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 Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson

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Ezequiel F. McMortensen
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Ezequiel F. McMortensen


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MessageSujet: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeMar 27 Déc - 2:35

Il fallait l'avouer, la nourriture à Anguish était tout bonnement ignoble. Aucun surveillant ne se servait dans les cuisines. Ils préféraient faire leur repas eux-même que par les cuisiniers. Il n'était même pas sûr que ces derniers soient vraiment cuisiniers. Ezequiel n'avait aucune notion de surveillance pénitentiaire. Il était prof. Pas chien de garde. Et pourtant ... Cette après-midi, les groupes avaient été séparés. Encore. La plupart de ses collègues avaient un poste bien définis. S'occuper des gosses qui allaient dans la forêt, rester avec ceux qui étaient dans la salle de divertissements ou encore surveiller les cachots. L'Ecossais n'avait rien à faire. Plutôt, il n'avait pas de poste assigné. Il trainait, patrouillait, allait voir la salle de surveillance et se rendait utile comme il le pouvait. Il prenait de temps en temps une pause inutile pour fumer -généralement, deux trois bouffés lui suffisaient-, prendre un café ou bien se trainait comme un navet. Il s'ennuyait un peu. Et même beaucoup. Il alla donc trainer une dernière fois du côté des cachots. On y trouvait de beaux spécimens là-bas. Ezequiel y faisait volontiers son marché. Bien entendu, l'espère la plus commune à Anguish était la moins intéressante pour le surveillant mais, ne sait-on jamais, le hasard réserve des surprises.

Et quelle surprise ! Il glissa sa main entre les barreaux tandis qu'il marchait vers le type qui était de garde. Il était à moitié endormi. Ezequiel prit une barre de métal qui trainait et frappa violemment sur l'un des barreaux. Le surveillant sursauta. En reprenant ses esprits il se mit à l'insulter de noms de bestiaux. Cet homme devait être biologiste puisque l'ancien enseignant ne reconnu pas tellement certains des animaux nommés. Il s'avança vers lui et dit qu'il prenait la relève. Il voulait faire quelque chose, il s'emmerdait comme un rat mort. L'autre lui répondit d'un haussement de sourcil avant de faire mine de se rendormir. Ezequiel frappa le bois de la chaise qui émit un grand bruit avant de s’effondrer. Les deux hommes faillirent se mettre un poing sur la gueule et l'aurait fait si un autre qui passait par là ne leur avait pas demandé de se taire. Il avait gagné. L'ancien posté laissa sa place, résigné. Il s'en alla en gémissant des injures à l'attention de son rival qui commençait tranquillement à s'installer.

Un long silence. Il se retrouvait seul. Dans une cellule, un gamin dormait. Son voisin regardait Ezequiel avec insistance. Étrangement, il le trouvait flippant. C'était le genre de pensionnaire que le surveillant frapperait sans hésitation sans aucune raison. Simplement parce qu'il avait le regard méchant. Mais là il était derrière des barreaux. A qui il ferait du mal ? Aux rats de sa cellules ? La troisième cellule semblait vide. De là où il était, il ne la voyait pas dans on intégralité. Il récupéra la liste des gamins. Quand on y pensait, on notait ceux qu'on envoyait aux cachots sur ce registre. Parfois c'était à jour, parfois non. Depuis la mise en place des caméras, il pensait que ce n'était plus vraiment utile. Il vérifia tout de même. Hier, les cachots étaient vides. Ça c'était bizarre ... Ah non ! Un nom. Il ne connaissait pas. il passa aux registres d'aujourd'hui. D'autres noms. Qu'il connaissait cette fois. Un particulièrement le frappa. Motif : Vol de nourriture dans les dortoirs des surveillants. Il vérifia une énième fois le nom. Il regarda dans les cellule. Il ne la voyait pas. Il se leva. Regarda de plus près. Une par une. La troisième. Dans on esprit, une exclamation. Joie ! Elle était de dos mais il aurait put la reconnaitre entre mille. Il l'avait vu sous toutes ses coutures, la gamine. Sa poupée. Il attrapa un barreau et s'accroupit à sa hauteur avant de coller son front sur le métal. Il sourit.

Maryyyy ... Ma petite Mary. Tu ne savais pas que le vol, c'est mal ?

Il repensa à Sasha. D'un geste las, il dégagea sa belle chevelure blonde de son esprit. Il chercha quelque chose de sa poche et un paquet de biscuit apparut. Il le lança à travers les tiges d'acier. Son petit chaton en cage. Quelle misère. Il n'allait tout de même pas la laisser là ? A croupir et perdre un peu plus de sa fraicheur ? Non ... Bien sur que non. Tonton était là maintenant. Il se releva et chercha le trousseau de clé du regard. Il était suspendu à ce qui semblait être un port-manteau. Lorsqu'il fit tinter les clés, le gosse qui semblait dormir se releva d'un coup sur ses jambes et colla son nez sur la porte de sa prison, lançant des exclamations foireuses. Il lui hurla que lui aussi il voulait sortir. Ezequiel qui n'avait pas lâché sa barre de métal lui donna un grand coup en lui aboyant de se taire. il fut projeter en arrière, les mains couvrant son nez. Le surveillant n'y fit pas attention et ouvrit la porte de la cellule de Mary, lui disant qu'il allait la sortir de là. Qu'il était gentil. Ne t'en fais pas ...
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeMar 27 Déc - 3:24

Mary s'était adoucie ces derniers jours, elle hochait souvent la tête de haut en bas et faisait ce qu'on lui disait. Elle ne reproduisait pas ses tentatives de disparition pour le moment sauf une fois, mardi dernier, où elle avait tentée d'enlever une dalle dans les douches. Elle avait juste oublié qu'on la filmait. Cependant, de manière générale elle était très docile. Les espoirs normaux qu'ont tous les pensionnaires en arrivant semblaient pour elle évanouis. A moins que ce ne soit les souvenirs de sa dernière échappée qui la freinait encore.

