surtout quand on se retrouve dans les bras d’un homme dont vous ignorez tout. Mais le plus troublant dans cette histoire, c’est que son expression n’avait pas changée. Elle l’avait imaginé plus doux mais… mais non. Il demeurait comme une statue de marbre, noble mais inquiétant.

Sans qu’elle ne sue comment ni pourquoi, Charlie se trouva allongée sur la tombe, surplombée par son sensuel partenaire qui commençait franchement à l’inquiéter. Etait-il malade ? =° Fièvre ? Wolé, stop ! On n’avance plus ! STOOOOOOOOOOOP !!! Too late. Ses lèvres s’étaient déjà emparées des siennes. De toute façon – soyons un peu honnête s’il vous plaît – même si elle avait pu, elle n’aurait pas refusé son baiser… D’ailleurs, c’est par ce contacte surprenant qu’elle se rendit compte qu’elle brûlait depuis tout à l’heure de l’embrasser… Donc, vous pensez bien, elle se laissa complètement faire tout en virant tomate encore une fois. Arfeuh… Fichu métabolisme >_< Quoi qu’elle n’eut pas à s’en inquiéter longtemps puisque le baiser s’arrêta aussi vite qu’il fut venu, laissant notre donzelle un peu sur sa faim. « Tu es si maladroite! » Lui infligea alors le dandy avec un rictus de moquerie au coin des lèvres. Oh le salopard ! Il se foutait d’elle ouvertement en plus ?! La petite Anglaise ne su même pas comment réagir tandis que son apollon se redressait déjà, prêt à la laisser sur cette pompe funèbre sans remord. Hééééé ! Mais reviens ! C’est ce qu’elle voulue lui dire mais aucun son ne sorti. Des milliards de questions lui envahirent la tête dont une récurrente : pourquoi avait-il fait ça ? Pour lui rendre la monnaie de sa pièce ? Ah le misérable ! Ce n’était pas chose à faire lorsque l’on s’en prend à une adolescente au cœur tout mou et facilement abîmé.

Toujours allongée, Charlie attendait quelque chose de la part de Keiji, quelque chose qui ne vint pas. Elle voulait qu’il dise quelque chose. Qu’il l’aide à se relever ou… Qu’importe mais qu’il ne reste pas là à la menacer de s’enfuir. Elle ne voulait pas être seule… Replaçant son bonnet comme il faut sur sa tête juste après s’être assise, l’air contrariée, elle réfléchit à vive allure à ce qu’elle pourrait faire pour la garder avec elle… Tout en laissant exploser sa confusion :

« Alors c’es tout ? Tu… Tu m’embrasses et tu t’en vas ? Hey ! Mais je n’suis pas une prostituée moi ! Tu te sens plus capable de m’enlacer plutôt que de jouer à une petite bataille de boule de neige ?! »

Elle ramassa dans une main un peu de la fine poudre blanche autours d’elle et la lança presque furieusement sur le principal concerné tout en se dressant sur ses petites jambes minces.

« Depuis tout à l’heure tu m’ignores presque, et tu m’aurais laissé partir si je n’avais pas glissé sur cette fichue branche ! Alors… Arrête de me prendre pour un jouet sur lequel on tape puis après qu’on dorlote parce que… Parce que… »

Elle secoua brièvement la tête et s’avança vers lui sans même terminer sa phrase qu’elle jugeait inutile. Relevant son visage pâle, on pu constater avec stupeur qu’elle souriait quand même, un sourire timide mais présent. Déroulant son écharpe d’autours de son cou, elle entoura avec la taille du nippon AVEC la sienne, puis serra afin qu’ils se retrouvent collés l’un à l’autre avant de faire un nœud. Elle leva ses deux pupilles bleus pâles vers le faciès de son interlocuteur d’habitude imperturbable et déposa sa tête contre son torse avant de murmurer…

« Je sais ce que tu te dis : Tu penses que tu aurais finalement dû me laisser en plan la semaine dernière… Comme ça je n’serais plus là pour t’embêter maintenant. »

Elle clos ses paupières et entoura à son tour la taille du jeune homme avec ses bras.
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Keiji Kitade
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Prison of anguish
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeDim 15 Mar - 16:47

Pourquoi il avait fait ça? J'y ai pas répondu tout à l'heure, laissant aller les premières impressions, parce qu'il n'y avait pas vraiment de raison de le faire non plus. De répondre à la question je parle. Parce qu'il n'y a pas une bonne réponse en réalité, il y avait plusieurs qui l'avaient amené à un tel geste et la toute première ne comptait pas puisqu'elle n'était pas complètement volontaire. Ce n'est qu'une fois qu'on est lançé qu'on se met à réfléchir et encore pas forcément, généralement c'est plus souvent après coup. Mais dans le cas de Keiji, ce fut pendant. S'il s'arrêta brutalement, ce ne fut pas signe qu'il avait fait ça uniquement dans le but de lui rendre la monnaie de se pièce. Ce n'était pas non plus parce qu'il n'avait pas eut envie de continuer. Mais c'était bel et bien pour lui faire mal encore. La laisser sur sa fin. La destabiliser un peu plus comme il le faisait depuis le début. Que tout ce silence depuis le début, que tout ce qu'il faisait pour l'ignorer et ne pas lui répondre, bref que tout son comportement lui était désagréable, il en avait bien conscience. Inutile de se raconter qu'il ne faisait tout cela qu'en pensant à lui même, bien sûr qu'il en voyait les conséquences! Et il le cherchait bel et bien aussi paradoxal que ça pouvait se situer en parallèle d'autres envies. Le paradoxe c'est le fondement de l'être humain après tout, Keiji ne faisait pas exception à la règle. Charlie non plus. Loin de là. Alors si, il jouait. Pas au même jeu qu'elle sans aucun doute. Il jouait de manière plus vicieuse peut être, quoique mais il jouait. Il se jouait d'elle sans rien anticiper pourtant, sans savoir ce qui l'attendait sur la ligne d'arrivée et il ne cherchait pas non plus à le découvrir, peu importe si les chemins différaient tout comme la réponse, il prennait celui qu'il percevait juste une petite seconde avant d'agir. Et ceci à l'encontre de certaines autres pulsions que cette fois ils ne laissaient pas s'épanouir. Sacrifiant certains de ses désirs au profis de la volonté de faire mal. Raison pour laquelle il était là debout en train de passer sa main sur ses vêtements. S'il comptait s'en aller à présent? Peut être bien... en tout cas il n'en était pas loin quand elle prit la parole.

Il reçut cette boule de neige poudreuse contre son sombre manteau et de l'autre côté de ce dos fermé, apparut un sourire légèrement amusé que personne n'eut le loisir d'observer d'autant qu'il ne fut que très fugace, il se retourna en effet en le faisant disparaître. Noyant son amusement dans son même air de glace. Bien célèbre. Peut être que malgré tout, il en resta une légère lueur au cours de son discours un peu perdu. La situation l'amusait en fin de compte, il faut croire. Non, il ne la prennait pas pour une prostitué mais pour un jouet peut être bien. C'est ce qu'il avait la vanité de raconter n'est-ce pas quand l'humeur y était? Celle de dire que le monde n'était qu'un grand échéquier qu'il bougeait à sa guise sans dépasser la taille de chacune des petites pièces blanches ou noires. Le pensait-il vraiment? Pas tant que ça en réalité mais entre ce qu'on dit, ce qu'on pense et ce qu'on fait, il y a une grande différence!

Alors qu'il était à nouveau tourné vers elle, elle entoura sa taille de sa longue écharpe avec laquelle il avait simulé un étranglement un peu plus tôt et le força de cette manière à se rapprocher d'elle à nouveau s'incluant alors dans l'échange. Il se retrouva ainsi collé, emprisonné contre elle, il ne fit rien pour l'éviter malgré tout alors que l'opération était encore en cours. On ne peut pourtant pas dire qu'il appréciait réellement la situation... à se demander toutefois si ce qu'il aimait le moins dans tout cela c'était qu'elle soit de retour contre lui ou simplement le poids pourtant léger de l'écharpe. Toujours est-il qu'il semblait toujours imperturbable effectivement. Pas de geste violent non plus pour la repousser d'où elle venait. Elle se mit alors à penser à sa place, comme si elle en avait le pouvoir. D'autant qu'elle se trompait. Pour une fois il le lui fit comprendre clairement.


- Si c'était le cas... rien ne m'empêcherait de me rattraper là tout de suite.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Non, je plaisante mais ça aurait pu. Et il le lui prouva faisant presque miraculeusement apparaître le couteau au coin de ses doigts même si en réalité elle n'avait aucun raison de le voir puisqu'elle avait posé sa tête contre lui... il lui fit alors simplement savoir en lui piquant juste l'épaule à travers son pull, histoire qu'il ne fasse pas ces gestes juste pour les fantômes du coin, en effet si elle ne regardait rien ça servait pas à grand chose. Puis... il jeta l'arme dans le cimetière, geste symbolique uniquement entre nous. Juste pour lui montrer qu'elle avait tord, dans tous les cas il n'aimait pas qu'on pense à sa place, raison aussi sans doute qu'il lui faisait mettre un point d'honneur à éclairer cette phrase qu'elle venait de prononcer.

