Il suffit d'un grain de sable {Kane}

Lucie piqua une dernière fois et soigneusement l'aiguille à travers sa chair, la laissant lentement traverser sa peau fine et pâle; La chose faîtes, elle coupa le fil à l'aide de ses dents et observa le travail d'un œil critique. Bien entendu, son corps n'était qu'un champs de ruine recouvert de plaie plus ou moins importantes et elle venait d'en recoudre plus d'une, notamment au niveau de son nombril. Comme à son habitude, elle s'était soignée elle-même. Pas besoin d'infirmière cette fois-ci, sauf pour se procurer de l'alcool, une aiguille, du fil et des bandages. Désormais, le plus gros était fait. La jeune femme releva son visage et repoussa quelques mèches de cheveux roux pour observer une dernière fois la marre et les tâches de sang qui recouvraient le sol de la cave. Le sien. Essentiellement le sien. Un petit jeu qui avait bien commencé mais que son bourreau avait gâché sur la fin. Tant pis, rien n'était réellement perdu. Lucie ouvrit grand le sac qui contenait ses maigres affaires et en sortit une longue chemise blanche ainsi qu'un short en jean. Rien ne lui appartenait, ça venait du centre d'où on l'avait renvoyée. Et puis elle ne connaissait rien à la mode, prenant ces tissus au hasard dans le fond du sac en se foutant bien d'être présentable ou pas. D'ailleurs, il lui avait fallut plus d'un mois pour enfin comprendre pourquoi, comment et de quelle façon on enfilait un soutien-gorge. Surtout pourquoi. A quoi ça servait exactement ? Grand mystère... c'était sans doute la raison pour laquelle elle n'en portait plus du tout. Ah oui certain pensent sûrement que son seul but était d'affrioler les hommes mais il n'en était rien. Simple soucis de confort et d'ignorance.

Elle se leva ensuite et cacha son sac entre plusieurs vieux cartons entreposés avant de se diriger vers la salle d'eau. Elle y avait déjà été la veille au soir pour les même raisons. Cette nuit, elle l'avait passé quasiment dans son sang. Bon, elle avait prit le temps d'aller piquer ce dont elle avait besoin à l'infirmerie et après une rapide désinfection et quelques bandage pour faire cesser l'écoulement du sang, elle s'était endormie dans la fraîcheur de l'endroit. Désormais, elle se sentait inconfortable recouverte" de ce sang sec sur son corps et surtout dans ses cheveux roux. Elle faisait bien peur à voir et dans le couloir, une ou deux personnes n'en revenait pas. Que faisait cette fille presque nue entièrement recouverte de sang ?
Elle poussa la porte de la salle et, sans même prendre gare à une possible présence, elle laissa retomber le peu de vêtements déchirés qu'elle portait et entra sous l'eau glacée. Elle soupira d'aise, esquissant un sourire ravi. Elle adorait le froid.
Elle frictionna ses cheveux et ses plaies, laissant le sang s'évacuer dans les canalisations. Elle emprunta un gel douche qui traînait et fit disparaître les dernières croûtes de sang avant de se rincer et de sortir. Pas de serviette ? Aucune à l'horizon ? Tant pis !
Elle enfila directement la chemise, un bas et le jean avant de disparaître de nouveau dans les couloirs.

Elle avait envie de prendre l'air. Bonne nouvelle, il avait apparemment un peu neigé cette nuit. Pieds nus, trempée et peu vêtue, elle sortit donc du pensionnat et s'élança dans le fin duvet glacial. Il y en avait peu et l'épaisseur n'arrivait même pas à ses chevilles. Souriante, elle se pencha pour prendre un peu de neige entre ses mains et l'apporta à ses lèvres puis sur sa gorge en soupirant. Quel délicieuse sensation !
Elle continua sa route tandis que ses pieds devenaient presque bleus. Mais elle ne semblait même pas s'en rendre compte ou en souffrir. Elle ne grelottait même pas, seule une légère chair de poule parcourait sa peau. Elle se sentait dans son élément.
Elle parvint sur une plage ou le sol était jonché de sable et de neige mêlée. L'océan, parfaitement calme, semblait dormir, paralysé par le froid. Lucie s'approcha du bord de l'eau et y trempa un orteil. Celle-ci était plus que glaciale et la jeune femme s'en amusa. Elle hésita un instant, semblant vouloir y plonger toute entière mais se ravisa lorsqu'elle entendit une voix. Elle se retourna donc brusquement, jetant un regard à l'intrus.