Mary ramassait le bois s'il fallait, se levait à cinq heures sans râler mais la bouffe c'était pas possible. Quand elle en mangeait, elle vomissait. D'après les filles de sa chambre, c'était l'affaire de quelques semaines et ça passait. Ouais mais ça ne passait pas. La texture, la couleur et l'odeur, l'assiette elle même semblait avoir été déglutie. Le jour où elle avait a peu près réussi à digérer le jus, elle était sortie du réfectoire et avait aperçue le loup dans le couloir. L'estomac n'avait pas tenu et une camarade rompue à la situation l'avait emmenée se soulager dans les douches. Résultat son estomac se tordait toujours de douleur. La fille avait dit que des aliments entiers, il y en avait chez les surveillants. Chez les surveillants y avait pas de camera non plus mais rentrer c'était mission impossible. Rien à foutre, elle avait trottée dans le couloir sous l’œil d'une quinzaine d'objectifs, attendue que le gardien se bouge et avait ouvert tous les sacs qu'elle avait pu. En effet à l'intérieur de la chambre, nul surveillance mais elle était grillée. Cinq minutes plus tard on la traînait dehors mais elle se sentait nettement mieux.

Pendant qu'il déverrouillait, elle hésitait à s'approcher. Ça faisait quasiment dix heures qu'elle croupissait là dedans mais sa voix à lui...quand il l'avait appelée elle avait cru qu'on lui enfonçait un couteau dans le flanc. Le gars de la cellule 2 la traitait de salope depuis une demi heure et il s'était tut seulement depuis que les surveillants avaient changés. Elle frissonna pendant qu'il tournait la clef. Pas encore, non, non, pas cette fois. Elle était restée dedans bien sage alors qu'il y avait un caillou par terre qui aurait pu faire sauter le verrou en a peine trois coups. Rester là plusieurs heures c'était mieux qu'une poignée de secondes en salle de torture. C'était mieux qu'une poignée de millisecondes dans le bunker. Elle referma sa veste bleue et avança vers lui parce qu'il avait une barre de fer dans la main. Elle sortit. L'air était rance dans la cellule. Il n'y avait pas de lucarne.

Bien sûr, elle avait ramassé le paquet de gâteaux. La pauvre clémentine qu'elle avait réussi à gober ce matin avait vite terminé de faire son effet. Quand elle s'était douchée ce matin, elle avait bu aussi parce que l'eau qu'on servait était souvent croupie. En déchirant le plastique, elle songea a un autre sachet de madeleine. Qu'elle chassa bien vite. Son cerveau machina une minute et diffusa une idée confuse qui se voulait rassurante : il allait la reconduire dans une salle de jeu avec d'autres filles ou la jeter quelques part dans un endroit froid où elle accomplirait avec d'autres pensionnaires les tâches ménagères. « D'autres pensionnaires » c'était important. Il faisait son travail, voilà tout. Et à Anguish, il avait plein de chéries ! Sans doute, sans aucun doute.
Comme l'éclairage était mauvais ici aussi, elle préféra se plonger dans les biscuits que de le regarder dans les yeux. Mais son estomac capricieux se retourna. A côté le mec en cellule poussait des hurlements porcins en se tenant le nez.

C'était vrai qu'avec ça elle ne connaissait pas son nom. Tant mieux d'ailleurs, jusque là elle avait pu le déshumaniser et l'effacer de sa tête. Elle ne dit encore rien.


Dernière édition par Mary Utterson le Mar 27 Déc - 23:56, édité 1 fois
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Ezequiel F. McMortensen
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeMar 27 Déc - 16:03

Il couinait comme un porc, se roulait par terre et insultait Ezequiel d’enfoiré. Sa voix était comme noyée. Un peu de sang s'échappait d'entre ses doigts. Il ne faisait pas attention. Non, il regardait Mary. La belle Mary. La jeune Mary. Et sa crinière. Une longue crinière sauvage. Il passa une main tendre dedans. Elle eut du mal à glisser. Il y avait beaucoup de nœuds. Depuis quand cette chevelure n'avait pas été coiffé ? Il fallait en prendre soin pour qu'elle garde toute sa beauté. C'était splendide. On n'en trouvait plus des comme ça. Au début, le surveillant voulait la libérer puis la laisser un peu gambader. Parce qu'elle en avait besoin. Les cachots, ça devaient donner envie de se défouler. Mais après mûre réflexion, il ne voulait pas la laisser dans cet état. Il l'a pris par la main et, avant de sortir d'ici, raya son nom sur la liste des détenus. Il pensa alors que son collègue allait sûrement se faire rembarrer. Il avait oublié de noter qu'Ezequiel prenait sa place et s'il n'y avait plus personne pour surveiller, ça allait être sa fête. Certes, les caméras montraient qu'il l'avait poussé à bout mais si tous les surveillants d'Anguish étaient tous de telles lopettes alors ça ferait longtemps que les tentatives d'évasions porteraient leur fruits. Non, il était à l'abri des plaintes de ses supérieurs. Pour peu qu'il ait des supérieurs à craindre réellement.