Même si elle était toujours un peu serrée contre lui, il s'arrangea pour lui faire un peu relever le menton histoire qu'elle comprenne qu'il attendait qu'elle le regarde, si elle acceptait de faire un petit effort de ce genre... Son regard ne s'était pas attendri. Ne croyez pas que c'était devenu à ce point naturel chez lui, néanmoins c'en était pas si loin avouons-le, ça rentre dans les moeurs c'est truc-là depuis le temps qu'il utilisait ce regard gentiment assassin!


- Si je ne dois pas te prendre pour un jouet... comment veux-tu que je te prennes alors?

Sa voix de son côté c'était cette fois légèrement adouci malgré tout... sans qu'on ne puisse non plus vraiment l'interpréter... Il jouait toujours n'est-ce pas? Mais dans quel but? Et qu'est-ce qu'il ressentait réellement au fin fond de lui-même? Qu'il ne l'écoute ou non? Quelles envies? Du désir? De la haine? Du dégoût? Tout ça mélangé? Qui sait! Il prononça ces quelques mots en glissant à nouveau sa main sur sa joue. Il laissa ensuite retomber son bras le long de son corps et laissa apparaître un nouveau sourire en coin, bien discret, plus moqueur cette fois mais comment dire anticipateur? C'est qu'il voulait jouer en réalité... Il n'avait pas envie qu'ils jouent les statues l'un à côté de l'autre dans le cimetière. Sa proposition n'avait pourtant pas beaucoup de sens, elle non plus...

- Choisis.

Ah nous voilà de retour... Il avait déjà essayé plusieurs fois ce genre de choses à vrai dire, les résultats ne s'étaient jamais avérés satisfaisants pourtant il faut croire qu'il ne désespérait pas. C'est pas qu'il était incapable de faire ce genre de choix lui-même, simplement on redis une nouvelle fois qu'il lui donnait une chance? Non, ce n'était pas le cas. C'était juste toujours la même rangaine... La couleur de la ligne d'arrivée ne lui importait pas. C'était vraiment vrai ça? Il avait bien ses préférences malgré tout de toute évidence mais il ne faisait pas tout son possible pour amener la situation dans ce sens loin de ça. Ce qu'il voulait surtout c'était en profiter malgré tout... A quoi bon faire les choses si ce n'était pas pour en tirer un certain plaisir personnel? Et dans ce cas sa réponse n'importait donc pas plus que ça... On peut toujours s'adapter du moins jusqu'à ce que ce soit trop tard. Il pouvait passer à côté d'elle, exactement comme si elle n'était pas tombée sur ses genoux il y a deux minutes mais c'était un risque à prendre. Pour sa part, il prendrait ce qui lui tomberait dessus au final... à se laisser penser qu'en fin de compte il croyait au destin ce qui n'était pas le cas. Alors? Le hasard... peut être. Le léger sourire en coin qu'il avait eut disparut à nouveau. Il la fixa de son regard sombre une fois encore. Ce qu'il cherchait aussi avec ce genre de consigne? Comprendre? Peut être un peu quelque part... ça devenait presque une bonne intention au final... disons surtout qu'il cherchait toujours à s'éloigner de la simple habitude... la routine? Tout en mettant malgré tout des limites... ben oui, on en revient toujours là. Savoir. Savoir faire. Savoir être.

- Montre-moi ce que tu veux...

La promesse qu'elle lui avait faite la dernière fois, il ne l'avait pas oublié mais il attendait toujours une occasion meilleure... elle viendrait il n'en doutait pas... pas besoin de se précipiter!
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeDim 15 Mar - 17:44

Il ne voyait donc en elle qu’un simple jouet ? Un jouet curieux qu’il voulait découvrir, exploiter puis… Jeter ? Comme tout le monde. En fin de compte, il était comme tout le monde. Assez égoïste pour savoir comment déchirer le cœur de Charlie. Elle ne demandait pas grand-chose pour tout vous dire… Et si elle avait vécue dans le luxe, elle savait se convenir de très peu. La preuve, elle était arrivée ici du jour au lendemain, elle s’était faite un peu traînée dans la poussière et il était le premier à lui avoir vraiment fait mal et pourtant, elle ne lui en voulait pas. Pas pour ça du moins… Car ce qu’elle lui reprochait en fait, c’était son comportement hautain. Il la regardait comme un vulgaire tas de merde collant qu’il faudrait songer à nettoyer. Déjà qu’elle avait une vision d’elle-même plutôt pitoyable, il n’arrangeait rien. C’est qu’elle l’aurait bien giflé ce petit, lorsqu’il lui avait tourné le dos comme s’il avait affaire à un mur atrocement laid. Oui, il y avait des baffes qui se perdaient dans ce bas monde… Elle qui s’en était reçue plein la figure ces dernières années pouvait vous le confirmer. Alors ? Et sa réponse ? Pourquoi l’avait-il embrassé ? Elle ne vint pas… Comme tout le reste d’ailleurs ! Rien du peu qu’elle demandait ne lui parvenait. C’était toujours elle qui devait s’efforcer d’aller vers les autres, toujours à elle de faire le premier pas, de dire bonjour, de tenir la porte… Le cochon ! Ah… Le jour où il pourait de nouveau lui voler ses lèvres n’était pas encore né ! Et il pouvait se brosser! Paf! Hum… Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire? C’était comme si on lui retirait des mains un pot de Nutella©️ alors qu’il en avait 10 autres dans la placard derrière lui. En gros : rien a cirer. Charlie avait soupiré d’abord, en sentant son cœur de serrer. Encore une défaite. Elle n’avait que ça dans son tableau de vie. Elle n’était qu’une petite mouche bonne à écrabouiller sous une vielle semelle. Pourtant, une force qu’elle ne se connaissait pas l’obligea à répondre. A attirer une dernière fois son attention. Jamais notre donzelle n’irait jusqu’à le supplier de rester… Si Keiji voulait rejoindre ses petites affaires, qu’il y aille ! Et sans mégère collée aux basques. Mais revenons-en à nos moutons : elle lui avait donc envoyé une infime partie des reproches qui pesaient sur son estomac vide comme un pot de confiture passé au lave-vaisselle puis s’était approchée, chacun de ses pas craquant dans la neige. Minutieusement, elle avait entouré leur deux corps de son écharpe afin de les rapproché puis bouclé la boucle afin de pouvoir enfin se reposer là où elle le désirait, sa tête contre le torse de monseigneur.

C’est vrai que s’il avait voulu la tuer – encore maintenant – il pouvait… A tout moment même. Mais Charlie s’en moquait bien… Et si elle devait finir égorgée dans ce cimetière, ce serait toujours mieux que dans une sale empestant l’urine et le sang séché. Néanmoins, si elle pouvait passer la majorité, cela l’arrangerait bien. Elle aurait pu s’endormir debout si une petite douleur à l’épaule ne lui avait pas fait rouvrir subitement les paupières. Battant des cils avec incompréhension, elle se tourna vers cette main tenant un poignard et pâlit l’espace d’une demie seconde, avant que le nippon ne jette l’objet plus loin, parmi les sépultures. Elle qui avait un esprit littéraire bien forgé… Trouvé ce geste étonnement beau, de la part d’un assassin sans cœur ni loi. Il avait même réussi à lui arracher un minuscule sourire qu’elle dissimula l’instant suivant. Elle fut en quelque sorte contrainte de relever son visage vers celui de son interlocuteur qui la toisait. Ne pouvait-il pas se montrer un peu plus aimable ? Elle ne le touchait en rien ? Je veux dire… L’exaspérait-elle à ce point ? Il n’en fallut pas plus pour démoraliser plus encore la jolie blonde qui se retint de replonger son nez dans le manteau du garçon avant que ce dernier ne parle… Comment la prendre ? Euh… Elle avait l’esprit pervers oubien… XD (je sors) Il n’empêche que cette tournure de phrase la fit pousser bien malgré elle… Roh, la honte ! Il était temps de penser à autre chose Charlie ! >_< Surtout que le moment n’était guère bien choisi pour se marrer. Il était sérieux. Remarque… il était TOUJOURS sérieux donc… Elle n’allait pas culpabiliser pour autant. De plus, il la prenait déjà pour une folle tordue à jeter à l’incinérateur.

