Le 1er meurtre de Darren... [Libre]

Darren avait passé une nuit détestable. Ce n'était pas à cause de la petite cette fois-ci, au contraire, l'enfant avait bien dormit et de s'était réveillée qu'une seule fois pour réclamer un peu d'attention et sans doute aussi parce qu'elle avait froid. Dans tous les cas, Darren avait des cauchemars tous plus horribles les uns et les autres. Il avait revu la mort de Kristinna, la confrontation avec Shean, les pires moments subits en présence de Keiji, et du sang, encore du sang... jusqu'à ce qu'il se réveil dans un hurlement, recouvert de sueur lorsque d'un cauchemar plus terrible que les autres avait surgit. Il avait vu un homme entrer avec un couteau à la main et s'avancer jusqu'au berceau de sa fille qu'il transperça de pars en pars, éclaboussant les murs de sang. A ce moment là, Darren fut donc brusquement tiré de son sommeil agité.
Son premier réflexe, à part de reprendre son souffle, fut de se jeter en direction du berceau et constater avec un immense soulagement que sa fille, bien vivante, gémissait et pleurait, réveillée par le cri qu'il venait de pousser. Soupirant en se voulant de sa bêtise, Darren prit sa fille dans ses bras et la berça lentement en lui murmurant des mots d'apaisement. Il lui chanta même un air qu'elle avait toujours adoré et finalement, la petite se calma. Mais il était tant de lui donner son lait.

Darren posa tranquillement sa fille dans le berceau pour prendre le dernier biberon plein qui lui restait. Il devrait aller en rechercher en cuisine aujourd'hui... ce qui l'obligeait à laisser une fois de plus sa fille seule dans cette pièce affreuse. Mais il n'avait pas le choix, c'était plus prudent. Le jeune homme reprit sa fille contre lui et commença à la nourrir. L'enfant buvait goulument le lait, les yeux mi-clos tandis que son jeune père l'observait avec un air mélancolique. Depuis la "visite" de Keiji, il se posait encore d'avantage de questions quant à garder son bébé avec lui. Etais-ce vraiment une bonne idée de voir grandir son enfant dans un endroit pareil en sachant qu'elle se ferait torturer, battre ou voir tuer dans l'innocence de l'âge ? Certainement pas... Darren ne pourrait pas laisser faire ça mais il savait qu'il serait impuissant... même avec la meilleure volonté paternelle au monde. Il n'avait jamais été doué pour protéger quelqu'un déjà qu'il n'arrivait pas à se protéger lui-même... mieux valait ne pas se bercer d'illusions.
Mais alors quoi ? Que faire ? Darren avait même pensé la mettre dans un panier pour la confier à l'océan et avec un peu de chance, espérer que quelqu'un la repêche. Mais c'était stupide. Les risques étaient énormes. La noyade, les tempêtes, les gros gargots, les requins aussi qui sait ? Non, c'était nul come idée, on n’était pas dans un film, c'était la réalité.

Alors que sa fille finissait le biberon, Darren continuait à chercher une solution. Demander la permission à genoux à la Directrice était également complètement exclu, même s'il avait toujours été un bon pensionnaire sage comme une image. Ne fallait pas rêver. Il ne lui restait pas grand chose... garder sa fille en vie coûte que coûte devenait impossible. Alors les idées les plus noires lui traversaient l'esprit. La seule sollution... était de lui épargner cette vie de terreur et de souffrance... en la tuant lui-même. Maintenant. Mais dès qu'il y pensait, son corps était secoué d'un frisson de dégoût et il ne cessait de repousser cette idée en voyant la frimousse adorable de son enfant. Non, non, et non ! Il ne pouvait pas faire une chose pareille, il en serait incapable ! Il ne pouvait déjà pas tuer Keiji ni même une mouche alors son propre enfant... y avait de quoi rire. Et pourtant quel autre choix lui restait-il ? Il avait beau se torturer l'esprit en tous sens, il ne voyait toujours pas de sollution. C'était déprimant.

Une fois rassasiée, sa fille bailla et commença à se rendormir. Darren la recoucha dans son berceau et la recouvrit d'une couverture. Il l'observa longtemps avant de sortir des cachots en enfermant sa fille à double tour par sécurité et en gardant soigneusement la clef dans la poche de son jean. Les mains dans les poches, le regard morne et triste, il marcha un peu au hasard dans le pensionnat en se reposant pour la millième fois les mêmes questions. Il finit par partir vers l'Infirmerie. Au départ il hésita, laissant l'infirmière aller chercher un peu de linge propre... pour finalement lui faire part de ses craintes. Après tout elle était la seule à qui il pouvait en parler. Pas question d'alerter Diva qui le prendrait pour un monstre d'avoir des idées pareilles. Elle n'aurait sans doute pas tort...
La femme avouait que tuer le bébé était difficile, elle avait un cœur tout de même. Mais elle était d'accord que ce serait certainement plus sage. Elle lui proposa même de l'aider en lui proposant un poison. Mais Darren refusa et sortit, encore plus déprimé que tout à l'heure. N'avait-il plus le choix ? Devait-il tuer sa propre fille ?
Darren se sentit submergé par le désespoir mais préféra de rien laisser paraître pour le moment, et tentant de se reprendre, il ignora les cuisines devant lesquelles il passait pour aller récupérer sa fille.

- Viens Eileen... on va se promener.

