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 Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS

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Lucie E. Clayton
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Lucie E. Clayton


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MessageSujet: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeMer 6 Oct - 22:20

L'infirmière n'avait pas l'air contente. Quoiqu'elle ait pu dire ou faire, cette jeune femme avait refusé qu'elle la touche et ne l'aide à se soigner. Son état était véritablement dramatique et l'infirmière se demandait encore comment elle avait fait pour survivre et se déplacer jusqu'ici. D'après ses informations, elle venait juste d'arriver. A peine débarqué qu'elle se retrouvait déjà charcutée... elle ne tiendrait sûrement pas longtemps ainsi. La femme ne put donc que l'observer en train de se recoudre elle-même avec un sang-froid impressionnant. Sur son visage, pas une grimace, par une seule crispation, simplement un visage de marbre et des gestes minutieux. Cela lui prit un peu de temps et le sol près du lit où elle était assise était jonché de linge imbibé de sang dont elle s'était servie pour essuyer le sang et désinfecté ses plaies béantes. Le travail semblait propre c'était le principal. L'infirmière retourna donc à ses occupations, laissant la pensionnaire se débrouiller toute seule.

Lucie jeta un regard à la silhouette qui disparaissait dans le bureau. Elle l'avait observé depuis le début, ce qui avait un peu agacé la jeune femme. De quoi se mêlait-elle ? La jeune rousse attrapa un ciseau et coupa le fil qui lui avait servi pour refermer ses plaies. Elles la brûlaient encore un peu, mais ce n'était que l'effet du désinfectant. Elle finit par se lever et se dirigea vers un miroir un peu poussiéreux. Il lui renvoya l'image d'une jeune femme à l'air cadavérique, ce qui la fit sourire légèrement. Elle était encore recouverte de sang séché un peu partout, surtout sur le visage et n'avait même pas prit la peine de l'essuyer. Elle regarda un bon moment ce reflet puis enfila son chemisier déchiré et rouge de sang pour quitter l'infirmerie avec son sac qu'elle avait récupéré. Douée d'une excellente mémoire visuelle, elle parvint sans aucun mal à rejoindre le lieu où elle avait joué quelques temps plus tôt. Manque de chance, tout avait été minutieusement essuyé. Déçue, elle reprit sa route droit devant elle jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait : les douches. Être recouverte de sang était loin de la gêner, bien au contraire, mais elle n'avait pas eu l'occasion de se laver depuis presque trois jours et vous avouerez qu'elle ne pouvait décemment pas continuer ainsi.

Elle laissa glisser ses vêtements sur le sol et pénétra sous l'une des douches. Elle actionna la robinetterie et instantanément, une eau glaciale cascada sur ses cheveux et sur sa peau pâle. Au lieu de bondit hors de la cabine, la jeune femme soupira de plaisir et laissa l'eau l'enrober petit à petit. Elle aimait par-dessus tout ce froid puissant qui faisait frémir son corps tout entier. Finalement, après avoir profité de ce bien-être, elle frictionna ses cheveux et sa peau avec un morceau de savon. L'eau qui s'écoulait dans les canalisations était rougie par le sang qui s'échappait de la peau de la jeune femme. Lorsqu'elle eut terminé Lucie sortie de la douche entièrement nue au moment ou un pensionnaire entreprenait de se laver les mains. Elle lui jeta un regard puis l'ignora en préférant jeter un œil aux coutures sur son ventre à travers un miroir. Le garçon la regardait avec un air idiot, surpris par cette impudeur. Celle-ci se pencha sur son sac et en retira un sous-vêtement et une tunique longue de couleur beige qu'elle enfila sans rien de plus. Pas de collant, pas de pantalon, pas de soutien gorge... juste le strict minimum. Elle n'avait jamais rien connue de la mode, elle qui a vécue des années presque totalement nue.

Laissant le garçon éberlué et dans tous ses états, Lucie quitta la salle d'eau avec son sac à la recherche d'un endroit tranquille. Elle ne croisa qu'une jeune fille qui la regarda de bas en haut avec une grimace, puis grimpa des escaliers et traversa d'autres couloirs pour trouver enfin l'endroit idéal : un grenier. Il faisait noir, froid et c'était silencieux. L'endroit rêvé pour se sentir bien. La jeune rousse laissa son sac sur le sol et passa ses doigts sur la poussière qui recouvrait quelques vieux objets puis alla s'installer contre un mur dans la pénombre, repliant ses jambes contre se poitrine. Elle ferma les yeux et soupira d'aise. La fraîcheur de l'endroit la ravissait et elle se sentait comme dans un cocon. De sa position assise, elle s'étendit soudain de tout son long sur le sol. Ses longs cheveux roux formaient une crinière tout autour d'elle et ses doigts fins avaient disparus sous les manches trop longues de sa tunique. Fixant le plafond, elle se laissa bercer par le bruit du vent au dehors et ferma de nouveau les yeux, se plongeant entre l'éveil et le sommeil...




Dernière édition par Lucie E. Clayton le Ven 10 Déc - 15:54, édité 1 fois
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Keiji Kitade
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeSam 9 Oct - 19:33

Le sol grinçait, comme si les planches de bois se fissuraient un peu plus à chacun de ses pas. L'atmosphère était sombre et froide. Keiji venait de monter au grenier. Hasard encore ou recherche d'instant de solitude. Une solitude qui n'était pas simple à obtenir. Anguish donnait souvent l'impression d'être vide alors qu'il grouillait en réalité. Un tas d'insectes tentaient de vivre entre ses murs, sortant de l'ombre pour picorer avant de mieux se cacher. Souvent, les pas étaient légers, l'écoute attentive afin de pouvoir fuir une éventuelle rencontre. Keiji qui n'avait pourtant pas cette crainte, n'en avait pas fait jusqu'à présent. Il pénétra dans la pièce tranquillement. Il ne remarqua pas instantanément le corps, il faisait trop sombre pour le distinguer. Connaissant les lieux par cœur, il n'avait pas besoin de tâtonner pour s'y retrouver. Il s'avança plus profondément là où les plafonds perdaient en hauteur. Keiji n'était pas quelqu'un de très grand, il était même plutôt petit. Il leva les deux bras pour poser ses doigts pour une fois libres de gants dans les nids de toiles d'araignées qui recouvraient une poutre. Il s'appuya sur cette dernière pour laisser son corps s'étirer doucement. Des blessures récentes s'élançaient sous l'effort mais il y allait suffisamment doucement pour ne pas qu'elles aient trop à en pâtir. Il ne pouvait simplement pas laisser son corps s'ankyloser. Il poussa un soupir, relâcha ses bras et s'épousseta les mains. Il aurait sans doute continué cette petite gymnastique si en reculant, ses pieds n'avaient pas rencontré quelque chose. Il avait buté sur un support plutôt mou, rien d'habituel. Il pensa à un cadavre, mais quand sa main vérifia la chose, elle rencontra un corps chaud habité d'un mouvement régulier de respiration. Il se releva et mit de la lumière dans la pièce.

L'identification fut aisée. Ce corps, ce visage... c'était cette fille... celle du couloir. Les traces de sang n'étaient plus visible. Ainsi, il aurait même pu nier les blessures que le tissu indéniablement masquait. Mais il se souvenait parfaitement de leur localisation et n'avait pas de mal à imaginer leur aspect. Il était debout, au dessus d'elle, un pied de chaque côté de son corps et la détaillait. Son regard manquait cruellement d'émotions. Il était simplement vide et froid. Lui-même ne sentait pas vraiment de réactions particulières à cette vision. Elle donnait l'impression de dormir, allongée dans une position presque inhabituelle, ses cheveux faisaient ressortir la couleur de son visage, la finesse de ses traits. Son maigre visage, sa peau blanche dans la lumière,... Il déposa ses genoux sur le sol, l'observant longuement. Elle semblait paisible. Peut-être était-ce qui le fascina... une douce harmonie. Il aurait pu l'envier, il aurait pu sentir la haine monter mais ce ne fut pas le cas. Il était calme, observant son bien-être sans le partager.

Keiji s'interdisait tout simplement de recueillir en lui ce genre de sensation. Si un jour il osait s'y laisser glisser, rien qu'un instant, il sortait rapidement de cet état avec presque de la culpabilité, du dégoût pour lui-même. C'était un comportement appris bien sûr, un conditionnement comme toutes nos conduites. Le plaisir était indéniablement associé à la souffrance dans son esprit. S'accorder du bien-être signifiait donc une réelle mise en danger. Keiji était très différent de Lucie. Alors qu'elle vivait seule, il s'était toujours retrouvé en société. Isolé dans le groupe alors qu'elle se trouvait isolée du groupe. Si le résultat n'était pas très différent, le processus est loin d'être comparable. Etait-il plus humain, du moins du sens connu et social du terme? Sans doute oui mais tout le monde peut évoluer... Leurs perceptions de leurs corps différaient donc beaucoup également. Corps-maison, corps-plaisir pour Lucie apparemment du moins, corps-carapace pour Keiji. Il était bien plus dans l'apparence que dans le ressenti, dans cette idée de masquer cicatrices et douleurs, l'émotion, rien ne doit transparaître. L'autre existait, avait toute sa place. Presque trop de place même. La confrontation était totale. Il ne pouvait s'en dissocier. Provoquer l'autre lui permettait de renforcer sa propre unité. C'était la même chose pour les coups. La douleur était positive car elle lui permettait de se sentir exister, de se sentir vivant plus que parce qu'elle ne lui procurait un véritable plaisir. Source d'une passion pour le sang, la manipulation, la prise de pouvoir sur l'autre. Sans cela, il n'était rien. Du vide. Évidemment, des besoins contradictoires apparaissaient, il pouvait décider d'y répondre ou non. Le paradoxe est l'essence de tout être humain.