Elle ne répondait pas… Trop occupée à chercher une réponse justement. La main de Keiji glissa sur sa joue en un contacte électrique qui obligea la belle à frémir malgré sa couche de vêtements. Elle ressenti de la peur soudainement, comme si elle craignait de se tromper dans ses prochaines paroles. Si elle n’était pas à la hauteur de ses paroles, il allait partir n’est-ce pas ? Mais déjà qu’elle n’était pas à la hauteur de ses propres espérances, elle n’avait donc aucune chance de viser juste. Et puis, que pouvait-elle bien lui demander ? Ce qu’elle voulait ?? Mais elle voulait tant de chose mon pauvre ami !! Elle souffrait nuit et jour justement parce qu’elle n’arrivait pas à traverser ce brouillard qu’était son esprit ! Une véritable purée de poids qui l’obligeait à continuer ses mutilations dans l’espoir de se sentir mieux, libérée. C’n’était pas pour rien qu’elle en était là, et elle n’était pas née avec ce corps maigrelet ! A 12 ans elle avait cessé de grandir… De manger aussi. A 12 ans sa vie ne ressemblait déjà plus à rien d’autre qu’à un enfer bourgeois et qu’est-ce qu’il lui demandait ?? Non… Elle n’y arriverait pas… Elle pouvait déjà s’en aller tête basse et queue entre les pattes, c’était inutile… Plus la demoiselle réfléchissait, et plus elle ressassait de nombreux souvenirs. Des flash-back douloureux qui l’amenèrent à resserrer progressivement l’étreinte de ses bras autours de la taille du japonais tout en perdant vite haleine. Et oscillait sur ses jambes et était terrifiée à l’idée de montrer son vrai visage à son interlocuteur. Celui du tas de gravas derrière ce masque souriant. C’était tellement misérable, pitoyable, commun… Elle se refusait de redevenir transparente ou plutôt, elle voulait plus de couleurs. Son souffle s’intensifia et son cœur s’emporta alors qu’elle demeurait immobile et silencieuse. Une coulée de sueur froide dans son dos fini par la faire réagir…

« P-pourquoi me prendre ? Euh… Mais elle est bête ta question ! » S’injuria-t-elle en levant vers lui un regard épris de colère. « Alors tu… Tu me prends vraiment pour une simple casserole ?? Pour une marionnette, un trombone ?? Alors que moi je vois… Un homme en face de moi, et pas une machette ou un gourdin. »

Elle retira par deux gestes rageurs les gants qui recouvraient les mains du jeune homme et lui s’empara de ses poignets en les levant devant ses yeux.

« Un homme que j’ai blessé, que j’aurais pu tuer moi aussi si ça ne m’avait pas condamnée à mon tour ! Tu embrasserais un ballet à chiotte comme tu m’as embrassé tout à l’heure ?! Vraiment ?? »

Elle lâcha ses mains et commença à vouloir s’en aller en cherchant le nœud qu’elle venait de faire avec son écharpe, les larmes aux yeux mais déterminée à les contenir. Elle ne pleurerait pas devant ce sale type ! Jamais ! Elle allait s’en aller, elle allait courir et puis elle allait vomir ! VOILA ! Il venait de l’aider à refaire son programme de la journée, super.

« Et bien, soyez fière de vous monsieur Kitade, même sans votre couteau… Vous avez su me faire mal… Bravo ! » Avait-elle reprit d’une voix emprunte de sanglots, la tête baissée… Sachant pertinemment que la voir ainsi lui ferait trop plaisir.

Elle cherchait encore, maladroite, cette fichue attache et lorsqu’elle mit enfin la main dessus, commença à tellement gigoter tant son envie de disparaître était forte qu’elle les fit basculer tous les deux mais cette fois, de son côté. Autrement dit : Elle se retrouva allongée dans la neige et le vicieux assassin… Sur elle. ‘Manquait plus que ça !! S’en était trop maintenant, et elle ne pouvait même plus bouger d’un pouce ! Sans réfléchir d’avantage, l’adolescente se mit à frapper de ses petits poings serrés le dos de Keiji tout en se mordant furieusement la lèvre. Son nez la piquait affreusement et ses larmes brûlantes finirent par s’écouler le long de ses joues jusqu’à fondre dans la poudreuse. Elle souffrait de l’intérieur cette fois, pas comme lorsqu’il lui avait enfoncé ses couteau… C’était pire sans doute. Et elle voulait vider toute cette souffrance par le seul moyen qu’elle connaissait. Un moyen invisible et efficace. Seulement il l’empêchait de s’en aller et elle était bien trop frêle et petite pour se faire la belle sans qu’il ne l’aide. L’écharpe était toujours nouée, et elle ne put que laisser sa tête reposer dans la neige en arrêtant de frapper… Juste malheureuse, son masque venait de tomber… Mais elle allait bien vite le remettre… Pourquoi avait-il fallut qu’il vienne dans ce cimetière… Alors qu’elle ne faisait que nettoyer cette tombe.
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeLun 16 Mar - 9:49

Est-ce que si elle lui avait répondu clairement, même si c'était en réalité plutôt impossible, ça aurait changé quelque chose? Bien sûr que non car elle avait raison sa question était stupide et n'avait pas de sens. C'était bien le but. Enfin pas de sens, c'était quand même vite dit... Keiji parlait peu n'est-ce pas alors ce n'était pas pour rien dire qu'il allait ouvrir la bouche. Cruel? Il l'était sans aucun doute. Ce masque de froideur qu'il affichait, il s'appliquait bien à le conserver, il s'appliquait bien à la faire souffrir du mieux qu'il le pouvait. Paradoxal toujours puisqu'en fin de compte, il l'aimait bien cette jeune fille... Pas comme un sentiment de pitié amical ou de sympathie, simplement comme le moins ou le plus qu'on peut mettre sur un visage. Non, pas vraiment non plus... mais qu'il y mette deux plus si on veut ne suffisait que davantage à le faire agir ainsi. Keiji ne voulait pas se laisser aller aux sentiments alors quoi de plus facile dans ce cas que de tout faire pour se faire détester? Plus encore quand on commençait à douter de nos propres envies. Vous trouvez ça logique vous aussi non? Stupidement logique peut être mais logique tout de même. Lâche aussi mais je n'ai jamais dit que Keiji était un monstre de courage. Bien au contraire même et il en avait parfaitement conscience sans l'apprécier on s'en doute. Toute fois ces paroles eurent l'effet escompté, plus clairement encore que tout ce qu'il aurait pu espérer sans aucun doute, car ce doute se lisait sur son visage. D'un seul coup, elle était perdue. D'un seul coup cette légèreté, cette vivacité qui perturbait Keiji disparaissait... Elle n'était plus alors que cette petite fille pauvre et fragile face à un grand mur froid. Seule. Désespérément seule. Ca oui, ça le faisait réagir même s'il n'en montra rien. Cette fissure dans une carapace masquée par le sourire. C'était agréable en fin de compte. Il venait de confirmer son mode de réaction... Agréable alors oui. Jusqu'alors sa joie et sa bonne humeur lui faisait ombrage, lui donnait une force supplémentaire qu'il ne possédait pas. A présent, c'était différent, comme s'ils étaient à égalité, il n'avait plus besoin non plus de jouer la comédie du masque impassible. Cette barrière était tombée, même juste quelques secondes, assez pour qu'il la voit... ainsi mise à nue. Pour une fois qu'elle était chaudement vêtue!

Le regard de la jeune fille changea, elle se reprenait, elle réagit. Keiji sourit. Oui, vous avez bien lu. Il sourit. Son regard restait toujours immuable à se demander comment il faisait... mais il avait sa technique promis il n'empêche qu'il avait sourit. Pas longtemps, je vous l'accorde peut être que même dans son trouble ça lui avait échappé et pourtant c'était là. Cette force qu'elle montrait dans ses paroles pourtant si peu assurées au fond, cette réponse plus timide que vengeresse. Il appréciait. Oui, il l'appréciait de plus en plus en réalité. Plus il se rendait désagréable en fin de compte. C'était pas la première fois que ça lui arrivait en réalité... Kristinna en était un bon exemple entre nous. Mais Charlie restait différente, une pointe de fraicheur supplémentaire, concrètement ça se soutenait aussi avouons-le! Ce qu'elle répliqua, il l'écouta à peine se contentant de son côté de se noyer dans son regard de colère. Il aimait beaucoup ce regard. Le regard était quelque chose qu'il appréciait véritablement... peut être la raison pour laquelle le sien était si souvent peu expressif. Il appréciait donc ses étincelles de colère dans son regard à son encontre... qui brillait bien plus que n'importe quel mot qu'elle pouvait prononcer. Cette réponse suffisait à le satisfaire. Il l'avait attendu également. La colère, la haine. Pourquoi cherchait-il toujours à faire naître ce genre de sentiment chez l'autre à son égard? C'était tellement plus simple à gérer!