Généralement, on lui demandait toujours ce qu'il faisait. Surtout quand il passait dans le hall. Ezequiel n'y répondait pas forcément mais c'était une habitude. On savait bien, ici, combien il tenait aux habitudes. Mais cette fois-ci, personne ne réagit. La gamine sous le bras, les chances pour qu'il l'emmène faire un tour sur un poney étaient minces. Il amenait parfois des adolescentes dans les dortoirs des surveillants. La journée, il n'y avait presque personne. De temps en temps, un collègue allait récupérer un bandage, une petite collation ou des cigarettes. Mais ils ne restaient pas longtemps. Juste pour s'occuper de ces cheveux. Il s'était entortillé dedans et il avait aimé. Il n'y avait pas si longtemps que ça. Pourtant, il avait l'impression que ça faisait des années. Il aurait bien aimé revivre cette soirée au bunker. Il se réservait se plaisir pour l'année prochaine. Noël prochain. Avant Mary, il y en avait d'autres, évidemment. C'était toujours la même sensation. Le même amour. Mais à chaque fois, il avait l'impression que c'était différent. Il disait préférer l'actuelle et oubliait qu'il avait aimé l'ancienne de la même manière. Mais cette fois, il ne l'oublierait pas la petite Mary. Il n'oubliait jamais ses favorites. Jamais jamais. Jusqu'à ce qu'il s'attache à une autre enfant. Le cycle continuait. Insidieusement. Un cercle vicieux.

Il entra dans les dortoirs et vérifia de voir s'il n'y avait personne dedans. Gauche. Droit. Vide. Il entra toujours en tirant la main de Mary. Il lui intima de fermer la porte derrière elle et de s'asseoir. Qu'elle ne s'occupe de rien. Il posa sa barre de métal sur le côté. Il se demandait pourquoi il l'avait prise. Sans trop faire attention à la jeune fille, le surveillant se mit à fouiller des sacs qui ne lui appartenaient pas. Surtout de surveillantes. Elles avaient des brosses, des produits cosmétiques, parfois. Il se demandait où elles pouvaient trouver tout ça. Comment elles pouvaient soudoyer les marins pour qu'ils acceptent de leur offrir toutes ces denrées si rares à Anguish. Et après réflexion, il ne voulait pas trop le savoir. Il trouva enfin quelque chose. C'était une brosse ronde avec des poils souples. Il gratta un peu sa main avec et se retourna vers Mary, lui demandant de se retourner. Elle serait magnifique après ça. Comme au premier jour. Comme il y avait à peu près tout ce qu'on pouvait souhaiter dans cette pièce, il lui demanda si elle voulait quelque chose de particulier. Il s'installa sur la matelas d'un de ses collègues et se mit à brosser la fibre capillaire de la demoiselle avec toute la douceur dont il était capable. Il la complimenta sur ses cheveux et passa une main sur son épaule. Il se demandait si il aurait le temps. Juste ... Quelques minutes ... Il continua de la coiffer. Il ne mentait pas lorsqu'il disait qu'il s’occupait de ses poupées.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeMar 27 Déc - 17:41

Dans le monde vaste et merveilleux des structures de rééducation, des hôpitaux psychiatriques, des prisons pour adolescents et autres camps de vacances, il existait une pratique ancestrale destinée à surpasser sa condition : faire l'attardé. Mary se laissa prendre par la main comme la petite fille que papa récupère à l'école, elle ferma la porte quand il lui dit de fermer la porte, choisit un sac au hasard dans ceux qui étaient jetés par terre et entreprit de le fouiller pendant qu'il lui arrangeait les cheveux. Elle plongea ses mains dans le sac éventré et jeta par terre des vêtements d'homme, du déodorant, un parfum, de la laque et des cigarettes par packs de trente. Tout au fond, elle trouva à manger, des pattes à cuire qu'elle abandonna mais aussi des oranges. A croire que les agrumes se maintenaient mieux que les biscuits sur l'île. Dans la pièce, il y avait moins d'une dizaine de lits merveilleusement bien faits. La maison de Blanche Neige en plus grand. Peut-être que les surveillants ne dormaient pas toujours là, ce devait être faisable de pioncer tout seul dans une autre salle spéciale. Les locaux étaient plus propre ici. Elle se demanda si ça valait vraiment mieux d'être dans cette pièce toute seule avec le loup ou d'être dans le cachot toute seule avec le mur. Avec ses ongles, elle entreprit d'arracher la peau de l'orange.

Le bunker, ça revenait doucement. A chaque coups de peigne rappelait une sensation. Quand il posa sa main sur son épaule, elle s'immobilisa, sans frémir, sans aucun mouvement, elle cessa même de respirer. Elle pensa au revolver posé par terre sur le bitume l'autre soir et elle se demanda pourquoi elle ne l'avait pas tué à ce moment là. Peut-être parce que quand on l'avait amené à Anguish, elle s'était bornée à répéter qu'elle n'avait tué personne et qu'elle n'avait pas eu envie de commencer ici. Elle le remercia du compliment sur ses cheveux d'une voix blanche et continua de fouiller le sac vide. Merci, merci. On lui disait souvent. Les filles de sa chambre surtout. La composition des chambres changeait souvent. La lèvre mouillée de jus d'orange, elle tourna la tête et regarda fixement les doigts sur son épaule. Oh, elle savait que ça courrait vite ces choses là. Le bunker, elle ne se souvenait pas de tout mais cette main, il lui semblait qu'elle avait déjà assez glissé sur elle. La dernière fois c'était plus froid peut-être. D'un coup d'épaule, elle dégagea le membre araignée.