Des grognements sourds se faisaient entendre dans les couloirs sombres du pensionnat. Des grognements de douleur et de frustration. Des grognements que seul un cannibale souffrant de crampes abdominales pouvait laisser exprimer. Kane se trouvait sous les escaliers du grand hall lors de cette horrible torture et ressemblait aux enfants battus qui tentaient vainement de se faire oublier de leurs parents afin de ne pas recevoir de nouveaux coups. Il tenait fermement ses genoux contre son torse et serraient les dents dans le but de rester impassible face aux vagues de souffrances que ses tripes lui infligeaient. Seigneur ! Que pouvait-il donc bien lui arriver ?! Serait-son organisme que ne supportait plus la viande humaine ou bien serait-ce tout simplement le manque ? Ce manque cruel qui voulait attirer son attention en le mettant au supplice et qui demandait son apport quotidien de sang. Le trentenaire serra le tissu de son pantalon dans ses main en montrant une nouvelle grimace de douleur. Dieu ! Il ne pouvait plus supporter ce martyr ! Il devait absolument faire quelque chose pour calmer les plaintes de son estomac ! Il poussa alors un long grognement tout en portant une main sur son ventre douloureux puis regarda autour de lui afin de trouver un appui quelconque et se lever. Il devait manger une personne. Innocente ou pas. Kane ne mangeait que des personnes arrogantes ou dangereuses en temps normal mais cela ne semblait plus le perturber pour le moment. Il se concentrait uniquement sur cette faim douloureuse que ressentait son corps. Il savait que personne ne pourrait critiquer cela dans un endroit pareil. Il savait que plus aucun gouvernement ne pourrait agir et le condamner de nouveau. Il savait que plus aucun noeud coulant ne toucherait sa gorge. Il se savait maintenant libre de ses choix et de ses envies. Il ricana doucement en y pensant avant de quitter son abri. La chasse est ouverte...

De la neige blanche et soyeuse recouvrait les nombreuses pelouses du domaine mais notre cher antropophage ne se laissa pas amollir devant un tel spectacle. Il avait vu un pensionnaire sortir du manoir avec un paquet de cigarettes dans les mains or il savait que personnes ne pouvaient fumer au sein de ce pensionnat sans prendre le risque de se faire torturer ou tuer par la suite. Une occasion en or pour lui ainsi que pour son estomac. Il ne devait donc pas la rater ! Il continua donc sa route en voulant rapidement en finir avec cette foutue histoire de maux de ventre mais cessa tous mouvements en voyant le gamin tourner son attention vers la mer. Il semblait avoir vu quelque chose de pas net. Kane se baissa donc lentement vers le sol pour se montrer un peu plus discret avant de faire quelques pas dans sa direction. Le pensionnaire resta immobile pendant plusieurs minutes avant de sortir son briquet de sa poche : un geste qui arracha un sourire au cannibale. Il allait enfin pouvoir se soulager... enfin. Il sortit un long couteau de cuisine de son pantalon avant de se redresser et de susurrer cruellement pour le fumeur :

- Tiens tiens tiens... Tu ne sais donc pas que fumer est un acte passible de mort au sein de ce pensionnat ?

