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 Justin Durand

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Justin Durand
Nouveau pensionnaire
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Justin Durand


Nombre de messages : 12
Age : 29
Avatar : : Cillian Murphy
Date d'inscription : 16/10/2012

Justin Durand Empty
MessageSujet: Justin Durand   Justin Durand Icon_minitimeMar 16 Oct - 19:09

(c) Eden Memories
Justin Durand 477030CillianMurphy
Justin Durand
FEAT. Cillian Murphy
.
AGE : 21 ans
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 12 Décembre 1991 en banlieue parisienne
SITUATION AMOUREUSE : Célibataire
GROUPE : Guards Survivors

    ■ ■ ■ ONCE UPON A TIME
    Sorrow made you.

25 Juin.

Journal,

Je n’irai pas jusqu’à dire « Cher », pas encore. Cela fait déjà trois ans que je suis là, et voilà qu’ils me donnent un journal à écrire. C’est pareil pour tout le monde, qu’ils ont dit. Mais je crois que je suis le seul. Je pense que c’est un test quelconque, mais soit ! Racontez votre parcours, votre enfance. De toute manière, j’ai trop de temps à tuer, pas vrai ? Quoi d’autre ? Que pourrais-je faire d’autre, en ces lieux déjà trop familiers de peine, de tourment et d’ennui ? Amusant exercice que de se replonger tout entier dans ce que l’on a mis toute sa vie à oublier. Quoi de mieux pour faire un peu plus mal, frapper un peu plus fort ? Quitte à raconter ma vie, autant le faire le plus agréablement possible, pas vrai ? Vous allez me dire, « oui mais Justin, on veut ta vraie histoire, pas un amalgame de clichés dramatico-tragiques qui n’existent que dans les films. » Et moi de vous répondre que certains films s’inspirent sûrement d’une réalité, même si on la veut cachée, masquée sous un tas de bons sentiments. « Les familles à problèmes ? Non, ça n’est jamais si grave que ça. » Pourtant si.


Banlieue parisienne, Bloc B, Cinquième étage, 21h.


Étouffé du cauchemar, monstre de démence
Asphyxié du Soleil, créature de l'errance
Aux armes, on agresse, on détruit,
Aux larmes, on appelle à l'oubli.

L’enfant a mal mal mal. Il erre en sa demeure comme une âme en peine, comme un condamné attend l’aube, terrifié, pétrifié mais résigné, déjà, habitué, presque, à l’idée d’une fin imminente. L’enfant est dans sa chambre et il se demande « Combien de temps ? Combien de temps me reste-t-il ? » Il n’est pas bien vieux pour avoir de telles pensées. Il regarde par la fenêtre, s’imaginant ailleurs, sous un superbe ciel d’été, gambadant délicieusement dans un quelconque champ de fleurs, avec Papa et Maman qui le surveillent d’un œil confiant, une esquisse de sourire au coin des lèvres, profitant du bonheur d’être en vie. Et lui court, court, et il rit, rit aux éclats, éclaté au bonheur qu’il croit posséder. Mais lorsqu’il ferme les doigts sur cette superbe vie, elle s’évapore comme une poignée de sable dans le vent et il retombe dans son Enfer habituel, les yeux humides d’y avoir vraiment cru.

La porte d’entrée claque, et l’enfant se raidit. Les effluves d’alcool viennent lui piquer le nez. Maman est dans la cuisine. Cinq pas séparent l’entrée de la cuisine. Premier pas, le petit déglutit avec difficulté. Deuxième pas, un hoquet de terreur lui saute dans la gorge. Troisième pas, le monde lui tourne un peu. Quatrième pas, il se glisse malgré lui vers la porte. Cinquième pas, une grande inspiration. Les voix naissent, tranquillement. Elles vagissent un peu, babillent vaguement, prétendant à une entente quelconque. Doucement, elles se font un peu plus fortes, un peu plus agressives, elles crachent au lieu de ronronner. L’enfant agrippe le mur, il ferme les yeux et ça y est, les voix jadis chaleureuses et rassurantes de ses parents se hurlent après comme des animaux sauvages, et les bruits de coup se joignent à la danse, battant désagréablement la mesure des secondes qui s’écoulent au goutte à goutte. Flic, floc, mélodie du sang qui coule, et Justin pleure, il pleure en silence, fœtus caché sous son lit.


Banlieue parisienne, Ecole Blanche Fleur, 11h30.


- Justin, tu veux bien qu’on se parle, cinq minutes ?

C’est Madame Petit. Justin adore Mme Petit, c’est sa maîtresse. Il était brillant à l’école, mais il a violemment chuté, ces derniers temps. Ça avait commencé avant les vacances d’été, mais c’était devenu flagrant en ce début d’année. Sans aller jusqu’à parler d’échec scolaire parce que, bien sûr, rien n’était perdu, on pouvait dire qu’il semblait régresser sévèrement dans les apprentissages.

- Justin, dis-moi, ça va toi en ce moment ?

L’enfant est mal à l’aise, il sait qu’il ne doit pas parler. Papa lui a dit. « Tu t’avises de dire quoi que ce soit, tu vas regretter chaque minute de ta misérable existence ! » La plupart du temps, Papa est gentil. Plus ou moins. Pas vraiment. Non, en fait, la plupart du temps, Papa n'est pas là. Et c'est mieux. Justin ne veut pas de son amour abusif, violent, de son amour mal exprimé et moulé dans la colère. Il ne veut pas d'un amour qui l'étouffe et l'angoisse. Un amour qui le blesse au plus profond de son âme. C'était par amour qu'il lui mordait violemment les lèvres. C'était par amour qu'il écrasait son grand corps contre le sien. Par amour que ses gros doigts malaxaient ardemment la peau fragile de l'enfant. Il lui avait dit. P-pourquoi tu fais ça, Papa ? Parce que je t'aime mon ange. Justin ne voulait pas de ça. Il aurait voulu lui dire qu’il les regrettait déjà, ses minutes d'existence, mais c'était pas vraiment vrai, alors il n'a rien dit.

- Oui, Madame.

Justin est poli, agréable et bien élevé. Il se tient droit, ne répond pas, reste à sa place, joue calmement, mange proprement. Un OVNI au milieu de ses camarades turbulents et irrespectueux. Mais voilà, il a l’œil un peu triste, Justin. On dirait un peu qu’il va pleurer, tout le temps. Et puis il bafouille un peu quand il parle, Justin. Il divague de temps en temps. Il plane. Il est pas toujours tout à fait là. Et puis il a même un peu maigri. C’est pas flagrant, c’est pas très grave, mais ça fait beaucoup. Voilà ce qu’elle se dit Mme Petit quand elle voit le gamin s’agiter sur sa chaise.

- Il n’y a rien que tu aies envie de me dire, hein ? A la maison, tout va bien ?