Besoins, sentiments,... pour éviter quoi? L'angoisse. Keiji qui reniait la peur passait son temps à agir dans le but de surmonter ses angoisses. Des angoisses extrêmement violentes. Inimaginables et dont il n'avait pas forcément conscience lui-même, les réponses étaient trop ancrées en lui pour qu'il puisse comprendre ce genre de processus interne de défense. On peut se sauver de l'angoisse mais on ne peut se sauver de soi-même. Tout est là et perdure. Un tas de chose qui définie la complexité d'un être humain. Rien qui n'empêche de continuer à vivre, d'être dans le présent. Rien qui nous traverse l'esprit en permanence ou juste une fois de temps en temps. Tout était simplement enfoui, dormant en profondeur en chacun de nous, construit notre personnalité, nos forces et nos faiblesses. Derrière tout cela se trouvait également la motivation. Excitation, fascination, elle comblait largement les manques liés à l'angoisse. De ce côté-là d'ailleurs, il n'avait pas de problème... Faut bien s'en sortir par un moyen ou un autre, n'est-ce pas? Chacun se technique pour cela!

Keiji aurait pu profiter de son sommeil pour démarrer tout un tas de choses, au lieu de ça, il resta immobile, silencieux, se contenant de la fixer durablement. Se perdant dans cette contemplation. Se laissant glisser vers l'avant, il posa l'une de ses mains en appui sur les cheveux étalés, un doigt de l'autre se posa au-dessus des lèvres de la demoiselle épousant le creux crée par l'ange de l'oubli... Je ne dirai pas qu'il songea à tout autre chose, qu'il n'eut pas d'images plus violentes, de désirs moins tendres mais tous restèrent silencieux. La main libre se balada un peu plus, comme si elle cherchait à reprendre ses marques, s'assurer que rien n'avait changé mais restant légère, effleurant à peine, peau, tissu ou bien saisissant sa main complètement par le poignet, l'observant elle aussi sans raison véritable. Puis, quand il se fut suffisamment abreuvé de cette vision, il se redressa pour finir par se relever complètement. Elle n'avait pas ouvert les yeux.

Il se détourna d'elle, marchant dans la pièce tout en s'allumant une cigarette avec un grand automatisme. Il ne put finalement que revenir à sa hauteur. Cette fois il s'accroupit à ses côtés. Au niveau de sa tête plus exactement. Il continua à fumer, mêlant cendres et poussières en guise d'environnement odorant. Son regard était posé sur elle mais il donnait l'impression de ne pas la voir. Cette sensation de vide peut-être. S'il n'y avait pas eu le mouvement de la main apportant la cigarette à ses lèvres, ou la fumée en sortant on aurait pu croire qu'il dormait lui aussi, yeux ouverts et dans une position plutôt inconfortable. Il n'en faisait rien de précis, ne ressentait pas grand chose non plus. Attendait-il? Peut être. Elle était comme une poupée de cire... Il avait l'air d'avoir perdu l'esprit, envolé... ailleurs...
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeDim 10 Oct - 13:33

Contrairement sans doute à la plupart des pensionnaires, Lucie avait un sommeil particulièrement lourd. Elle pouvait dormir des heures et des heures dans ce genre d'endroit calme, froid et sombre, comme elle l'avait fait dans cette petite pièce où elle avait été enfermée 14 longues années. Elle sommeillait le jour, la nuit, assise contre un mur ou allongée sur le sol qu'il fasse +10 ou -10°C... dans le silence le plus total. Lorsqu'elle ne s'infligeait pas diverses blessures sur le corps, elle passait son temps à regarder le mur ou le plafond et finissait par s'endormir longuement. Elle n'avait jamais eu rien à craindre, pas de cauchemar d'enfants ou l'on craint les monstres sous le lit ou le grand méchant loup. On ne lui avait jamais raconté d'histoire, alors les rêves de Lucie n'étaient guère variés. Rien ne semblait pouvoir l'éveiller. Au centre, les bonnes femmes de l'interna avaient un mal fou pour la déloger de son sommeil et plus d'une fois elles avaient appelé les pompiers, craignant une crise ou un coma quelconque. Mais la jeune femme se contentait en vérité de dormir, laissant le monde tourner à sa façon, se moquant cruellement de tout ce qui pouvait se passer autour d'elle, elle se coupait du monde, plongé dans le noir éternel. Presque éternel. Il fallait bien se réveiller tôt ou tard, comme pour s'ouvrir les veines ou se griffer jusqu'au sang dans la salle de bain, rien que pour sentir ce plaisir de labourer sa chair et remplir le lavabo d'un liquide chaud et pourpre.

Les professeurs du centre ne la pensait pas différente de toutes ces filles qui s'ouvraient les veines et se mutilaient sans cesse. Mais pour Lucie, le but était tout autre. Ces idiotes ne cherchaient qu'à se détruire pour des complexes grossier, pour fuir le monde et rejoindre Papa et Maman en Enfer ou au Paradis. Des actes pitoyables qui n'aboutissaient à rien. La jeune femme rousse, elle, faisait couler le sang par plaisir, comme d'autres mangent du chocolat en cachette ou se masturbent sous les couvertures. Chacun sa manière, chacun sa folie et ses doutes. Peu importe qu'on la jette dans le panier des complexés et des désespérées.

La voici donc de nouveau endormie pour un temps illimité. Les minutes s'écoulent et elle s'en moque. Un fou pouvait bien entrer et transpercer son corps de milliers coups de couteau, elle s'en moquait aussi. Lucie restait confortablement lovée dans sa bulle obscure et glaciale sans s'apercevoir qu'un asiatique curieux l'observait longuement depuis quelques instants. Mais un sentiment désagréable l'enveloppa petit à petit, sa bulle semblait se rétrécir pour finalement éclater. Lucie ouvrit les yeux et grimaça, plaçant son bras sur ses yeux. Qui était l'infecte individu ayant eu le culot d'allumer la lumière ?! Fort heureusement pour elle, comme pour l'individu en question, l'ampoule était en fin de vie et n'était pas bien puissante. La jeune femme se glissa à l'ombre d'une pile de cartons et baissa son bras en grimaçant. Au centre, on l'avait obligé à faire face à cette lumière, heureusement peu puissante elle aussi, mais ce qui avait pour effet de la rendre instable. Le moindre mécontentement, le moindre geste vers elle lui faisait sortir les griffes. Plus d'une fois elle s'était jetée à la gorge d'un élève ou d'un professeur pour un rien.

Une fois qu'elle se fut habituée à la lueur traitresse, Lucie se pencha et aperçu son intrus. Elle reconnue sans trop de mal son camarade de jeu de la dernière fois. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle sourit. Rien à voir avec de la douceur et de la réelle satisfaction... ce fut davantage un rictus qu'autre chose. L'odeur de la cigarette la fit plisser du nez. Ce n'était ni une odeur plaisante, ni une odeur insupportable et en réalité, elle n'avait rien sentie de pareil... ou ne s'en rappelait simplement plus. Lentement, à quatre pattes, elle s'approcha de l'asiatique et leva une main pour lui chiper le bâtonnet qu'il avait entre les lèvres. S'asseyant sur ses jambes, elle tourna et retourna l'objet entre ses mains en tous sens, humectant l'odeur forte qui en sortait. Elle s'intéressa davantage au bout fumant. Qui dit fumée dit feu n'est-ce pas ? Elle approcha alors cette partie de sa peau et la plaqua au niveau du poignet. Presque aussitôt, elle ressentit une certaine douleur, plus insignifiante mais présente tout de même. Souriant de nouveau, elle l'y laissa un moment jusqu'à ce que l'objet en question s'éteigne et qu'elle puisse observer une brûlure noirâtre sur son poignet. Voilà un objet intéressant... dont elle ne voyait pas l'utilité de le mettre dans la bouche. Pour brûler sa langue peut-être ?

Désintéressée de l'outil de "torture" qu'elle venait de tester, elle le laissa retomber et s'intéressa davantage à l'effet. Lucie s'approcha donc de nouveau un peu plus de l'homme et entreprit de lui ouvrir la bouche, histoire de vérifier en quoi cet objet pouvait-il être néfaste à l'intérieur. Qui a dit que la curiosité était un vilain défaut ?
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Keiji Kitade
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeSam 6 Nov - 13:24

HJ : Désolé encore pour cet immense retard!

Dans une ambiance comme celle-là, l'âme finit par se détacher du corps. Keiji aimait bien cette sensation particulière, qu'il recherchait dans un contexte pourtant tout à fait paradoxal : il fumait! Voilà qui devait bien le rattacher à son corps. A son corps oui, justement. On penserait plus naturellement à suivre l'âme s'envolant dans une série de rêverie fantastique or c'était le corps ici qui primait. Pas un corps douloureux ni encombrant, rien de lourd, de déprimant, plutôt quelque chose de flottant en réalité, léger, sans pourtour défini, rien de délimité. Ni positif, ni négatif, c'était neutre, presque inexistant. Une sorte de marée liquide ou gazeuse embuant l'air. Les sensations ressemblaient à cette image : floue. En général, la douleur vient ramener tout ça à la vie. C'est en cela d'ailleurs qu'elle était indispensable. On ne peut pas vivre dans le brouillard. État second, paisible mais mortel. Fuite. Distorsion. Car il s'agissait bel et bien d'un évitement. Celui de la réalité. Comment pourrait-elle en effet être simplement vécue? S'en détacher est beaucoup plus simple et c'est finalement ce qu'il faisait de plus en plus! Provoquer l'autre sans cesse et le détruire ne ramène pas à la vie. Cela permettait simplement à Keiji de survivre dans ce monde, de prendre une place, d'exister, de s'occuper surtout, de se distraire, ça ne le faisait pas avancer pour autant.

La première a être parvenu à venir le chatouiller un peu jusqu'à présent était Keira, le ramenant parfois brutalement à une réalité étrange et inconnue, à des sensations perturbantes et non maîtrisées. Elle l'avait entraîné à petit pas dans un monde différent où l'autre avait une importance. Keiji avait surtout tâtonné, elle n'avait pas eu la force de lui prendre la main. Elle l'avait plutôt conforté dans ses positions. Il lui était difficile de faire autrement, elle avait suffisamment à gérer par elle-même. D'autres interventions avaient parfois vu le jour mais sans jamais parvenir à autant d'effets. Même la douce Sasha dans un style bien différent avec sa naïveté et ses paroles tendres. Elle ne l'a qu'amusé. Quand on ne veut pas voir, on ne voit pas, que voulez-vous! Mais pourquoi chercherait-on l'insupportable lorsqu'on peut se nicher dans un canapé bien confortable, laissant la pluie et l'orage se déverser derrière la fenêtre, dites-moi! Surtout lorsque personne ne vient vous arroser allègrement pour vous sortir de votre tanière! Un fonctionnement bien compréhensible oui! Parfois il s'en contentait, d'autres fois des démons venaient le titiller et il ne savait comment les suivre. L'ennui le prenait et il ne savait comment le fuir. La vie semblait juste semblable à un cercle infernal, il n'y avait ni objectif, ni finalité. La mort mettrait simplement fin à ce tas ridicule et inutile. Finalement Keiji était encore un ado... attendant patiemment qu'un événement nouveau veille bien insuffler un peu de vitalité à son existence, attendant qu'on agisse pour lui, dépendant d'autrui, d'une puissance parentale qui doit avoir le dessus. Ma soeur Anne ne vois-tu rien venir? Il pouvait attendre. Il n'avait pas encore compris que lui seul pouvait changer les choses et malheureusement il n'était sans doute pas encore prêt à le comprendre. Trop immature. Ca peut changer un jour, qui sait! Il n'est jamais trop tard et rien n'est jamais perdu!