Elle lui retira ses gants, le forçant à regarder les blessures de ses mains mais il ne les voyait pas, il continuait d'observer son flot de colère. Et petit à petit, au fur et à mesure, son regard changea enfin... perdant doucement de sa froideur pour simplement devenir un peu plus humain. Son visage semblait paisible à présent, loin de toute tension. Il n'écoutait à peine ses paroles toujours... Il n'en avait pas besoin. Le langage corporel suffisait largement. Le sens apparaissait tout simplement. Il n'y avait pas de raison de s'en satisfaire, vraiment pas et pourtant c'était le début d'une suite normale à son sens. L'étape de la colère. Elle avait mélangée de nombreux sentiments avant cela, maintenant, grâce à cette colère, elle prenait vie. Bon, j'exagère la colère ne faisait pas tout, c'était surtout l'aboutissement de ce cheminement, ceci après cette faille précédente... Tout partait de là au fond...

Elle cherchait à fuir à présent, galérant toute fois à se débarrasser du nœud qu'elle avait fait elle-même pourtant, retenant ses larmes entre ses mots. C'est pas qu'il en ressentait un plaisir effroyable, ça le ramenait simplement comme je l'ai dit en paix. Comme s'il avait besoin de ce genre d'étape pour faire taire ses propres tensions. Laisser la faiblesse des autres entrapercevoir le jour pour pouvoir se laisser ensuite lui-même aller. C'était très égoïste effectivement!

Elle s'excitait sur cette écharpe encore et encore... si mal qu'elle finit par tomber en arrière, l'entraînant logiquement dans sa chute. C'est comme ça en tout cas que Keiji se retrouva sur Charlie. Elle le frappa alors d'abord de ses petits points avant de s'effondrer dans la neige. Keiji se redressa juste histoire de pas l'étouffer mais continuant toute fois de la maintenir coincée sous lui histoire de ne pas la laisser s'enfuir sans qu'il n'ait encore ajouté quelques mots... Pourtant ce ne fut pas un mot, mais un rire... un léger rire clair, presque attendri. Son regard était plus doux lui aussi, volontairement.


- J'aime quand tu te mets en colère...

Il se pencha pour l'embrasser mais sur le front cette fois. Pas de chance, elle ne pouvait pas l'éviter, pas vrai? Ben oui, désolé, mais là c'était en toute innocence non? Ben bien sûr qu'il pouvait être un peu innocent de temps en temps! Comment c'était pas le cas avec tout ce qu'il avait déjà avant cela? Tant pis, je renonce à l'idée alors!

- ... ça te va bien...

Il ne s'arrêta pas là en fin de compte, la regardant à nouveau... il lui offrit un sourire, même si elle n'en avait sans doute plus du tout envie de sa part, faut croire qu'il réagissait juste toujours trop tard... c'était choisi là encore! Je vous en ai déjà donné les raisons... pourquoi le faire à présent alors? Pour le paradoxe? Pour la faire douter encore ou juste pour finir sur une note moins froide ou encore pour se faire haïr davantage? Peu importe en réalité, il était bien en train de le faire de toute manière non? Qu'est-ce que ça changeait? Quelle importance dans ce qu'il pensait réellement? Que si elle était un trombone il n'aurait pas passé autant de temps avec elle? Qu'elle avait acquis malgré tout de la valeur à ses yeux... pour différentes raisons? Quelle importance? Le résultat était le même. Pas fameux.

- Merci!

Et il la remerciait maintenant? Pourquoi? C'était une bonne question, disons que ça accompagnait son sourire. Ce n'était pas sa colère pour autant qu'il remerciait de cette manière sans doute davantage leur rencontre... ou sa maladresse? Aucune idée encore... Si ça lui passait par la tête, il avait bien le droit de le laisser s'exprimer après tout!


Et rien que parce que tu as dit que le jour où il pourrait de nouveau lui voler ses lèvres n'était pas encore né en y ajoutant le fait qu'ils étaient en position parfaite pour ce faire... Il n'attendit pas pour la contredire en lui forçant une nouvelle fois avant de se décoller d'elle comme un peu plus tôt mais un peu plus lentement tout de même, laissant traîner davantage son regard, pour une fois qu'il était pas complètement impassible, fallait bien qu'on puisse en profiter un minimum, il sourit même une nouvelle fois, attention il allait faire une overdose là ça devenait grave! Mais ensuite, ce fut terminé, il la libéra complètement et lui laissa cette fois la possibilité de fuir et d'aller vomir on ne sait trop quoi au premier coin venu!

Et puis pour une dernière pointe plus ironique... il rajouta quelques mots... ceux qu'elle allait prononcer un peu plus tôt...

- Ravi de t'avoir revu...
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeLun 16 Mar - 19:51

Alors… Il aimait la voir souffrir ? Il aimait observer ses émotions intenses ? Mais qu’en était-il de sa propre jouissance ? Elle qui aimait tant la vie venait de se faire une nouvelle fois humilier par un gredin ! Pourquoi la faire tourner en bourrique comme ça ? Qu’avait-elle fait de mal qui puisse mériter tel châtiment ? Elle ne l’avait même pas touché et tout ce qu’elle voulait c’était s’amuser… mais s’amuser de façon à en faire profiter os deux protagonistes… Pas en regardant l’autre se meurtrir. Ça l’amusait de la voir comme ça, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Cet homme était un monstre et Charlie avait beau essayé, elle ne parvenait pas à sa calmer, trop blessée en son fort intérieur. Oui elle souffrait, oui elle était fragile… Alors à quoi bon la casser d’avantage ? Keiji n’y gagnerait rien, aucune satisfaction. Alors elle réfléchit… Mais les idées ne pleuvaient pas lorsque l’on pleurait comme ça. Pourtant elle mit le doigt sur une hypothèse… peut être détestait-il justement cette bonne humeur qu’elle affichait continuellement, peut être tout le problème se trouvait-il dans ce sourire… Dans ces rires. Peut être… Après tout, il ne se laissait jamais aller, il réfléchissait une sorte de peine, de galère. Le secret était-il ici ? Tout le problème partait du fait qu’il ne sache pas s’amuser ?? Le petit salaud ! Vulgaire crétin et débile profond ! Ce mec n’était même pas courageux, il préférait abîmer l’innocence plutôt que de risquer de rencontrer une petite part de bonheur ! Mais ce qu’il n’avait pas l’air de comprendre, c’est que sous les airs fragiles de Charlie se trouvait encore une autre armure… Un acier solide, de béton armé. Si elle avait survécue jusqu’ici, c’est que ce n’était pas ces paroles qui allaient en venir à bout. Monsieur voulait rire ? Il avait rit, à sont tour maintenant ! Bien que pour l’instant, notre donzelle fut complètement incapable de faire quoi que ce soit, coincée par le corps du nippon qui emprisonnait subtilement le sien. Au moins, il avait eu le réflexe de se soulever un peu histoire de ne pas couper d’avantage le souffle de son interlocutrice. Il manquerait plus qu’elle périsse aussi pitoyablement >_< Tout ça pour prendre la parole, enfin ! Il n’écoutait jamais ce qu’elle lui disait, JAMAIS ! Alors pourquoi elle se bornait à l’entendre ? Elle devrait faire pareil, jouer la sourde oreille et le battre d’avantage ! Tu parles… En quoi cela servirait à quelque chose ? Pauvre petite chose…

Il aimait quand elle se mettait en colère ? La blondinette s’en mordit la lèvre inférieure encore une fois. Il continuait… il continuait à la ridiculiser. Et pourquoi n’aimait-il pas lorsqu’elle se montrait docile et souriante ? Hein ? Ce serait tellement plus simple… Mais ce qu’il murmura ensuite agit plus comme un boulet de canon dans la poitrine de l’adolescente que tout le reste. Cette phrase, il la lui avait dite… une semaine auparavant. Elle ne l’avait d’ailleurs pas comprise… Mais aujourd’hui, tout était limpide. Il parlait de ses émotions et plus précisément, de sa colère. Son regard avait changé… Et on se demande bien pourquoi. Il semblait comme hypnotisé par les yeux de sa proie qui ne se débattait même plus, trop éberluée par ce qu’elle venait d’entendre. Nom d’un chien ! Il vouait la rendre folle c’est ça ?! Et ça l’amènerait à quoi ? Une profonde amertume s’immisça dans la gorge de Charlie qui ravala difficilement sa salive en un petit bruit de déglutition. Merci ? Merci pour quoi ? Et qu’est-ce que c’était que ce sourire ?? Décidemment, Keiji ignorait tout des convenances ! Ce n’était plus l’heure de sourire et encore moins de se marrer ! Ça, il aurait dû y penser avant ! Trop tard mon grand ! Elle lui répondit par une grimace d’exaspération et voulu esquiver son baiser qu’il déposa sur son front en tournant la tête sur le côté… Sans y parvenir. Ses larmes avaient cessés de couler, et elle semblait plus inanimée qu’autre chose. Comme s’il venait de la transformer en une poupée désarticulée. Elle avait froid… Et elle sentait ses vêtements trempés par toute cette neige dans laquelle elle reposait. Sa mâchoire se mit à trembler et ses dents s’entrechoquaient rapidement… En particulier lorsqu’elle compris qu’il avait l’intention de l’embrasser une seconde fois.