Elle est pas dupe, Mme Petit. Mr et Mme Durand sont un peu louches. Ils ne viennent jamais chercher le gosse à la sortie, ils ne sont venus qu’une fois aux réunions, n’ont jamais donné suite à ses demandes de rendez-vous, ne participent jamais aux goûters et Justin ne fait jamais les spectacles de fin d’année, ni les sorties. Et puis Madame a l'air véritablement démantelée, désarticulée, déconstruite, déconfite. Elle ne ressemble plus à rien, mais on devine qu'elle a été belle, un jour. Et puis Monsieur, il y a cette aura de colère qui s'en dégage. Asseyez-vous dans la même salle d'attente que lui et sa tension permanente vous empestera la cervelle. C'est ça qu'elle pense d'eux, Mme Petit.

- O-Oui, Madame.

Il n’a jamais parlé beaucoup, Justin. Dès qu’il parle un peu trop, il s’emmêle, il s’emballe et il panique. Les grands discours lui vrillent le crâne et les idées, tout se mélange et il perd pieds. Il devient comme fou, Justin. Peut-être qu'il y avait déjà un problème à la base, en fait. Dès le départ, il lui manquait une case, à ce gosse. Pas étonnant qu'il ait mal tourné, ils vous diront. Alors il fait des phrases courtes, ça passe les détails et c’est plus facile. C’est un bon gamin qu’elle se dit, Mme Petit. Un bon gamin. Un bon gamin qu'a pas eu de chance.

- Tu es sûr ? Ils font quoi Papa et Maman ?

C’était qu’un gosse, avec toute leur ignorance et leur naïveté. Il devait rien dire, mais il savait pas mentir. Et puis il voulait pas mentir à Mme Petit. Il aimait trop Mme Petit. Il savait pas bien ce qu’ils faisaient dans la vie, on sait jamais trop bien ce qu’ils font Papa et Maman quand on est tout petit.

- Ils se bagarrent.

Justin avait 5 ans, et tous ses espoirs envolés. Consumés. Calcinés. Comme un souvenir, lointain et pâle, marqué à l'encre rouge. Comme un sourire, éclat d'opale, barré au feutre rouge. Et il n'a que le vague "Pourquoi" sans réponse des enfants qui lui trotte dans la tête.


- Comment ça, bonhomme ?

Maman pleurait, maman criait, maman avait mal, maman s’arrachait les cheveux, maman se cognait dans les murs, maman se mordait les doigts, maman s'enfermait dans la salle de bain, maman prenait des médicaments pour que ça aille mieux. Papa rentrait tard, papa hurlait, papa frappait, papa blessait, papa accusait, papa rugissait, papa insultait, papa aimait Justin, papa retournait au bar pour que ça aille mieux.

Mais la question était trop directe, alors Justin s’est braqué.

- Je…. Je sais pas.
- Et comme travail ? C’est quoi leur travail ?


Ca c’était une question facile. Il connaissait la réponse. Il l’avait apprise en écoutant leurs conversations de grands qu’il n’avait pas le droit d’écouter mais qu’ils hurlaient dans l’appartement. Comme quoi que le boulot de Papa il était trop prenant et mal payé, qu’il le rendait fou, qu'il était jamais là, mais qu'en même temps elle et sa putain de dépression, ça allait pas les aider à se sortir de la merde. Voilà ce qu'ils se disaient le soir, dans des hurlements qui finissaient toujours en pleurs et claquements de porte. A force, Mme Durand a cessé de protester et s’est contentée d’accuser les coups, en silence, résignée.

- Papa il est policier et maman elle est dépressive.

Mme Petit n’a jamais réussi à leur faire enlever l’enfant, malgré de nombreuses tentatives. Papa était un membre honorable et respecté des forces de l’ordre et Maman une journaliste en arrêt et invalidité pour « Accident du travail » qui s’apparentait effectivement plus à une dépression nerveuse. Des citoyens respectables. L’enfant n’était pas battu, ils avaient des conditions de vie décentes. Il était poli et agréable. Il semblait plus ou moins équilibré. Pourquoi le leur enlever ?


26 Février, Banlieue parisienne, 04h15.


Sale journée pour Justin. Comme toutes les autres. En pire. Bien pire. Justin a grandi dans sa famille déchirée. Il ne traîne pas aux bons endroits, il ne voit pas les bonnes personnes. Il ne voit presque personne, d'ailleurs. C’est normal, c’est de son âge. Qu’aurait-il pu faire d’autre ? Froisser Papa policier, c’était devenu une habitude. Tous les soirs en vadrouille. Mais Papa l'aimait. Il l'aimait toujours plus. De plus en plus fort. Il venait le voir dans sa chambre, des fois. Frotter son corps gras et nu contre la peau laiteuse et lisse de l'adolescent. Frotter son bassin contre les fesses de son fils chéri. Lui mordre le cou. Salir son corps de ses doigts impurs. Le parcourir, le découvrir, le goûter. L'abîmer, le briser, le détruire. En long en large et en travers. Savourer cette bouche pâle, ce corps si tendre, si faible, si impuissant. Et Justin de fermer les yeux, de prendre sur lui et de se soumettre, parce qu'il n'avait pas la force de résister, et qu'il croyait encore que les coups feraient plus mal que ça.

Seul, parfois, souvent, il errait dans les rues, ânonnant quelques mots qui lui trottaient dans la tête. Une sale période. Il parlait tout seul, divaguait un peu. Il s’était réfugié loin dans sa tête, Justin. La brèche était déjà ouverte, la fissure s'élargissait petit à petit. Il ne dormait plus très bien, mais tout le monde s’en fichait. Il n’avait pas quatorze ans qu’il passait déjà ses nuits dehors. Maman est devenue le pâle fantôme d’une femme rayonnante et pleine de vie, qui cache sa peine par des sourires. Papa est devenu ce qu’il avait toujours tendu à être : un monstre de rage et de violence, pétri d’une souffrance inexprimable. Ca s’est fait doucement, on sait pas trop pourquoi. Maman qui pète les plombs, Papa qui boit un peu trop, ça fait plus bon ménage, ça s’engueule et ça se tape dessus. Et Justin d’être pris entre deux feux, ni ennemi ni allié. Un petit oiseau sur le champ de bataille. On aime Justin, on l’aime beaucoup. La plupart du temps. On essaye de le tirer de son côté et puis on le jette un jour où ça va moins bien. On le jette d’un coup de pied au cul ou d’un « Retourne chez ta connasse de mère » ou ton « enfoiré de père », on lui dit qu’il est nul et qu’il n’a vraiment que des défauts, et puis il fait le pigeon voyageur, et puis on vient pleurer sur son épaule fragile, avant de lui hurler dessus. On le tape pas, ça non. Voyez, c’était pas si terrible.