La demoiselle remua pour aller se calfeutrer dans un tas de cartons. Petit à petit, elle semblait sortir de son sommeil, ouvrant un oeil puis deux. Elle eut un sourire, auquel il ne répondit pas. Il n'était pas encore sorti de sa bulle pour sa part. Il l'observait bouger avec indifférence. Elle se rapprocha pourtant mais ce n'est plus lui qu'elle regardait, plutôt ce qu'il tenait bêtement entre les mains. Elle avait une attitude étrange qui réussit à attirer l'attention de Keiji pour le sortir de son état de béatitude. Cette bête sauvage et curieuse découvrait un pouvoir nouveau. Elle lui prit la chose des mains et se mit à la manipuler comme un jeune bébé découvrirait un jouet. Elle l'explora de tout ses sens les uns après les autres, jusqu'à se brûler en mettant en contact le bout avec sa peau. Pourquoi croyez-vous qu'on met le bébé à distance de tout les dangers : il explore sans crainte! Mais ce n'était pas un bébé qui lui faisait face, heureusement pour lui. La gamine en question ne pleurait pas à chaudes larmes en découvrant ce triste intérêt. Keiji n'était pourtant pas mieux, n'appréciait-il pas cette odeur bien particulière de la peau brûlée? Un jour, il s'était trouvé face à un corps brûlé. Il avait été magnifiquement réparé et soigné avant de trouvé la mort d'une toute autre manière. Il s'agissait d'une femme d'un certain âge qui était déjà morte quand leurs chemins s'étaient croisés. On voyait sur sa peau des traces de bandage, un quadrillage impeccable en guise de tatouage. Keiji s'était attardé sur ce corps marqué différemment selon les endroits. Il l'avait totalement déshabillé, ses mains étaient parti à la rencontre de chaque irrégularité présentée par cette peau abîmée, presque fondue. Il en avait été plutôt fasciné et pourtant n'avait pas tenté l'expérience avec quelqu'un d'autre. Cette exploration avait du lui suffire. La trace de cigarette au contraire lui était connue dans tous les sens du termes, il avait perçu cette sensation et l'avait fait percevoir à maintes reprises. Banal donc et effectivement insuffisant à terme.

La nouvelle habitante de ces lieux obscurs eut alors un geste étrange qui surprit même Keiji. Elle se jeta en effet sur lui d'une certaine manière pour lui ouvrir la bouche, ce qui fut chose faite sur le coup avant que Keiji ne la repousse fermement. Faut dire que voir quelqu'un trifouiller dans sa bouche n'était pas une expérience pleinement enrichissante, il n'eut pas l'air de vouloir l'approfondir! Ce n'est qu'après qu'il comprit ce qu'elle cherchait. Il était persuadé qu'elle ne trouverait aucun intérêt à ce genre de pratique, ce n'était pas particulièrement douloureux... elle ne semblait pas être touchée par quoique ce soit d'autre mais peut être se trompait-il sur ce point. Pour sa part, il fumait davantage par automatisme que par goût ou que par une recherche de sensations quelconque ou de plaisir psychologique. Le geste lui plaisait. Peut-être un zeste de goût pour le feu... et sa fumée! Paisiblement, il sortit une cigarette de sa poche, puis son briquet et vous vous en doutez alluma l'une avec l'autre. Il l'observa, tenue entre ses doigts puis regarda la sauvageonne et lui tendit. Qu'elle fasse ses expériences directement plutôt qu'en disséquant. Il ne serait pas pour autant surpris qu'elle ne l'agresse plutôt que d'expérimenter.

Il ne fallait toute fois pas sortir d'une grande école pour comprendre que cette fille était asociale et pas franchement dans le sens auquel on pouvait l'entendre employé habituellement. Elle semblait sortie d'une grotte, comme si elle avait été élevée par la louve romaine. Elle était pour Keiji une bonne figure d'observation. On pourrait dire une curiosité. Son côté totalement archaïque la rendait plutôt imprévisible, c'était quelque part intéressant. Est-ce que ce caractère la limitait ou au contraire lui permettait d'expérimenter bien plus que les autres? Keiji avait envie de le savoir. Elle avait bien un peu de ressources... n'était-elle pas facilement en mesure de percevoir de quoi le mal était fait? Ne jouissait-elle pas dans la souffrance! La voir en salle de torture devait être plutôt jouissif! Sûrement moins pour sa victime.

Keiji ne fit donc pas grand chose finalement. Tant de lignes pour un geste si insignifiant mais il n'eut pas qu'un mouvement de mains. Il la regardait aussi. Fixement. Dans les yeux. Le regard est quelque chose de particulièrement humanisant, elle ne devait pas forcément le percevoir ainsi. Et lui? Pas sûr non plus. Il n'avait nullement besoin d'en faire plus. A quelle frontière de l'humanité se trouvaient-ils l'un et l'autre? Se donner la mort mutuellement et physiquement, jouir par la souffrance reçue et donné était-ce là leur unique point de rencontre? Possible oui. N'était-elle devenue qu'un animal reliée à l'instinct? Là était la question...
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeSam 6 Nov - 23:49

(Rien de grave Smile)

La curiosité, malgré tous ses attraits, coûte souvent bien des regrets. L'homme, de tout temps et de tout âge, a toujours été victime de la curiosité et n'est pas toujours parvenu à l'assouvir. Mais c'est ce qui a fait le progrès de la science et de toutes ces choses qui sont sois-disant fait avancer la société. Pour Lucie, la curiosité n'était qu'un instinct, son but n'était pas d'améliorer ses connaissances. L'idée que ce petit bâtonnet incandescent puisse être dangereux l'étonnait et lui semblait stupide. Pourtant, s'il avait réussi à la brûler de l'extérieur, il pouvait bien le faire à l'intérieur... mais est-ce que ça servait à ça ? On dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu alors si ça ne brûlait rien à l'intérieur de cette bouche, d'où venait-elle ? Plutôt que de se poser des questions sans avoir de réponses, elle désira construire ses réponses par elle-même et entreprit donc d'exploser la cavité dentée de l'asiatique. Cela ne sembla guère lui plaire, car à peine avait-elle crocheté sa mâchoire qu'il la repoussa brusquement. La jeune femme se retrouva les fesses contre le parquet poussiéreux, son visage disparu derrière la barrière de ses cheveux. A l'aide d'une main invisible sous la manche de sa tunique trop grande, elle les repoussa et lança un regard froid et sauvage à l'homme. Si elle aimait souffrir et sentir le sang couler, elle n'appréciait pas ce genre de comportement, cette façon de la repousser comme si elle n'était qu'une vulgaire poupée de chiffon.
La jeune femme siffla entre ses dents et leva les yeux pour attraper ce qui semblait être un vieux meuble enveloppé d'un drap pour se lever doucement. Tous ses gestes semblaient être ceux d'un enfant découvrant son corps. A la fois gracieux, mais délicat, précautionneux.

Elle entendit alors un drôle de bruit, comme un crépitement. S'appuyant contre un mur dans l'ombre, elle observa l'asiatique qui allumait un deuxième bâtonnet clair. Elle posa ses grands yeux bleus sur la flamme qui brûlait et noircissait le bout de l'objet, ne comprenant toujours pas à quoi cela pouvait bien servir. C'est alors que l'individu lui tendit l'objet, la fixant un bon moment.
Lucie planta son regard également dans le sien pendant un petit moment puis se laissa glisser le long du mur pour se diriger, telle une lionne, à quatre pattes vers l'asiatique. Elle laissa ses yeux sonder les siens un instant puis attrapa de nouveau le bâtonnet entre ses doigts et s'assied en tailleur, l'observant de nouveau sous toutes ses coutures. Elle commença alors par le sentir. Après le touché, l'odorat. Elle fronça immédiatement son petit nez recouvert de quelques tâches de rousseurs avec un air de dégoût. Ça sentait terriblement mauvais ! Après l'odorat, le goût bien entendu. Elle tourna la partie brune du bâtonnet vers sa bouche et la glissa entre ses lèvres, imitant l'asiatique un peu plus tôt. Il n'y eut rien de particulier.

Elle y passa sa langue et retira l'objet en grimaçant de plus belle. A moins que les gens aient des goûts vraiment soucieux, cet objet ne se mangeait pas. Pour une dernière tentative, plutôt méfiante vis à vis de l'objet, elle le glissa de nouveau entre ses lèvres puis aspira. Ce fut plutôt terrible. Elle ouvrit de grands yeux ronds et recracha vulgairement le bâtonnet en toussant et en crachant sur le sol. Dégoutée, elle avait plaqué sa main devant sa bouche et lançait un regard assassin aux deux cigarettes sur le sol. Un vrai gâchis qu'elle ne réalisait évidemment pas. Son attention se reporta sur l'asiatique et elle pencha la tête, le regardant comme si le mystère et la réponse à ses questions se trouvaient dans sa physionomie. Puis, toujours à quatre pattes, elle se dirigea vers son sac et fouilla à l'intérieur. Elle trouva quelque chose d'étrange qu'elle n'avait pas encore aperçut. Elle reconnue l'objet comme étant une capeline, un chapeau marron de style cow-boy. Ce qu'il faisait là, elle n'en savait rien, elle n'avait nullement choisit ses vêtements. Elle l'enfonça sur sa tête et chercha un peu plus profondément dans le sac avant d'en extirper une boîte.