Le gamin se tourna subitement vers la source de la voix avant de se figer de terreur. Il ne se doutait pas que le surveillant venait de le suivre pour pouvoir se nourir de sa chair tout comme le cannibale ne se doutait pas que son futur meurtre se passerait sous les yeux de Lucie E. Clayton... Il continua en approchant insensiblement de sa proie :

- Il est difficile pour un fumeur de cesser de fumer... Je te comprends... Je fume aussi... Je pourrais te laisser la vie sauve pour me montrer un peu solidaire mais... Je veux sentir ton sang dans ma bouche...!

Kane sauta sur le pensionnaire sans crier gare avant de le plaquer de tout son poids contre le sol froid et humide de la plage. Le gamin criait sous lui et tentait de le frapper mais cela ne faisait rien au cannibale qui plantait inlassablement la lame de son couteau de boucher dans ses flancs tendres et moelleux. Un sang de couleur sombre gicla subitement sur ses mains et rendit glissant le manche de son arme mais le trentenaire raffermit rapidement sa prise pour mieux frapper le pitoyable corps qui se trouvait sous lui et qui continuait de pousser des cris de porc.

Ce n'était pas seulement une voix. Lorsque Lucie étudia plus amplement, elle rencontra le regard d'un individu qui amenait à sa bouche ce fameux bâtonnet étrange au goût infecte qu'elle avait découverte la veille. Il al regardait, comme pour l'étudier à son tour. Mais les yeux noisette de la jolie rousse furent subitement attiré par un mouvement derrière l'intrus, un autre homme. Elle n'eut aucune réaction, observant simplement son étrange manière de se déplacer. Sans doute alarmé par un point que fixait la jeune femme derrière lui, le garçon se retourna et sursauta, poussant un cri en voyant le personnage qui lui faisait face, un grand couteau à la main. Lucie plissa les yeux et pencha légèrement la tête, s'interrogeant sur ce drôle de spectacle dont elle était un personnage très secondaire. L'asiatique qui venait de faire son apparition et qui effrayait son vis à vis lâcha quelques mots. De toute évidence, il s'octroyait le rôle de bourreau et le pauvre fumeur ferait office de victime. Toujours passive, la jeune femme ne bougea pas davantage lorsque l'homme aux yeux bridés se jeta littéralement sur sa proie.
Très curieuse, elle fit deux pas en direction de la scène étrange. Avec fureur, l'homme attaquait la chair de sa victime à grand coup de lame. Le condamné hurlait de douleur, agressant les oreilles fines et délicate de la jeune femme.

C'était un peu primitif à son goût mais enfin, il y avait de la violence et du sang, assez d'éléments pour l'intéresser et la retenir sur place. Elle s'approchait doucement, pas à pas et sans se presser au fur et à mesure que la victime agonisait sous les coups. Il ne tarda pas d'ailleurs à rendre un dernier souffle.
C'est tout ? Lucie fut particulièrement déçue. En fin de compte, il n'y avait rien de très intéressant. Rien, jusqu'à ce que l'asiatique se mette à dévorer la chair de sa victime. Lucie ne put s'empêcher d'être surprise. Elle ne s'était pas imaginé qu'un humain puisse se nourrir de viande humaine. Le sujet était donc plus intéressant qu'il ne le paraissait. La neige se recouvrait d'une couleur pourpre, dessinant des auréoles sombres assez agréable à l'œil.
La jeune femme s'approcha un peu plus et finit par s'agenouiller elle aussi près du corps, ignorant l'homme près d'elle. Elle plongea alors la main dans l'une des plaie près du ventre, l'ouvrant encore davantage. Elle fouilla un petit instant, puis agrippa quelque chose semblant l'intéresser. Elle l'arracha alors d'un mouvement vif et ressortir un magnifique poumon.