Il venait de rentrer après une virée en bord de Seine. Peut-être qu’il allait arriver à dormir, voilà ce qui lui occupait l’esprit. Maman dormait toujours sur le canapé, il ne fallait pas faire de bruit. Pas faire de bruit. Il n’aurait pas voulu les réveiller, troubler leurs seuls instants de paix. Ses seuls instants de paix. Mais Maman n’était pas dans le canapé. Maman, Maman ?

Je vais m’arrêter là pour ce soir, peut-être pour toujours. Je ne crois pas avoir envie de continuer ce journal. Je suis même sûr de ne pas en avoir envie. Ca fait vraiment trop mal. Non, je ne veux et ne peux pas. J’en suis incapable, j’en n’ai pas envie. Laissez-moi tranquille. Tranquille !



30 Septembre

Journal,

Me revoilà. Je ne pouvais pas me résoudre à laisser un travail d’une telle importance inachevé. Je ne laisse jamais rien inachevé, vous voyez. L’avantage et l’inconvénient d’être si pointilleux et perfectionniste. Je ne peux pas laisser un récit de ma vie à demi terminé dans un journal. Vous comprenez ? C’est comme si j’avais arrêté d’être à ce moment-là, comme si je n’avais jamais réussi à passer au-dessus. Peut-être que c’était le pire moment de ma vie, mais c’est également celui qui m’a ouvert la voie. Ouvert les yeux en grand, plus grand. La naissance d’une vocation, la naissance d’une passion, d’une obsession. Voilà où ça m’a conduit toutes ces conneries. D’y repenser comme ça, le monde extérieur me manquerait presque. Non, je m’en sors vraiment bien ici. Et puis, les sujets sont vraiment plus intéressants que tous ces individus banals et insensibles qui vivotent de petit salaire en sale moment à passer. On peut dire que « les affaires vont bien ». Je crois qu’écrire me fait autant de bien que de mal. Ca me fait mal de repenser à tout ça, comme si on versait de l’alcool à brûler sur des plaies béantes, comme si on trempait un grand brûlé dans de l’acide. Mais ça me fait du bien, ça me ramène un peu sur terre. Je vais reprendre où je me suis arrêté.

Au cœur de la nuit, le martyr trouve salut,
Au milieu de son vol, l’oiseau abattu,
Ses ailes blanches de sang tâchées,
Son visage d’ange à jamais statufié.

« Toutes mes condoléances, Justin. » qu’ils ont dit. Ils lui ont serré la main, leurs yeux humides de larmes qu’ils n’avaient pas versées, leurs visages ternis d’une peine qu’ils n’avaient jamais ressentie. Il leur en voulait, Justin. Il sentait la colère qui lui gonflait le cœur. Est-ce qu’il leur en voulait à eux ? Est-ce qu’il ne s’en voulait pas à lui-même, dans le fond ?

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » ils ont demandé, les inspecteurs. La femme du chef qui se fout en l’air, il faut mener l’enquête, un peu. Interroger celui qui a trouvé le corps. Justin. Mais est-ce qu’il a trouvé le corps, Justin ? Comment il l’a trouvé ? Dans quelle position ? Etait-elle déjà morte ? A-t-il prévenu les secours ? Et l’adolescent pleure, il pleure une mère qu’il n’a pas su aider, il pleure le fantôme d’une mère aimante et chaleureuse. Il pleure ses souvenirs, falsifiés par le deuil et il les voit, lui et elle, riant aux éclats, perfusés à la joie, la bonhomie. Foutaises. Ça s’est pas passé comme ça, mais il voulait s’en rappeler comme ça. C’était tout ce qui comptait, au fond.

Quand Justin est rentré, ce soir-là, harassé par quatre heures de marche intensive mais apaisé, Maman n’était pas dans le canapé. L’inquiétude, pas encore la panique. Peut-être qu’elle dort mal aussi, peut-être qu’elle a eu envie de faire un tour. C’était pas grave, en soi. Il s’est avancé dans l’appartement, et puis il l’a vue. Elle était pas dans le canapé, elle était par terre. Il a couru vers elle, c’était pas un mauvais bougre. Elle était roulée en boule sur elle-même, les yeux à demi clos, le visage dégoulinant d’une sueur glacée. Elle avait du mal à reprendre sa respiration.

- Maman, maman ça va aller, je vais appeler les secours. Attend, bouge pas !

Et il se levait d’un bond, se précipitant vers le téléphone. Mais y’a sa voix. Sa petite voix fluette et presque éteinte, déjà, qui a susurré son prénom. « Justin, Justin viens-là. » Elle avait du mal à parler, les sons peinaient à sortir. Docile, obéissant, il s’est agenouillé à ses côtés. Il sentait, au fond de son crâne, il sentait son esprit s'évanouir, jeter l'éponge, prendre une retraite anticipée, replier ses troupes, et le laisser tout seul avec des milliers de sentiments et de questions qui s’entrechoquaient et se répercutaient dans son crâne, le laissant totalement vide.

- Maman, tu veux que je fasse quoi ? Que j’appelle qui ? Papa ? Tu veux que j’appelle l’hôpital, la police ? Maman dis-moi, je t’en supplie !

Elle a ouvert ses yeux vitreux, a tenté de les fixer sur lui, et puis elle a bégayé, faible, tellement faible :

- Laisse-moi… Laisse-moi partir.

Il a reculé, Justin, à s’en cogner contre un mur. Il secouait la tête, vigoureusement. Il ne pouvait pas la laisser mourir. Il s’est jeté sur le téléphone, composant le numéro d’urgence. Et puis alors qu’on le mettait en attente, il l’a regardée. Elle avait le désespoir d’étalé sur le visage. Il était peint en grosses lettres rouges. Son visage, jadis si beau, hurlait à la mort, à l’agonie, au repos éternel. Elle n’était déjà plus qu’une ombre dans ce monde, elle avait déjà un pied de l’autre côté. Et puis elle a murmuré, d’une voix distante, tellement distante : « Je t’en supplie, Justin… » Et il a raccroché. Il pouvait pas la forcer à vivre cette souffrance. Il avait fait un choix. Choix qu'il allait certainement regretter toute sa vie. C'est là qu'il a changé, Justin. Il n’aurait qu’à dire qu’il était rentré plus tard, on n’allait pas se dire qu’il l’avait forcée à avaler la bouteille d’eau de Javel, ni à vider la boîte à pharmacie au fond de sa gorge. De toute manière, il pensait pas à ça, Justin. Il la regardait s’éteindre doucement, un tout petit éclat de bonheur en plein milieu de son visage pétri dans la peur et la peine. Et puis elle s’est éteinte ainsi, en silence, en douceur. Il était assis à côté d’elle, il a vu la mort à l’œuvre. Il l’a vue l’emmener, doucement. La prendre dans ses bras et lui demander une danse. Une ultime danse. L’étreinte éternelle. Enfin, la fin. Et puis elle avait sur le visage cette expression mêlée de souffrance endurée et d’extase de la délivrance. C’est ça qui l’a frappé, Justin. Cet instant terrible, cruel, d’entre deux mondes. Allez savoir pourquoi ça lui est monté à la tête comme ça. Peut-être parce que c'était tout ce qu'il lui restait d'elle, peut-être parce que c'était tout ce qui le rattachait encore à la réalité et que, dans sa folie, il avait besoin de quelque chose pour continuer à avancer. Il s’en est voulu, peut-être qu’il s’en veut toujours, qui sait. Peut-être qu’ils auraient pu l’aider, peut-être qu’elle aurait pu aller mieux.