Elle revint ensuite devant l'asiatique et ouvrit la boite devant lui, lentement, comme pour laisser la curiosité le titiller à son tour. Une fois ouverte, Lucie plongea ses doigts fins et en sorti délicatement un objet qu'elle montra à l'homme avant d'observer sa réaction. Il s'agissait d'un magnifique damas qu'elle avait réussie à voler et à cacher dans ses affaires à l'insu de ses bourreaux.
Spoiler:
C'était son petit trésor, le seul objet qu'elle possédait et qu'elle aimait beaucoup regarder pendant des heures. Souvent, elle s'était coupée avec et avait toujours été impressionnée par la puissance et la finesse de la lame. Mais que cherchait-elle en lui montrant ça ?
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeVen 12 Nov - 21:10

Un nouveau-né découvre le monde avec brutalité. Non seulement, le début de sa vie terrestre l'arrache à un confort qu'il ne retrouvera jamais, mais en plus elle s'avère dès les premiers instants plutôt désagréable : entre la claustrophobie liée à un passage étroit et douloureux, l'arrachement maternel pour croiser des blouses blanches qui vous observent sous toutes les coûtures, vous piquent et vous mesurent, tout cela dans un bruit et une lumière infernal. Génial! Tout pour plaire, vraiment, ça donne envie! La rencontre avec l'Autre est très semblable. Dès la crèche, c'est celui qui va venir piquer vos jouets, vous écrabouiller sans raison, bref vous embêter plus qu'autre chose, je parle pas des parents ils sont bien quand ils sont là, mais qu'est-ce qu'il faut pas dépenser en énergie et en hurlement pour le leur rappeler! Et croyez-le ou non, ça ne fait qu'empirer par la suite! Et après on se demande pourquoi on est tous des insatisfaits! Tout ça pour parler oui de la rencontre avec l'autre... inconnu ou non. Le mode de rencontre s'inscrit très vite, on a toujours tendance à prendre de bonnes habitudes. Ainsi, les premiers sourires niais posés sur le berceau ont leur importance, tout comme leur absence... S'ils nous apportent satisfaction, on rentre dans le jeu, on les réclame, s'ils sont pas suffisants, on apprend à faire sans. Parfois, ils sont contrariants, d'humeurs changeantes, on sait pas trop quoi en faire, comment les juger, quoi attendre d'eux. Ca rend nerveux. Les petites jambes grandissent et apprennent plus vite que les autres à se débrouiller autrement, question de survie. L'autre devient secondaire, presque transparent. On lui passe devant sans le regarder, sans plus chercher à avoir son attention, on est pas idiot non plus, on va pas perdre notre temps. Et même si le visage change, on réagit de la même manière, pourquoi attendre autre chose. Alors parfois l'autre s'affirme, reprend ses droits, parfois violemment. Il faut s'adapter à nouveau. Ca peut plaire... c'est mieux que l'indifférence, ça devient nouveau, normal. On prend. Ou on jette. L'autre devient menace. Les belles notions de partage, d'accordage... elles sont bien loins déjà! Aucune chance de les voir réapparaître. Le reste ne change pas. On apprends, on découvre, on imite... plus ou moins bien. Tout le monde n'est pas égaux à ce niveau, n'a pas le même bagage. On grandit et les autres aussi. On s'adresse à eux comme on a appris à le faire. Avec les mots dont on a découvert l'usage et l'intérêt. Dehors, ils nous ressemblent tout en étant différent, pas les mêmes intérêts, les mêmes expressions. Ils intriguent mais si on y a pas été guidés, on reste à distance. On flaire de loin avant d'approcher. Et enfin, on teste, on goûte. Ca plaît ou non. On intéragit. C'est la loi de la jungle, la loi du plus fort, il n'y a pas vraiment d'échange. On a pas vraiment grandit finalement... on a pas construit grand chose. Alors on choisit d'attaquer. C'est je mange ou je suis mangé. En général, ça répond toujours des mêmes manières, plus ou moins, il y a un ordre logique. L'ordre des choses. La nature.

Mais parfois la nature crée des variantes et on se retrouve face à un élément nouveau. Face à cet élément nouveau, on pas tant de choix que ça. Soit on réutilise les schèmes connus, soit on s'appuit sur ces derniers pour construire quelque chose de neuf. C'est ce qui se passe quand on découvre cette chose étrange qu'on nomme un escalier, simple exemple, c'est valable pour tout. Keiji venait de croiser un escalier. Il avait compris très tôt que le schème banal, la parole, utilisé très fortement en temps normal n'avait aucune utilité ici, il l'avait donc abandonné. Il avait tenté ensuite quelque chose de bien connu aussi : l'attaque. Ca avait bien marché et lui avait ouvert de nouvelles portes très intéressantes. Mais il avait choisi, semble-t-il de ne pas s'y arrêter, de continuer l'exploration, peut être d'élargir son éventail de choix et quelque part, elle l'avait guidée...

Les voilà repartis au stade de la découverte du monde à une différence prêt, c'est qu'il avait lui déjà la réponse. Il était donc bien plus observateur et guide qu'acteur. Et il y avait de quoi observer. La scène en était presque comique. Il sacrifia donc effectivement une cigarette suppplémentaire pour lui offrir une seconde chance d'en découvrir le rôle. Elle accepta la situation et se rapprocha pour la saisir. Elle explora la cigarette sous toutes ces coûtures, Keiji la laissa faire sans un geste, sans un mot, sans explication. Elle mit un certain temps avant de reproduire l'utilisation habituelle en imitation. Elle s'étouffa à moitié, rejetant l'objet et laissant Keiji en rire. Oui, ce fut chose faite! Fait rarissime mais bien réel! C'était un rire lourd et purement moqueur. Un de ces rires qu'il affectionnait particulièrement habituellement avec ses victimes. Il sonnait pourtant différemment ici. En effet, il n'avait aucune véritable attente vis à vis de la jeune fille... quand je parle d'attente, j'y mets une connotation négative. Attendre quelque chose de quelqu'un chez Keiji signifie indéniablement le voir souffrir. Ce n'était pas le cas ici. Il était simplement curieux à son tour. Curieux de découvrir cette sauvageonne, vivant dans une autre réalité. Curieux de savoir ce qu'elle était capable de faire, capable de percevoir, capable de ressentir... même s'il doutait beaucoup de ses capacités émotionnelles. Pas de chance, c'était justement la faiblesse qu'il préférait atteindre! Fallait-il en déduire que ce nouveau schème était celui de la surprise? Laisser les choses se faire sans rien manigancer, sans rien anticiper, sans manipulation? Peut être...

Il ne semblait pas s'en être encore lassé toujours! La demoiselle s'éloigna pour aller fouiller dans un sac que Keiji n'avait pas remarqué jusque là. Elle était donc capable de matérialisme! Jamais toute fois il n'imagina ce qui allait se passer, la surprise fut totale. D'abord, elle se mit un chapeau sur la tête, ce qui n'alerta pas particulièrement Keiji. La suite fut sans doute plus troublante... Si Keiji avait été bercé pendant son enfance par des histoires de cow-boy et d'indien, il n'aurait rien pu imaginer de meilleur pour vivre quelques temps de nostalgie, malheureusement il n'avait pas de telles références! Elle attrapa une boite qu'elle lui rapporta avec précaution. Il semblait y avoir là quelque chose de précieux. Et elle gagna son pari, elle avait toute son attention! Qu'est-ce qu'une fille comme elle pouvait chérir à ce point? Avouons, il aurait pu s'en douter mais il n'échappa pas moins un sifflement admiratif à la vue de ce qu'elle lui présenta avec grâce. Voilà aussi, quelque chose de rare! Exprimer son ressenti! En même temps, c'est pas comme s'il jouait quelque chose avec elle, on a changé de schème, je vous l'ai dit, elle n'était pas comme les autres, il ne l'abordait pas comme les autres. Les hommes sont compliqués, je vous le dis!

Keiji était donc subjugué par ce qu'elle venait de lui mettre sous les yeux. Il n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Oui, il était plus intéressé par ce genre de chose qu'il en avait l'air. Il avait découvert l'intérêt du paraître et du style quand il avait rencontré le monde à l'adolescence. Surtout quand il s'était confronté au regard de l'autre. Le regard était quelque chose de passionnant et de très riche, qu'il ne négligeait pas. Si l'intérêt était réel, il y avait aussi mis du coeur. Il y a des objets qui ont de la valeur. Avez-vous remarqué le geste inconscient qu'il eut alors? Il avait resseré ses doigts sur un collier qu'il portait autour du coup. Qui l'eut cru n'est-ce pas? Tout le monde a besoin de son objet transitionnel... chargé affectivement. Mais ce qu'elle lui présentait pour l'heure ne concernait pas que l'apparence... Le sang devait couler divinement avec un tel objet! Il n'avait jamais rien vu de comparable! Il ignorait même l'existence d'une si belle chose jusque là! Comme quoi, on peut apprendre de tout le monde!

Keiji posa d'abord ses mains sur celle de Lucie, puis il les glissa jusqu'à l'arme. Sans la lui prendre des mains, il suivit des doigts le tracé. Le désir était net. Il voulait sentir le contact de cette lame sur sa peau, la finesse de sa coupe... si la lame était splendide, le manche devait aussi être bien agréable à porter. Un bijou. Comme s'il avait conscience de sa préciosité, il tendit la main, plutôt que de se servir librement en le lui prenant des mains et la regarda. Il ne savait pas vraiment lui-même s'il attendait uniquement qu'elle réagisse positivement à son geste où si les choses iraient plus loin. Par contre, il savait qu'il devait toucher cet arme et avoir le privilège de la goûter comme elle avait goûté plutôt sa cigarette... Pas une seconde il se demanda ce qu'elle pouvait bien attendre de lui en lui présentant un tel objet. Un vrai retour à l'émerveillement...
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeDim 14 Nov - 23:07

L'homme s'attache toujours à quelque chose. Un objet, une personne, une opinion, un but... c'est sa nature même qui le pousse à vouloir posséder, à faire en sorte de ne pas se sentir inexistant. Là est la véritable peur : la non-existence, le vide profond sans plaisir, sans saveur. Même ceux qui crient haut et fort qu'ils n'ont besoin de rien ni de personne, ceux qui vivent constamment seuls et qui haïssent le monde, ceux qui pensent que mourir est un confort... tous sans exception mentent ou tentent simplement de se persuader que rien ne peut les contrôler ou ne peut les atteindre. Bêtise. On a tous une chose à accomplir, une chose à garder, à préserver. Pour Lucie, c'était ce couteau, ce magnifique damas qui devait valoir très cher, une pièce extrêmement précieuse. Mais ce n'était pas sa valeur monétaire ou historique qu'elle admirait en cet objet, loin de là. Ce n'était nul autre que sa beauté et son utilité. La puissance incarnée dans un simple objet, pourtant si inoffensif sans l'action de la main de l'homme. Il était même l'œuvre de l'homme comme quoi toutes les inventions de cette race ne sont pas inutiles et vaines. Elle aimait tout en lui, comme un amant auquel on s'accroche parce que l'on est persuadé de ne jamais trouver de comparable ailleurs. La courbure du manche, la matière et sa couleur ivoire, la toute petite lame dissimulée tel un couteau-suisse dans le manche, le touché lisse, glacé et parfait de la lame, les dessins et les esquisses illustrés dessus, sa légèreté, sa taille, ses formes... Combien de fois avait elle jouit de sentir la lame effilé du couteau glisser le long de son cou, le long de son bras, sur ses cuisses... ? Qualifions le d'amant ou de sex-toy, après tout, c'est exactement cela.