Ce second baiser volé fut comme une torture, il lui violait impunément les lèvres et elle ne pouvait que sentir ses cheveux lui chatouiller le visage. Qu’est-ce qui était le plus douloureux ? Se sentir aussi faible ? Ou savoir qu’au fond, on désire plus encore ? Elle clos ses paupières frémissantes, l’expression fatiguée. C’était beaucoup pour une seule petite heure… beaucoup trop. Mais ce fut pire lorsqu’elle le sentit s’en aller pour de bon. Non ! Non qu’il reste ! Par pitié ! Euh… Et pourquoi donc ? N’avait-elle pas envie de courir aux toilettes plutôt ? Plus maintenant… C’était drôle voire absurde mais elle le voulait encore pour elle toute seule. Paniquée, elle s’était vivement redressée sur ses fesses et sans prendre le temps de renouer son écharpe, elle attrapa la jambe du jeune homme de toutes ses forces, grelottant de froid, et usa encore du peu d’énergie qui lui restait pour le faire à nouveau tomber, le nez dans la neige. Elle en aurait rit si le contexte si prêtait. Or, ce n’était pas le cas. Non, elle préféra se relever comme un renard et lui sauter sur le dos, sa bouche devenue violacée.

« C’est pas grave ! » Dit-elle comme si elle lui prêtait là ses dernières paroles, sans donner d’avantages d’explications…

Mais de quoi parlait-elle ? Heureusement.. Elle reprit, tout en aidant le nippon à s’assoire juste à côté d’elle. Elle retira ses gants et déposa ses mains sur ses joues…

« C’est pas grave si tu ne m’aimes pas, moi je t’aime bien quand même… Bien sûr, si tu ne veux plus en entendre parler, ce sera facile de me faire mal jusqu’à ce que je te haïsse à mon tour… Et puis, tu en serais bien capable étant donné qu'il s'agirait là d'une solution hyper facile. ça te va bien d'agir comme un poulet effrayé... »

Elle n’avait pas remit son masque et pourtant, elle souriait. Comme une enfant perdue face au seul moyen qui lui restait de ne pas se trouver seul dans une jungle sans merci. Baissant les yeux un instant, elle caressa ses cheveux noirs avant de s’approcher plus encore et de déposer sa tête sur son épaule, l’enserrant contre elle comme elle aurait câliner un être fragile. Qui était le plus faible entre les deux ? Qui était le plus craintif ? Ce n’était peut être pas celle que l’on croit… Oh non…

« Oui... En vérité, c’est toi qui as peur… » Chuchota-t-elle à son oreille en le forçant à l’accueillir entre ses bras.

Elle tendit la main et pu ainsi reprendre possession de son écharpe qu’elle noua cette fois autours du visage de son bourreau de façon à ce que la laine lui recouvre les yeux afin qu’il ne puisse plus rien voir. Là, elle le guida… Jusqu’à ce qu’ils se relèvent ensemble et lui prit la main de façon à le faire avancer là où elle le souhaitait autrement dit : là où il avait jeté son couteau de tout à l’heure. Ramassant ce dernier, elle le lui mit entre les doigts puis se hissa sur la pointe de ses bottes et l’embrassa à son tour. Mais cette fois, elle ne fit pas dans la dentelle. Ce n’était pas comme lui et ces misérables baisers de puceau, elle partageait bien plus, et elle connaissait le danger… c’est pourquoi elle lui avait rendu son arme. Jouer avec le feu n’était pas dans ses habitudes, pourtant… Il lui avait fait mal, lui montrant clairement qu’il ne se souciait pas d’elle… Et bien, qu’il cesse de jouer et qu’il termine son travail dans ce cas ! Non, Charlie ne voulait pas mourir, et elle espérait qu’il ne cède pas à la tentation d’enfoncer cette larme dans sa chair… Seulement c’était un risque à prendre, et elle acceptait de se faire passer pour une inconsciente.
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeMar 17 Mar - 11:35

Après ses dernières paroles, Keiji comptait faire demi-tour, la laissait s'en aller et faire de même. Non pas qu'il ignorait le fait que Charlie puisse avoir elle aussi d'autres ressources... d'ailleurs sur ce point, seule la localisation les rendaient différents. La carapace de Charlie semblait intériorisée et elle se tournait alors sur l'extérieur pour la masquer encore davantage alors que celle de Keiji était déjà directement à la surface, sans doute en fonction de leurs expériences réciproques... Toujours est-il que contre toute attente Charlie l'empêcha de s'en aller, comme quoi effectivement même si on en doutait pas plus que ça, elle est plus complexe qu'on ne le pense à première vue! Mais ça il avait déjà pu le constater en réalité. Elle l'attrapa par la jambe et s'arrangea pour le faire tomber dessus. Assez pour lui faire retrouver son regard noir et profond bien que c'était déjà plus ou moins fait. Sans doute que sur ce coup-là, ça ne le faisait plus rire. Mais acceptons les imprévus, il n'avait rien de mieux à faire de toute manière. Elle lui sauta dessus avant de l'aider à s'asseoir à ses côtés. Mais qu'est-ce qu'elle voulait encore? Elle n'avait vraiment pas compris? Elle n'avait pas compris qu'il voulait conserver la totalité de sa carapace peu importe ce qu'elle penserait de lui par la suite? Préférant même qu'elle le haïsse. Vous vous souvenez de Monika? Il avait su changer ses sentiments. Pourtant il l'aimait bien à la base elle aussi. Il l'avait forcé à le détester. A le haïr. Devenant le plus odieux possible envers elle. S'il n'avait pas encore fini par agir ainsi avec Keira c'est qu'elle n'avait pas la même force de caractère... Elle n'en avait pas été moins une menace mais sa situation restait tout de même différente. Un point de repère en quelques sortes. Sans oublier les circonstances. Le contexte est toujours majeur. Aujourd'hui, c'était différent. Il ne pouvait pas plier.

Qui était-le plus craintif? Charlie avait déjà une bonne dose d'angoisses, de peurs, de souffrances néanmoins... celle qu'on voyait moins distinctement mais qui n'en était pas moins puissante c'était effectivement la peur de Keiji. Une chose qu'il ne voudrait jamais accepter de reconnaître. Il avait déclaré la guerre à la peur. Il s'était juré de ne plus avoir peur de rien. Il était devenu dur et impitoyable pour cette raison. Plus de pitié, plus de sentiments, il s'interdisait tout. Mais on a beau se l'interdire... on a beau chercher à fermer les yeux au maximum, ne soyons pas si hypocrite : c'était impossible. Sa première peur s'inscrivait déjà rien que dans l'idée première : il avait peur de la peur! Comment voulait parvenir à la supprimer en démarrant de là? La peur en fin de compte ne le quittait pas plus que ça. Elle était sournoise caché derrière cette personnalité qu'il s'était construit au fur et à mesure des années mais elle restait présente tout de même dans l'ombre, en cachette, dans un souvenir qu'il avait beau tout faire pour rayer de sa mémoire il n'oublierait jamais. Et les sentiments c'était la même chose? On pouvait ne pas les écouter mais difficilement ne pas en avoir... Mais entre cette vérité et ce qu'il voulait et croyait ressentir, là aussi il y avait un fossé jusqu'à ce qu'elle y mit des mots...

Brutalement il sentit le froid l'envahir. Ses vêtements déjà trempés par la neige, un frisson lui glissant furtivement au coin du dos, désagréablement. Pendant quelques secondes il perdit pied, la panique l'envahissant. Peut être quand elle finit par prononcer ce même mot... Heureusement quelque par, ce fut l'instant qu'elle choisit pour lui recouvrir les yeux, lui rendant ce service sans s'en apercevoir. Auparavant ce qu'elle avait pu faire, il ne s'en était à peine rendu compte, se laissant agir comme une marionnette. Au lieu de révolte et de haine face à un discours qu'on ne voulait pas attendre, il avait l'impression d'être tombée dans la mare d'eau glacée et ne sachant pas nager ne pouvant remonter à la surface. Il l'avait poussé à faire ressortir de douloureuses souffrances, normal qu'elle lui fasse le même coup n'est-ce pas? Mais ceci resterait que transitoire. Ses paroles, il allait les oublier comme les précédentes. Pourtant cette dernière phrase ne semblait pouvoir s'empêcher de raisonner en lui. Elle prenait souvent une forme différente... un ton de voix autre, masculin, moqueur,... Elle ne venait plus de face mais de derrière. Peut être que c'était le fait d'avoir les yeux bandés, s'il avait vu le visage de Charlie, il se serait reprit tout de suite, il aurait chassé loin ses pensées et il aurait sorti quelques mots blessants pour la repousser. A la place, cette voix prenait du volume. En face le danger mais accompagné d'un besoin d'y aller, mêlé à la peur. C'était juste le courage nécessaire pour choisir d'obtenir la récompense à condition d'aller affronter le danger, pousser par la voix. Avancer. Malgré la peur. Le pire dans tout cela c'est qu'il avançait bel et bien la main dans celle de Charlie. On avance alors entre encouragé et forcé... La peur ne disparaît pas. Le cœur bat plus dans la poitrine. Dans le noir qui lui était rassurant à leur dernière rencontre, il disparaissait cette fois... il disparaissait face aux souvenirs. La jouissance face à la peur de l'autre. Sauf que cette fois, il était à nouveau l'autre... juste pendant ces quelques secondes qui lui semblèrent une éternité.