Encore une fois, je m’arrête là. La boule dans la gorge, les larmes au bord des yeux. On n’a plus le droit de pleurnicher pour quelques vieux souvenirs, par ici. Et moi je redeviens le gamin éploré, éperdu, imbécile. Hors de question. Je ne dois pas perdre la face. Je refuse. Je dois me reprendre.

Adieu.


26 Décembre


Me revoilà, Journal. Je ne vais pas continuer là où je me suis arrêté, cela m’est impossible. J’ai essayé. Par contre, je pense pouvoir aisément et assez rapidement te parler de mes trois années ici. De ce que je pense du coin etc. Tu vois, autant beaucoup de mes rencontres comparent Anguish à une ignominie sans nom, sans issue de secours, une longue descente aux Enfers, de douleurs en tourments, d’agonies en rêves de mort ; autant je me plais bien ici. C’est vrai ! Ca grouille toujours de nouvelles personnes, de découvertes. Les gens souffrent, et c’est ça qui est beau. Ca rend l’endroit terriblement artistique à mes yeux. Qui peut se prétendre artiste s’il n’a rien souffert et rien vu de la douleur ? De plus, on est nourris, logés et blanchis gratuitement. Et je n’ai jamais eu de problème. Ni avec les surveillants (Parce que je respecte les règles, et je crois que je suis le seul, à croire que personne ne sait lire !), ni avec les autres pensionnaires, même les gros durs qui se présentent comme les terreurs des bacs à sable. Je pense que je connais pas mal de monde. Des plus vieux aux nouveaux, on me respecte ici.

Depuis que j’ai vingt-et-un ans (Ce que j’aurais été totalement incapable d’affirmer moi-même), on m’a proposé de devenir surveillant. D’une j’ai pas eu le choix, de deux c’est vraiment une belle opportunité ! Je suis tout seul dans ma chambre, et j’ai des repas mangeables, ce qui est véritablement une nouveauté. Non, vraiment, j’adore être ici. Ca manque un peu de fibre artistique mais on s’y fait. Si on sait où regarder, on trouve toujours ce que l’on cherche. L’espérance de vie est assez basse dans le coin, mais j’ai bon espoir de tirer encore un bout de temps.

Au revoir.



Témoignage de Louis Dubois.

« Vous voulez que je vous parle de Justin ? Je n’crois pas que ce soit une bonne idée. Il a des problèmes, j’ai entendu. J’n’ai pas envie d’y être mêlé. Comment ? Oui, oui on s’est fréquentés pendant un moment. Un long moment. J’étais fou de lui. Et je me plaisais à penser qu’il était fou de moi aussi. Mais finalement, il était juste fou. Fou à lier si vous voulez mon avis. Ca m’a pas empêché de l’aimer comme un dingue. C’était mon amant, mon petit frère et mon fils à la fois. On dirait vraiment que c’est malsain dit comme ça, et peut-être que ça l’était vraiment, au fond. Tous le disaient, en tout cas. Quand je l’ai rencontré, là, si jeune, si frêle, assis dehors au beau milieu de la nuit, son visage de gamin déjà marqué d’une maturité trop vite survenue, d’une douleur étrange et plus profonde encore que le deuil d’une mère morte depuis deux ans, j’ai su qu’il fallait que je m’approche de lui. Que j’approche de la cage dans laquelle il était enfermé, et que je l’ouvre. Quand je l’ai rencontré, il faisait des cauchemars et pleurait à longueurs de journées. Il était mauvais en cours. Il avait des problèmes avec son père. Il lui arrivait d’arriver avec quelques traces de coups, mais je ne pense pas que son père le battait. Justin savait se montrer très insupportable et il détestait la figure paternelle, même s’il n’a jamais daigné me dire pourquoi. Au début, je voulais le consoler, comme un père. C'était ça, il cherchait chez moi le modèle paternel qu'il n'avait pas eu. Et puis ça nous suffisait. Il venait se nicher dans mes bras et il pleurait pendant des heures et des heures. Et moi je caressais doucement ses cheveux, simplement ravi de l’avoir contre mon torse. Il parlait pas beaucoup. A vrai dire, il ne parlait même pas du tout. Je crois que j’ai mis six mois à entendre le son de sa voix. Il pleurait moins, mais il semblait préoccupé. Il restait assis dans l’herbe, le regard perdu dans le vide, et je me contentais de l’admirer, en silence. Parce que lorsqu'il regarde l'horizon, concentré, fermé, désespérément profond, on ne peut que se taire, se taire et se repaître du spectacle. Et puis il a parlé. Un discours désordonné, enflammé, paniqué. Un autre Justin. Je n’ai rien compris, si ce n’est « Expression parfaite » « Passage de la vie à la mort » et « cristalliser l’instant ». J’aurais sûrement dû le rediriger vers un psy plutôt que de lui dire que j’étais photographe. Mais c’était la vérité. Un photographe avec une sale réputation mais de belles photos. Cristalliser l’instant, c’était mon boulot. Quand je lui en ai parlé, j’ai vu ses yeux s’illuminer d’une flamme que j’ai prise pour de la joie, mais qui, avec le recul, me paraît plus s’apparenter à de la folie furieuse. Il m’a souri. De ce sourire, vous savez, un sourire embué de larmes mais brûlant d’un espoir nouveau. Un sourire d'agonie soulagée. Ce sourire adorable qui a achevé de me convaincre que je devais l’aider. Justin est un poison qui s’infiltre dans vos veines et vous va jusqu’au cœur. Il m’a pas manipulé, c’était pas son genre. Il voulait que je lui apprenne à se servir d’un appareil, que je lui montre les techniques les plus poussées. Il s’est aussitôt lancé dedans. Et bon Dieu qu’il était doué ! Le meilleur photographe depuis un bail, si vous voulez mon avis ! Il avait une sensibilité, une corde artistique formidable. Une créativité sans excentrisme, un regard froid et cru sur un monde qu’il refusait de comprendre tout en s’évertuant à le mettre à nu. Il lui arrivait de peindre aussi, et même s’il était moins doué avec un pinceau qu’avec une plume ou un appareil, on retrouvait dans ses tableaux la froideur sensible qui le caractérise et que je ne peux pas nommer ou exprimer.