Quand il eut fini de coiffer ses cheveux, elle y passa ses doigts à elle pour constater que c'était plus doux, effectivement. Elle ébouriffa un peu, elle faisait ça le matin avant d'aller au lycée. Pour redonner le volume, mais c'était devenu un geste machinal et mécanique, dépourvu d'intention maintenant. Comme elle avait peur qu'il ne la prenne dans ses bras, elle se leva et s'assied sur le lit en face. Lumière blanche, visage maigre et taillé à la serpe, pas d'erreur sur la personne.

« -Vous vous appelez comment ? »

Une autre technique ancestrale qu'on nommait gagner du temps. Mary n'avait pas forcément envie de coller un nom sur le visage d'un homme ignoble qui avait entreprit une fois déjà de lui faire passer un rituel ignoble dans un endroit ignoble. Ensuite, cette douceur elle pensait la connaître. La connaître assez pour s'en méfier. A son grand soulagement, il avait abandonné la barre de fer. Elle se voyait déjà tabassée contre le carrelage. La chambre des surveillants était baignée par une lumière magnifique. La baie vitrée était immense en comparaison aux lucarnes minuscules dans les locaux des pensionnaires. Mary se demanda si on voyait la plage de là. Sûrement que non. Elle se plaça dans l'angle du rayon, elle n'avait pas vu le soleil depuis des semaines. Elle récupéra la veste qu'il lui avait ôté et la serra contre son ventre.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeMer 28 Déc - 1:42

Elle le repoussa. Comme on repousse une mouche. Ou quelque chose d'indésirable. Comme il avait besoin d'utiliser ses deux mains, il la glissa dans sa chevelure pour la lisser pendant qu'il faisait de long allés-retours appliqués avec la brosse. Il aurait pu se vexer. C'est ce qu'il pensait. C'était ce qu'il faisait généralement. Mais Mary avait l'air d'une poupée de chiffon, qu'on peut manipuler à sa guise. Elle semblait tellement passive ... A chaque fois qu'elle semblait faire quelque chose de concret, Ezequiel s'en attendrissait. Et à y réfléchir, il pouvait toucher son épaule autant qu'il lui plaisait. Elle ne pouvait pas vraiment aller contre sa volonté. Jamais. Les choses étaient ainsi. Il lui donnait la liberté qu'il voulait bien lui accorder. Bien sûr, comme elle était sage, comme elle était belle, que c'était sa Mary à lui, il lui laissait certains privilèges que d'autres n'avaient pas. Être libérés, manger des aliments consistants, se faire coiffer par un surveillant et même se réfugier dans ses dortoirs. Elle pouvait tout aussi bien aller chercher l'asile dans ses bras. Ils étaient aussi là pour ça. Il ne la repousserait pas. Non, bien sûr que non. C'était son berceau. Si elle se sentait mal, elle savait qu'Ezequiel était là. Toujours. Partout. N'est-ce pas ?

Pour le moment, elle n'avait visiblement pas envie de se rouler près de lui. Soit. Elle alla sur le lit d'en face et avant de s'installer pour bien l'avoir dans son champ de vision, il rangea le sac que Mary avait fouillé. Elle était désordonné, cette petite. Il se demandait quelles autres tares pouvaient avoir Mary. Elle qui semblait si parfaite. Même ses pires défauts étaient délicieux. Il alla s'appuyer contre le mur, s'installant le plus confortablement sur le matelas. Elle était réellement radieuse. Il se posait des questions sur la personne de Mary Utterson. Il savait ce qu'il y avait à savoir sur son passé, sa vie mais, il aurait aimé savoir ce qu'elle appréciait ou au contraire, ce qui la dégoutait. Si elle se faisait des amis, ici. Si elle en avait beaucoup avant. Avait-elle déjà eu un copain ? C'était mignon. Presque étrange en y pensant. La dernière fois, au bunker -ô doux souvenirs- avait été sa première fois ? Avec Ezequiel ? Il sourit. Ça ne serait pas la dernière, il en était sûr. Aucun doute. Et elle. Elle avait des doutes ? Sur quoi ? Elle devait se poser des questions sur lui. Sur cet homme qui lui accordait toute son affection.

Elle lui posa une première question. Essentielle. Mince ... Depuis tout ce temps ? Depuis tout ce temps, elle ignorait même son identité ? Quelle faute avait-il commise ! Il était confus. Vraiment. Quel idiot ... Comment aurait-elle pu le savoir ? Il fallait y remédier. Il releva un peu la tête. Ça lui fit tout drôle de s'entendre articuler son prénom. Il ne se présentait pas si souvent que ça. Il faillit lui retourner la question mais se rappela qu'il connaissait la réponse. Il fallait donc trouver une question. N'importe quoi. Mais que ne savait-il pas sur elle ? Mary Utterson, 15 ans, Américaine ... Son omniscience, comparé à l'ignorance de la petite le terrifia. A en avoir des vertiges. Ne trouvant pas d'idée, il se mit en tête de se faire pardonner.