Bien entendu... aucun être au monde ne montrerait aussi fièrement un jouet sexuel à un parfait inconnu pour le seul plaisir des yeux. Seulement, le damas n'en était pas un en réalité et Lucie ignorait tout de ces idioties de convenances et de savoir vivre. Elle était fière de cet objet, fier de montrer ce qu'elle possédait pour aiguiser à son tour la curiosité de son vis-à-vis. Elle fut ravie de constater que c'était une parfaite réussite. L'asiatique eu un regard fort intéressé en découvrant le bel outil et émit même un sifflement étrange, manifestant sans doute sa surprise ou son admiration. Lucie eut un sourire en coin, ses yeux passant tour à tour du visage de l'homme au couteau. Il eu également un geste qu'elle ne comprit pas et sur lequel elle ne s'attarda pas : il porta une main à un collier autour de son cou. Aucune signification pour Lucie qui s'en désintéressa presque aussitôt.

L'asiatique tendit alors les mains pour les poser sur celle de la jeune femme qu'un courant électrique traversa. Elle plongea ses yeux sur l'homme avec une lueur de sauvagerie prête à bondir. Le touché pour elle était impensable si ce n'était pas pour blesser. Mais le contact fut rompu bientôt alors qu'il glissait désormais ses doigts sur l'objet. Lucie était fière bien évidemment de montrer un tel trésor. L'asiatique tendit alors de nouveau les mains dans sa direction la fixant alors droit dans les yeux.

La jeune femme fit de même. Elle comprit qu'il désirait tenir ce précieux damas entre ses mains et sans doute en tester sa vigueur, sa puissance. Elle hésita une seconde, puis déposa soigneusement l'objet dans les mains de l'homme en prenant soin de ne pas frôler sa peau avec la sienne. Elle n'avait pas peur qu'il l'abime ou le lui vole, pour elle c'était impensable et de toute manière, elle le lui ferait payer. Pourquoi ne pas partager une chose dans sa vie pour la première fois ?
Elle le laissa deux minutes faire ce que bon lui semblait, se dirigeant de nouveau vers son sac pour y reposer le chapeau. Elle se tourna ensuite de nouveau vers lui, posant son regard vif sur le couteau. Prise dune soudaine envie, elle s'approcha de l'homme doucement, s'agenouilla, puis n'hésita pas à s'allonger soudain juste sous son nez comme un chat qui s'installe paresseusement mais gracieusement, levant les mains comme un nouveau né désirant reprendre son hochet. Elle se cambra, rejetant sa tête en arrière, entrouvrant ses lèvres dans un soupir. Sa façon à elle de réclamer un peu de plaisir, un peu de cette lame sur sa peau douce et pâle, un peu de sang encore... encore...
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeSam 20 Nov - 19:35

L'étrange sauvageonne accepta de lui laisser l'arme. Keiji se perdit un instant dans sa contemplation mais surtout dans sa manipulation. Il semblait avoir atteint une autre planète et appréciait véritablement cette découverte. Il le tournait même avec respect et précaution. L'envie d'utiliser l'objet était toute fois brutale et soudainement, elle lui en donna l'occasion et surtout un contexte alléchant. Installée, lovée devant lui, elle se donnait totalement à lui. Donner, dans un sens qui leur était propre mais tout de même. Que pouvait-on espérer de mieux? Keiji la regarda faire avec un regard qui ne masquait pas l'effet que ça lui faisait. S'il aimait maîtriser en général totalement les opérations, il ne pouvait repousser une telle offre. Elle le provoquait jusque dans sa posture! Il resserra sa main sur le manche pour se contenir. A aucun moment, il ne chercha à résister, l'idée ne lui traversa même pas l'esprit. Il ne chercha même pas à réfléchir à quoi que ce soit. Ce n'était pas nécessaire. Il suffisait simplement de s'écouter et de se laisser aller. Jouir de l'instant.

Keiji posa sa main qui ne tenait pas le couteau sur le ventre de la jeune femme. Il s'y appuya pour la chevaucher, pointant la lame sur son cou, l'effleurant à peine. Pourtant son désir de pousser l'arme plus profondément en elle était bien perceptible, une véritable pénétration... Il était néanmoins capable de maîtriser son impatience pour en profiter davantage. Keiji déchira alors le haut qu'elle portait en s'aidant du couteau comme pour tester ses capacités. Rien à voir, on a bien compris. Ce n'était pas plus ses seins que sa peau nue qui l'excitait. Elle avait conservée des traces de leur dernière rencontre mais il n'y prêta que peu d'attention. Habituellement, lorsqu'il se prêtait à ce genre de petits jeux, il ne tenait pas réellement compte de sa victime, seules ses sensations, ses attentes comptaient. Même si la douleur perçue était agréable à entendre, il était rarement satisfait des supplications de la demoiselle. Cette dernière souhaitait surtout que cela se termine en général... Que ce soit conscient ou non, cette fois serait différente. Après tout, il avait une bonne raison d'agir pour lui plaire. Elle lui avait prêté l'objet magique. Ca méritait bien une petite récompense. Keiji était toujours attentif aux réactions corporelles... il allait l'être plus encore. Le moindre frémissement de peau, le moindre gémissement de plaisir, rien ne serait du au hasard. Faut bien que les connaissances acquises du corps humain servent à quelque chose! Pour une fois que quelqu'un était en mesure de comprendre que l'on pouvait jouir dans la souffrance... Mais l'heure n'était plus au seul désir, il était temps de passer à l'acte.

Le visage de Keiji était explicite, il ne cherchait nullement à contenir ou à masquer ses émotions. Sa main libre alla retrouver le cou de la jeune femme. Il savait que la sensation ne l'empêcherait pas d'apprécier le contact du couteau, qu'elle connaissait sans doute déjà bien. Au contraire, le manque d'air les amplifiaient, amplifiait le désir également. Comme si le corps ainsi contenu était plus exposé à s'ouvrir... Plus ou moins penché sur elle, il serra tout en laissant échapper les premières gouttes de sang. Déjà, le plaisir était immense. La lame fine et aiguisée possédait une courbe parfaite. Sa rencontre avec la peau était divine. Elle coupait avec une finesse et une précision que les artistes pouvaient envier. Le geste de Keiji était lui-même sûr et précis. Son assurance évidente. Il ne quittait pas des yeux le délicat tracé de la lame qui poursuivait son chemin sur le torse de la jeune femme. Suffisamment profond pour que le ressenti soit puissant sans non plus trop l'affaiblir. Il fallait pouvoir faire durer le plaisir... Arrivé au bas du ventre, alors qu'il était assez penché sur elle, serrant encore son cou, il enfonça cette fois véritablement le couteau, lentement et longuement, jusqu'au manche. Ce n'était pas droit vers la colonne vertébrale, mais plutôt en angle léger remontant vers le haut. Lorsque la lame fut totalement entrée en son corps, Keiji relâcha sa main serrée sur son cou pour la descendre le long du trait rouge qui parsemait son corps, rencontrant son sang chaud, qu'il étalait un peu au passage. Le sang coulait ainsi le long des courbes du corps féminin. Keiji aimait particulièrement ce spectacle.

Ayant rejoint le couteau, Keiji recula son assise pour coller son visage sur le ventre de la jeune femme, cherchant à sentir le couteau sous sa peau, le sang sur ses lèvres, se remplissant de son odeur. Il émit un rire d'ivresse, avant de sortir doucement la lame de son corps. Elle était rouge de sang. Comme pour ne pas la laisser ainsi souillée, il y a passa sa langue, se coupant au passage. Il reprit alors son occupation précédente, striant le corps de la jeune femme avec une grande concentration et une grande folie. Ses traits n'étaient pas ébauchés au hasard et il y prenait de toute évidence un grand plaisir. S'il s'était contenté de la frapper, il l'aurait simplement tué. Ici, l'enjeu était autre. D'une certaine manière, il cherchait véritablement à lui offrir du plaisir en retour, aussi étrange que ça puisse éventuellement paraître dans ces circonstances. Il y avait effectivement là quelque chose de très pulsionnel, même sexuel. A chaque passage, Keiji réexplorait l'incision avec ses doigts, comme pour mieux percevoir le fin découpage de la lame. Il était particulièrement intrusif, comme s'il cherchait à prendre possession de ce corps au centimètre carré près. Ses gestes étaient assez posé et continu, néanmoins il en ressortait régulièrement des à-coups plus brutaux de violence pour rendre la douleur plus globale, plus intense.