Mais rien ne le satisfaisait vraiment. Ses plus belles photographies lui semblaient des torchons, ses idées les plus ingénieuses n’étaient pour lui que du vent. Ce qu’il cherchait, je continuais de lui répéter qu’il ne le trouverait pas. Nulle part. Cette douleur extatique et libératrice dans la mort, il ne pouvait pas la trouver chez des sujets vivants. J’aurais peut-être dû mieux formuler ma phrase. Je l’ai aidé à s’inscrire dans une somptueuse école d’art, je l’ai aidé à financer ses projets. J’étais amoureux fou, et il avait pratiquement emménagé chez moi. Notre relation a évolué rapidement, et c’était pour mon plus grand plaisir. C'était chaotique, au début. Il n'était pas sûr que c'était ce qu'il voulait. Il arpentait l’appartement de long en large en murmurant pour lui-même des choses comme: « Condamné » ou « Enfermé » ou « Coincé », « Prisonnier » ou encore « Astreint à reproduire le schéma parental" ». J'avais peur. Malgré tout, quand je lui demandais s'il voulait arrêter, prendre son temps, me quitter, il m'assurait que non, me lançait un de ses regards en coin avec un sourire qui me faisait fondre comme neige au soleil, et je me voyais incapable de me détacher de lui, d’insister, de continuer la discussion ou de continuer à le regarder. Justin avait des comportements étranges, parfois. Il pouvait disparaître pendant plusieurs jours, revenir sans prévenir. Il pouvait cesser de parler pendant plusieurs semaines et puis recommencer à vous dire bonjour comme si de rien n'était. Il cessait de manger, restait confiné dans son lit, se barrait au beau milieu de la nuit. Il savait où il allait, mais c'était loin de tout ce que l'on connaissait. Il semblait attacher aux autres de moins en moins d’importance et ne savait plus que parler d’art, d'obsession. Je pense que, si je devais définir le moment où il a pété les plombs, je vous dirais ce moment-là. Il a changé de planète. Il a commencé à devenir totalement indifférent. Pas indifférent au sens inexpressif. Il vous donnait l’impression qu’à ses yeux, vous n’étiez que des rats dans son labyrinthe. Il commençait à trôner là comme s’il était invincible, comme si rien ne pouvait l’atteindre. C’était pas faux, cela dit. Je sais pas pourquoi il fait cet effet-là. T’as l’impression que tu peux pas le faire descendre de son royaume. Les relations humaines n’étaient que des mots, et il ne voyait pas pourquoi j’étais si collant avec lui ou pourquoi je quémandais toujours des attentions. Il m’appréciait, c’était certain. Enfin j'espère. Peut-être que je n'étais que le pion d'un jeu d'échec à échelle humaine où il jouait une partie qu'il voulait perdre. Il ne m'aimait pas vraiment. Pas comme les gens aiment d’autres gens.

Cette désinvolture qu’il gagnait avec les années, ça me rendait fou. Malgré sa silhouette d'enfant, il aurait pu marcher dans le quartier le plus chaud de Paris la tête haute sans un regard ou un frémissement à l'égard de qui que ce soit et sans que personne n’ose lui adresser la parole. Il posait sur le monde cet œil désabusé et émerveillé. Il vous insultait d’un roulement de hanche, et moi j’étais pendu à ses désirs, soumis à ses folies, je buvais le moindre de ses mots comme une onction divine, je me rassasiais du moindre de ses mouvements, la moindre expression sur son visage. Je ne sais pas comment j’ai pu tomber si bas. Et en même temps, je sais que s’il revenait vers moi aujourd’hui, je tomberais dans ses bras comme la première fois.

Mais Justin, c’est aussi un petit connard vicieux prêt à beaucoup de choses pour atteindre son but. Il savait mon passé houleux, mes accusations de violence conjugale et d’agression. Il connaissait parfaitement mon tempérament bagarreur et ma facilité à m’emporter hors de tout contrôle. Il savait à quel point je m'étais battu pour mettre tout ça derrière moi. Et il m'y avait aidé, à sa façon. Chaque fois que la colère me tapait dans le crâne, il me suffisait de le regarder, lui et son calme olympien, lui et son application, sa concentration à toute épreuve, et la colère me quittait. Et pourtant non, il a déclenché ça. Il s’est fait si insupportable que je l’ai battu. Je l’ai battu presque à mort. Je pense que si la grosse voisine du dessus n’était pas tombée violemment de son lit, Justin ne serait plus qu’un nom douloureux sur un cercueil, des larmes pluriquotidiennes et une culpabilité infinie et dévorante. Pourtant je lui en veux aujourd'hui. Il m’avait poussé à bout, tout au bout de mes limites. Et alors que je me confondais en excuses, prêt à appeler les urgences, tout ce que cet enfoiré a trouvé à dire c’était « Prends une photo. S’il te plaît. » Je l’ai fait. Encore une belle connerie. Ce gamin avait sur moi un pouvoir monstrueux. Et je crois qu’il avait ce pouvoir sur beaucoup de monde. Avec ses grands yeux bleus remplis de milliers de sentiments qui semblaient le submerger et le noyer. J’dirais pas qu’il est profondément mauvais. Il vous veut pas du mal, il veut juste son bien. Il a un but en tête, et le reste a disparu de son champ de vision. Il est fou. On partage pas le même monde que lui. Pourtant il vous force pas à tomber sous sa coupe, c’est juste qu’il a ce truc en plus. Ce je-ne-sais-quoi comme on dit.

Le bruit que j’ai fait en le frappant, ou qu’il a fait en accusant tant bien que mal les coups, a fini par alerter les voisins, qui ont rameuté les ambulances et la police. Chacun est reparti dans une voiture. Lorsque l’on m’a laissé me rendre à son chevet à l’hôpital, tout ce qu’il a dit c’est « Dégage. » Comme si je l’avais vraiment frappé volontairement, comme si j’avais vraiment voulu le battre à mort. Il savait très bien ce qu’il faisait, et ça me faisait mal. Ca m’a fait un mal de chien, vous savez. Il m'avait utilisé pour atteindre un but, et il me jetait une fois celui-ci atteint. Mais je crois qu’il l’a fait pour me protéger, au fond. Tout dépendait de cette foutue photo que j’avais prise de lui en train de crever. Dans les deux cas, ça allait mal finir, mais s’il avait trouvé ce qu’il cherchait avant que les gens ne meurent, ç’aurait sûrement été un peu mieux. Je suppose qu’en le battant, je lui ai prouvé qu’il était impossible d’obtenir ce qu’il cherchait chez les vivants. Alors il s’est tourné vers les morts. Comme j’ai disparu de sa vie, à sa demande, je ne pourrais pas vous en dire plus. Mais je pense qu’il m’a fait sortir de son existence pour que je ne sois pas mêlé à ses expériences macabres. Du moins, c’est ce que je me plais à penser. Ca voudrait dire qu’il avait un minimum d’estime pour moi. Il me semble qu’il s’est pris un appartement qu’il payait avec quelques boulots. Il avait entre 16 et 17 ans à ce moment-là. Moi, j’ai fait de la taule. Une année. Un homme de 35 ans qui entretient des relations douteuses et violentes avec un mineur ? Je m’en suis extraordinairement bien tiré, vu le dossier !