Émerveillée par ce qu'elle tenait dans sa main dégoulinant de sang, Julie sourit et finalement, mordit dedans à pleine dents. Et bien quoi ? L'étude était particulièrement passionnante ! Quel goût avait donc la chair humaine et ses organes ? Un goût de viande crue avec beaucoup de caractère. Pas forcément très savoureux et gouteux mais suffisant pour ne pas vomir. En temps normal, c'était plutôt déconseiller de toucher à une proie qui ne nous appartenait pas. De sa main libre, Lucie essuya ses lèvres puis jeta un regard à son voisin de table dont elle étudia longuement le visage sans un mot. Comme d'habitude.

Kane sursauta en voyant une pensionnaire rousse entrer subitement dans son champ de vision. Il ne pensait pas se faire surprendre en plein repas et voulait absolument garder ce moment pour lui. Il aimait par dessus tout vivre ses meurtres dans une profonde solitude et refusait de les confier oralement aux autres assassins durant son court emprisonnement. Cela faisait partie de lui. Toute sa nature de psychopathe remontait alors en surface et demeurait visible aux yeux des autres. Il ne voulait certainement pas cela. Tout son corps se raidit lorsque cette importune fit quelques pas dans sa direction afin de voir sa victime. Elle semblait se montrer admirative face au corps inerte et poisseux et ignorait totalement le cannibale qui supportait de moins en moins la nuisance que cette gamine constituait. Il se recula de quelques pas en se disant que plus elle regarderait et plus elle partirait mais cacha avec peine sa grande surprise en la voyant plonger sa main dans une des plaies du cadavre pour en retirer un de ses poumons. Le sang sombre maculait la neige ainsi que les genoux du trentenaire mais cela ne sembla pas attirer son attention. Il gardait fixement son regard sur la pensionnaire qui portait maintenant la grosse masse sanguinolante dans sa bouche pour en arracher un gros morceau de ses dents. Elle le mastiqua longuement sans rien montrer et Kane profita de ce moment pour se pencher sur le corps pour pouvoir mordre dedans.

Il poussa un long soupir de contentement en sentant la peau tendre du ventre caresser les moindres recoins de sa bouche pendant ses mastications. Il savourait gourmandement cette douce saveur de mort avant de replonger avidement ses dents dans la chair du pauvre gamin. Il ne voulait pas se servir de ses mains pour le moment. Il avait beaucoup trop faim pour cela et se foutait totalement de passer pour un sauvage aux yeux de la rouquine. Il grogna en arrachant un plus gros morceau de peau avant de le mastiquer avec vigueur. Le sang chaud qui recouvrait le bas de son visage gonflait son coeur en un familier sentiment de bonheur intense. Un sentiment qui se voulait prolonger dans le temps. Il ne voulait pas que ce moment passe aussi vite que son commencement. Il voulait le faire durer pour pouvoir en profiter au maximum. Il tourna son attention sur la pensionnaire rousse tout en avalant les gros morceaux de viande que contenait sa bouche avant de passer une main sur son menton pour en retirer la souillure sanguinolante. Ancienne ou nouvelle cannibale ? Probablement nouvelle. Elle ne montrait aucune satisfaction ou plaisir en mangeant cette viande hors du commun. Il plongea la lame de son couteau dans la neige pour la nettoyer avant la sortir sans faire un geste de plus. Il voulait la garder fermement dans le creux de sa main en cas de mouvement hostile de la part de la pensionnaire. Elle pouvait parfaitement le prendre par surprise et le tuer avec une arme quelconque. Il se pencha de nouveau sur le cadavre sans la quitter du regard et creva rapidement les deux yeux du mort de son index et son majeur. Cela ne constituait en rien une menace. Il voulait simplement continuer de manger sans montrer sa nuque : une partie du corps de choix pour tous ceux qui veulent vous tuer. Il retira les globes de leurs orifices avant de les poser doucement sur le torse ouvert. Il voulait lui en offrir un en tant que signe de respect. Elle pouvait parfaitement accepter ou refuser. Cela ferait partie de son choix.