Puis soudain, il eut ce contact familier entre ses doigts. Un allier. Dans l'état dans lequel il était, il aurait pu la tuer directement sans même se rendre réellement compte de ce qu'il faisait cette fois... mais il était dans le souvenir. Tuer. Il l'aurait fait alors. Un couteau à la main, le danger en face, la voix derrière, il n'y avait plus à hésiter... Déjà plus. Et il l'avait fait... Une fois d'abord dans ce genre de contexte. Ca l'avait soulagé alors. Puis à nouveau... puis encore et encore... de plus en plus... Puis cette fille au bord de la route... Cette fille au joli sourire. Parce qu'elle souriait, parce qu'elle était heureuse... qu'elle marchait avec tellement de légèreté qu'elle semblait voler dans des nuages si doux et légers... Il avait mal à son tour. Elle aurait au moins réussi à lui rendre la pareille. Grâce à l'écharpe sans aucun doute. Je vous l'ai dit qu'il aimait les regards. Il trouvait de la force dans le regard. Il trouvait la force dans l'autre. Seul il n'en aurait absolument aucune. Seul perdu quelque part, isolé de tout, il n'en aurait aucune. Il se laisserait mourir. Cet instant lui avait juste permis de faire face à lui même juste un instant. Se faire ainsi face, c'était bien douloureux. Elle l'embrassa alors...

Le contact puissant de ses lèvres le ramena-t-il davantage à la réalité? Peut être bien. En tout cas il avait conscience que c'était bien Charlie qui l'embrassait là tout de suite! Il répondit d'abord à son baiser, presque instinctivement encore, l'amplifiant. Autant en profiter et il avait besoin de temps aussi encore... L'envie de fuir était pourtant présente. La repousser froidement et lui dire de s'en aller. Mais y arriverait-il? Évidemment oui mais pour en arriver où ensuite. Il resserra fortement ses doigts autour du couteau. Naturellement la tentation était forte également. Il serra plus fort encore alors. Entourant la jeune fille de ses bras, serrant ses doigts autour de la lame, forçant la douleur. Toutes les tensions semblant s'y regrouper. Ca allait mieux. En fait non, pas vraiment mais on ferait avec. Sa voix basse mais grave raisonna alors en direction de son oreille alors qu'il était collé contre elle. Neutre.


- C'est tout? Alors va-t-en maintenant...


L'accepter? Tomber dans cette voie? Continuer? Il ne pouvait pas. A quoi bon? Faire ressortir toutes ses faiblesses? S'il agissait ainsi, il baisserait les bras. Il tomberait de la falaise. Il ne pouvait pas. On dit que l'inverse est une solution de facilité? Mais se laisser aller et l'affronter vous croyez vraiment que c'était beaucoup plus courageux? Une solution miracle... il n'y en avait pas. Ce qu'il devait faire, il l'ignorait mais il avait choisi qu'à présent il marcherait debout, qu'il ne reviendrait pas en arrière... Et comme entre l'avant et l'arrière il était incapable d'imaginer une solution intermédiaire, il n'avait pas le choix. Pas d'autre que celui de ne pas se laisser aller. Cette dernière solution serait plus douloureuse encore, il ne voulait pas souffrir. Pas encore. Fuir en lui demandant de s'en aller? C'était pas réellement le cas. Et d'ailleurs qu'elle s'en aille ou que ce soit lui qui le fasse ça n'avait pas d'importance. Le rythme de leur avancée se dessinait. Rien n'était vraiment neutre. Le défi était qu'elle le haïsse à présent? Peu importe. Ses mots, il fallait les entendre de temps en temps... ses faiblesses il fallait les ressentir de temps à autre... Son merci de tout à l'heure. Pas directement dans le même sens mais quasi. Faut pouvoir se remettre en question pour tenir le coup. Ca lui avait manqué ces derniers temps, il s'en était senti affaibli dans cette nouvelle puissance. Il était content de l'avoir rencontrée. Et il n'était pas près de lui dire mais il l'aimait bien en vérité. Ca aussi c'était compris dans ses paroles de tout à l'heure.

Se décollant d'elle, reculant, reprenant une distance, il retira de sa main libre l'écharpe de ses yeux qu'il lui rendit avant de porter sa main à l'autre qu'il rouvrit lentement pour en refaire tomber le couteau, le sang allant tacher la neige à ses pieds. Il alla alors récupérer ses gants qu'elle lui avait retiré plus tôt. Trempés par la neige. Il les serra à leur tour dans sa main avant de la faire disparaître dans le fond de sa poche. Il lui tournait le dos alors. Lentement il se retourna pour aller la regarder en face. Son regard n'était pas censuré cette fois, difficile de traduire alors tout ce qu'on pouvait soudain y lire... à travers ce regard complexe, il glissa un léger sourire, fugace, puis quelques mots...

- Quand j'étais petit, je ne savais pas ce que c'était Noël. Les rues décorées. Ca ne se détruit pas une illusion. C'est juste irréel...

Ah... reprendre des paroles, il aimait bien... comme quoi il l'avait quand même écouté! Sans cela au grand jamais il n'aurait prononcé les mots "quand j'étais petit"!!! Quand aux illusions? A la réalité? Qu'est-ce qu'il en savait? Il annonçait qu'elle les confondait sans raison, c'était juste sa façon de voir le mot illusion... et pourquoi il en reparlait maintenant? Choisissez... il ne disait rien complètement au hasard. Et pour en revenir à l'illusion... la peur devait en être une... irréelle... ce n'était qu'une création de l'imagination, retranché sur du passé, qu'importe ce qui arriverait demain en réalité... il continuait d'essayer de s'en convaincre faut croire. Ben oui, il y avait quand même un petit lien avec ce qui venait de se passer, on tournait quand même pas sans cesse du coq à l'âne non plus! Et puis, pour les sentiments... c'était la même chose...
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeMar 17 Mar - 22:01

Et bien non, pas de chance mais elle était toujours là. Et oui, c’était mal connaître Charlie que de l’imaginer déjà ramasser ses crics et ses cracks pour tourner définitivement le dos à son interlocuteur en une mimique d’insatisfaction. Que nenni ! Elle le voulait pour elle et elle l’aurait ! N’imaginez pas par cette phrase douteuse des choses hors contexte. Il n’y avait aucun amour là-dedans et d’ailleurs, elle ignorait même ce qui la poussait à le retenir ainsi. Certes il y avait cette phobie de la solitude qui l’entretenait depuis des années… Chaque fois qu’elle se retrouvait seule, la donzelle en voulait à la terre entière tout en se dévalorisant minute après minute. Elle ne pouvait supporter ça. C’était trop lui demander que d’abandonner quelqu’un pour se trouver sans la moindre compagnie. Et pourtant, elle avait été bien solitaire lors de son emprisonnement au couvent d’Allemagne… Bien triste aussi. Cela devait venir de son enfance, c’est du moins par là que Freud partirait. Un traumatisme ? Sans doute… Et elle ne cherchait pas à s’en guérir, préférait – et de loin – adopter la politique de l’autruche. Mais revenons-en à Keiji… Il n’était pas sorti de l’auberge, car elle l’avait dans sa ligne de tirs ! La seule chose qu’il pouvait faire à la limite s’il voulait se débarrasser d’elle sans pour autant la tuer était de l’assommer une bonne fois pour toute… Mais il ne le ferait pas… N’est-ce pas. Il ne faut jurer de rien (clin d’œil Musset xD). C’est ainsi qu’elle n’hésita pas à lui sauter dessus pour le faire tomber… Décidemment, ça devenait une habitude ! Tous les deux étaient trempés de toute façon, pourquoi s’en plaindre maintenant ? Et évidemment, aucun n’avait pensé à ramener une serviette de bain. En même temps, ce n’est pas la chose à laquelle on pense lorsque l’on se promène dans un cimetière. Qu’importe ! Charlie refusait de perdre cette partie ! Autant qu’elle refusait catégoriquement de le voir s’en aller sans plus aucune considération pour elle. Pourquoi ? Euh… Bien… On s’en fou.