Je savais que Justin finirait par faire des conneries, mais je n’en ai parlé à personne, vous comprenez, je l’aimais encore. Sa douceur. Sa simplicité toute complexe. Son putain de talent. Sa voix, son rire, ses yeux de fouine curieuse de tout. J’ai collecté tous les articles de journaux que j’ai trouvé, et j’ai écrit autour ce qu’il s’est, je suppose, vraiment passé. J’ai pas le talent de Justin avec les mots, alors c’est pas du grand roman à suspense, mais je me disais que ça éclairerait un peu les forces de l’ordre si jamais je le leur donnais. Je leur donnais pas parce que je voulais le protéger, vous comprenez. Il avait l’air de pas mal s’en sortir. Je crois même qu’on ne l’a pas « démasqué » et qu’il a été arrêté seulement parce qu’il était le dernier à avoir vu la petite Alice Rousseau vivante, c’est ça ? Mais je le connais, et je savais qu’il en viendrait à ce genre de pratiques. Les rumeurs allaient bon train, dans la capitale. Un ado tuerait des étudiants de sang-froid, au hasard, sans qu’on ne retrouve les corps. Et puis deux jours plus tard ce n’était plus un ado mais un vieil homme, une ouvrière. Mais derrière toutes ces rumeurs, je reconnaissais Justin. Il avait le don de disparaître et faire disparaître, ainsi qu’un talent et un attrait formidables pour les rumeurs et la mise en scène. Ce gosse est d’une intelligence formidable. Tuer des étudiants au nez et à la barbe de tous sans se faire découvrir. Maintenant qu’il a été transféré on ne sait où, divulguer ces quelques informations ne pourra pas lui faire de mal, je suppose. Je pense jour et nuit à toutes ces familles qui attendent de savoir si leur enfant est vivant ou non, ou du moins qui l’a tué, comment il est mort. Je n’ai pas de réponse, mais ils méritent de savoir, d’avoir tous les indices disponibles. Ca ne ramènera pas leurs proches, mais ça pourrait leur permettre de faire leur deuil, je suppose. »


    ■ ■ ■ YOUR TEMPER
    I still have reasons to rejoice, the way ahead is clear.
« Un photographe professionnel, sérieux, calme, intelligent, aimable et courtois. » Voilà ce qu’en disent la plupart de ses collaborateurs, ceux qui ont survécu aux séances de photographie. Et c’est le cas : Toujours un sourire, un petit mot. Il vous tient la porte, il vous salue dès qu’il vous croise. Il est ponctuel et très sérieux, fervent adorateur des lois et très respectueux de toute forme d’autorité hiérarchique. C’est un artiste, voyez-vous. Pourtant, il n’a rien du désordre et de toute la fantasmagorie et l’extravagance qu’on se plaît à attribuer aux artistes. Il est très ordonné, méticuleux, précis. Appliqué. Ce n’est pas un photographe de bas-étage, vous vous doutez bien. Il est réfléchi et pointilleux, à la limite d’un perfectionnisme exacerbé. C’est un jeune homme calme. L’énerver relève du miracle. On le sent passionné et ambitieux : Il aime ce qu’il fait et sait où il va. Il voudrait révolutionner le monde de la photographie, de l’art tout entier. Parce que non content de photographier et d’écrire, il lui arrive de peindre, voyez-vous. Il est doté d’un contact artistique extraordinaire. Le talent à l’état brut. C’est un jeune homme réfléchi qui ne fonce jamais tête baissée. Il n’est pas spécialement bavard. Ses mots se font poèmes, chansonnettes d’origines inconnues qu’il vous susurre et qui vous glacent le sang. Vous transpercent. Il a la voix tendre, il vous ensorcèle, vous fascine, il vous captive et vous capture. Vous ne savez pas pourquoi, par quoi il est protégé, mais c’est comme s’il n’avait qu’un pied dans notre monde. Il se balade là, insolent, hors d’atteinte et pourtant tellement accessible, à portée de doigts. Lorsqu’il parle trop, il s’embarque dans des discours insensés, qui n’ont ni queue ni tête, et qui l’angoissent. Il ne sait plus pourquoi il parle, comment faire une phrase, qui il est.

Il est pacifiste mais pour autant très individualiste. La violence pas trop, l’entraide certainement pas. Il n’est ni indulgent ni tolérant, et lorsque les critiques fusent, il ne mâche pas ses mots. Cela dit, avant de vous punir ou vous réprimander, c’est sa voix sucrée, chaleureuse et douce qui vous rappellera à l’ordre. Une fois. Deux si vous avez de la chance. Jamais trois. Il est relativement sociable bien qu’assez réservé, parce qu’il aime à observer et étudier les gens. D’une intelligence rare, c’est certain. Il peut se montrer aussi serviable et courtois que calculateur et égoïste. Il est, de manière générale, entouré de mystère et personne n’arrive vraiment à comprendre ses motivations et ses pensées. Il donne l’impression d’être à la fois totalement insensible et en même temps d’une émotivité extraordinaire. C’est un jeune homme détruit qui a tourné une idée fixe en obsession et en fantasme meurtrier. C’est ça qu’on ne comprend pas : Pourquoi tue-t-il ? Il semble dépourvu tant de haine que de passion. Il intrigue et fascine, et même les âmes les plus endurcies ne peuvent empêcher un coup d’œil intrigué vers cette silhouette fine et fragile qui déambule sans crainte ni contrainte. Même s’il fût suspecté de meurtre, on n’a retrouvé ni les corps ni les preuves, aussi personne ou peu de gens savent avec exactitude les véritables raisons de sa présence ici, qu’il se garde bien de hurler sur les toits. Pas qu’il en soit peu fier, mais il préfère cultiver le mystère et le brouillard que clamer haut et fort quelques cadavres dans ses placards. Il se dit qu’ils lui appartiennent encore, encore un peu. S’il est entouré de mystère, c’est aussi qu’il y a ces rumeurs qu’il n’essaye pas de démentir : Toute personne qu’il fixe d’une manière bien spéciale meurt douze jours plus tard. Est-ce vrai ? Comment fait-il ? On ne l’imagine pas abattre quelqu’un de ses mains, et pourtant pas mal de pensionnaires ont été portés disparus et jamais retrouvés. Coïncidence ? Allez savoir.