Il se leva et se fixa aux côtés de la gamine. Il n'arrivait décidément pas à se défaire d'elle. Il fallait qu'il l'étreigne. Juste un peu. Juste quelques minutes. Oui, quelques minutes. Cette fois, il commença par des baisers. A l'oreille, sur le front, sur la joue. Puis il utilisa ses mains qu'il sentait s'alanguir. Il tenta de lui tourner la tête. Juste pour gouter à ses lèvres. Si elles avaient gardées le même gout que la dernière fois. Le souvenir, encore. Il la désirait. Encore. Et comme ces petits bécots de collégiens ne lui suffisait pas, il lui sauta dessus. Je t'aime Mary ...
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeJeu 29 Déc - 0:01

Quand il eut fini, Mary poussa un soupir encore un peu plaintif et laissa mollement son corps fatigué s'enfoncer dans le matelas. Son jean et son pull avaient volé avec la même facilité que la dernière fois, elle s'était moins débattu. A peine résisté un peu au début et puis basta, il allait où il voulait. Dans le bunker elle n'avait rien senti mais curieusement, cette fois, elle avait crié pas mal. Sans doute avait il était plus exigeant ou plus aimant, elle ne savait pas trop mettre de nom là dessus. Le souffle sifflant du loup qui se reprenait lui balayait encore les tympans. A la douleur encore violente se mêlait un étrange sentiment d'humiliation dont le goût amer s'humectait et la faisait frémir. C'était sans doute parce qu'elle était totalement nue et lui, très partiellement. Elle resta étendue sous lui plusieurs minutes, à attendre qu'il se repose et à savourer le contact avec un matelas particulièrement moelleux et l'aisance de sa tête sur un oreiller merveilleusement doux. C'était moins froid et sordide que le bunker, elle se sentait plus apte à tenir un choc. De loin le tableau était émouvant. Qu'il aille, qu'il fasse bien ce qu'il voulait. Comme elle pensa tout à coup qu'Ezequiel était sûrement un nom biblique et que, par un savant enchaînement d'idée, lui revinrent en mémoire les sermons de la secte où sa mère la traînait avant, elle ricana. Pire, elle songea que ça serait délicieux que sa mère la voit à ce moment.

D'humeur pudique, envahie par la gène, elle se détacha finalement et, estimant que ce devait être terminé, remit son slip, son pull et ses chaussettes. A cet instant, une surveillante rentra. En apercevant son collègue torse nu, étendu sur un lit et une gosse jambes découvertes se rhabillant, on vit sur son visage un soupçon de dégoût. Elle avait raison, c'était dégueulasse. La fille alla fouiller dans un sac, chercher des affaires. Mary se réfugia dans les salles de bain. Parce qu'ils avaient des salles de bain à proximité les grands enfoirés, une vraie suite d'hôtel. En y réfléchissant, c'était pas normal que les chambres des surveillants soient mixtes par contre. A Anguish, la normalité connaît pas. Il devait y avoir un sens pratique, pour les rencontres tout ça. Il y avait une cabine de douche aux parois de verre et quatre lavabos bien alignés, respectement remplis de produits cosmétiques ou hygiéniques. Elle ferma la porte sans la verrouiller et se glissa dans la cabine de douche sans ôter son pull et ses sous-vêtements. Pendant quelques secondes, elle essaya d'écouter au mur, voir s'ils discutaient de l'autre côté mais la cloison était trop épaisse. Un jet d'eau chaude lui tomba dessus. De l'eau chaude. Alors ça existait encore.

Elle s'assied dans la cabine et regarda ses jambes. Il y avait un gros hématome sur sa cuisse gauche qui n'était pas là ce matin. Le loup marquait-il son territoire ? La sueur se mélangea à l'eau pure et disparu, elle se sentit mieux. Ici, c'était plus joli que le bunker. Ça faisait mal. Mais c'était plus joli. Elle chouigna un peu comme un gamin qui parle dans le répondeur. Sa vieille conne de mère lui manquait. Pendant que le loup se soulageait tout à l'heure, elle avait essayé de ne pas laisser transparaître son malaise de trop. En fait à un moment, elle avait manqué de très près de lui vomir dessus mais n'ayant rien avalé de consistant depuis assez longtemps, son estomac ne retourna rien. Au niveau de la sensorielle, c'était encore pire, ça brûlait la gorge. Elle cracha un long filet de bave dans la douche et s'essuya les lèvres. L'eau chaude lui coulait encore dessus, son pull était trempé. Comme c'était intelligent. Peut-être que si elle inventait un chiffre pour l'attendrir -genre j'ai perdu douze kilos- il la laisserait manger là des fois. De temps en temps elle se cognait la tête contre le mur, prête à rester sous le jet brûlant pendant des heures encore.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeVen 30 Déc - 4:11

Il l'avait caressé. Encore et encore. A n'en plus finir. Un désir montant. Une respiration saccadées, trop rapide, trop passionnée. Il l'avait fait prisonnière, encore. Il avait jouée avec elle. L'avait ballottée entre ses pattes. Il s'était entortillé entre ses bras, se complaisait dans ces baisers furieux. Ça avait été pourtant différent. Lui se sentait plus aimant encore. Et dans ses doigts, il avait éprouvé la sensation de tenir une marionnette. Une marionnette électronique. Des caresses mimées et de de tendres gestes joués. Pourquoi s'était-elle forcée ? Il avait songé qu'elle voulait sûrement lui faire plaisir. Elle s'était chichement débattue. S'abandonnant à ses effleurements amoureux. Il avait trouvé ça mignon. Plus encore que lorsqu'elle avait voulue l'enlacer. Il trouvait ça vulgaire, une enfant qui possède des attitudes d'adultes. Il pensait aux clowns. C'était drôle et sinistre à la fois. Mais surtout vulgaire. Ça l'avait fait rire. Il aurait aussi voulu la gifler. Il n'en fit rien. Avant de se lancer au premier assaut, il s'était relevé au dessus d'elle. L'avait longuement observé. Avait, d'une main, attrapé ses bras et après un hochement de tête, s'était jeté à son cou.