La petite gigota. Darren l'enveloppa correctement dans du linge et sortit prudemment de leur cachette. Evitant ou détruisant les caméras sur son passage, le blondinet finit par parvenir à l'extérieur? Dehors il faisait un temps magnifique, mais l'air matinal était encore frais, il était tôt. Le soleil se levait encore, colorant le ciel de nuance colorées à l'horizon. Darren inspira un grand bol d'air et se dirigea plus à l'écart, vers la plage. Il y resta avec sa fille un bon moment. Assis en tailleurs, sa fille assise dans le sable, calée contre ses jambes, il la regardait jouer avec les grains de sable, veillant à ce qu'elle n'en mange pas. C'est fou ce que ça avait comme idée tordue un bébé, mais ça le faisait sourire. Il aimait bien l'emmener dehors pour lui faire prendre l'air, Eileen y prenait toujours beaucoup de plaisir et s'émerveillant devant les grands arbres, les mouettes qui passaient près d'elle ou les coquillages que Darren lui montrait.

Peu avant midi, Darren reprit Eileen dans ses bras et rentra à contre cœur au pensionnat. Mais au lieu de retourner aux cachots comme d'habitude, Darren se dirigea plutôt vers le dortoir des garçons avec prudence. Il y parvint sans mal et déposa l'enfant sur son lit froid. Il n'y avait pas dormit depuis des semaines... ou des mois. Eileen se tortilla joyeusement, mais Darren n'était pas d'humeur à rire, bien au contraire. Durant tout ce temps, il avait prit sa décision : tuer sa fille était le seul moyen. Ca lui brisait le cœur, il n'arrivait pas à se décider. Il tourna en rond pendant longtemps, très longtemps, avant de passer une main sur son visage et ses yeux larmoyants et de se diriger vers sa fille. Il s'installa sur le lit près d'elle et caressa sa petite joue du bout des doigts. Le bébé, désirant jouer, tenta de les agripper mais Darren retira sa main.

- Tu es la plus belle chose que je possède, Eileen, et que je ne posséderais jamais plus. Tu me fais tellement penser à Diva... et tes yeux me font penser à mon père... et un peu à moi. Mais j'y vois l'innocence et la joie contrairement aux miens. Je suis tellement désolé de t'infliger tous ça... tu es le rayon de soleil qui a éclairé ma vie dans cette enfer. Mais je ne peu pas être égoïste et te garder pour cette seule raison en sachant que tu souffriras ensuite.

Des larmes coulèrent, il les essuya. L'atmosphère était tendue. L'enfant s'en était peut-être rendu compte, en tout cas elle le fixait en silence de ses grands yeux verts. Presque timidement. Savait-elle ce qui l'attendait ? Non c'était stupide... ce n'était qu'un bébé. Darren tendit la main vers l'oreiller au bout du lit. Ses mains tremblaient comme jamais. C'était la chose la plus difficile qu'il n’ait jamais eu à faire... il espérait ne plus jamais avoir affaire à ça. Brusquement, le bébé se mit à pleurer. Darren sursauta. Comme à chaque fois qu'Eileen pleurait, il était anxieux et terriblement triste à son tour. D'autres larmes coulèrent sur ses joues.

- Oh non Eileen je t'en prie ne pleure pas... ne rend pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà je t'en prie... arrête de pleurer... je n'ai pas le choix... je suis désolé, tellement désolé ma belle...

Mais l'enfant hurlait de plus belle. Quelqu'un allait finir par l'entendre. Le cœur de Darren battait vite, paniqué. Il gémit, suppliant encore sa fille de ne pas pleurer et de se taire, mais elle était sourde à ses supplications. Désemparés, paniqué, perdu, Darren posa le coussin brusquement sur sa fille. Ses mains et ses bras étaient crispés, tremblants, et son visage était trempé de larmes. Les cris et les pleures du bébé étaient étouffés sous l'oreiller, mais résonnaient plus fort que jamais dans les oreilles de Darren. Celui-ci était secoué de sanglots. Une voix lui hurlait d'arrêter, de laisser sa fille respirer, de la laisser vivre... mais il était incapable de bouger. Ses mains tenaient fermement le coussin, il lui était impossible de le lâcher...

- Pardonnes-moi... pardonnes-moi...

Plus les secondes passaient, plus son cœur se brisait. Dans l'obscurité et le froid du dortoir masculin, Darren était en train de tuer sa propre fille...

J'allais a peu prés bien, enfin je pensais toujours à ma fille perdue a jamais... Je me baladais en se moment même dans les dortoirs cherchant Darren, lui annoncé ... Puis j'entendit des pleures de bébé. La voix de Darren s'éleva, on dirait qu'il pleure "- Oh non Eileen je t'en prie ne pleure pas... ne rend pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà je t'en prie... arrête de pleurer... je n'ai pas le choix... je suis désolé, tellement désolé ma belle... " J'accoura alors vers les bruits et la je fut prise de peur par se que je voyais.

-DARREN ARETTE !!!!

Les cris et les pleures du bébé étaient étouffés sous l'oreiller. Celui-ci était secoué de sanglots. Ses mains tenaient fermement le coussin, il lui était impossible de le lâcher... Je prit mon courage a deux mains et je lui donna, pour la première fois, un grand coups de poings. Il lacha alors prise, et je prit la petite dans mes bras. Elle s'accrocha a mon cou.

-DARREN TU ARETTE MAINTENANT !! REGARDE LA MAINTENANT !! TU VOIT LA PEUR DANS SES YEUX ! NE FAIT PAS CETTE CONNERIE ! PENSE A ELLE ELLE N'A JAMAIS DEMANDER A VENIR ICI ET MAINTENANT TU VEUT LA TUER?

Ma voix se fessait dure mais je devais le faire réagir. Eileen se calma un peu, je la berça dans mes bras.

-Darren, regarde la bien... Elle a besoin de toi comme toi tu a besoin de sa présence... Ne fait pas la bétise de la perdre... Pas comme moi.

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