C’est un angoissé, voyez-vous. Il a pas toujours l’air confiant, ni sûr de lui. Mais même dans ses troubles, il a dans l’œil une insolence qui vous révolte. Parfois, il divague un peu. Il perd tout objectif, toute assurance, et il se retrouve perdu, comme un chiot sans sa mère. Malgré sa prétendue assurance, il est souvent en proie au doute. Il a pété les plombs, vous voyez. Il n’a plus le même sens des réalités, du monde. La vie humaine n’a pas la même importance à ses yeux qu’aux vôtres. Pour échapper à un quotidien bouffant, échapper aux animaux féroces d’une famille déchirée de violence et de haine, il s’est perché haut, très haut dans l’arbre le plus proche, dans de prétendues obsessions esthétiques qui ne sont qu’un moyen détourné de continuer à pleurer sa défunte mère, seul faible rempart qui le protégeait encore de la tyrannie incestueuse exercée par son père

A Anguish, il n’a pas vraiment changé. Il a réussi à se faire un nom entre ces murs grâce à une grande dose de mystères, quelques centilitres de mise en scène et trois cuillères à café de simplicité et de douceur. Tous savent, ou croient savoir, que tous ceux qu’il regarde fixement pendant longtemps meurent très précisément douze jours plus tard. Les tue-t-il de ses mains ? Cela reste à prouver. Il n’a peur ni des anciens, ni des nouveaux, et il est possible de le croiser absolument partout. On a l’impression que la vie ici n’a jamais été plus difficile qu’ailleurs pour lui. Il effraie les foules et personne ne sait pourquoi. Il pourrait presque passer sous le nez du plus grand tueur en série de tous les temps sans que celui-ci n’ose l’attaquer. Il sait qu’il a un pouvoir sur les pensionnaires assez grand, mais il n’en abuse pas, se contentant le plus souvent d’un vague rappel à l’ordre de sa voix mielleuse. Pourtant, tous savent qu’il ne faut pas trop traîner avant d’obéir. Il n’hurle pas sa puissance et sa colère sur les toits et se contente d’être là, silencieux, modeste, calme, courtois. Comble du bizarre, on le surprend souvent avec un vague sourire au bord des lèvres, ou alors il peut lui arriver de vous saluer d’un sourire ou d’un signe de tête. Il en deviendrait presque amical. Il doit faire partie des rares à n’avoir jamais perdu foi en ses croyances et à n’avoir jamais souhaité s’enfuir d’ici. Même ici, il a gardé un respect acharné de tout règlement ou toute règle de conduite, s’évertuant docilement à toujours rester dans les clous. Pour lui, Anguish ne rime pas avec souffrance mais avec liberté, créativité, idée, art et vous avez compris l’idée.


    ■ ■ ■ YOUR APPEARENCE
    The way I’ve dreamed you were.
Justin, c’est ce type sur lequel tout le monde se retourne. De l’adolescente amourachée au caïd des bas quartiers, tous tentent un regard furtif vers lui. Est-ce sa silhouette ? Toute fine, toute frêle. Il semble taillé dans du diamant, constamment prêt à se briser en un millier d’éclats. Comme si un coup de vent allait suffire à le balayer. Lorsque vous le regardez marcher au loin, il n’est qu’une vague silhouette, un fantôme sur le bord d’une falaise. Il est petit et compact. Malgré ses os saillants, c’est un jeune homme musculeux doté, si ce n’est de force, d’élasticité et de vitesse. Il est rapide lorsqu’il se glisse derrière vous. Une anguille, un serpent qui se faufile. Mais il use rarement de cette vitesse, préférant se balader tranquillement à ciel ouvert. Sa petite taille aurait pu être un désavantage certain à Anguish, mais ça ne lui a jamais posé le moindre souci. Pas un soupçon de graisse. Il n’a jamais beaucoup mangé. Tous ses traits sont doux, un peu arrondis, comme s’ils étaient encore pétris d’enfance, d’innocence. Peut-être que c’est ça, qui vous surprend : Avec des accusations aussi lourdes qui pèsent sur lui et trois ans passés en enfer dans un respect quasi-total, il a toujours une bouille d’enfant de chœur, à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Il n’a rien de l’homme viril et puissant qui vous soulève du petit doigt, mais il a un charisme colossal.

Un visage d’une finesse toute ronde, intrigant de paradoxe et d’émotion. Deux lèvres rondes qui se pincent ou se lèchent en cas de mécontentement ou d’ennui. Il a la pommette un peu haute, un peu saillante, et les joues un peu creuses, mais on oublie vite, grâce aux deux océans impétueux qui lui servent à vous observer. Ses yeux sont sans doute ce qui frappe le plus chez lui : Deux prunelles d’une clarté intense qui vous sondent et vous méprisent. Il vous regarde comme si vous étiez une mauvaise œuvre d’art et en même temps vous sentez le désespoir tout au fond de son œil. Tout, tout au fond. Le vague reflet de la douleur et de la peine qu’il s’est efforcé de transformer en force vitale. Lorsqu’il vous regarde droit dans les yeux, c’est un frisson incontrôlable qui vous remonte dans la nuque. Il a une présence, une façon d’être au monde bien à lui : il se tient là, droit, sensible, superbe d’émotion et pourtant presque intouchable. Il est debout devant vous et pourtant vous sentez que, même avec toute votre volonté, vous ne pourriez lui faire du mal. Est-ce pour ne pas briser une œuvre d’art, pour ne pas détruire cette beauté fine que vous ne pouvez pas saisir ou parce qu’il vous fait peur ? Sa démarche vacillante et dansante lorsqu’il déambule dans des couloirs qu’il connait par cœur, le léger balancement de sa tête lorsqu’il marche au rythme d’une musique inaudible, ça lui donne une force inimaginable, un charisme incompréhensible. Son sourire aimable lorsqu’il vous croise dans les couloirs, ses bonnes manières et ses douces recommandations, comment a-t-il pu tuer tant de monde ?

Ses cheveux bruns ébouriffés et indisciplinés encerclent son visage et font, si besoin en était, encore plus ressortir ses yeux. Malgré ses vingt-et-un ans, son statut de surveillant/tortionnaire et son casier, on aurait presque envie de glisser délicatement ses doigts dans ses cheveux pour les remettre en place. Il les laisse généralement tomber négligemment devant ses yeux, même si cette négligence est toute calculée. Il laisse rarement quoi que ce soit au hasard, de toute manière. Comme ses vêtements ; toutes ses tenues sont savamment calculées et préparées, simples, confortables ou classieuses. Vous ne le verrez jamais habillé de vieux lambeaux d’habits récupérés çà et là. Ses vêtements semblent toujours être propres, voire neufs. Il a su s’arranger avec les bonnes personnes, comme on dit. Ils ne sont sales que lorsqu’il veut qu’ils le soient, pour quelque mise en scène morbide.

Autre chose qui marque lorsque l’on croise Justin, c’est son odeur. Malgré les cadavres et le renfermement environnants, il sent toujours bon. Ses effluves sucrées viennent vous lécher les narines et laissent dans les pièces où il passe quelques secondes de fraîcheur.


    ■ ■ ■ WHY ARE YOU AT PRISON OF ANGUISH?
    Mischief, mischief !
L’affaire Durand : L’ex-petit ami nous dévoile tout !