Le souvenir est le parfum de l'âme, avait dit une grande femme. Celui de Mary était délectable.

Ses poumons étaient broyés. Un sourire béat aux lèvres, il s'était laissé tomber sur la jeune fille. Il déposa sa bouche sur sa tempe mais ne pu achever ce qui semblait être un début de baiser. En remerciement. Ou en cadeau. Il aurait voulu dormir. Un peu. Juste un peu. Le corps de l'enfant glissa à l'extérieur du lit. Ezequiel lança sa main pour la rattraper, ne voulant pas qu'elle s'en aille trop vite mais encore une fois, la force lui manquait. Il se contenta de la regarder se rhabiller, toujours tout souriant. Ses paupières battaient lourdement. Il somnolait à peine. Lorsque là poignet de la porte s'ouvrit, il compri qu'ils n'étaient plus entre eux, maintenant. Il ramena mollement sa main à sa ceinture et remonta son jean. Plus par respect que par pudeur. Il n'avait pas tourné la tête pour voir qui ça pouvait être. Tout ce qu'il avait vu, c'était Mary s'éloignant de son champ de vision. Malheur ... Où allait-elle ? Pourquoi elle s'éloignait ? Il soupira. Son souffle devint plus régulier.

Une vois féminine s'éleva, discrète. Elle l'insulta de pervers et lui, lui dit de la fermer. La conversation s'arrêta là. Elle prit ses affaires et avant de fermer la porte, siffla qu'il n'était qu'un gros porc. Il insista en lui hurlant de dégager. C'était qu'une pute. Elle pouvait pas comprendre. Non, elle ne pouvait pas. Elle se contentait d'écarter les cuisses aux plus offrants. Comment pouvait-elle savoir quel effet cela pouvait faire de posséder quelque chose de pur ? Ce n'était pas la seule qui ne l'aimait pas. Ni la dernière. Mais il s'en foutait. Il s'en foutait parce qu'il avait Mary. Mary, où es-tu ? Il avait beau se convaincre que cette salope ne débitait que des conneries, il avait besoin de se convaincre que ce qu'il faisait n'était pas mauvais. Parce que ça ne l'était pas, au fond. C'était naturel. Il se releva et acheva de boucler sa ceinture. Il était pied nu. Ses pas claquèrent contre le carrelage froid du dortoir. Il pencha l'oreille à la porte et entendit le bruit d'un jet d'eau.

Il ouvrit la porte. Avec précaution. Une épaisse vapeur chaude lui obstrua les poumons. Il dut s'y reprendre à deux fois avant de trouver le bon rythme de respiration. Dans la buée, il chercha du regard sa petite Mary. Elle était sous la douche. Pour évacuer la fumée, il laissa la porte ouverte. Il avança avec la même vigilance vers une bouche. Elle était effondré sur la pierre blanche. Il passa la tête à l’intérieur et la regarda de sa haute stature avant de se glisser à sa hauteur et appuyer ses avant-bras sur ses genoux. Il la regarda longtemps avant d'ouvrir la bouche, chercher les mots exactes et poser sa question.

Mary ... Est-ce que ... Tu ... Il balbutia. Il mit avant son bras vers sa joue, sentie des gouttes brûlantes lui griffer le bras et caressa sa peau trempée. Tu n'es pas malheureuse, n'est-ce pas ? Mmh ... ? Tu ne m'en veux pas, hein ? Tu sais que je t'aime.

A force de se pencher en avant, il finit par glisser et se retrouver à quatre patte devant la douche. Il songea que de toute façon, il n'avait pas grand chose à perdre. Il s'avança vers elle et la prit dans ses bras. Lentement, il s'habitua à la chaleur de l'eau qui trempa tout son jean. Il enfoui une main dans ses cheveux mouillés, et cala son petit corps entre ses jambes. Il lui supplia de lui répondre en caressant son crâne comme un petit animal. Il avait presque peur de ce que dirait sa petite Mary. Il continua ses va et viens avec sa main sur sa tête avec angoisse, les yeux exorbités de peur. Mais il se rendit vite compte que la gamine resterait silencieuse encore un peu. Il baissa la tête pour voir son visage. Elle était blanche. Se prendre une douche avec des vêtements, ce n'était pas malin. Il l'embrassa sur le front et se leva, la laissant dans la salle de bain. Il lui trouverait sûrement quelque chose à se mettre. Autre chose que ces loques.

Sur son chemin le séparant de la pile de vêtement entassés et de la salle de bain, Ezequiel laissa derrière lui une longue trainée aqueuse. Son pantalon et son caleçon étaient trempés et torse nue, il n'avait pas chaud. Il pensa que si lui risquait d'attraper froid, sa petite Mary allait en baver aussi. Il laissa tomber ses genoux à terre, dans un splosh ! et enfoui ses bras à la recherche de quelques vêtements. Ça lui rappela de vagues souvenirs. Cette pièce en voyait des choses ... Il tira deux t-shirt. L'un semblait pouvoir lui aller. Il le laissa sur le côté et chercha un pantalon cette fois. Il trouva un survêtement un peu épais. Avec sa veste bleue, ça allait être très bien. Il enroula le tas de vêtement dans un drap sec et le porta jusqu'à la salle de bain. Il s'annonça, cette fois, prévenant qu'il lui avait trouvé des trucs secs. Il lui demanda de sortir et de se sécher.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeSam 31 Déc - 1:11

