Ezequiel Felix MacMortensen || Supervisor

De son enfance, nous ne retiendront que peu de données. Tout d'abord, il est né en Écosse dans une famille issue d'un milieu modeste. On peut aussi dire qu'il faillit avoir un petit frère. Malheureusement, c'était un mort-né. Venant d'une famille plutôt divisé, on retiendra le fait qu'Ezequiel fut victime de maltraitance. Pour citer quelques sévices : Enfermement dans un placard, coups violents, la main offerte au feu de la cuisinière, humiliation, très souvent axé sur la sexualité, ... Contrairement à toutes les histoires, il ne fut pas sauvé. Et il ne détesta pas sa mère, bien au contraire. On peut citer des anecdotes amusantes. Ezequiel s'en prenait très souvent au chat du voisin. Un jour, il y a mit le feu pour voir s'il allait se transformer en super-chat-du-feu. La pauvre bête hurlait de cries déchirants. Quand ce ne fut plus le chat, c'était les chiens. Et puis, les gamins du quartier. On ne pu -ou voulu- voir que ses actes monstrueux étaient les conséquences d'une enfance tragique.

Il grandit, étudia, et devint enseignant dans une école primaire. Il aimait son travail mais n'était pas des plus apprécié de l'équipe pédagogique. Il resta trois ans dans cette école avant de demander une mutation ailleurs. Personne ne comprit pourquoi. Malgré tout, elle fut accepté. Il alla à Glasgow et remplaça un enseignant lorsqu'il était absent. Les enfants l'adoraient. Mais avec des enfants, c'est toujours délicat. On ne peut pas trop les toucher, être trop affectueux, être trop familier. Les parents s'inquiètent pour un rien. Ezequiel ne l'avait pas comprit. Mais on lui pardonnait tout. Il était tellement gentil, tellement généreux ... Jusqu'à ce qu'il "raccompagne" une gamine chez elle. Ses parents ne l'ont jamais revu. Les mois suivirent et la ville compta d'autres disparitions. D'enfants mais aussi de jeune femmes.

Quelques temps plus tard, on vint l'arrêter à la sortie de l'école. On avait retrouvé tous les corps mutilés. Les cadavres dégoulinaient de son ADN. Arrivé au poste de police, il ne fallut pas longtemps pour qu'Ezequiel avoue d'autres meurtres. D'autres cadavres. D'autres vies arrachés. Il raconta en détail ce qu'il avait fait subir à ses victimes. Un psychanalyste tomba sur son dossier et tomba amoureux du sujet. Le procès, le verdict rendu. Ezequiel Felix McMortensen, coupable. Mais les aliénistes laissaient à penser que le tueur était dans un état second lors du crime. Il n'est pas pénalement responsable de ses actes. On s'insurge, on crie, on se révolte. Les familles des victimes hurlent à l'injustice.

Il va en hôpital psychiatrique. Il rencontre le docteur Franz Muler qui souhaiterait écrire une biographie sur lui. Il accepte, flatté dans son égo. Il passé chaque jours une heure à raconter sa vie, ce qu'il a ressenti a chaque instant et comment il en est arrivé là. Le livre est écrit mais ne sera jamais publié. Ezequiel réussi à s'enfuir en bernant la vigilance du personnel. Il réussit à sortir et à trouver d'autre identités en attendant. Il va retrouver sa mère qui le rejette comme un aliéné. Il la frappe, la torture, l'oblige à supplier son pardon et la tue. Il est plus tard retrouvé par des gens qui souhaiterai lui offrir l'asile en échange de ses services. On lui demande d'être un sorte de surveillant pénitentiaire sur une île qui n'a pas lieu d'exister. Bien sûr, il accepte, prend un avion et atterrit. On lui explique tout ce qu'il doit savoir et commence son "travail" à Anguish.