Tous se souviennent de ces disparitions terribles d’il y a quelques années. Loïc Bertrand, Bastien Lefebvre, Alice Rousseau, Leann Morel, Simon Garnier et Laura Fournier, quelques noms parmi d’autres. Tous ces étudiants portés disparus et jamais retrouvés. Le meurtrier présumé d’Alice Rousseau, Justin Durand, condamné déjà pour son crime, serait effectivement responsable de la disparition et de la mort des autres jeunes gens alors qu’il n’était jusque-là que suspecté. Une fouille approfondie de l’appartement du jeune homme nous avait rapporté de nombreuses photographies, dont les victimes faisaient partie, parmi des tas d’autres modèles. Et même si ces clichés semblaient relier les disparus entre eux, les autorités n’avaient aucune preuve de la culpabilité de J. Durand dans leur disparition. Aucun autre signe ne semblait lier les victimes entre elles à part une histoire familiale un peu houleuse. Personne ne comprenait. Nous vous retranscrivons ici les paroles précises de son ex-petit ami, qui a décidé de venir se confier et a tenté de deviner et de suivre le cheminement du tueur. A ce stade, nous avons jugé que la moindre espèce d’information pouvait être utile et bonne à prendre.

« Il faut d’abord savoir que Justin est fou, ce que l’expertise médicale a confirmé au procès. Aussi je ne peux garantir une restitution parfaite des faits et vais me contenter de supposer ce qui a pu lui passer par la tête. Il avait une idée fixe, le genre d’obsession qui vous réveille la nuit et qui vous retourne le cerveau. La sienne, c’était de parvenir à photographier l’instant précis où l’âme passe du monde des vivants à celui des morts. Et si pour vous ça ne fait aucun sens, lui s’était construit tout entier autour de ça. Il pensait à ça à longueur de journée. Et s’il a essayé de le trouver chez les vivants, il n’a jamais réussi. Aussi a-t-il accompli ce qui aurait dû rester un fantasme. Il faisait des études d’art et, comme vous le savez déjà sans doute, a passé diverses petites annonces dans différents journaux locaux, sur des sites internet. Il cherchait des modèles pour un projet photographique en rapport avec ses études. Et c’était un véritable projet, j’en suis certain. Malgré son jeune âge et son inexpérience, il avait déjà une foule d’admirateurs assez conséquente. Le révolutionnaire. Il foutait en l’air tous les principes et proposait des photos toujours plus violentes de vérité, toujours plus déconcertantes. La photo, ça commence par une idée, vous voyez. Et il débordait d’idées et de créativité. Même en écriture, on le surnommait « Le Poète », ce n’est sans doute pas pour rien. Et puis, à mesure que les modèles défilaient, il cherchait chez ses clients un petit quelque chose. L’étincelle de douleur qu’ont ceux qui ont déjà voulu mourir tant ils ont souffert. Lorsqu’il trouvait, il se rapprochait sûrement doucement de ses victimes. C’est un gamin possessif, je pense qu’il essayait de les charmer. Il avait un don impressionnant pour vous faire craquer.

Comment il les a tués ? C’est une question assez difficile. Je pense qu’il l’a fait sans violence. Il n’a définitivement pas la carrure suffisante pour étouffer quelqu’un ou le frapper, et puis je ne l’en pense pas capable. Surtout que ça aurait ruiné l’expression et l’instant qu’il désirait tant. Je pense qu’il les a empoisonnés. C’est plus vicieux, c’est donc beaucoup plus son genre. Comment ? Je n’en sais rien. Quel genre de poison, non plus. Comment il se l’est procuré, encore moins. Déjà que la perspective qu’il n’ait laissé ni preuves ni corps me laisse perplexe, alors la composition du poison… Mais s’il a vraiment réussi à obtenir ce qu’il cherche, je ne comprends pas comment c’est possible que vous n’ayez pas trouvé de photo. Je me suis longtemps penché sur la question, sans y trouver de réponse. J’ai supposé qu’il laissait les clichés avec les corps, mais je n’ai pas la moindre idée de l’endroit.

Sa dernière victime, Alice Rousseau, fut sa seule erreur. Il me semble qu’ils sont sortis ensemble pendant quelques temps. Pour peu qu’ils se soient disputés ou qu’elle ait appris des choses ou encore que ses parents aient eu vent de leur relation, et à partir de là ça ne pouvait plus se passer correctement. C’est comme ça que je le vois. Je suppose que personne ne saura où Justin a pu dissimuler les corps, puisqu’il a pu le faire n’importe où. Il n’avait ni endroit fétiche, ni fascination pour quelque procédé que ce soit, aussi rien ne permet de deviner où il a pu les cacher. Dans une forêt ? Dans la Seine ? Cela semble improbable de cacher autant de corps dans Paris, pourtant Justin n’a que rarement quitté sa ville, aussi on peut supposer qu’il les y a laissés. Je me rends bien compte que ces quelques informations ne sont pas une grande révélation, malgré tout j’espère qu’elles ont pu faire un peu de lumière sur quelques-unes des nombreuses zones d’ombre entourant ces disparitions, qui ne sont, à mon sens, autre que des meurtres prémédités
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MessageSujet: Re: Justin Durand   Justin Durand Icon_minitimeMer 17 Oct - 3:18

Han *^* ! J'ai bien aimer lire tout ça moi ! Laughing
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MessageSujet: Re: Justin Durand   Justin Durand Icon_minitimeMer 17 Oct - 23:14

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C'est extra! Bravo! Un vrai régal, je suis admiratif!! Tu es vraiment très doué!! C'est impressionnant!! Je suis vraiment fan!

Et ce perso que j'avais imaginé, tu l'as sublimé!!^^ J'adore!!!! J'adore!!!

Bon, je te valide bien sûr! Éclates toi avec ce nouveau personnage! J'espère que tu trouveras du monde pour rp avec toi! Je veux te lire!!!

D'ailleurs, pour commencer ton boulot de surveillant, tu peux accueillir notre petite nouvelle dans le hall si tu veux!^^



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MessageSujet: Re: Justin Durand   Justin Durand Icon_minitimeJeu 18 Oct - 0:04

Merci à tous les deux !

Et tout particulièrement merci Keiji ça me touche vraiment, je suis ravi que cette fiche convienne et plaise parce que j'étais assez inquiet à son propos!!

Pas de problème pour accueillir la nouvelle, c'est part!
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MessageSujet: Re: Justin Durand   Justin Durand Icon_minitimeJeu 18 Oct - 19:17

De rien! Je te le répète, j'apprécie que tu te sois approprié le personnage tout en mettant en valeur toutes ses caractéristiques, c'est très juste! Et j'aime ton écriture de toute façon!

Amuses-toi bien maintenant!
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MessageSujet: Re: Justin Durand   Justin Durand Icon_minitimeLun 22 Oct - 12:50

Ah oui superbe !!! Very Happy
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