Ce premier contact, déjà jouissif, presque masturbatoire ne faisait toute fois que rendre le désir plus violent. Simple effet de chaleur, d'échauffement mais laissant une insatisfaction grandissante... il ressentait le besoin de voir un rythme s'installer, s'accélérer. Il lui fallait déchirer ce corps ainsi présenté jusqu'à éclatement. Violemment alors encore, il la força à se retourner sur le ventre, retrouvant ensuite appui sur elle. Une main en bas du crâne, il acheva de la débarrasser de son haut. Déjà, à peine retournée, le sang s'étalait sur le sol rejoignant les genoux de Keiji qui entourait le corps mince de la jeune femme... Il s'appuya de ses deux mains sur ses bras, juste en dessous de ses épaules pour se remplir de l'odeur du sang mêlé à ses cheveux. Juste un instant... sans aucune intention de s'arrêter en si délicieux chemin... Ce sang qui était partout, remplissant sa bouche, ses narines, ses mains, ses vêtements, dégoulinant de ce corps clair...
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Lucie E. Clayton
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeMer 24 Nov - 18:22

D'où venait ce plaisir à souffrir au delà du supportable ? Pourquoi toute cette douleur qui irradiait donc son corps tout entier lui plaisait-elle tant au point d'en jouir ? Le mystère était grand et Lucie elle-même n'aurait pu donner d'explication. Les faits étaient là, et la souffrance pour elle était une forme de drogue, un passion, un plaisir sans nom qui formait une partie d'elle et sans quoi elle ne pouvait vivre. C'est sans aucun doute une certaine folie, un dysfonctionnement du cerveaux et des nerfs qui le composait et le reliait à son corps. C'est ainsi seulement que l'on pouvait l'expliquer avec le maximum de logique pourquoi elle demandait tant à ressentir la douleur. La jeune femme ne connaissait pas le plaisir des autres, elle l'ignorait, l'évitait aussi. Le plaisir d'une caresse, d'un sourire, du sexe ou d'un bon massage au milieu de sons et de senteurs paradisiaques. Elle fuit cela comme les autres fuit la mort et la violence. Elle fonctionne à l'envers et s'en porte bien. L'occasion était trop belle pour laisser passer cette chance de sentir de nouveau sa lame bienfaitrice glisser sur sa peau. Elle n'hésita donc pas à réclamer son plaisir, s'offrant toute entière à ces mains qui semblaient expertes. Qui aurait cru que dans ce monde, d'autres êtres comme elle jouissait de ce sang et de cette douleur ? Pas elle, persuadée mais sans fierté qu'elle était un unique exemplaire. Le fait de s'être trompé de l'avait pas ébranlée une seconde. Après tout... peu importe. Au moins elle trouvait ici quelque chose d'intéressant.

Apparemment attiré par l'idée qu'elle venait de lancer, l'asiatique ne tarda pas à s'installer confortablement pour débuter la séance. Par curiosité, la jeune rousse aurait put regarder et suivre avec intérêt chaque gestes qu'il allait exécuter mais elle n'en fit rien au contraire. Le charme était doublement intéressant si elle se contentait de sentir et d'imaginer elle-même le spectacle. Elle laissa donc ses yeux fermés et ne réagit pas lorsqu'il la dénuda, profitant juste d'avoir encore un peu plus froid. Esquissant un léger sourire, elle se laissa envahir par cette sensation de fraîcheur sur sa peau. Elle lui tendit presque sa gorge lorsqu'il entoura son cou d'une main libre. Ce contact ne lui plaisait guère, ayant préféré de loin y sentir la lame, mais cela ne tarda pas heureusement. A peine eut-elle sentit la pointe de la lame la frôler qu'elle frémit toute entière de désir. Au fur et à mesure que son petit bijoux descendait le long de son corps, elle se cambrait un peu plus, millimètre par millimètre, soupirant entre ses lèvres. Elle imaginait déjà le filet de sang traverser verticalement son corps de haut en bas, jurant avec la blancheur de sa peau. Elle sentait la chaleur de ce liquide pourpre contre sa plaie. Le plaisir ne faisait évidemment que commencer.

La lame, arrivée en bas de son ventre, s'enfonçant profondément. Lucie laissa échapper un long gémissement de plaisir au fur et à mesure que la lame pénétrait dans sa chair. Elle se crispa sous le plaisir, enfonçant ses ongles dans le sol du grenier. Déjà une perle de sueur apparaissait sur sa tempe, puis dans le creux de son cou et entre ses seins. Ne pas ouvrir les yeux surtout... simplement imaginer le sang bouillonnant qui s'échappait lentement de la plaie et sa chair vibrante au contact du couteau.L'asiatique glissa alors sa main le long du filet de sang, du haut vers le bas avec lenteur. Lucie serra les dents et émit un grognement entre le plaisir et la frustration. Sa plaie profonde en bas du dos l'empêchait bien entendu de se rebeller sur le moment. Tout geste ne menant pas à la douleur était exclu pour elle. Nouvelle erreur,donc, de l'asiatique qui colla son visage contre son ventre brûlant immaculé de sang. Lucie siffla entre ses dents et grogna de plus belle, tendant un bras dans le but de le repousser. Mais l'homme retira la lame du trésor dans un rire, ce qui l'arrêta nette dans son geste, soupirant alors de satisfaction pour laisser place de nouveau au plaisir de sentir sa chair se déchirer sous la lame bienfaitrice. L'asiatique striait son corps de parts et d'autres, apparemment ravi d'avoir trouvé un cobaye.

Lucie prêtait peu d'attention à son propre rôle, seule le plaisir l'intéressait. Lèvres entrouvertes, elle soupirait et gémissait doucement à chaque coup, ne cherchant nullement à retenir ses expressions. C'était tout simplement un pur délice... elle sentait chaque goute de sang couler le long de ses côtes et de sa taille pour glisser presque jusque dans son dos et se fondre dans le sol. Son corps nu n'était plus qu'un champ de bataille noyé dans le sang et la sueur.
L'homme l'agrippa alors, la forçant à se retourner. Par instinct, la jeune femme montra quelques résistances mais son corps était trop faible pour obéir. Se retrouvant sur le ventre, elle s'émerveilla de sentir le sang se coller contre sa peau et couler sur le plancher en grande quantité. Maintenant son front plaqué contre le sol, l'asiatique lui arracha sa tunique entièrement puis s'appuya au niveau du bas de ses épaules pour glisser son visage dans son cou et ses cheveux. Lucie pouvait sentir son souffle et l'entendre profiter du parfum du sang qui souillait sa chevelure. La jeune femme gémit pour protester et se mit à remuer avant de projeter sa tête en arrière pour assommer son bourreau qui se permettait des gestes qu'elle ne supportait. Elle réussit alors à le repousser. Elle voulut se redresser mais glissa dans son propre sang. La deuxième tentative fut davantage une réussite et elle se recula contre le mur pour s'y maintenir. La douleur lancinante de sa chair était splendide !

Le souffle court, elle porta une de ses mains sur son ventre et remonta lentement avant de porter le sang accumulé à sa bouche. Puis elle lança un regard sauvage à l'asiatique et poussa un cri animal, cherchant sans doute à lui faire passer le message. Elle se rapprocha ensuite lentement de la flaque de sang où elle plongea ses mains en quelques sorte puis s'y allongea entièrement, ignorant l'homme pour s'étendre entièrement, laissant le sang maculer ses cheveux roux. Puis, tendant une main en arrière, elle agrippa le col de l'asiatique derrière elle pour approcher son visage du sien. Elle le fixa un instant puis souffla :


- Couteau.

Désirait-elle qu'il le lui rende ? Sans doute. Il avait cumulé trop d'erreurs et de maladresses cette fois-ci. Mais Lucie ne pardonnait pas facilement et en guise de châtiment, referma violemment sa mâchoire sur le nez de son vis à vis. Elle le bouscula, sentant ses plaies les plus profondes hurler à sa place et le plaqua de dos au sol, cherchant à lui arracher son bien. L'image de la sauvageonne était bien là, les cheveux en désordre dansant devant son visage grimaçant, le corps nu et recouvert de sang frais. Une image dont elle se fichait royalement, elle qui ne cherchait que son plaisir propre et qu'il venait de gâcher.
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Pourquoi es-tu à Prison of anguish ?: Pour le plaisir! Faux... mais c'est le cas à présent!
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeLun 6 Déc - 21:34

Nous l'avons compris, la douleur peut devenir jouissive et ce pour diverses raisons. Mais quel plaisir est donc celui de faire souffrir? Celui de faire couler le sang? Comment expliquer que la pénétration d'un couteau dans la chair, que des découpages précis ou non puissent également rendre dépendant? A quoi une telle pratique se rapporte-t-elle? Que pouvait-il rechercher véritablement? Du plaisir, on en doute pas mais en quoi cela pouvait-il être plaisant? Cette excitation perceptible, d'où venait-elle? Peut être mieux vaut ne pas le savoir. On le rangera du côté de la pathologie, de la déviance, de la folie, de la perversité... en fermant les yeux bien sagement. Il n'en reste pas moins que ce chemin parcouru pour en arriver à de tels extrêmes est très intéressant autant qu'il est désolant. La construction de la personnalité était évidemment en question. Nait-on pervers ou le devient-on? Être ou ne pas être, telle est la question, n'est-ce pas?

L'espace d'un instant, en la voyant s'allonger à ses pieds, Keiji avait cru trouver en elle une compagne idéale pour ses petits jeux. Il s'était laissé croire innocemment que son plaisir personnel suffirait finalement à la jeune femme. Du moins que leur désir réciproque pourrait trouver un terrain d'entente... Si tel était le cas, parviendrait-il à s'en contenter? La domination était également quelque chose qui était censé primer dans ce genre de jeu. Pouvait-il y trouver son compte si elle était ainsi consentante? On ne peut nier en effet le fait que, la plupart du temps, Keiji recherchait la toute-puissance sur l'autre, le contrôler pour en faire son objet, sa propriété. Le défi était à relever chez cette fille qui n'avait aucune attache, qui n'avait qu'un vague pied dans ce monde et qui semblait dépendre d'une tout autre réalité. Cela dit, il avait gardé cette option en second plan, acceptant même de s'en tenir là éventuellement. Pour autant, le réveil des sens de la sauvageonne allait changer le court des choses... Comment résister en effet? Comment ne pas laisser les pulsions naturelles reprendre le dessus lorsqu'on leur tend si joliment la main?