Son regard noir avait refait surface, et c’est aussi pourquoi la jolie blonde avait décidé de tester un petit jeu. Lui dissimulant les yeux sous son écharpe, il n’avait ainsi plus aucun moyen de la déstabiliser, sachant que son arme principale se situait sur son visage. Il devrait l’écouter et surtout : lui faire confiance. Chose dont il n’avait certainement pas l’habitude. Surtout qu’il ne la connaissait pas, en fait… Néanmoins, il accepta de se soumettre aux règles, bien que mal à l’aise. C’était compréhensible, Charlie refuserait, si elle avait due se situer à sa place, de peur de se reprendre un poignard dans les boyaux. Etait-elle folle d’agir ainsi ? Non… Bien qu’on eut put le penser lorsqu’elle lui remit son couteau entre les mains… Ces mêmes mains qui tremblaient d’hésitation. Heureusement qu’il ne voyait rien, où il se serait amusé à observer la mine déconfite et pâle de notre aristocrate qui commençait à se demander si c’était une idée si brillante… Elle l’embrassa… Encore. Et oui, elle aimait bien sentir le goût de ses lèvres mais surtout, l’idée même de partager la salive d’un homme poison. Petite vicieuse… Même pas ! C’était normal non ? Elle était une fille et lui un garçon. Elle était mignonne et lui possédait une bouche à croquer. Pourquoi s’en priver ? N’étaient-ils pas ici pour oublier ? Il n’empêche que la décharge électrique qui lui fustigea le ventre lorsqu’il répondu à ce contacte fut bien réelle. Si seulement cela avait pu durer encore un peu… un tout petit peu… Non. Toute bonne chose a une fin. Y compris les meilleurs ! Et le pire dans tout ça ? Elle en avait presque oublié la présence de cette lame qui à tout moment pouvait couper son fil d’Ariane. Il était glacé… Elle aussi, mais Keiji c’était Keiji, et en aucun cas il n’admettait que l’on découvre la moindre de ses faiblesses. Trop tard : il avait peur. Charlie avait beau être blonde et avoir parfois l’air sortie de la dernière pluie, elle n’en était pas moins une excellente observatrice. Jouaient-ils à armes égales ? Pas tout à fait… Le jeu s’inversait, il était le plus faible des deux… Et le plus fort à la fois.

Les deux jeunes gens demeuraient scotchés l’un à l’autre comme des siamois, les bras durs du nippon entourant le corps frêle de la gamine. Celle-ci ne refusant rien à cette étreinte qui lui faisait un bien fou, contrairement à son hôte torturé. Elle profitait de la chaleur de son corps et, déposant sa tête contre son torse, elle pu écouter tambouriner son cœur qui tambourinait comme un fou. Ce n’était pas pour elle, c’était pour tout ! Ce piège sombre et cette peur malsaine qui l’angoissait plus encore. La peur d’avoir peur… Drôle de phrase pourtant si philosophique. Mais qu’est-ce que la peur sinon une réaction naturelle de chaque individu face à une situation dont ils n’ont aucun contrôle ?

« C'est tout? Alors va-t-en maintenant... »

Il recommençait à être désagréable. Le tueur au sang froid reprenait le dessus ? Tant mieux, elle le trouvait sexy comme ça +ZBAF+ xD Un vague silence… Puis les bras de Charlie durent se dénouer de la nuque du garçon qui se recula après lui avoir rendu son écharpe. C’est à peine si elle remarqua ce détail lorsqu’elle attrapa son vêtement d’un geste mécanique, subjuguée par cette expression impassible qu’elle… Détestait. Que c’est laid… Elle ne cligna même pas des paupières lorsqu’elle entendit les quelques gouttes de sang fondre dans la neige… Simplement lorsqu’il lui fit face, à nouveau… Il y avait dans ses prunelles du feu et de la glace. Deux éléments contraires qui pourtant vivaient dans cet être paradoxal. Et elle ? Quel élément lisait-il dans ses yeux ? Un arc-en-ciel ? Ou juste le fond de son crâne ? Elle frissonna… « Quand j'étais petit, je ne savais pas ce que c'était Noël. Les rues décorées. Ca ne se détruit pas une illusion. C'est juste irréel... » Pardon ? Etai-ce une blague de mauvais goût où encore une phrase à déchiffrer ? La donzelle arqua un sourcil l’air interrogateur puis, rabattant un pan de son écharpe derrière son dos, elle s’agenouilla pour ramasser le couteau mais cette fois, elle le garda contre sa ceinture. Nostalgie quand tu nous tiens… c’est vrai, il avait été un enfant lui aussi, un bébé même. Et à cet âge, il devait être innocent, comme tous. Il avait poussé son premier cri pour remplir ses poumons d’air puis… Wow ! C’est qu’elle en verserait presque une larme !

« Juste irréel… Ne commence pas avec moi où je peux t’en avancer aussi de la philosophie à la Platon ou à la Descartes ! Et puis d’abord… Qu’est-ce que le réel ? Ah ! Et la matière ? C’est quoi encore ça ? Nous sommes de la matière, mais de la matière « pensante » donc… Cela nous amène à cette célèbre citation de Shakespeare : « être ou ne pas être, telle est la quest»

Rah, elle s’était encore emportée dans ses débats à la con, sachant pertinemment qu’il n’en avait rien à cirer et qu’encore une fois il ne l’écoutait pas. En fait… C’était surtout un subterfuge pour ne pas céder au désir d’embrasser sa face d’enfant perdu. Il n’était pas très grand… Il avait un visage lisse comme celui des enfants, et les cheveux longs… En fait, lui aussi était une poupée. Hahem ! Sans même prendre garde à ses fesses, la bornée s’avança pour le rejoindre comme un automate, usant du même nombre de pas qu’il avait fait pour s’éloigner et allant même jusqu’à poser ses pieds dans ses précédents traces de pas. Levant son nez en l’air comme une petite cheftaine afin de le regarder, elle posa ses poings sur sa taille.

« Tu veux savoir ce que je veux ? »

Elle esquissa un sourire de satisfaction. Enfin elle allait répondre à sa question de tout à l’heure. Il n’y avait pas de raison pour qu’il soit le seul à se jouer d’elle…

« Toi ! »

Voilà, c’est tout. Elle n’allait rien ajouter de plus et ni de moins. Il comprendrait ça comme bon lui chante sachant que ça résumait bien la situation… On ne la changerait pas d’un claquement de doigt la petite Charlie, oh non ! Bon, c’est pas le tout mais… Elle avait froid ! D’ailleurs, elle ne le voyait pas mais le bout de son nez était devenu tout rouge. S’emparant du poignet du japonais où se trouvait l’entaille, elle ramassa de la neige avec son autre main et se permis avec de frotter la plaie, comme pour la nettoyer. Inspectant minutieusement la blessure elle soupira comme une petite sœur gronderait son frère cadet :

« C’est malin ! Viens, on rentre. »

De toute façon, il n’avait pas le choix, et le château n’était pas bien loin. Ils ne mirent même pas 10 minutes en marchant à un rythme soutenu, la demoiselle De Volanges n’ayant pas lâché son blessé. Arrivés à l’intérieur, la chaleur – bien que peu présente – décrispa leurs membres engourdis, et Charlie fit voler ses bottes avant de commencer à emporter Keiji avec elle dans les escaliers…

« Pas besoin d’aller voir l’infirmière, j’ai des pansements ! » Chantonna-t-elle, assez fière d’elle.