Pendant une minute, Mary cru qu'il allait vouloir remettre ça. Le cocon de ses bras était comme toujours oppressant. Comme une strangulation en douceur. Elle n'avait pas besoin de réconfort, le jet d'eau lui apportait assez de chaleur. Le tremblement nouveau qu'il avait dans la voix était touchant de sincérité. C'était une question horrible qu'il lui posait et à laquelle elle aurait bien répondu en hurlant qu'il lui avait fait un mal de chien. Qu'il lui en demandait beaucoup trop, qu'elle n'avait rien demandé pour tant d'amour et que s'il avait eu une once d'estime pour elle il devrait la laisser tranquille. Que les chiens comme lui étaient incapables d'estimer quoi que ce soit, et d'autres tendres mots d'amour. La réponse la plus sage s'était formée sur ses lèvres mais il était parti avant.

L'eau cessa de couler et elle se redressa rapidemment pendant qu'il sortait. Mary posa ses mains sur sa tête et frotta violemment la zone qu'il avait caressé amoureusement. Puis elle s'extripa de la cabine et chercha de quoi se sécher. Marcher lui faisait mal aussi. Elle le rejoint dans la chambre avec une serviette et entama d'essorer ses cheveux. Son pull était complètement détendu. De toute façon c'était le pull de son uniforme scolaire, elle n'en aurait plus besoin. Son corps était endolori de tous les côtés. Sa cuisse était marquée d'une tâche violacée, résultant de ce qui avait commencé comme une caresse et terminé en une pression abominablement rude. Sur le moment elle n'avait rien senti, concentrée sur la bouche qui tendait son ventre comme la peau d'un tambour. Les vaisseaux avaient éclatés et coulaient à l'intérieur comme de l'encre. Elle ramassa les vêtements secs en le remerciant doucement. Il était debout et il l'angoissait. Jamais elle ne pourrait l'appeller par son prénom. Il avait cette présence qui envahissait la pièce et faisait que tous les objets semblaient devenir malsains. Il crééait une atmosphère de perversion. Le silence étaient remplis de cris et de murmures, de je t'aime et de la ferme et puis de respirations fortes. Comme il semblait attendre encore quelque chose et que son regard la brûlait, elle consentit à dessérer un peu les lèvres.

"-Non, je ne suis pas malheureuse."

Décidemment elle manquait d'aplomb. Elle articulait toujours à la perfection les mots qu'elle disait, éducation oblige. Ils avaient beau commencer à respectivement connaître le corps de l'autre, elle jugea plus aisé d'aller se changer dans la salle de bain. Consciencieuse, elle termina d'essuyer l'eau qui ruisselait sur elle et jeta une autre serviette par terre pour éponger. En revenant sur le carelage glissant de l'autre salle, elle imagina ce qu'elle aurait pu dire de plus. Qu'elle l'aimait, elle n'aurait pas pu et il n'aurait pas aimé non plus.
Mary ôta ses chaussettes et son pull. Le miroir lui rendit un reflet pitoyable. Son visage était blanc. Dans son dos, elle trouva quelques petites meurtrissures. Ça ne datait pas d'aujourd'hui. Le grillage de la dernière fois lui avait bien griffé les bras. L'infection de la nourriture lui avait fait perdre un peu de poid aussi. Pauvre petite malheureuse. Elle se colla une gifle toute seule et enfila le Tshirt sec. Devant son reflet, elle chuchota "Je vais bien" avec un sourire franc. Mais oui, ça allait. Dans deux jours elle pourrait à nouveau courir et plier le genoux. Dans deux jours peut-être qu'elle serait loin d'ici et de lui. De ses bras prisons, de ses lèvres brûlantes, de ses attouchements mesquins, de ses sourires qui s'élargissaient quand elle grognait, des promesses de plaisirs dans des accélérations douloureuses, de tout.
Le loup entra derrière elle. La porte n'était pas fermée. La vapeur était retombée.

Mary se brossa les dents. Il y avait des brosses encore emballées au bord du lavabo et la sienne commençait à fatiguer. Sa mère l'avait mis en garde contre le sexe et ses déboires, grand Dieu si elle avait su...Elle se rinça la bouche en l'épiant dans le miroir. Sa tête était pleine d'images crues. En se tournant, elle demanda s'il allait la ramener maintenant. L'eau lui avait mouillé les cils, on aurait dit un adolescent.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson   Promenons-nous dans les bois ... || ft. Mary Utterson Icon_minitimeDim 8 Jan - 13:20

Il y avait eu ce délicieux moment où les secondes s'échappaient comme du sable emportés par le vent. C'était une image qui lui revenait. Un tourbillon de grains de granit, dansant au même rythme que les murmures sifflants d'une bourrasque. Et le silence. Lourd. Comme une pierre qui se refuse à l'élément aérien. Elle avait subitement croisée son regard. Il l'avait vu. Une fraction de seconde. Une poignet de temps. Ça avait été tellement beau qu'il espérait que, après avoir détourné timidement le regard, elle relève une nouvelle fois les yeux vers lui et l'insulte d'une œillade embrasée. Les mots qui sortirent de sa bouche, toujours avec la même fragilité inconsistance qui vous glisse entre les doigts, étaient contraire à ce que ses pupilles laissaient entendre. Je te hais. Ça restait charmant. Ezequiel but ses paroles de la même manière que si elle aurait dit qu'elle avait faim ou qu'elle voulait sa maman. Une contemplation naïve de la candeur de cette petite chose. La commissure de sa lèvres glissa sur sa joue en un demi-sourire négligé et sa main alla se poser délicatement sur sa joue. Encore. Encore cette douce sensation qu'elle n'était et ne sera qu'à lui. Sa tête se pencha spontanément sur le côté. A se demander qui est l'enfant de l'adulte.