En effet, alors que tout se passait pour le mieux, que Keiji se délectait des effets du couteau sur la jeune femme, celle-ci montra progressivement des signes de résistance. Elle prenait plaisir à la douleur, à chaque passage du couteau, ce n'était pas le problème, par contre elle supportait mal le contact physique direct qu'il lui imposait, et on ne peut pas dire que Keiji ne l'avait pas senti venir, il n'était pas aveuglé à ce point. Il avait eu l'occasion de le percevoir évidemment, il était suffisamment proche d'elle et suffisamment en contact justement pour le ressentir, pour autant, il avait continué à assouvir ses propres désirs ne prenant pas en compte cette observation. Pourquoi le ferait-il d'ailleurs? Ca lui convenait personnellement, il en jouissait même, pourquoi s'arrêterait-il en si bon chemin? Il n'avait pas l'habitude de plaire, ça ne le choquait pas. Au contraire... ça lui plaisait davantage. Cette répulsion qu'il provoquait avait toujours su le charmer. Encore plus tordu non? Habituellement, les gens sont plutôt dans un déni, Shean en était un bon exemple. Ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre les conséquences de leurs actes. Le reste du pourcentage comprenait Keiji. Sans doute est-ce plus facile parfois... assurément même. Comment mieux se protéger? Drôle d'humanité tout de même.

Même si Keiji percevait le non-consentement de la sauvageonne, il ne se méfiait pas, suffisamment convaincu d'avoir le contrôle, de plus, elle était déjà affaibli... Néanmoins, ce qui est vécu comme une agression, ramène parfois des forces insoupçonnées. Sans qu'il ne put le prédire, il se prit à formidable coup de tête qui le fit reculer de manière tout à fait réflexe. Elle en profita pour le repousser et en moins de deux secondes, sans qu'il ne puisse rien prédire, il perdit son piédestal. C'est la vie! Le temps de récupérer et il remonta son regard sur elle pour assister au spectacle. Ce n'était pas ce qu'il avait prévu mais il ne doutait pas de l'intérêt de la scène qui risquait d'avoir lieu. Assez pour se figer dans l'observation sans rien tenter. Il devait même avouer qu'il aimait ce brusque changement de programme... Décidément, cette demoiselle était bien excitante ce soir! S'il le pensait, jamais il n'aurait imaginé voir ce qu'elle allait lui offrir ensuite. Elle se roula littéralement dans son sang. Ferme la bouche Keiji! Mais quelle danse délicieuse! Oui, une personne comme elle existait véritablement, il ne l'aurait pas cru mais c'était désormais incontestable! Elle l'attrapa alors par le col, il n'eut même aucune réaction, ne pouvait que continuer à jouir du spectacle. Elle était couverte de sang et Keiji ne put s'empêcher de sentir un véritable désir sexuel cette fois le foudroyer. Chacun ces fantasmes qu'est-ce que vous voulez!

La jeune folle n'était intéressée apparemment que par son couteau et Keiji n'en était nullement frustré. Il n'empêche qu'il resserra plus fortement sa main sur l'arme convoitée, prête à la défendre. Le coup qu'il se prit alors le surprit par sa nature mais ne le fit pas lâcher. C'est fou comme un coup dans le nez peut sonner! Vous avez déjà tenté vous aussi pas vrai? Même par un bête hasard... La preuve donc. Peu importe. Il n'eut pas franchement le temps de se poser la question, se sentant basculer en arrière. Il réagit automatiquement à l'attaque, se débattant lui-même pour ne pas céder. Il ne put s'empêcher toutefois de se désirer spectateur de la scène juste pour percevoir son corps ouvert et déchaîné au dessus de lui. Dans le mouvement, il n'avait pas le temps d'en profiter à son goût. Il se mit à rire de nouveau pour autant, ce qu'il percevait n'était déjà pas si mal. Ce qu'il préférait, c'était percevoir au milieu du sang, ses deux yeux brûlants et son acharnement pour récupérer son couteau. Si ses gestes étaient habiles malgré les plaies béantes, il avait l'avantage du physique. Il n'était pas blessé, mis à part les quelques coups qu'elle lui avait bien envoyé, et avait l'habitude des combats de ce genre, à dire vrai, la douleur des coups qu'elle venait de lui offrir ne faisait qu'augmenter encore la puissance de ses sensations. Il dut lutter néanmoins et la frapper pour parvenir de nouveau à avoir le dessus sur elle.

Il se garda alors le plaisir de la frapper de nouveau violemment avec son poing rempli de grosses bagues bien méchantes. Le visage, le torse, tout ce qui venait à portée de poing. Il ne se priva pas. Bien trop agréable! Après tout cette idiote cherchait à mettre fin à leur belle rencontre, ça méritait une correction! Pourtant maintenant qu'il connaissait son point faible, il ne désirait qu'une chose par dessus même ses propres fantasmes : la faire enrager. Il voulait voir se déchainer une véritable folie meurtrière dans son regard. Comme il aimait trifouiller les gens jusque dans leur meilleurs retranchements! Oui, c'était la cerise sur le gâteau. La gourmandise suprême. Comme elle continuait de se débattre, je l'imagine en tout cas, il répondit par des coups de couteau. Ces derniers ne pénétraient pas forcément mais lui blessaient assurément les bras. Son but. Il lui sourit, même si elle ne ressemblait plus à grand chose d'humain et s'allongea sur elle. L'odeur du sang à ce point répandu l'enivrait totalement. Il poussa sa tête d'une main, étirant fortement son cou et pointa la lame sur ce dernier, appuyé en bonne partie sur son ventre ouvert, voulant sentir la chaleur de son sang, même au travers de ses vêtements. Il glissa alors la lame de nouveau en longueur, appuyant mais pas trop, il avait encore quelque chose à faire avant de la laisser crever. Une fois la peau de nouveau entaillée, il allongea la lame sur son cou étirée, la pointe tenue vers sa gorge au point qu'elle risquait si elle bougeait de s'empaler dessus, ce qui était plutôt dangereux.

Au point où on est, autant allez jusqu'au bout n'est-ce pas? La scène avait vraiment excité Keiji. C'était particulièrement sadique mais suffisamment excitant pour mêler un plaisir lié à la violence à quelque chose de plus banal et purement physique dans ces circonstances. Il balança le couteau à l'autre bout de la pièce et dans un contexte relativement délicat et plutôt sportif, il chercha à profiter de son corps. Peut-être pas jusqu'au viol, à moins que l'occasion ne se présente vraiment, il s'en voudrait de voler ce plaisir à Shean mais il y avait de l'attouchement sans aucun doute pour rester dans les termes juridiques. Keiji cherchait cette fois une intrusion purement sensorielle. Ah elle n'avait pas voulu du plaisir qu'il lui offrait pourtant si généreusement, alors aucun problème, elle allait pouvoir percevoir le déplaisir. Elle n'aimait pas le peau à peu? Il s'en contenterait. Son corps tout entier servait à la tache. Il se frottait contre elle, pressait une main sur sa peau, tout en mordant ses plaies fraîchement parfumée et glissant une main sous ce qui lui restait de vêtements en se demandant si elle avait une représentation de l'intimité. En même temps, je peux vous dire que l'exercice était épuisant! Deux sauvages en pleine lutte! Cela dit la perception de l'irruption volcanique interne valait bien l'effort. Quand la larve allait sortir, il ne pariait pas sur sa survie!
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Lucie E. Clayton
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeMer 8 Déc - 0:41

Récupérer le couteau, c'était le seul objectif de la jeune femme. Son trésor, son seul bien qu'elle adorait et adulait en le laissant glisser sur sa peau fine. Cet ingrat se devait de lui redonner, lui qui avait gâché cet instant qui n'aurait du être que plaisir et sang mêlé. Et non pas de vulgaires attouchements inutiles et désagréables ! Lucie était susceptible, il en fallait peu parfois pour réveiller sa colère de glace presque animale. Elle n'appréciait pas ce manque de tact, cette envie toujours de vouloir toucher et effleurer les choses sans pouvoir se contenter de ce que l'on voie ! Bien évidemment... il y avait exception lorsqu'il s'agissait du sang. Le regarder ne servait à rien ! Il fallait y glisser les doigt, le sentir.
Mais l'homme ne semblait pas vouloir répondre à sa demande si facilement. Il voulait garder le précieux damas pour lui sans doute ou la faire enrager. Ou bien même les deux. Dans les deux cas, Lucie n'était pas prête de lui faire plaisir. Comme une lionne accrochée à sa proie, elle ne lâcha pas prise, bien décidée à reprendre son bien. Peu importe les plaies qui ne s'ouvraient que davantage, au contraire, cela ne lui donnait que plus de véracité. Cependant, la fatigue du corps, inévitable, se faisait peu à peu sentir. Dans un grognement de rage, elle se retrouva subitement entravée sous le joug de son adversaire. Il la frappa, plusieurs fois et à divers endroit à l'aide de ses poings incrustés de stupides bijoux. La jeune femme gémit sous les coups, davantage de colère qu'autre chose sur le moment et tenta de riposter elle aussi mais un peu à l'aveugle. Elle enrageait contre ce voleur et ce maladroit qui se vengeait en portant des coup de son fabuleux couteau sur ses bras. Si bien que la demoiselle du se résigner à voir ses muscles refuser de faire plus d'efforts. Elle luta pourtant encore un instant avant qu'il ne parvienne à renverser sa tête en arrière. Elle essaya de le griffer, grognant de plus belle. Il s'amusa à ouvrir une nouvelle plaie et à maintenir le couteau tel qu'elle soit obligé de rester immobile au risque d'empaler sa pauvre gorge. Elle fulminait intérieurement, imaginant miles supplices qu'elle pourrait alors lui faire subir pour le punir de sa faute.

Mais ce fut elle la victime une fois de plus. Elle avait perdu trop de sang et son corps était trop blessé pour qu'elle ne puisse être efficace et puisse se débattre comme elle l'entendait. Il balança le couteau, son cher damas adoré au bout de la pièce. Elle fit un mouvement comme pour aller le chercher mais il ne la laissa ps faire. Elle poussa un cri de rage et plongea ses ongles dans la peau qui passait à sa portée. Rien d'assez méchant pour sortir de ses griffes et de le tuer de ses propres mains. Les mains. C'est de ces armes-là dont se servis alors le perfide bourreau pour la faire enrager plus encore. Il s'allongea sur elle, pressant son corps contre le sien et exécutant maintes caresses écœurantes et douloureuses pour la jolie rousse. Elle poussa un cri de rage inhumain, griffant et mordant tout ce qui passait à sa portée, tentant de se jeter en tous sens pour se défaire de l'emprise du mâle mais son corps trop meurtris ne pouvait se déchaîner comme le faisait en cet instant son esprit. Elle aurait voulu qu'il meurt sur le champ, brisé et baignant dans un sang dont elle pourrait se repaitre durant des heures avant que son corps ne devienne froid et dur comme un glacier. Ah le doux désir !
En effet la scène manquait de panache et de grâce. Il n'y avait que deux corps recouvert de sang, emmêlés et parcourut de soubresaut parmi les grognements indignés de la demoiselles, semblables à ceux d'une tigresse enragée.