N’allez pas croire que c’était là un manque de respect total pour monseigneur…
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MessageSujet: Re: Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI]   Mon écharpe!! Rah... [PV KEIJI] Icon_minitimeVen 20 Mar - 21:33

Revenons à ses dernières paroles. Rien à voir avec une éventuelle confession ou quoique ce soit de ce genre, son passé il était pas près d'en parler on l'a dit. Le lien était seulement avec les paroles qu'elle avait prononcée elle même plus tôt. Je sais plus trop ce que j'en avais dit mais le résultat est le même. De toute manière on met toujours ce qu'on veut envers un mot et en règle général, Keiji pensait toujours davantage à leur impact qu'à leur réelle signification. Non mais c'est vrai même en disant le ciel est bleu suivant les circonstances ça peut jouer! Comme quoi le pouvoir des mots! Si on doit se mettre à parler littérature! Je n'y touche plus mais que de souvenirs! Keiji n'en avait pas tellement pour sa part cela dit. La philosophie, la littérature... ça ne lui disait pas grand chose. Toutefois faut-il avait un réel bagage d'auteurs pour être capable d'apporter des éléments à la discussion? Evidemment ça la rend plus riche et ils sont nécessaires pour permettre de la développer... mais un regard qui en est plus lointain n'est pas forcément plus mauvais à prendre parfois. Peut-on le rendre réellement impartial malgré tout? Je ne pense pas. Surtout quand il a un intermédiaire. Mais passons. C'est pas l'important. L'important se tourne davantage autour de nos deux tourteraux. Evidemment là encore le terme est mal choisi car ils étaient loin de l'être dans le sens figuré comme au sens propre et pourtant on comprend tout de même. Ah l'envie de rester sur le sens des mots d'un seul coup... Les deux jeunes gens donc traversaient une période nouvelle dans leur échange. Charlie avait destabilisé Keiji avec ces idées tordues comme il l'avait fait lui-même par un moyen différent auparavant. Mais on l'a dit, on ne pouvait pas réellement les considérer à égalité malgré tout, de toute manière l'égalité franchement qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Etant tous différent, elle n'existe pas vraiment! Comment pourrait-on parvenir à les comparer l'un et l'autre? Ca n'aurait jamais aucun sens. Ce n'était pas la comparaison d'ailleurs qui pouvait importer mais à nouveau l'association, la complémentarité, l'échange...

Mais nous en étions surtout à présent à cet échange philosophique que lançait Charlie. Effectivement elle était partie à une telle vitesse que Keiji eut un peu de mal à suivre. D'autant qu'entre nous les noms qu'elle citait, ça lui disait pas grand chose! Il avait pas le même bagage culturel, je l'ai déjà dit je crois. C'est ça quand on suit pas une scolarité complète et qu'on joue pas non plus les autodidacte à côté, en gros que Bergson, Platon et Descartes sont bien loin de vos préoccupations quotidiennes, ce qui était plus que le cas ici!! Quand à Shakespeare, que voulez-vous qu'il y comprenne? C'est pas pour cela que sans notion de philosophie, il se laissa clouer le bec, sans doute juste histoire de la faire taire, disons surtout de répliquer à son tour, même si elle s'était rendu compte elle-même qu'elle partait un peu loin en fin de compte... Et puis comme quoi, il l'avait quand même écouté un minimum, j'ai l'esprit de contradiction j'avoue!


- Quel intérêt? A quoi bon perdre ton temps à discuter du sens d'un mot? C'est juste un code, imprécis et incomplet, tous le monde met ce qu'il veut derrière!

D'ailleurs, c'était bien l'intérêt du langage aussi quelque part... certes il est imparfait, malhabile et permet les quiproquos néanmoins les difficultés à trouver ces mots, à en choisir un plutôt qu'un autre, à l'effet de l'un plutôt que l'autre, quand on a le temps d'y réfléchir ce qu'on ne fait malheureusement pas assez souvent, c'est très intéressant. Quand à l'irréel et la matière... effectivement c'était de bonnes questions mais si là pour le coup, Keiji ne se la posait absolument pas. C'est comme distinguer le réel du concret. Non, vraiment on pourrait parler du langage pendant des heures même si ce que je dis là pour l'heure c'est vraiment pas sérieux! Sans compter que pour en parler on a la nécessité d'utiliser également ce dernier... ce qui n'aide pas non plus forcément à la compréhension entre nous! Mais impossible de s'en détacher dans la communication! Allez petite dissert pour le plaisir! Quel sens donner aux mots?

Non bon d'accord, c'est pas le moment pour une dissert. Je vois pas trop Charlie et Keiji se mettre à table, une copie sous la main et se mettre à plancher pour au final échanger leurs idées... Non, vraiment pas. Reprenons donc. Cela dit, je n'aurais en principe pas grand chose à dire. Keiji songeait à mettre fin à ce petit entretien. C'était sans compter la participation de Charlie naturellement! Et il n'en fut pas si surpris que ça en fin de compte... C'est qu'il commençait à la connaître la demoiselle même s'il était encore bien loin d'en avoir fait le tour complet! Elle le rattrapa donc. Posant ses poings sur sa taille. Il la regarda alors à nouveau de sa hauteur, pas si élevé que ça donc mais l'impression était la même car son regard retrouvait progressivement toute son indifférence. Elle reprit la question qu'il lui avait posée précédemment, comme quoi il fallait juste ne pas être pressé avec eux, ils se répondaient chaque fois en décallé! Le "toi" qui sortit brusquement ne le fit même pas ciller. Qu'est-ce que ça voulait dire de toute manière? Pas grand chose à première vue. On vient de le dire, on met ce qu'on veut derrière les mots. Le vouloir lui... c'était pas tellement pratique à comprendre et à traduire! Et en fin de compte, il joua là-dessus à son tour... Instinctivement, répondant du tac au tac, sans vraiment prendre la peine de réfléchir, sans retourner ce mot encore et encore dans son esprit, sans chercher à comprendre le sens qu'elle voulait y mettre. Ne mettant dès lors pas davantage de sens à sa réponse.


- Eh bien vas-y... prends-moi.

Quel échange... encore une fois, le sens des mots... l'utilisation qu'on voulait en faire et qu'on en faisait... quel geste derrière? quel acte? quelle représentation? Vouloir une personne, la "prendre"... c'est aussi furtif que des mots abstraits... et pourtant on peut aussi parvenir à y mettre du sens concret comme dans l'amour ou la peur... L'idée générale n'est pas fine mais le ressenti est lui plus perceptible... L'association permet d'y retrouver un sens et on tourne à nouveau en rond car c'est un sens qui reste subjectif... tout comme ces derniers mots échangés...

Pour dire de quitter un peu le verbe, passons au concret. Elle tira sur son poignet pour retirer sa main de sa poche, il se laissa faire sans opposer de résistance. Pourquoi avait-il appuyé sur la lame de ce coûteau? Pour mettre son corps en avant, faire taire son esprit... Le lien entre les deux étaient si puissant, si l'équilibre est préférable, il pouvait bien y forcer une dominance. L'inverse fonctionnait également. Tout dépend de la situation. Comme il s'agissait d'une défense naturelle chez lui, tout dépendait de l'origine de la douleur. Fuir dans l'imaginaire lorsque la douleur est essentiellement physique, fuir dans le ressenti corporel quand elle n'est qu'imagée, ancrée au fond de soi. Dans les deux cas, elle permet de l'atténuer et d'y survivre. Chacun a ses propres moyens de défense ensuite... son propre mode de fonctionnement. Selon ses expériences, ses motivations. Un mode plus ou moins développé, plus ou moins actifs qui peut pourtant sauver une vie quand on manque d'affect pour y parer.

Il ne réagit pas davantage lorsqu'elle s'occupa de nettoyer la plaie avec de la neige, comme s'il était ailleurs cette fois, sur une autre planète, invisible de la scène, inactif. Présent sans l'être. Son geste? Il ne le comprenait pas davantage mais il ne cherchait pas franchement à l'expliquer non plus. Non, il se laissait simplement faire passivement une nouvelle fois. Hors du monde et du temps. Seul son regard avait à nouveau changé... imprécis... fixe sur sa main sans exprimer d'émotion véritable toute fois. Un peu vide simplement. Elle l'entraîna à travers le cimetière jusqu'à en sortir puis empreinta un chemin pour rejoindre les bâtiments... Il la suivit à nouveau, se laissant entraîner passivement sans trop savoir pourquoi. Peut être parce qu'au fond il restait curieux face à cette jeune fille qui représentait une distraction assurée... peut être aussi parce qu'il n'était pas si mal que ça en sa compagnie et puis tout simplement parce qu'elle ne lui en laissait pas tellement le choix au fond... bien que le choix... on l'a souvent malgré tout...

Retrouver l'intérieur des murs ne fut pas une mauvaise chose. Trempés comme ils l'étaient, la chaleur se montrait d'un léger réconfort. Il ne fit rien d'autre alors que de continuer à se laisser entraîner, même jusqu'aux escaliers qu'elle montait. Elle parla alors d'infirmière, de pansements. Des paroles qui volaient au dessus de son esprit sans qu'il ne s'y arrête. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire? Evidemment, il n'y était pas allé de main morte sur le couteau... d'autant qu'il s'était déjà fraichement fait blessé à la main il y a peu n'est-ce pas Charlie? Néanmoins... il allait pas en mourir si? Sans se soigner, il le pouvait avouons-le tout de même mais qui vous dit qu'il n'était pas capable de se soigner lui-même? Mais une fois encore, il ne fit pas de commentaire, retrouvons son silence de marbre. Et comme elle chantonnait si bien, d'un ton si léger, il ne prit pas non plus la peine d'y répondre. Je l'avais dit déjà non que sa bonne humeur avait tendance à le rendre muet? Elle bougeait pour deux... il suivait. L'ayant accepté au préalable malgré tout. Il n'avait rien à y répondre de toute manière.
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