Il avait subitement attrapé son épaule avant de la lâcher lorsqu'elle s'essaya à lui glisser d'entre les mains. Ça aussi, ça avait été rapide. Il avait émit un souffle haineux et s'était élancé en avant mais s'était rendu compte avec saisissement qu'il lui en demanderait trop, cette fois. Il avait eu soudain envie de se remettre à l'enlacer. Le bunker, tout à l'heure, ... De tendre souvenirs qu'il aurait aimé, une fois de plus, faire passer, clandestinement, peut-être, de l'esprit, de l'oublie et du rêve à la réalité froide et dure d'Anguish. Lorsque le froid et l'humidité de son pull lui électrisa la main, il avait lâché. L'idée plus que Mary. Lui-même avait des choses à faire, n'est-ce pas ? Les autres seront au courant. Sans le moindre doute. Mary avait disparut dans la salle de bain. Lui avait hésité un moment à prendre un peu de temps à se débarrasser des draps qui avaient été témoin de son bonheur. Du leur, aussi, sans doute. Elle ne s'était pas tant plus débattue que la dernière fois. Sans doute aimait-elle se retrouver entourer de ses bras, songeait-il. Les mensonges de Mary frappa son esprit avec une violence inouïe. Je ne tremble pas. Je ne suis spas malheureuse. Ça se ressemblait tellement que son sourire s'élargit. Il mit tous les tisses en boule et les jeta sur le tas de vêtement qui était emprunt, à présent, de doux rappels. Il soupira lorsque ses genoux ressentirent une nouvelle fois le froid électrisant de son jean. Il en avait presque oublié qu'il était trempé.

Tout avait été nettoyé, et lui portait des nouveaux vêtements. Propres. Ça l'avait réchauffé. L'ennui lui rappela que sa petite Mary était encore dans la salle de bain. Lorsqu'il l'avait surpris à avoir un caprices d'hygiènes que les autres n'avaient plus, Ezequiel pensa qu'il lui laisserait profiter de service sanitaire des surveillants plus souvent. Certains pensionnaires avaient les dents noircies. Comment mordre les lèvres de Mary si elle cache, derrière, une rangée de quenottes pourries et puantes ? C'était une question qu'il ne s'était pas posé jusque là. En se postant derrière le chaton, il tentait de croiser son regard au travers du miroir. Elle avait les yeux pénétrant et touchant qu'ont les lapins. Un brin noisette. Mais les émotions qui se dégageaient qu'un tel regard avait dut en percer quelques-uns. L'idée qu'un autre que lui s'en rende compte laissa derrière elle un sentiment de colère et une pointe de jalousie. Il referma ses doigts sur son épaule. Consentant peut-être à se montrer délicat, sa main desserra son emprise et commença des allées et venues si familières. De temps en temps, il enroulait une mèche de cheveux entre ses doigts, passait une caresse furtive dans ses cheveux et se reconcentrait sur son épaule. L'envie de la déshabiller de nouveau guida sa main vers le pan de son haut et à tenter de découvrir son épaule. Un peu de sa peau de satin brillait. Il se pencha en avant et y déposa un simple baiser. Son regard se releva vers le miroir, en direction de celui de Mary, les yeux emplis d'un désir brulant.

Il s'était relevé lorsqu'il sentit le corps de Mary se retourner vers lui. Ezequiel pensait alors qu'il s'agissait là d'un dernier effort pour combattre une timidité qui le touchait tant. Ou peut-être pas. Le véritable effort était de demander si il allait la ramener. Sans doute, une moue déçue traversa son visage, durant un millième de temps et qu'elle l'avait surpris mais il balaya bien vite toute rancœur et sourit paternellement à sa Mary. Son chaton. Son lapin. Sa petite chose. Et ses mains allèrent demander un peu d'amour sur les joues de Mary. Il se pencha à nouveau et déposa un simple baiser sur son front mais ne se releva pas tout de suite.

Il est encore tôt, ma petite Mary. Tu ne veux pas ... Aller faire un tour ? Dehors ? Les cachots, ma pauvre Mary ... L'air pur devrait te faire sans doute du bien. Hein ? Tu ne veux pas aller dehors ? Se promener un peu ?

Personne n'avait besoin de lui et il refusait de quitter si rapidement sa petite Mary. Pas maintenant, s'il vous plait. Encore un peu. Juste quelques heures de plus ... Il prévoyait de la renverser une nouvelle fois plus tard. Mais pour le moment, il voulait la garder auprès de lui encore un peu. Il se redressa et arqua un sourcil. Il savait combien Mary tenait à s'échapper de cet Enfer. Il n'allait, bien sûr, pas l'aider puisqu'il il s'agissait là d'accepter son départ et que par esprit de possession, il la voulait encore un peu pour lui, il serait le premier à tenter d'empêcher la jeune fille de se barrer mais ... Il se disait que la liberté, elle devait beaucoup y tenir. Elle ne refuserait pas. Combien même il la sentait se débattre de l'étreinte de sa présence. Ezequiel n'attendit pas sa permission. Même si elle déclinait son offre, il restait le maitre et elle, le chaton. Il sortit de la salle de bain et enfila son blouson noir.

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