Lorsque la main plus osées de l'asiatique se glissa sous ses vêtements, Lucie tenta de se jeter sur lui, toutes griffes et dents dehors dans un cris monstrueux. Comment osait-il ?! Ce chien, ce rat, ce perfide animal dont le seul intérêt provenait de ses veines remplies de sang qu'elle aurait bien faîtes éclater de ses mains ! L'envie de lui manquait pas sur l'instant. Mais elle finit par se fatiguer bien trop pour parvenir à se débattre encore à ce rythme endiablé. Elle choisit alors la sagesse. Elle ne lui donnait que ce qu'il dédirait, elle le lisait dans ses yeux. Mais c'était hors de question qu'il puisse en jouir davantage ! En l'espace d'une seconde, la diablesse déchaînée se transforma en simple corps immobile et froid. Elle cessa tout mouvement et tout son, faisait mine de ne rien ressentir, de ne rien éprouver. Surtout ne pas se laisser avoir par ce piège si bien tendu. Elle se contenta alors, malgré le contact odieux de ses doigts sur sa peau, de le fixer droit dans les yeux sans plus répondre à ses provocations. Seul son pouls qui palpitait pouvait trahir la haine et l'envie meurtrière qui l'habitait. Elle aurait tant aimer arracher sa peau avec ses dents et plonger ses mains entières dans ses viscères et ses boyaux encore brûlants ! Surtout pour le plaisir, ensuite pour la vengeance ! La vengeance ? Elle ignorait tout de ça et pourtant c'était bel et bien ce qui l'habitait : un désir de se venger.
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeMer 8 Déc - 22:13

Quand il avait débuté ce petit jeu avec elle, innocemment à partir d'une pauvre cigarette, Keiji n'avait aucune idée de ce qui se passerait. Jamais il n'aurait imaginé pouvoir vivre des moments aussi exaltants. Et cette surprise, cet imprévu était ce qu'il aimait le plus dans une rencontre. Il en avait connu de toutes sortes : de la fille se transformant en statut au premier contact, de l'autre voulant le sauver de toutes ses forces, l'autre prête à se laisser torturer pour lui plaire, mais celle-ci avait la particularité de répondre en plus à ses plaisirs personnels, que demander de mieux? Keiji adora la voir se débattre comme une souris prise au piège. Il ne lui fit pas de cadeaux, ne lui laissant aucune chance de s'en sortir autrement que par ses propres et dernières ressources. Et lorsque le corps est décimé, soumis à l'autre, esclave et pris au piège, incapable de se défendre, les ressources deviennent plus fines et plus délicieuses. Elle se montra alors beaucoup plus intelligente et pleine de sens et de logique que ne le laissait croire son apparente sauvagerie. Car il en fallait de la force mentale pour agir comme elle le fit. Peut-être n'était-ce pas incompatible? A situations particulières, moyens extraordinaires. Elle calma sa folie passagère, son agressivité inutile en un total arrêt de mouvement. Un laissé-allé malgré la tension palpable. Keiji trouva cela particulièrement beau. Il fut surpris qu'elle en soit capable certes, il ne le soupçonnait pas mais c'était un constat très positif. Cette fille était délicieusement pleine de surprise, il l'aimait bien! Je doute que cela soit très réciproque, au vu de ce qu'il venait de se passer!

Sitôt fut elle calmée, qu'il arrêta lui-même ses gestes intrusifs. Il désirait son corps pour son sang et non pour son sexe, malgré son excitation évidente et ses fantasmes. Nul besoin donc de continuer, son analyse était juste, il avait obtenu tout ce qu'il désirait. Évidemment, il la délivrait de ce supplice par la même occasion, tant mieux pour elle, ce n'était qu'un bénéfice secondaire, le mal était déjà fait. Et c'est bien en ce sens qu'il se différenciait de Shean, le grand violeur d'Anguish, il prenait son plaisir dans la rage, l'impuissance et la souffrance de l'autre et non au travers ses propres sensations directes. Là aussi, le bénéfice était secondaire. Un petit plus non négligeable, sans lequel on n'aurait pas vraiment de raisons d'agir!

Le désir de vengeance, il ne le connaissait que trop bien. Et bien sûr qu'en cherchant ainsi à la faire enrager, il avait cherché à réveiller cette pulsion en elle. Elle était jusqu'à présent dans une certaine indifférence dont il ne pouvait totalement se contenté. Elle se centrait dans un égoïsme et un plaisir personnel, à distance du monde réel. C'était justifiable et compréhensible, là n'est pas le problème, l'inverse est juste généralement beaucoup plus jouissif. Pour Keiji. Stupide vengeance, un sentiment pourtant bien connu et qu'il avait tant de fois observé dans les regards de ses victimes ou des proches de ces dernières si elles n'en avaient pas eu le temps et si elles le rare honneur d'en posséder. Combien étaient ceux qui avait voulu sa mort dans les pires souffrances suite à tout cela? Il ne les comptait plus. La plupart était finalement mort avant lui, manque de chance ou bien ils vivaient avec.

Pour sa part, il pensait que la vengeance était inutile. Il y avait trop d'inadéquation entre les sentiments de la victime et ceux du bourreau. La vengeance n'avait donc plus aucun sens, si ce n'est une bien maigre satisfaction personnelle, que l'on cherche à faire reconnaître et à approuver alors qu'au fond, elle en change rien à notre rancoeur. Au final, Keiji ne s'était jamais vengé des propres sévices qu'il avait un jour pu connaître lui-même. Un fait qui n'avait pas été aussi net et évident dans la pratique. Il y a avait eu des fuites bien sûr depuis, des attaques brutales prouvant une atteinte personnelle douloureuse, même s'il prétendait être ainsi délivré de toute attaque visant l'intégrité. La sienne était suffisamment ouverte à présent et trouée pour accepter l'invasion certes, mais nier le corps ne libère pas totalement pour autant, même si l'esprit se croit protégé. Une force ou une faiblesse. Le lien entre le corps et l'esprit est trop fondamental pour le nier si facilement.

Keiji se leva, alla ramasser le couteau à l'autre bout de la pièce et retourna vers la jeune fille. Il la regarda quelques secondes puis se pencha pour le lui mettre dans la main sans un mot. Il garda le contact, un peu appuyé un instant tout en posant son regard dans le sien. Pourquoi il ne parlait pas? Il devait estimer que ce n'était pas nécessaire. Par contre, un sourire parcourut son visage. Il pouvait la remercier de lui avoir prêté ce couteau, il avait passé un excellent moment et qui plus est, il venait de se faire une ennemi de grand choix. Le couteau allait encore lui servir. Peut être même l'utiliserait-elle pour le tuer, mais il comptait bien sur un esprit plus fin de sa part... Le goût du risque! Il se releva et quitta la pièce, avec la douce attention d'éteindre la lumière en sortant comme pour la rendre au calme dans laquelle il l'avait trouvé en arrivant... Vicieux personnage, je l'avoue! Quoi? Pour une belle vengeance si elle menait à bout ce projet, il fallait d'abord qu'elle récupère!
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MessageSujet: Re: Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS   Comme dans une bulle {Keiji} SUJET CLOS Icon_minitimeVen 10 Déc - 15:53

Elle n'avait jamais été à l'école, n'avait jamais réellement étudié ni lu des livres ou des documents pouvant développer ses connaissance et sa culture. Pourtant elle était dotée d'une intelligence naturelle, en quelque sorte. On pouvait tout aussi bien le définir comme un instinct de survie mais ce serait faux. En toute honnêteté, elle était bête et inculte. Ça ne l'empêchait pas de se montrer clairvoyante et de toute manière elle se fichait bien de tout ceci. Elle n'en avait guère besoin. Elle laissait son cerveau tourner seul, laissait venir les idées comme elles venaient et mine de rien c'était efficace. Elle avait effectué une simple analyse. Quel était l'objectif de son adversaire ? La faire enrager en approfondissant le contact qu'elle détestait. Il voulait la voir se débattre et hurler ? Alors il ne restait plus qu'à décevoir ses attentes, autrement dit, rester de marbre. Alors il n'y aurait plus aucun intérêt à ce qu'il continue.
Et son plan marcha à merveille. C'est la technique qu'on utilise en général lorsque l'on est attaqué par un fauve. Ceux-ci cherchent à jouer et on l'habitude de s'amuser avec sa proie. Si celle-ci reste immobile, comme morte, la chasse n'a plus aucun intérêt non plus. Au milieu des hommes, cela fonctionnait de la même manière. Ils restaient tous des animaux. L'asiatique finit donc par relâcher son emprise et se redressa. Le surveillant du coin de l'œil, elle resta allongée sur le sol un moment alors que corps peinait à lui répondre. L'homme eut donc le temps d'aller récupérer le couteau, ce magnifique damas, pour revenir dans sa direction.

Lucie serra les dents et s'appuya contre le sol pour se redresser en position assise contre le mur. Le voleur revint dans sa direction et l'observa un instant de sa hauteur. La jeune femme fit de même, avec une note plus sombre cependant, puis posa ses yeux sur l'objet convoité. L'asiatique se pencha alors et le lui remit dans les mains. La rouquine fit un geste pour le lui prendre mais il garda le contact. Ses yeux bruns se plantèrent comme un millier d'aiguilles dans celui de l'individu qui lui faisait face et qui finit enfin par le lui laisser. Le couteau était recouvert entièrement de sang, glissant et poisseux. L'homme finit par quitter la pièce, éteignant derrière lui la lumière. Lucie se sentit tout de suite bien mieux, retrouvant la quiétude de l'obscurité. Exténuée, elle resta quelques secondes à essuyer soigneusement son couteau et observer ses plaies.L'instant avait été court, mais il en avait valu la chandelle. Son corps avait été mis à rude épreuve, bien plus que jamais. Excellent. Elle poussa un soupire puis sourit, laissant sa tête reposer contre le mur derrière elle.
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