Rapport psychiatrique du sujet 4210A. Ezequiel Felix MacMortensen. Né Écossais, célibataire .
Le patient souffre d'un trouble psychiatrique psycho-pervers. Se voyant comme un enfant, se comportant en tant que tel, il n'a pas conscience des répercussions de ses actes sur les autres ou sur soi-même. Essentiellement basé sur un instinct de survie, ses besoins les plus primaires sont les plus urgents. A savoir boire, manger, aller à la selle, se reproduire, ainsi de suite. Ainsi donc, il ne peut prendre en compte des facteurs émotionnels dans l'accomplissement de ses actes. Amour, haine, colère, joie sont des principes floues qu'il ne peut traduire que par des symptômes physiques. Mal de ventre, chaleur, gêne musculaire, ... Il en est de même pour les traitements qu'il fait subir aux autres. Ne sachant pas que certaines de ses actions peuvent blesser (psychologiquement ou physiquement) sont interlocuteur -ou sa victime dans certains cas-, il ne peut ressentir aucune culpabilité ni gêne dans ce qu'il accomplit.
Mais le sujet n'est pas délirant. Ses actes peuvent être réfléchies ou non dans un but quelconque. Il peut savoir qu'il fait du mal sans en ressentir l'empathie nécessaire au sentiment de culpabilité. Sa notion d'éthique est erroné. La jouissance ressenti pendant et après l'acte ne sont cependant pas à prendre comme un sadisme pur et simple. Puisqu'il ne peut concevoir la notion d'empathie, faire du mal aux autres ne lui procure ni dégoût, ni plaisir. L'acte en lui-même n'a aucun sens. Le bien-être vient plutôt du sentiment de puissance ressenti sur la victime. Il possède droit de vie et de mort sur celle-ci. C'est aussi l'indifférence qu'il peut ressentir à l'égard de la victime qui le pousse à l'excitation. Mieux il connait la victime et plus la jouissance est grande. Cela peut dénoter un manque cruel de confiance en soi. La puissance suprême qu'il peut ressentir le pousse à dépasser les limites de l'horreur et garde sa victime le plus en vie possible. Il est a parier qu'il leur parle très souvent et leur demande d'exprimer leur états d'âmes. De préférence physiques. Il torture la victime et lui demande à quel point elle souffre. Lorsque la personne chosifié a rempli sa fonction, il la tue.

La nature du sujet est calme et simple. Il est aussi d'un intellect modeste. Il ne peut prévoir de scénarios réellement complexes. Dans son cas, le manque de capacité à structurer une idée définie et concise l'amène à agir sur un coup de folie. Il est considéré comme imprévisible et donc potentiellement dangereux. Toutefois, n'ayant aucun trouble schizophrénique, nous ne pouvons pas affirmer que le sujet agit sans un véritable raisonnement, même si celui-ci parait basique.
Ayant certains troubles et en y étant conscient, le sujet souffre un profond manque de confiance en soi et cherche sans cesse une reconnaissance morale. Il a besoin d'être félicité ou prit en pitié. La frustration ressenti après avoir été jugé par une tiers personne peut le guider vers une violence certaine. La contrariété le fait réagir plus que la provocation. Le patient est d'une nature extrême dans ses relations ce qui peut l'empêcher de tisser un véritable lien d'amitié avec une personne "normale" puisque ces derniers ne peuvent ou ne veulent entrer dans son jeu et tenter de comprendre son raisonnement. C'est le chemin qui mène le jugement. C'est un cercle vicieux. En revanche, le fait qu'il s'amoindrit face aux autres fait qu'il peut ressentir de l'attachement pour X personnes, pour peu que celle-ci pense et reconnait comprendre le sujet. Cet attachement, ne pouvant être identifié comme tel par celui-ci est souvent confondu par un désir sexuel pour cette personne. Étant diminué mentalement, il a donc plus de facilité à s'attacher aux enfants qui pensent et réagissent comme lui.

Nous sommes loin des apparences de mannequinats ou du physique banal, discret. En réalité, Ezequiel n'est pas vraiment discret. Surement pas avec ses 1m87. Grand, certes. Mais en réalité, il en parait bien moins. Le dos courbé, avachi sur lui-même, le surveillant doit bien faire trois ou quatre centimètre de moins, en plus de donner l'impression d'être d'une taille moyenne. La grandeur ne fait pas la force. Ezequiel est du gabarit crevette. Presque maladif, on aurait presque l'impression qu'il perdrait un os à la moindre chute. Ne parlons même pas de ses mains, longues, fines, jusqu'à féminine au point que ses doigts semblent se tordre lorsqu'il les tendent. On ne peut malheureusement pas dire que le visage d'Ezequiel soit mieux. De grands yeux globuleux, une bouche trop fine, un nez aquilin et un visage plus que carré. A la rigueur, ce qui peut sauver, ce sont ses cheveux denses et soyeux. A noter qu'il adore qu'on les lui caresse. Malgré tout, il garde un certain charme, une façon d'être qui rend cet ensemble plutôt agréable à regarder.
D'une manière général, Ezequiel ne fait pas attention à ce qu'il met. Autant pour la beauté du vêtement que pour le côté pratique. Il serait capable de mettre un pull mauve en plein cagnard simplement parce ce fut la seule chose qui lui soit tombé dans les mains le matin. C'est pour cela que sa garde robe est rempli du même style de vêtement. Des tee-shirt à coloris unis, des jeans, quelques ceintures, des vestes plutôt banales, ... En somme, le genre de vêtement qui se met avec n'importe quoi. De temps à autre, il arrive à Ezequiel de faire dans l'excentrique et de mettre X accessoire. Généralement parce qu'on le lui demande. En fait, la seule particularité qui ressort chez Ezequiel, ce sont les cicatrices zébrées dans son dos, et celle d'une brûlure sur la paume de sa main droite. Vieux souvenir d'enfance.