(dsl pour le temps que j'ai mit à répondre ! j'étais en vacance Smile

)

Au regard que l'homme porta sur elle, Lucie sue qu'il semblait fort étonné de ce qu'elle venait de faire mais aussi embarrassé par sa présence. L'homme est comme un animal, il n'aime pas partager ses proies et ses repas. Cet asiatique pratiquait donc le cannibalisme... une chose que Lucie n'avait pas encore étudié et qui l'intéressait grandement. Alors l'homme pouvait manger de l'homme ? Oh bien entendu elle se doutait que c'était un acte interdit en société, un acte terrible et hautement puni comme n'importe quel autre crime ! Mais c'était cela le plus intéressant justement. Pourquoi ne lui avait-on jamais montré ce genre de scène ? Quel dommage ! Cependant elle le vivait en direct, c'était bien mieux que d'y assister au travers d'un écran quelconque. Comment appelle t-on cela également ? Ah oui... de l'anthropophagie. C'est un comportement qui doit exister depuis toujours sans doute malgré ce que l'on pouvait en croire. Pour certain c'est un rituel culturel ou religieux... pour d'autres c'est un moyen de survie... et pour d'autres encore - plus rares ceux-ci - par simple plaisir. Ce garçon qu'elle rencontrait sur cette plage en train de dévorer un être de la même espèce, était sans doute de ceux-là à voir la manière dont il prenait plaisir à mordre la chair et à s'en délecter. Comportement étrange, même pour une fille comme Lucie. Après tout manger est un acte naturel mais elle n'avait encore jamais imaginé que l'on puisse manger un autre être humain. Non pas car elle trouvait cela horrible bien au contraire !

A son tour, elle observa minutieusement l'asiatique. Celui-ci mangeait tel un animal, grondant et grognant de plaisir en mordant la chair du ventre de sa victime à pleine dent. Un plaisir qu'elle se contentait de regarder avec intérêt sans bouger. Le sang coulait de partout et la neige prenait une teinte pourpre tout autour. Un spectacle admirable pour ceux qui savent l'apprécier.
L'homme finit par se redresser, essuyant le sang qui souillait sa mâchoire. Elle ne le quittait pas des yeux, silencieuse et sans réaction particulière. C'est alors que l'asiatique, après avoir essuyé son couteau dans la neige, creva les deux yeux du corps sans vie. Les yeux de la belle Lucie brillèrent un instant d'un vif intérêt. Elle se pencha pour mieux voir. On aurait dit une petite fille qui découvrait une superbe poupée. Elle avança une main pour effleurer les deux trous béant mais l'homme la devança pour en sortir les deux yeux et les poser sur le torse du cadavre. Puis il sembla attendre quelque chose d'elle.
Lucie plongea ses yeux dans les siens une petite minute, puis prit l'un des deux globes entre ses doigts avec précaution. Elle le leva à hauteur de son visage et le tourna et retourna entre ses doigts.

La jeune femme n'aurait pu espérer mieux comme découverte. Jamais encore elle n'avait tenue un œil entre ses mains. Une sensation grisante ! Elle l'effleura et le caressa de la pulpe de ses doigts avant de subitement passer sa langue dessus. Aucun goût très particulier. Elle ne le goba pas cependant, cela aurait été du gâchis ! Elle préféra le glisser entre ses seins. Il s'y abimerait moins que dans les poches de son jean.
Elle préféra alors avaler le sang qu'elle avait encore sur les mains tout en lançant quelques coups d'œils à l'asiatique. Il était plus vieux. Combien de corps humain avait-il dévoré ainsi ? A quel page avait-il commencé ces étranges repas ?
Comme le ne posait jamais de question directement, elle attendrait de l'apprendre d'une autre manière. Peut-être directement de l'homme mais pour le moment, l'échange restait silencieux.

» A chaque tour suffit sa Reine [Bethany]
» C'est pas le sable blanc des Antilles mais bon... {PvRueben}
» Enfin dehors ! [Kane et Dorian]
» Kane Kurume's créas !!
» Aux petits soins [Kane]